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    Vue sur mer
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    Spe64
    Spe64

    25 abonnés 191 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 décembre 2015
    Un drame psychologique dans les années 70 sur la côte d'azur, c'est beau, très beau, avec un cadre magnifique, et le luxe de l'époque, un peu trop beau pour paraître vrai avec des personnages un peu caricaturaux.. comme dans un effort de démonstration qui dérange un peu, néanmoins on se laisse porter par l'intrigue malgré des longueurs avec cette ambiance un peu lourde, ce rythme lent et ce couple en souffrance qui apporte au film une atmosphère particulière.
    trineor
    trineor

    176 abonnés 33 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 23 décembre 2015
    Brad, ayant vomi au terme d'une riche journée d'alcoolisme et de désœuvrement, embrasse Angelina qui écœurée se rince la bouche au vin blanc avant de recracher sur la moquette. Oui, oui, sur le sol. D'un hôtel. Rien que ça, sans trop avoir à s'étendre sur les rimmels coulants, les clopes, les petits-déjeuners au gin ou les saillies misanthropes à pas cher, c'est dire d'emblée si l'on est dans une ambiance destroy... mais du destroy glamour s'il vous plaît ! Sur fond de Côte d'Azur, belles tapisseries, chapeaux seyants, couture élégante, musique chic et volutes délicats.

    Alors évidemment, il y aurait bien de quoi dire sur l'esthétique de carte postale, sur l'élégance guindée de la mise en scène qui, à force de lorgner lourdement vers le cinéma français des années 60-70, tourne de façon vulgaire au pastiche ; de quoi dire (ou peut-être pas) sur l'interminable première heure de film, dont j'ai réellement cru pendant un moment qu'elle n'allait jamais amorcer la moindre action et en rester à l'exposition volontairement redondante et monotone d'un couple aigri en train de fumer et de glander en s'envoyant des scuds avant d'aller de temps en temps au comptoir baragouiner un français auquel on piffre difficilement un mot sur deux ; de quoi dire enfin sur la façon dont Angelina Jolie, devant comme derrière la caméra, sursignifie chacun de ses états d'âme ou, plus simplement, sur l’inénarrable cliché de ses personnages : le mari écrivain acculé par la page blanche ; la femme dépressive qui déteste tout et tout le monde ; le jeune couple plein de vie de la chambre voisine, qui va attiser les sarcasmes et la jalousie ; le vieil hôtelier buriné ayant toujours quelques mots de sagesse à te délivrer chaque fois qu'il te sert de quoi te beurrer.

    Mais pourquoi se disperser alors qu'il suffit pour cerner ce qui dysfonctionne d'en venir directement au nœud central autour duquel toute l'évolution du film s'articule : l'affaire du trou. Parce que oui, le film entier tourne autour d'un trou. Et ce n'est pas de façon gratuite, par simple grivoiserie que je m'amuse à le présenter comme ça, hein... clairement, ça en joue : il n'y a qu'à voir avec quelle délectation et quel petit sourire obscène Brad y fourre ses doigts, invitant sa femme à une séance de voyeurisme en couple. Ah, je n'avais pas dit : il s'agit d'un trou dans le mur de leur chambre, donnant directement sur la chambre voisine où Brangelina va regarder Mélanie Laurent et Melvil Poupaud rejouer l'amour heureux des premières années.

    Et ce trou... tellement puissamment, magnifiquement stupide, ce trou. Déjà, il faut tenir le temps du film sans se laisser narguer de façon trop envahissante par la question à cent mille : qu'est-ce qu'il fait là ? On parle quand même d'une vieille canalisation avec une trace d'humidité dégueulasse, au beau milieu d'un mur dans une chambre d'hôtel relativement classe dont rien que les tapisseries semblent avoir été conçues par un designer de mode. Et quand bien même tu voudrais y planter une symbolique sur la misère sexuelle du couple fatigué spoiler: (en fait la symbolique, bien que peu subtile, est un peu plus recherchée que ça mais ne prend sens qu'avec la révélation de fin)
    , tu ne peux pas quoi qu'il en soit faire tourner tout ton film autour d'un élément qui, au premier niveau de lecture, fonctionne aussi mal : parce que même en admettant sa présence, comment tu expliques qu'une canalisation aussi absurde et voyante ne soit pas immédiatement grillée par l'autre couple ? ou qu'y compris le personnage de Brad Pitt mette plusieurs jours à la calculer ?

