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    Victoria
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    3,9
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    220 critiques spectateurs

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    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 063 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 5 juillet 2015
    Bon faut être clair, c'est très mauvais ! Ce film ne propose rien que je n'ai déjà vu ailleurs en mieux ! De plus son concept à la con, j'ai pas d'autres mots, comprendre ici le fait de le tourner en un plan séquence est une connerie monumentale !

    Déjà le film commence il m'agresse, j'ai regardé du coup dans la salle la réaction des gens, beaucoup comme moi ne regardaient pas l'écran... Comme quoi devant un navet le véritable spectacle est dans la salle et pas sur l'écran ! C'est long mais ça finit par passer...

    On a donc Victoria qui picole seule dans une sorte de boîte à Berlin... triste... qui est tellement désespérée qu'elle suit des types ivres un peu louches... Déjà là tu te dis qu'elle n'est pas faite pour survivre ! Que dirait Darwin ? Darwin te dirait que t'es trop con pour que ton patrimoine génétique se transmette donc tu dois crever avant de te reproduire.

    On voit immédiatement la limite du temps réel et du plan séquence... c'est que c'est mou, il se passe rien, je m'ennuie ! J'attends qu'il se passe un truc ! Alors ok, dans la construction du scénario on en a besoin pour justifier que Victoria les suive... sauf que non... je n'y crois pas une seule seconde, elle est conne, elle mérite ce qui lui arrive. Je n'ai pas envie de suivre un personnage aussi idiot !

    De plus cette pseudo phase de flirt je n'y crois pas non plus seule seconde non plus ! Donc forcément tout ce qui en découle... je m'en tamponne... ces personnages ne sont pas vrais, ils n'existent pas, ils ne sont que fiction ! Tout semble tomber du ciel parce que le scénario en a décidé ainsi. Génial !

    Faut se taper donc ce film super lent car en plan séquence et en temps réel (on est loin de Birdman ou de la corde) qui en plus a une histoire qu'on a déjà vu mille fois !

    Alors on vante le plan séquence, comme je l'ai dit il dessert le film en terme en terme de rythme, mais également dans la mise en scène... tous les plans sont ultra banal, c'est rien du tout, ça n'aide pas à créer l'alchimie essentielle entre les personnages... C'est pas virtuose, c'est juste banal. Parfois le point n'est même pas fait correctement, alors je sais ça donne un côté brumeux à cette nuit blablabla... m'en fous... je me fais chier, c'est pas bien filmé, c'est pas beau et en plus c'est même pas techniquement irréprochable.

    Lorsque le film démarre enfin on accumule les clichés du genre, j'en ai marre. J'ai sérieusement songé à quitter la salle alors que je n'ai jamais fait ça de ma vie ! Je sais comment ça va se finir, je me fais chier, pourquoi je me tape ça ? L'exemple même du film vide qui se cache derrière une pseudo virtuosité pour camoufler sa vacuité.

    Et le pire dans tout ça c'est qu'un film tourné en plan séquence et en temps réel autour d'une rencontre amoureuse (qui fonctionne) et qui tourne peut-être un peu mal je n'aurai pas dit non. Mais faut à un moment que ça soit probable, que tous les personnages ne soient pas des débiles profonds.

    Bref ça se cache derrière son concept !
    Mondocine
    Mondocine

    75 abonnés 293 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 juillet 2015
    Pour résumer ce faux-film de braquage qui en est un sans l’être totalement, on dira que "Victoria" est une œuvre aux trois visages. Le premier, une gageure formelle ahurissante poussant jusqu’au bout son idée selon laquelle le plan-séquence unique permet de voir dans sa plus pure expression, la construction d’une relation et d’une aventure à l’écran sans que le travail du montage n’intervienne pour pervertir ou truquer la réalité proposée. Le second, une performance d’acteurs hors norme où le stress et la fatigue affichés finissent par en devenir terriblement authentiques, compte tenu de l’exigence nerveuse du projet. Des comédiens exceptionnels de naturel, de simplicité, de véracité. Le dernier, une expérience narrative puissante nous embarquant dans une virée nocturne où l'ordinaire devient un thriller haletant et bouleversant.

