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Nyns
Les plans séquences sont largement plébiscités au cinéma de nos jours, mais la prouesse d'en faire un de 2h14 avec un véritable intérêt scénaristique était un pari osé mais largement relevé par le réalisateur allemand Sebastian Schipper. Ce n'est pas le genre de visionnage dont on sort indemne, et rien que pour la curiosité cinéphile dans un premier temps on se doit de tenter l'expérience, d'autant plus qu'elle est vraiment très satisfaisante. Victoria nous tiendra en haleine de façon inhabituelle puisque l'on a un rendu très réaliste confronté à une aventure très cinématographique, cinéma d'action pour être précis. Le mélange de plusieurs sentiments que l'on ressent est du à toute la richesse de cet ensemble bien ficelé. Inutile de dire que l'on ne voit pas le temps passer même si le format dépasse le standard et se fait ressentir un petit peu. Et surtout, la grosse question est à l’apparition du générique "mais comment ont-ils fait?". Là ou le cinéma apparait globalement comme un art facile, ou entre chaque prise tout le monde peut décompresser et se replonger dans les dialogues de sa prochaine scène ou ses éclairages etc., Victoria est une véritable prouesse pour tous les métiers gravitants autour. On observe les marques de l'évolution de l'aventure sur le visage de la l'actrice et que cela fait du bien à voir! C'est bel et bien réel, même si ce qui passe derrière est fictif, cela donne une dimension tellement authentique pour le spectateur reconnaissant, qui est déjà suffisamment remué par ce qui voit. Le constat sur une jeunesse européenne hétéroclite déchue avec la mise à mal de certains préjugées bien installés est une approche à souligner. Schipper nous met en quelque sorte en garde sur la facilité d'imaginer la jeunesse allemande, berlinoise qui plus est, maitre du monde et de son avenir. Une métaphore sur l'avenir de l'Europe ou simplement une ode au féminisme moderne? Qu'importe, Victoria est une expérience marquante. Pourquoi pas cinq étoiles remplies alors? Tout simplement pour le petit bémol que je relève comme la plupart d'entre nous. On a beaucoup de mal à s'identifier à Victoria, et pourtant mon profil s'en rapproche assez par exemple, mais inutile de rajouter que sa naïveté qui desserve bien le scénario a surtout tendance à abasourdir, c'est finalement le personnage le plus difficile à cerner. Mais n'entache que trop peu le tout qui demeure immanquable.
Un seul plan-séquence pour un résultat pareil ? Je dis "chapeau bas" à toute l'équipe, du réalisateur aux acteurs, tous vraiment excellents. Les imperfections sont compréhensibles mais elles font également partie du charme de cette production originale, qui sait trouver son rythme de croisière au bon moment pour ne plus jamais nous lâcher, le tout ponctué du bande-son géniale, digne du lieu de tournage, la fantasque Berlin.
personnages proches,vivants,attachants,que l'on oubliera pas de sitôt...une Victoria complexe,étonnante.
Les acteurs excellents,quelques longueurs mais tellement bien tournées!
Je retiens le nom du réalisateur.
Les acteurs excellents,quelques longueurs mais tellement bien tournées!
Je retiens le nom du réalisateur.
Non seulement le film est un énorme tour de force puisqu'il est en un seul plan-séquence mais il comporte aussi beaucoup de qualités notamment la performance des acteurs qui se sont débrouillés. On ne sait pas où le film va finir et ça c'est vraiment bien, quand le film fut fini je me suis dit:" Si j'avais su que le film allait finir comme ça!". C'est vraiment une errance intéressante. D'autre part, les personnages peu attachants (genre Boxer) le deviennent ensuite parce qu'ils ont une propre histoire et qu'ils font des actes plutôt nobles
spoiler:
Boxer est prêt à aller braquer la banque tout seul car Bling est malade
. Vraiment j'ai énormément apprécié, d'autant que le choix de musiques planantes est bon puisqu'il concorde un peu avec le film. Je reproche (ou pas trop parce que c'est le parti pris) néanmoins la longueur du film qui est trop longue pour le propos
. Vraiment j'ai énormément apprécié, d'autant que le choix de musiques planantes est bon puisqu'il concorde un peu avec le film. Je reproche (ou pas trop parce que c'est le parti pris) néanmoins la longueur du film qui est trop longue pour le propos
On ne peut que saluer l'audace du réalisateur tout en aboutissant à un tel résultat en un seul plan-séquence.
On entre complètement en immersion dans cette histoire aux airs de polar, sans nous servir un insupportable found-footage, et c'est en cela que cette fiction apporte quelque chose au cinéma. C'est une nouvelle manière d'aborder le temps dans un film, sans ellipses, et on espère vraiment qu'elle en inspirera d'autres à l'avenir.
On entre complètement en immersion dans cette histoire aux airs de polar, sans nous servir un insupportable found-footage, et c'est en cela que cette fiction apporte quelque chose au cinéma. C'est une nouvelle manière d'aborder le temps dans un film, sans ellipses, et on espère vraiment qu'elle en inspirera d'autres à l'avenir.
