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Un visiteur
3,0
Publiée le 20 avril 2016
Etrange mais intéressant à voir. Le film nous fait monter en tension tout seul, c'est assez "sympa" à vivre. Je pense que c'est le genre de film qui peut remuer chacun très différemment parce qu'il invite l'imagination à travailler, et... chacun à la sienne ! pendant une grosse partie du film il suggère seulement, et le suspense du début nous laisse vraiment le choix sur les pronostiques quant à la suite. L'actrice principale est comme le film : illisible et impénétrable. Bien qu'on la suive tout le temps, on a autant de mal à la cerner que les gens qu'elle rencontre. On croit commencer à la connaître, et là on se rend compte que non, sans qu'elle fasse quelque chose d'incohérent avec elle-même pour autant. Je n'ai pas passé un merveilleux moment -parce que stressant - mais j'ai beaucoup aimé l'originalité du film et des émotions, des interrogations qu'il sucite.
Je lisais les critiques qui se veulent très partagées sur le sujet. Je pense que cela depend de notre niveau émotionnel, mais aussi de notre histoire personnelle. Certains trouvent que cette fille est bête (car mettant consciement sa vie en danger) et que le scénario n'est pas cohérent, spoiler: que la 1 ère heure est lente et même que les acteurs jouent mal. Il y a sans doute quelques petites incohérences à certains moments mais rien ne gâche l'effet hypnotique que procure le film entre autre par son unique plan séquence. Le fait que la fille joue un petit peu avec le diable , n'a pas plu à certains et pourtant quand on est jeune, dans une ville qu'on ne connait pas, qu'on est un peu pompette on va plus facilement à la rencontre de l'autre et on fait moins attention au danger. D'ailleurs pour avoir moi même vécu cette expérience en arrivant pour la première fois à bruxelles, j'ai été rapidement embarqué avec des gens peu fréquentables alors que j'ai appris à m'en éloigner de par mon éducation.
Mon ressenti : spoiler: tout d'abords on suit victoria seule, un peu saoule dans un petite boite berlinoise, elle propose un verre au barman visiblement cette petite a un peu chaud au cul et ne veut pas rentrer maintenant , mais bon face à la queue pour aller aux toilettes , son café qu'elle doit ouvrir tôt la veille ... elle va devoir rentrer et c'est là qu'elle tombe face à une bande de copains qui mettent mal à l'aise le spectateur mais qui attise d'autre part la curiosité de la protagoniste. Progressivement elle se prend doucement au jeu ce qui met un certain temps à mettre en place dans le film, c'est ce qui donne d'ailleurs toute la cohérence au choix qu'elle va être amené à faire par la suite. Quand les choses commencent à se bousculer, cette jeune fille va se retrouver à faire des choix qui vont à l'encontre de sa volonté, elle va progressivement jouer le rôle de fameux "diable" qu'elle interprétait au piano. Ce qui est beau avec ce film , c'est qu'il montre à quel point une personne modèle sans désir de commettre des délits pour l'adrénaline et ou l'argent, va incarner un rôle de malfrat (conduite d'une voiture volée, rencontre avec des gangsters, participation au vol, agression moral envers des civils, kidnapping de bébé...) et tout cela parcequ'elle a un petit faible pour un des garçons de la bande. Ca nous fait prendre conscience que notre vie peut basculer à tout moment et qu'on peu très rapidement se retrouver de l'autre côté de la ligne sans le vouloir. Et c'est en ça que je trouve la réalisation bluffante. Philosophiquement, cela nous renvoit à l'illusion du libre arbitre, autrement dit au déterminisme et, c'est peut-être ceux en quoi les avis digervent entre spectateurs car, l'héroine n'est maitre de rien si ce n'est des choses qui la determinent.
Une prouesse, incontestablement, et une actrice espagnole attachante. Mais plutôt un exercice formel, que l'on regarde sans déplaisir, mais sans plus. Un auteur à suivre? Ce n'est pas certain.