    La critique complète sur mondocine.net
    ninilechat
    ninilechat

    71 abonnés 564 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 13 juillet 2015
    On vous l'a dit, on vous l'a redit: un seul plan-séquence! Une perf technique! Bien mieux que Birdman qui avait quand même utilisé un certain nombre de raccords.

    OK la perf, oui mais, pourquoi? Birman? C'était étincelant d'intelligence, ce ping pong entre le théâtre, la vie..... interprété par des acteurs brillantissimes!

    Dans le film de Sebastian Schipper, on est en plein dans l'esthétique Est-allemande chère au Regietheater: plus c'est moche, plus c'est bien. Voyons le scénar: une boutonneuse très moche, Victoria (Laia Costa, avoir encore de l'acné à son âge c'est pas sain!) sort de boite. Elle est espagnole, elle voulait être pianiste concertiste, il lui manquait le petit plus de génie, elle se retrouve serveuse dans un bar berlinois et elle s'embête. Elle se fait aborder par une bande de zozos qui ont été refoulés de la dite boite. Des tronches d'abrutis pareils: ça n'existe pas! Mais elle plait manifestement à l'un d'entre eux, Sonne (Frederick Lau) et il ne lui déplait pas.

    Elle l'emmène chez elle, mais il est rappelé: Boxer, qui sort de tôle (Franz Rogowski) est redevable à un dangereux caïd pour un casse dans une banque; il faut être quatre, or Fuss (Max Mauff), totalement murgé est inutilisable. Il y a encore Blinder (Burat Yigit) mais il en manque un. En voiture, Simone: Victoria s'associe à la bande, c'est elle qui va conduire la voiture, volée, naturellement. A partir de là (car le début, c'est à dire le flirt entre Sonne et Victoria est totalement barbifique) les péripéties sont menées tambour battant. Bon, mais je me répète: pourquoi?

    Le pitch est totalement idiot. Vous imaginez un caïd de la pègre confiant ce genre d'opération à une bande de bras cassés. Ca n'empêcherait pas les frères Coen de nous faire suivre, les yeux fermés (figure de style....) un quatuor de crétins dans une saga rocambolesque. Oui, mais c'est drôle! On se marre tout le temps! On les regarde s'enferrer avec jubilation! C'est énorme! C'est que les Coen ont du talent, EUX.....

    Effectivement, il y a donc la prouesse technique, pas le moindre petit raccord hypocrite: quand la bande monte en voiture par exemple il y a quelques instants qui brouillonnent dans le noir. Et alors? Est ce une raison pour voir ce nana? Non, non et non!
    Julien D
    Julien D

    1 196 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 juillet 2015
    Tout commence durant une nuit arrosée à Berlin où de jeunes allemands abordent, à la sortie d'une boite de nuit, une expatriée espagnole venue là pour tirer un trait sur ses rêves. Dans le premier tiers du film déjà on est bluffé par la virtuosité de la caméra qui virevolte autour de cette bande de jeunes, même si la romance qui nait entre deux d'entre eux n'est pas un enjeu captivant, on peut lire dans la rencontre de ces personnages issus de cultures différentes mais aux destins similaires un regard désenchantée sur la jeunesse européenne. Et puis, au bout de trois quart d'heures, un peu longs mais rendus nécessaires par cette narration dépourvues d'ellipses, les choses s'accélèrent. Le scénario prend une tournure de thriller ultra-rythmée, que le processus filmique rend superbement immersif. Le réalisateur Sebastian Schipper a certainement trouvé là la meilleure façon de montrer comment, en quelques heures, une soirée veut virer au cauchemar et changer une vie. Les anti-héros sont attachants, en particulier cette fameuse Victoria qui, sous ses allures de jeune femme frêle, va révéler une force incroyable, tandis que l'effet de groupe des garçons qui lui tournent autour les entraine vers une chute certaine. Mais, bien plus que ce scénario, finalement assez maigre et prévisible, c'est pour sa technique que le film est tout bonnement bluffant. Les mouvements de caméra sont d'une parfaite fluidité, car même lorsque le cadreur est contraint de courir après ses acteurs il réussit à éviter les heurts nauséeux propres aux habituels effets de caméra à l'épaule. C'est c'est également pour son soin à toujours éviter ombres et reflets, sa dextérité à toujours faire le point net sur ses personnages mais aussi la façon dont il a pu se glisser dans un espace aussi confiné que la voiture, que le pari un peu fou que se sont lancé Schipper et son équipe technique réduite sont une réussite absolue qui mérite de marquer l'avenir du cinéma de genre.
    tifdel13
    tifdel13