    Après, honnêtement, je l'aime bien ce trou ; il donne de quoi rire, déjà, et en plus il occasionne - bien que ce ne soit sans doute que de façon involontaire - une mise en abyme géniale lorsque les personnages de Laurent et Poupaud se retrouvent à leur insu reluqués par Jolie et Pitt, hilares parce qu'ils les trouvent niais, eux-mêmes reluqués par toi, spectateur, qui es face au film relégué au même voyeurisme, à scruter à travers l'écran comme par un trou de serrure pour choper trois bribes de la vie sexuelle de Brangelina, et qui finalement te marres juste autant qu'eux parce qu'ils sont grotesques dans leur pose de bourgeois blasés. Mais même ça, je ne veux pas donner l'impression de le dire méchamment : cet aspect "riches cons", qui aurait facilement pu rendre le film imbuvable s'il s'était replié dans une expression strictement narcissique, passe assez bien en définitive puisque les personnages sont les premiers à en être conscients et à s'en faire le reproche - l'envie d'embrasser Brad Pitt lorsqu'il dit peu ou prou à sa femme : « tu ne crois pas qu'on devrait arrêter d'être des tocards ? » Ce qui crée une complicité inattendue avec le spectateur et, par un joli retournement, tend à les rendre tous les deux plutôt ordinaires et attachants. D'autant qu'on devine, avec une certitude croissante à mesure que le film avance, que spoiler: c'est bien d'eux que parlent Jolie et Pitt
    , et que s'il y aura toujours matière pour qui le voudra à railler une thérapie de couple aux frais du spectateur, il y a bel et bien un effort de sincérité dans le ton.

    Le problème n'est pas dans l'intention, donc, mais dans la manière.
    Le premier problème - que j'évoquais plus haut - c'est que rien ne fonctionne au premier degré. Il y a tout plein de jolis parallèles, de jolies métaphores : la chambre d'à côté transformée en matrice où Jolie voit s'ébattre la vie qu'elle ne vivra plus spoiler: et s'engendrer celle qu'elle ne portera plus en son sein
    ; le pêcheur partant au matin et revenant le soir en même temps que Pitt ; le voyage insatisfait, la vraie vie qui est toujours ailleurs, etc. Mais chaque fois, il faut intellectualiser pour que cela ressemble à quelque chose. Angelina Jolie est si préoccupée par l'exposition de toute une série d'idées qu'elle se fait sur la vie, l'amour, la lassitude, le traumatisme, etc. qu'elle néglige presque systématiquement de donner un peu de crédibilité et de substance à ses personnages ou à ses situations, si bien que tout finit figé dans des espèces de poses désincarnées qui virent au ridicule.

    Le second problème, qui n'aide clairement pas de ce point de vue, c'est le manque de subtilité. J'ai vraiment cru pendant presque tout le film qu'à défaut de jamais en jouer à la mise en scène, Jolie allait oser un énorme hors-champ à la narration en ne mentionnant jamais la cause du fossé entre ses deux personnages - puisque très rapidement, elle laisse entendre qu'un événement traumatisant est à l'origine de leur mal-être. Vraiment, c'était très bien de laisser le déclencheur inconnu ! Ça permettait à l'imagination d'y projeter n'importe quoi, de sacraliser la blessure en laissant planer dessus le mystère, ça compensait même l'aspect trop abstrait du film en imprégnant le tout d'une dimension un peu supérieure, comme s'il ne s'agissait plus de leur histoire personnelle mais d'une étude de cas indéfinie sur la dislocation d'un couple. Mais non. Pas d'inconnue, pas de hors-champ ; tout sera montré, tout sera dit.
    Et ce sera décevant.

    spoiler: Oui, un film pour dire qu'être stérile, pour une femme, c'est pas évident. Quand je disais que le spectateur est un voyeur dans ce film ! Je m'attendais bien à ce que Jolie me parle d'elle - c'est pas répréhensible pour un artiste de parler de soi dans ses œuvres - mais de là à ce qu'elle me hurle en pleurs qu'elle a du mal à vivre son ablation des ovaires... c'est pas incorrect, mais c'est gênant, quoi.