Ayant fait beaucoup parlé de lui pour son audacieux parti-pris technique, consistant à tourner un véritable plan-séquence de 2h dans les rues de Berlin, Victoria est loin d'être le genre de film à uniquement se reposer sur cet argument. Ici la mise en scène sert clairement le propos, le spectateur se laissant porter par une belle histoire, sans jamais savoir vraiment où l'on va l'emmener. Il est assez appréciable de voir qu'il existe encore aujourd'hui des films qui se permettent une telle liberté, demandant simplement au public de leur faire confiance et de lâcher prise. Cela donne lieu à des moments de stress intense, mais aussi à des instants de pure poésie lorsque la tension finit par retomber (le tout magnifié par une musique planante très bien choisie). Tout ceci est bien sûr à double tranchant, et on pourrait lui reprocher d'avoir un rythme un peu décousu, l'histoire devant pouvoir se terminer aux 2/3 du film, ce qui finit par donner un sentiment de longueur. Mais ce supplément narratif a le mérite d'amener une réflexion sur notre capacité à faire des choix, et sur la conséquence que ceux-ci peuvent avoir, ce qui est plutôt rare dans un film qui appelle au lâcher-prise. Un très beau film à voir au moins une fois. 16/20
Victoria, en plus d'être un étonnant, culotté et trés réussit plan séquence de 2heures, superbement réalisé, ultra crédible sur le déroulement est un thriller efficace bien que trés long à se mettre en place même si bien utile à cerner le personnage. Il y a des incohérences, notamment avec spoiler: la police, qui tire à tout bout de champ sur des jeunes de dos, ça c'est un peu dommage et pas forcément utile. Ça reste un trés bon moment qui mérite vraiment le détour pour la performance exceptionnel.
Très bon film, qui tient en haleine tout du long, sans décrocher ! Une manière de filmer en continue comme si nous tenions la caméra nous même, ce qui nous rend véritable acteur de l'histoire. A ne pas manquer !!
Victoria est un film au rythme ascendant. Plongé dans le noir d’une boîte de nuit, Victoria danse avant de se décider à rentrer. Finalement elle rencontre une bande de mecs et poursuit la nuit en leur compagnie. Les liens qui se créent sont drôles parfois même affectueux. Mais s’ensuit une histoire troublante et dangereuse qu’on aurait absolument pas imaginé. Tourné en plan séquence, le film prend son temps. Pendant deux heures vingt, le film ne raconte qu’une nuit. Pourtant, rien ne semble long. Victoria commence comme un simple divertissement pour se conclure sur un polar glaçant. C’est donc une expérience que le spectateur va vivre. Si les choix de lumières laissent à désirer, on sent cependant une tension qui n’attend que le générique pour se relâcher. On aime ce réalisme mené par une actrice au charisme épatant et dont ses collègues improvisent parfois quelques passages. Au lendemain de Birdman tourné de la même façon, Victoria connaît des imperfections mais son ambition en fait une œuvre à part entière. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
Trop long... pour ma part, les 40 première minute m'ont assez intéressé et puis le néant j'en ai eu marre de ce plan séquence et surtout que l'histoire avance trop douuucemeeent. Je suis déçu du principe certains y trouveront leurs comptes mais je n'zi pas ete transporté jusque bout malgré je présume le boulot titanesque de ce plan sequence non coupé en une prise pour ça es is gut! ; )
Victoria est une jeune étudiante espagnole fraichement débarquée à Berlin. On la découvre autour de 4h30 en train de danser en boite. On la quittera autour de 6h50 en pleurs dans les rues de Berlin. Entre les deux, quoi donc ? Une performance technique simplement incroyable durant 2h20 autour d’une fin de soirée qui bascule pour Victoria après avoir suivie de mauvaises rencontres. Sebastien Schipper n’a fait que 3 prises pour tourner ce film… en un seul vrai plan séquence de fou de 2h20. Pas de coupe, ni de montage, ni de reprise ; je serais curieux de voir un making-off pour comprendre car rien ne se voie à l’écran. Surtout que durant 2h20, Victoria, la caméra collée à ses basques, sort des immeubles, prend l’ascenseur, courre dans un parc, monte sur un toit… Hitchcock dans « La corde » avait fait un faux plan séquence composée de 3 véritables plans. Cette année, Innaritu avec « Birdman » avait aussi truqué son plan séquence. Schipper voulait nous plonger au plus près de cette descente aux enfers ainsi que ses comédiens ; et ce dispositif y répond bien, tout en temps réel. Vertigineux et aucun ennui. Ebloui surtout par le tour de force technique qui valut l’Ours d’argent chez lui à Berlin à Schipper et le Grand Prix du festival de Beaune. Mais voilà le gros bémol revient au récit médiocre. Des dialogues limités à la part incongrue et surtout des facilités scénaristiques béantes d’une rare improbabilité. Comment Victoria ne dit jamais stoppe à cette descente aux enfers ? Le postulat de départ de démontrer comment une vie peut basculer en peu de temps et très vite ne tient pas. Et ce n’est pas la scène autour du piano dans le café qui peut valider cette dégringolade. Beau challenge technique… Incroyable… au service d’une histoire de romance sombrant dans un thriller trop facile.