    87 abonnés 491 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 juillet 2015
    Si la trame de Victoria n’est pas une révolution, c’est le film lui-même qui l’est. Si de plus en plus de réalisateurs se prêtent à la technique du plan-séquence* (Alfonso Cuarón avec Gravity, Alejandro González Iñárritu avec Birdman…), l’Allemand Sebastien Schipper est le premier à l’exploiter ainsi. C’est simple, la durée du tournage équivaut à celle du film, soit 2h14. Victoria n’est donc au final qu’une seule et unique scène. Le réalisateur Darren Aronofsky, ému par le long-métrage à la dernière Berlinale, évoque un film qui « renversera le monde ». Il n’ira peut être pas jusque là mais chamboulera probablement celui du cinéma. Il a d’ailleurs remporté le Grand Prix au dernier Festival policier de Beaune mais aussi et surtout six Lola (les Oscars allemands) dont ceux du Meilleur film, réalisateur, acteur, actrice, photographie et musique. De la photo aux décors en passant par les figurants, tout est d’un...

    Venez découvrir ma critique dans son intégralité sur mon site ScreenReview !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 7 juillet 2015
    J'y étais... j'ai partagé leurs sentiments, ressenti leurs émotions, respiré, ri, vibré, tremblé, réagi, pleuré... avec eux... Une terrible expérience... J'en suis encore perturbée, excusez moi j'ai passé une nuit agité à Berlin!!!

    Une performance phénoménale, BRAVO!
    Laurent I.
    Laurent I.

    16 abonnés 145 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 3 juillet 2015
    Film largement survendu car c'est un (très) long plan séquence de 2h14. Le procédé a le mérite d'apporter un côté très réaliste aux scènes. Victoria sort de boîte de nuit et donc elle passe deux minutes au vestiaire. Elle attend l'ascenseur pendant trente secondes... On voit là la limite du procédé : si l'action est inintéressante, seul une beauté ou poésie de l'image apporte de l'intérêt. Hélas dans ce film, le tournage en caméra à l'épaule n'apporte guère ces qualités qui font supporter une lenteur insupportable. La mise en place des personnages prend 1 heure (au moins 2 fois trop long). Le film vire alors au thriller et la seule scène d'action est expédiée par le réalisateur sans qu' on comprenne pourquoi. Victoria a rencontré des voyous qui l'entraînent dans un mauvais coups. La suite devient incohérente tant les actions ne sont pas crédibles. SPOILER SPOILER SPOILER SPOILER Quand on braque une banque, on va pas fêter ça dans la boîte de nuit d'à côté. On se fait discret et on va loin. Idem pour l'exubérance dans le taxi ou le choix de l'hôtel pile celui conseillé par le conducteur de taxi qui va rapidement vous dénoncer vu que vous passez en boucle à la tv. SPOILER SPOILER SPOILER SPOILER Au final une histoire peu convaincante avec beaucoup de longueurs. Le jeux des acteurs et certaines scènes méritent tout de même le coup d'oeil.
    WutheringHeights
    WutheringHeights

    108 abonnés 930 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 juillet 2015
    Au-delà de la rareté du dispositif (L'arche russe de Sokourov est l'exemple le plus fameux), le film impressionne par sa construction virtuose. La première heure donne à voir une jeunesse européenne mise en difficulté par la crise économique, à la fois effrayée par un avenir incertain et se plongeant dans la transgression comme ultime protection contre la réalité. Au fil des rues désertes de Berlin la nuit, ces jeunes boivent, fument, se draguent, montent sur un toit… jusqu'à ce que le récit ne les fasse basculer dans une course effrénée, forcément tragique. (...) La fluidité des événements et le dispositif de tournage donnent à cette histoire quelque chose de "suspendu", comme le souffle du spectateur dans la dernière demi-heure. La belle surprise de ce début d'été.