    Dans le manque de subtilité, toujours : glamour oblige, ça essaie d'être sulfureux et, évidemment, ça ne l'est pas au quart autant que ça croit l'être, parce que ça aligne des représentations mille fois remâchées de la cruauté dans le couple. Tant qu'à mentionner Le Mépris - puisque ça en revendique l'empreinte, que ce soit au niveau des couleurs, du cadre ou des attitudes, avec à peu près autant de discrétion qu'un panneau clignotant en plein Las Vegas - bah il faut dire ce qui est, quoi qu'on veuille bien penser du vieux Godard : il t'y disait en une réplique plus de choses sur la méchanceté qu'Angelina Jolie n'en a dites en trois films.

    L'esthétique, tiens.
    C'est élégant, hein... pas de souci du côté de l'équipe technique, elle a fait un très joli boulot. Mais c'est vide ! Aucune intention de mise en scène, ou presque. Je crois que je n'avais jamais vu si bien illustré au cinéma le principe d'après lequel il ne suffit pas de faire des images agréables pour faire une bonne réalisation. On dirait une espèce de sculpture de vernis creuse, qui s'effondrerait sur elle-même parce qu'il n'y aurait aucune matière consistante au-dessous pour la soutenir. Un symptôme très voyant, c'est l'utilisation qui est faite des miroirs : c'est simple, Angelina Jolie a fait mettre des miroirs partout dans son film. Elle a dû se dire que ça ferait classe... mais le truc, c'est qu'elle n'en fait strictement rien. Elle ne s'en sert ni pour illustrer des sentiments (le mensonge ou la distance dans le couple, le fait de se sentir étranger à soi-même... bref, les trucs pour lesquels on utilise des miroirs habituellement), ni pour mettre en place quelques plans contenant à la fois le champ et le contrechamp. Ça fait de jolies images, quoi. Et globalement on a donc un beige doré couleur chair, une belle photographie, de belles tapisseries, des compositions de cadres flatteuses... plus qu'à y ajouter une bande originale à la française, un peu de Chopin, de Serge Gainsbourg, de Jane Birkin, et on a l'ultime brochure touristique sur papier glacé.

    Quand même dommage de voir une réalisatrice américaine s'impliquer autant pour l'ancrage culturel français de son film, et faire finalement de la France une simple carte postale de fond, parfaitement interchangeable ou alors simplement gage d'une patte glamour superficielle. Le pire, c'est que plus j'y repense, plus je me dis que, tout maladroit, inerte et raté qu'il soit, je l'aime bien en fait, ce film... c'est qu'il m'a quand même bien fait rigoler, puis l'air de rien, j'ai traversé un tel océan de vacuité avec les personnages que j'étais presque triste au bout du compte de devoir les laisser partir. Une dernière chose, quand même : Brad, avec les lunettes fumées et la moustache, c'est juste pas gérable. On dirait Günther.
    cylon86
    cylon86

    2 337 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 décembre 2015
    Une fois de plus réuni à l'écran, le couple le plus glamour d'Hollywood délaisse ici la comédie pour s'adonner au drame. En effet, dans ce film écrit et réalisé par Angelina Jolie (devenue Angelina Jolie Pitt depuis peu), on y voit l'actrice et Brad Pitt incarner un couple d'américains en crise alors qu'ils sont en vacances dans un hôtel perdu dans le Sud de la France. Rongé par un drame, Roland et Vanessa ont de sérieux problèmes et l'arrivée d'un couple de jeunes mariés dans la chambre à côté de la leur, leur renvoyant en pleine figure leur bonheur et leurs ébats sexuels, ne va pas arranger les choses. Un brin longuet, s'étalant clairement sur une demi-heure de plus pour ce qu'il a à raconter, "Vue sur mer" n'en est pas moins un film intéressant, loin de mériter son échec au box-office et ses mauvaises critiques. Angelina Jolie Pitt dépeint avec force et justesse (même si elle ne verse pas toujours dans la subtilité) les problèmes rencontrés par ce couple, installant au passage une ambiance particulière, entre la mélancolie, la nostalgie et le malaise. Tourné dans un superbe décor, "Vue sur mer" effectue une réflexion intéressante sur le couple et permet surtout à Brad Pitt et Angelina Jolie Pitt d'étaler leur charisme et leur talent. Nul doute que le fait qu'ils soient en couple à la ville comme à l'écran leur donne une authenticité assez singulière, le couple effaçant presque les autres acteurs. Il faut dire que Brad Pitt est d'un magnétisme assez fou tandis qu'Angelina Jolie Pitt campe une beauté vénéneuse saisissante. Rien que pour ça, cette vue sur mer mérite le détour.
    CLEM 06
    CLEM 06

    10 abonnés 198 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 décembre 2015
    Milieu des années 70. C’est la crise pour Roland, écrivain américain en mal d’inspiration, et sa femme, Vanessa : plus rien ne va plus dans leur couple et la vue sur mer, depuis leur chambre d’hôtel du sud de la France, n’y change rien.