Un film comme aucun autre, dépassant les limites du stress et du réalisme, "prenant" n'est pas assez, un plan séquence de 2h14 qui fait de vous un des personnages principaux. C'est ce que j'appelle du Cinéma.
Un scénario bien écrit, des personnages intriguants, une palette d'émotions plus que complète, intrigue, rires, frustration, stress, effroi, compassion, tristesse.. des acteurs plus que réalistes, une technique cinématographie inégalée. A mon sens, un Chef d'Oeuvre.
Tourné en un plan-séquence de 2h10 sans trucage, Victoria est une véritable prouesse technique. Mais rarement un parti pris aussi extrême n'aura été si justifié. En effet, on a vraiment le sentiment de vivre l'instant présent avec les personnages (quitte à trouver le film un peu lent à démarrer), le spectateur ne faisant qu'un avec la caméra ultra-mobile qui ne quitte jamais les protagonistes. Comme dans la vie, on passe d'une ambiance festive à une ambiance intimiste, d'une ambiance intimiste à une ambiance tendue, et ainsi de suite. Et dans ce laps de temps, l'héroïne a plusieurs fois l'opportunité de revenir en arrière et de changer le cours des choses, mais elle ne fait pas ce choix. Tout se joue dans l'instant. Et c'est irrévocable. Mieux vaut ne pas en savoir trop sur l'intrigue si on veut se laisser surprendre, car si Sebastian Schipper n'avait pas eu cette audace de tourner le film en temps réel (et s'il n'avait pas réussi à surmonter tous les écueils inhérents à ce genre de tournage) le film ne ferait sans doute pas autant parler de lui. Reste que vraiment, c'est un tour de force, les acteurs assurant tout autant que l'équipe technique, renforçant l'impression d'un film naturaliste.
Il y a la totale réussite formelle... Essentiellement due à l'unique et culotté plan séquence plaçant le spectateur en immersion total. Pendant plus de deux heures, parmi ce groupe paumé coincé au beau milieu de ce que l'on pourrait qualifier de tragédie grecque, où chaque chose semble inexorable, où chaque personnage semble avoir sa place. Il y a la totale réussite sur le fond... la dramaturgie infernale et implacable qui entraîne malgré eux ce petit groupe de paumés, tous marginaux à leur façon, dans ce sablier que rien ne semble pouvoir arrêter. L'unité de temps prend le spectateur à la gorge, le broie car rien ne semble pouvoir arrêter cette danse venimeuse vers la mort. Ce film est tout simplement une véritable petite pépite !
Un film en un seul plan séquence. J'ai été bluffé ! Vu en VO, les acteurs jouent vraiment justes, la musique nous immerge dans une ambiance pesante, certaines scènes manquent un peu de profondeur, mais franchement, je me souviendrai longtemps de ce film.
Tour de force technique, ce plan séquence de plus de 2h est bluffant de réalisme. Le réalisateur nous immerge dans son histoire fatale à la mécanique irréversible par un scénario finalement peu touffu. Son unique caméra tournoie autour des protagonistes, nous met au plus prés de leurs multiples émotions et réactions, nous situe dans l'action sans montrer les contours. C'est brut, direct et froid, entraînant et repoussant. Les acteurs donnent l'impression d'être en roue libre, leur jeu "naturel" contribuent pleinement au réalisme de l'exercice et poussent même à une certaine empathie malgré les faits. Entre une certaine improvisation et une succession de cadres maîtrisés ininterrompus, entre une (True-)romance aux accents innocents jusqu'à son final tel un film d'action qui ménage ses effets pour mieux les faire ressentir, S.Schipper livre un film aux apparences parfois borderline mais pour mieux servir cette cavalcade sensationnelle et sensorielle dont on retiendra une prouesse technique indéniable.
une claque dans la mouille ce film cette jeune actrice espagnol ma transporté et la réalisation plus que parfait sans montage un plan séquence de 2h20 unique un grand bravo attention ce nest pas un film d'action un peu long au début mais après ca démarre au quart de tour un de mes coup de coeur de cette année