Certes on est envoûté par ces deux heures 15 de cinéma en temps réel, mais dieu que c'est long. Schipper, tel un Kechiche allemand, filme au plus près son personnage : du sang, de la bave, des larmes... Malheureusement le rythme du film souffre du parti pris du plan séquence : pas d'ellipses, des longueurs, des dialogues réduits à leur plus simple expression... On en ressort groggy et fatigué, parce que c'est fort et qu'en même temps souvent on s'ennuie.
Un chef d'œuvre !!!!!! Une œuvre dense et éprouvante. Je reste marqué par certaines scènes ! Grandiose
Victoria est une prouesse technique, on l'a dit (et redit). Une performance de la part les acteurs pendant plus de deux heures, mais surtout une incroyable performance de l'équipe : on compatit sincèrement avec le caméraman qui a gardé la caméra à l'épaule tout en suivant les protagonistes, ainsi qu'avec les ingénieurs du son qui ont dû rivaliser d'inventivité pour bien capter les voix. Chapeau bas, évidemment.
Mais là où réside la puissance de Victoria, c'est dans son réalisme. Là où certains films encensent la technique et oublient l'émotion, Victoria réussit le défi de mettre la technique au service de l'émotion. On suit les personnages en temps réel, au plus près de leurs états d'âme, au plus près de leurs réflexions. En somme, on a l'impression d'être un personnage à part entière ; comme si la caméra n'était que nos yeux et que l'on faisait partie de ce groupe perdu dans la nuit berlinoise.
On se prend très vite d'empathie pour les personnages, par ailleurs très bien interprétés. Mention spéciale à Laia Costa et Frederick Lau qui forment un duo parfait : dans leurs personnages qui se rencontrent en début de film, on sent l'équilibre subtil entre l'imprévu et la récence de leur rencontre d'une part, et leur complicité évidente d'autre part.
On pourra reprocher quelques approximations et quelques longueurs ; mais, justement, c'est tout ce qui fait la force de ce Victoria : une ode à la spontanéité.
Mais là où réside la puissance de Victoria, c'est dans son réalisme. Là où certains films encensent la technique et oublient l'émotion, Victoria réussit le défi de mettre la technique au service de l'émotion. On suit les personnages en temps réel, au plus près de leurs états d'âme, au plus près de leurs réflexions. En somme, on a l'impression d'être un personnage à part entière ; comme si la caméra n'était que nos yeux et que l'on faisait partie de ce groupe perdu dans la nuit berlinoise.
On se prend très vite d'empathie pour les personnages, par ailleurs très bien interprétés. Mention spéciale à Laia Costa et Frederick Lau qui forment un duo parfait : dans leurs personnages qui se rencontrent en début de film, on sent l'équilibre subtil entre l'imprévu et la récence de leur rencontre d'une part, et leur complicité évidente d'autre part.
On pourra reprocher quelques approximations et quelques longueurs ; mais, justement, c'est tout ce qui fait la force de ce Victoria : une ode à la spontanéité.
Victoria, un plan séquence de 2h, qui nous plonge dans un Berlin festif et matinal. Ce tour de force permet une immersion complète, et un réel intérêt de la part du spectateur quant à l'issue des personnages. Le film aurait pu se passer des 30 dernières minutes, et se finir lorsque la boucle fut bouclée.
Yves G.
"Victoria" a été tourné en un seul plan-séquence de 2h14. Dit autrement : le réalisateur a dit "Ça tourne" (il a dû le dire en allemand) et 2h14 son film était dans la boîte.
C'est une prouesse technique qui est présentée comme la qualité cardinale du film. Je dois avouer le rouge au front que je m'en fiche un peu.
Parce qu'une fois qu'on a salué la dextérité du directeur de la photo qui a sans doute dû se plier en quatre pour suivre ses acteurs, quelle est la valeur ajoutée de l'unique plan séquence ?
Sa valeur ajoutée serait de nous donner à vivre une durée réelle, avec toute son épaisseur, loin des artifices du montage.
Sauf que cet effet de réalité ne fonctionne pas. La réalité, la vraie vie est faite de temps morts et d'accélérations. Alors quand la réalité accélère comme dans la scène de fusillade, l'effet de réalité marche à fond : rarement a-t-on vécu au cinéma avec autant d'intensité un échange de coups de feu, au point de ressentir la peur physique de prendre une balle. Mais, à part cette scène exceptionnelle, le film, trop long, s'étire interminablement. Et paradoxalement, l'effet de réalité devient artificiel : quand Victoria déambule dans les rues de Berlin avec ses compagnons d'un soir, les propos qu'elles échangent sonnent faux, tournent en rond. On a envie d'une narration plus serrée, d'un montage cut, bref d'une mise en scène.
C'est une prouesse technique qui est présentée comme la qualité cardinale du film. Je dois avouer le rouge au front que je m'en fiche un peu.
Parce qu'une fois qu'on a salué la dextérité du directeur de la photo qui a sans doute dû se plier en quatre pour suivre ses acteurs, quelle est la valeur ajoutée de l'unique plan séquence ?