    L’arrivée d’un jeune couple marié dans le même établissement débloque la situation : qu’ils deviennent complices de voyeurisme ou expriment leur jalousie, les époux renoueront le dialogue et briseront enfin le tabou qui pourrissait leur couple…
    Sur le papier, la planète cinéma était en émoi : Angie dirigeant Brad sur un air de romance fanée, ça titillait la curiosité.

    Vue sur mer est une caricature de cinéma d’auteur vintage : tout ne sonne faux. Il est certe très difficile de contenir ses ricanements face à une Angelina Jolie qui prend la pose à chaque scène ou Brad Pitt et pataud à mourir. Mais les histoires des seconds rôles masculins Arestrup et Bohringer sont très ouvertes et donnent au spectateur une réflexion plus puissante. Le spectateur assiste a la déchéance d’un couple. Mais il y a 3 vision du couple dans ce film.

    Le couple des jeunes Mélanie Laurent et Melvil Poupaud, le couple en crise les Pit, et l’après avec Arestrup et Bohringer. Ce film est une évolution dans l’histoire des couples au début on est heureux puis l’ont commence a être en crise puis l’ont perd une part de notre chair et l’on se remémore les bons et mauvais moments. »Vue sur mer » se révèle plus contemplatif que sexy, offrant une réflexion sur l’ennui.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 7 juin 2016
    Ce film a été lynché avec une tel violence c'est incroyable. N'empêche c'est compréhensible, les retrouvailles Brad/Angelina était attendu au tournant et avec A. Jolie derrière la camera pour organiser cette réunion, l'anticipation n'étais que plus grande ! Je peux comprendre la déception de tous, il y a un ÉNORME manque de dynamisme, l'histoire est portant bien et intéressante mais A.J a très mal exploité le personnage de Michel selon moi qui aurait pu ajouter d'avantage a l'histoire et pas suffisamment encore le couple français de Léa et François. Nous sommes évidemment loin des Noces Rebelles de Sam Mendes Porté par Dicaprio/Winslet. Mais ce qui fait Default à ce film selon moi c'est bien la banalité de certains dialogue et le manque d'approfondissement des personnage secondaire. Le final était intéressant... Mais enfin bon, là encore je rejoins l'avis de tous le monde, c'est horrible évidemment ce qui lui est arrive, mais le "tous ça pour ça" m'est venu à l'esprit.

    Quel dommage, "Vu Sur Mer" qui avait tous pour être le meilleur film réaliser par Angelina Jolie manque cruellement de profondeur et nous laisser béat pendant 2h sans nous offrir rien de bien nouveau au film du genre. 2,5/5
    BeatJunky
    BeatJunky

    136 abonnés 1 930 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 mai 2016
    Belle mise en scène de Mme Jolie-Pitt pour son nouveau film qui nous fait observer un couple d'américains en pleine crise lors de leur séjour dans un magnifique petit hameau du sud de la France. Tout au long du film, on se demandera pourquoi cette femme est si froide et distante avec son mari qui lui aussi commence à sombrer et à capituler... c'est ce doute qui rend le film aussi captivant pour une grande partie mais c'est aussi ce qui le rend aussi ennuyeux et donne l'impression de tourner en rond puisqu'il est très long et qu'il ne se passe pas grand chose (peu de dialogues) à part l'arrivée d'un couple(M.Laurent/M.Poupaud) en lune de miel dans la chambre voisine à la leur. Mais heureusement les deux acteurs sont formidables: Pitt et Jolie toujours aussi justes et convaincants m'ont vraiment bluffés et émus même si je m'attendais à une chute différente. La mise en scène est aussi remarquable et mérite vraiment le coup d'oeil tout comme la photo qui est absolument magnifique... Au final, ce nouveau film d' Angelina jolie ne sera pas son meilleur ("l'échange"!) mais vaut largement la peine d'être vu.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 30 mai 2016
    Il n'y a que le style et les chansons qui vaillent le coup. Beaucoup de personnes ont raisons de dire "Tout ça pour ça". Le film ne casse pas des briques, les révélations non plus. On oubliera vite.
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