    LA SUITE :
    Florence
    Florence

    21 abonnés 120 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 juin 2015
    C'est le genre de film auquel on repense des jours après. Il est marquant de par son scénario et la façon dont il est filmé (un seul plan séquence). C'est un film fort. J'ai beaucoup aimé.
    Dandure
    Dandure

    168 abonnés 203 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 juillet 2015
    Attention, cet avis contient des spoilers tels que : spoiler: au cinéma, le crime ne paie pas.

    Qui aurait pu croire qu'avec un plan séquence, qui par définition construit une unité de temps et de lieu - même si pour l'un comme pour l'autre, un certain nombre de raccourcis nuisent à la crédibilité de l'ensemble quand on réfléchit à la question, le réalisateur parviendrait à nous propulser en 3 ou 5 actes, selon votre façon de compter, tournés naturellement d'une traite, à travers une telle enfilade d'émotions diverses et variées, du sourire, lors d'une virée nocturne entre jeunes gens éméchés, joviale mais banale, à des grimaces crispées d'angoisse quand surgit la noirceur et qu'un sentiment d'urgence emporte le récit, jusqu'aux larmes peut-être, d'abord d'exultation et de soulagement avant de comprendre que contre toute attente, le début ne ressemblera pas à la fin car oui ce film sait habilement relancer de nouvelles situations pour nous ballotter jusqu'au petit matin ? Bref, au moins un bel exercice de style.
    Moralité: les voyages (dé)forment la jeunesse.
    framboise32
    framboise32

    149 abonnés 1 289 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 juin 2015
    Victoria est une jeune espagnole installée à Berlin. Lors d’une soirée, elle rencontre Sonne et ses 3 copains. Victoria va (étonnamment) les suivre jusqu’au bout de leur délire. Au début il est assez difficile de comprendre Victoria, jeune fille « maléable » qui accepte tout de cette bande de potes qu’elle ne connait pas. Et puis on fait sa connaissance. En fait Elle cherche les sensations et la liberté. Elle veut se sentir vivante.

    Bon, le scénario est à peine écrit. Mais Il y a l’idée conductrice et ce plan séquence de 2h14 laissant la place à l’improvisation de scènes et de dialogues. L’attrait principal du film est bien sur ce choix. Dès le début, on est happé par l’histoire. On fait connaissance avec Victoria dans une boite de nuit, musique techno, alcool. Victoria est seule et profite de sa soirée. C’est à la sortie qu’elle va rencontrer Sonne et ses potes. Elle va faire leur connaissance à la meme vitesse que nous . Le réalisateur réussit à rendre l’atmosphère angoissante dans la première partie du film. On sent que cette soirée va être spéciale. Ensuite on arrive à se détendre un tout petit peu. Cette facon de filmer les personnages nous permet d’entrer dans leur intimité, de capter leurs émotions

    Laia Costa est Victoria. Une jeune actrice prometteuse. On ne la quitte pas du tout pendant toute la durée de cette fin de nuit. Frederick Lau est Sonne, le moins déjanté de la bande. Les 2 acteurs sont vraiment très bien

    Victoria est un film bluffant, déjà par la performance technique. Captivant !
    Marclille
    Marclille

    24 abonnés 106 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 9 juillet 2015
    Si il y a exploit technique ( Plan d'une heure vingt sans coupe ) il y a naufrage cinématographique,
    le scénario est indigent et donc ennuyeux, en dehors de l'actrice détentrice du premier rôle l'interprétation laisse franchement à désirer, et le pompon : 2 heures 20 de prise de vue caméra à l'épaule. Cette image
    tressottante continuellement finit par créer de gros désordres neurologiques puis physiologiques chez le spectateur qui au bout de 30' ressent une envie de gerber incontrôlable. Très fortement déconseillé aux personnes sujettes au mal de mer ( On vous aura prévenu....)
    Flaw 70
    Flaw 70