Sa valeur ajoutée serait de nous donner à vivre une durée réelle, avec toute son épaisseur, loin des artifices du montage.
Sauf que cet effet de réalité ne fonctionne pas. La réalité, la vraie vie est faite de temps morts et d'accélérations. Alors quand la réalité accélère comme dans la scène de fusillade, l'effet de réalité marche à fond : rarement a-t-on vécu au cinéma avec autant d'intensité un échange de coups de feu, au point de ressentir la peur physique de prendre une balle. Mais, à part cette scène exceptionnelle, le film, trop long, s'étire interminablement. Et paradoxalement, l'effet de réalité devient artificiel : quand Victoria déambule dans les rues de Berlin avec ses compagnons d'un soir, les propos qu'elles échangent sonnent faux, tournent en rond. On a envie d'une narration plus serrée, d'un montage cut, bref d'une mise en scène.
J'ai lu les critiques en partie avant et après le film, et je pense que la température générale y est assez bien décrite. Me concernant, j'ai adhéré à ce scénario "simpliste", cette jeune fille qui n'a aucune envie de rentrer chez elle après avoir passé la nuit dans un club berlinois, qui respire la candeur et la curiosité, la sensibilité et la fragilité... Cette rencontre germano-espagnole, puisqu'il s'agit finalement d'une "belle" rencontre "viens découvrir notre univers!" où les garçons jouent leur propre rôle de séducteurs, la fille se laisse emmener ici ou ailleurs, avec une adrénaline qui ne fait que s'intensifier. Une curiosité, c'est de vivre ce plan en temps-réel, avec une caméra qui se fait totalement oublier (cf. l'ascenseur notamment), le regard est notre nous voyeuriste qui se demande comment le film de terminera, dans quelles conditions, et quand le réalisateur décidera de "couper". Jusqu'à la dernière seconde, on se laisse emmener, et Victoria nous manque déjà quand la musique du générique se fond dans le dernier plan. Musique intéressante, berlin vu de l'intérieur (sans magnificence), bonne tension globalement... même dans les moments de répit ! La scène de l'hôtel révèle un réalisme bluffant. A recommander pour ceux qui souhaitent se remémorer quelques hallucinations nocturnes...
Berlin la nuit, une rencontre entre une jeune femme Espagnole et quelques jeunes hommes du cru. Deux heures non-stop en compagnie de ces fêtards. Deux heures, sur toute une vie, sur toute une nuit même, c'est bien court, largement suffisant, pourtant, pour que tout dérape. Il n'y a pas à dire, le synopsis de Victoria à de quoi se montrer alléchant, ajoutons à cela un film tourné en un unique plan séquence ce qui, outre la prouesse technique, à de quoi nous motiver en nous faisant miroiter une aventure à cent à l'heure. À vrai dire ce n'est pas tout à fait le cas, car avant de nous plonger dans l'action Sebastian Schipper cherche avant tout à développer ses personnages. On déambule donc en compagnie de cette bande joyeusement alcoolisée ne sachant pas, tout comme la jeune héroïne, où cela va nous mener. Une approche pas inintéressante qui nous permet notamment de comprendre ce qui pousse cette Victoria à s'accrocher jusqu'au bout à ces inconnus éméchés là où la prudence dicterait de tourner les talons. Le tout est servi par une brochette d'acteurs convaincants et, il faut le dire, plutôt attachants, mention toute particulière au premier rôle féminin Laia Costa. La question se pose cependant de savoir si le plan séquence était la meilleure solution pour ce type d'approche. En effet, la première partie du film adopte un rythme très posé et on se demande si des transitions plus rapides, sans rien enlever au propos, auraient pu servir à dynamiser un peu plus le film dont le changement de rythme tardif se trouve par ailleurs légèrement plombé par quelques passages lors de la demi-heure finale dont la réalité peut-être sujette à caution.
Certes, on peut épiloguer des heures sur cet "exploit technique" mais au final on juge un film pas un making of. Alors, le projet et son concept sont aussi géniaux que le film est bancal, incohérent et sans aucune tension. Soit disant naturaliste, on sent la caméra tout le temps, on voit des acteurs en roue libre qui peinent à convaincre et à qui on est obligé de superposer de la musique pour éviter l'ennui total. La fin interminable vient en rajouter après un festival d'incohérences digne d'une énorme série Z.
Un ratage
Un ratage
Comment dire simplement et ce, à chaud ce que l'on peut ressentir en sortant de la séance, c'est une expérience bluffante à plus d'un titre. On est là, avec eux durant plus de deux heures, comme le sixième acolyte d'une tragédie sublime.
L'histoire banal qui tourne vinaigre. On sait que !a va mal se terminer mais on est loin d'imaginer le fond du problème. La bande son est le personnage de l'ombre qui donne corps à toute l'histoire. Quant aux images : souvent artistiques et très "embarquées". La caméra à l'épaule nous emmène au coeur des scènes d'action. Très très bon film.
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