    259 abonnés 422 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 juillet 2015
    J'ai toujours eu du mal avec les films concepts. Généralement ceux-ci oublient de dépasser leurs intentions de base et s'enferment dans leurs concepts, au point même de n'être que des coquilles vides. Car oui un film concept est souvent très beau mais aussi très vide, rares sont ceux qui arrive à aller au delà pour apporter de vrais réflexions philosophiques et métaphoriques. Une des plus belles réussites dans le domaine fut Enter the Void de Gaspar Noé, qui plus que son concept fut un film cohérent dans l'oeuvre de son auteur et une magnifique réflexion sur la vie, le deuil et le regret. Mais qu'en est-il de Victoria ? Dont le concept alléchant est d'un film tourné en un seul plan séquence et qui se déroule en temps réel. Alors réussite formelle et intellectuelle ou juste une simple coquille vide de plus ? Le principal problème du film viendra que si l'on s'intéresse qu'à la partie narrative alors là il n'y a pas grand chose à voir. Déjà la narration souffre de quelques longueurs faute au procédé de temps réel qui n'admet aucunes ellipses et cela sera vraiment dommageable durant la première heure de film. On nous dessine une romance alcoolisée sympathique, touchante et drôle mais qui traîne un peu en longueurs ( cela sert néanmoins la partie symbolique du film ). Le film met beaucoup de temps à se lancer et de dévoiler ses véritables enjeux ayant parfois raison du public ( ma salle s'est vidée de moitié durant la première heure de film ). Après c'est dommage que ça prenne autant de temps à ce mettre en place mais c'est aussi dommage que le spectateur lambda n'essaye pas de lui donner sa chance. Surtout que les personnages sont plutôt attachants et bien écrit. Victoria dans un premier temps et un personnage dont on comprend le parcours, elle a renoncé à son rêve pour pouvoir vivre et cela permet d'avoir un sous texte un peu méta sur la jeunesse d'aujourd'hui qui veut tout, tout de suite sans fournir le moindre effort. Plus que le travail, c'est la vie facile et frivole qui importe. On retrouve d'ailleurs un peu ça dans le groupe de jeunes berlinois qui accompagne Victoria, ils ont quelque chose d'important à faire mais préfèrent faire la fête avant tous. Ensuite dans la deuxième partie lorsque les choses sérieuses commencent et que tout s’enchaînent, le film gère assez bien l'effet de groupe avec la bande de potes totalement dépassé par les événements mais au milieu de tout ça, c'est le personnage de Victoria qui s'efface et perd en pertinence. C'est à cause du procédé en plan séquence, le film ne peut pas géré psychologiquement plusieurs personnages au sein du même plan et lors de ses passages, il assumera le point de vue de Sonne plutôt que de Victoria, ce qui fait que la jeune femme prendra des décisions irrationnelles sans que l'on sache vraiment pourquoi, on ne sait pas si elle prend vraiment conscience de la situation ou pas, jamais on ne la sens véritablement perdue. De plus les événements sont relativement prévisibles, on sait exactement ou le film va nous emmener et comment il va finir mais il garde néanmoins une bonne gestion du suspense et de la tension notamment dans un dernier acte vraiment tendu. Mais comme je l'ai dit plus haut ce qui fera l'intérêt du film et qui le rend passionnant c'est sa part de symbolique avec la manière dont il met en parallèle les événements du film et sa réflexion sur la passion. J'ai parler de son approche méta avec la jeunesse mais il pousse plus loin en allant explorer les différentes facettes de la passion, que ce soit la curiosité par rapport à l'autre, l'attraction qui pousse à se jeter dans l'inconnu ( Victoria va suivre cette bande qu'elle ne connait même pas ), le jeu de séduction que l'on fait durer parfois à l'extrême jusqu'à créer un manque ( lorsque Victoria retournée à son bar croit que la soirée est finie et qu'elle déprime un peu ). D'ailleurs c'est pour cela que la partie séduction est si longue, on l'a fait durer car c'est presque ce qu'il y a de mieux, on baratine l'autre, on teste ses limites, on apprend à le connaitre et etc. C'est presque la partie la plus excitante. Ensuite il y a la peur de sauter le pas, qui engendre la panique puis l'extase absolue lorsque l'on passe à l'acte avec l'adrénaline et le frisson. Pour après arriver au doute, aux questionnements, à la peur de perdre sa liberté, son indépendance, on panique, on reproche à l'autre, on se dispute et on se résigne. Tout est fini, ça fait mal, on pleure, on se quitte puis c'est le vide. Le film arrive à traiter tout ses états de la passion amoureuse en la mettant au service d'une autre situation pour qu'elle ait une portée universelle et il le fait admirablement bien. On est happé par ce cercle infernal, ce fatalisme ambiant, dès le début on sent que cela ne peut pas bien se finir d'où l'aspect un peu prévisible du film mais celui-ci se révèle bien plus intelligent que beaucoup le penseront car son aspect symbolique et passionnant arrivant même à nous faire rentrer dans le même cycle que ses personnages. Personnages qui sont d'ailleurs tous incarnés par des acteurs sensationnels. Il arrive à retranscrire l'euphorie et la panique de leurs personnages avec une justesse effarante. C'est d'autant plus impressionnant qu'ils n'avaient pas le droit à l'erreur et qu'il devait tenir la distance sur tout le plan séquence. On retiendra surtout Frederick Lau et Laia Costa, ils sont tous les deux parfaits de bout en bout et il partage une alchimie plus qu'évidente. Autre prouesse du film, c'est évidemment sa réalisation et son gros travail de mise en scène. Les cadrages sont pensés aux millimètres près, les mouvements sont fluides et précis, même si on évite pas le coté tremblotant de la caméra portée et qui pourrait faire mal à la tête à certains. Néanmoins la promesse était compliquée mais elle est indéniablement tenu surtout que le film s'autorise même des plages esthétiques risquées mais diablement réussis, des moments en total flottements presque contemplatifs qui capte la beauté et le silence au milieu de la fureur et de la frénésie. La musique change, d'ailleurs très bonne sélection musicale, le son se fait étouffé et on tombe dans l'abstraction et par cela Sebastian Schipper impressionne, la maîtrise et la virtuosité qu'il exerce sur son film est absolue. En conclusion Victoria est un très bon film. Un film concept qui arrive à s'émanciper de celui-ci pour porter une réflexion intelligente et habile sur la jeunesse, la perdition et la passion. Même si narrativement le film à pas mal de défauts et manque quelques peu d'intérêts c'est vraiment peu par rapport à la magistrale leçon de cinéma qui nous est proposée. Surtout que la mise en scène est brillante et que les acteurs sont magistraux. Donc n'hésitez pas à vous plonger dans cette expérience à part et surtout laissez une chance au film dans sa globalité car il pourrait bien vous surprendre.
    rogerwaters
    rogerwaters

    141 abonnés 1 089 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 juillet 2015
    Le film de Sebastian Schipper constitue un véritable tour de force puisqu’il s’agit d’un seul et unique plan-séquence de plus de deux heures, ce qui lui donne une urgence incroyable et une tension palpable, y compris chez les acteurs qui n’ont le droit à aucun faux pas (comme au théâtre mais avec des contraintes techniques supplémentaires). Ce n’est pas la première fois que cela se fait, mais c’est pour l’instant la tentative la plus aboutie parce que le cinéaste ne se place jamais au-dessus de ses personnages (comme un Sokurov par exemple), mais bien à leur hauteur. Se faisant, et même si nous n’avons pas forcément une grande empathie pour les protagonistes, le spectateur finit par s’impliquer émotionnellement dans ce qui se déroule à l’écran. Il faut pour cela patienter une bonne heure puisque le réalisateur prend son temps pour amener son histoire de polar. A noter toutefois que cela est nécessaire à la crédibilité de l’intrigue, ce qui apparaît plus évident une fois la globalité du film vue. La deuxième partie est tout bonnement brillante et la performance des acteurs est d’autant plus éclatante dans un dernier quart d’heure éprouvant. Une belle réussite, à la fois technique et artistique.
    titicaca120
    titicaca120

    384 abonnés 2 179 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 juillet 2015
    Berlin au petit matin la rencontre d'une jeune espagnole qui sort de boite
    et 4 jeunes du cru qui n'ont pas pu y rentrer.
    ensemble ils vont déambuler deux heures durant et avoir bien des épreuves
    a surmonter.
    tourné en 1 seul plan séquence le jeu des comédiens est quasi parfait et Victoria
    nous fait vivre au plus près d'elle toutes ses émotions.
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