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Un visiteur
4,5
Publiée le 26 octobre 2015
Un prof de philo brillant, désabusé, alcoolique, ayant perdu foi en son enseignement reprend gout à la vie par le plus grand des hasards. Une belle réflexion sur " le caractère totalement aléatoire et futile de l’existence", sur la dualité et les contradictions qui existent au plus profond de chacun de nous, entre le discours philosophique et la dure réalité de l'existence . . . et une bonne dose de suspense qui ne gâche rien. Tout est bien vu, bien filmé : du grand Woody Allen. A voir absolument
Un petit régal. Du vrai Woody Allen. On peut dire qu'on a retrouvé dans les deux derniers films toute la verve dont est capable ce monsieur, avec de l'humour, du suspens, des réflexions philosophiques et un brun de romantisme.
Le Woody nouveau délaisse son côté drôle pour s'attaquer à une fable sentimentale mêlée à une pointe de suspense, avec un anti-héros alcoolique de surcroît.Un film qui surprend, part dans des directions inhabituelles. Un bon cru du réalisateur new-yorkais.
Ce dernier film de Woody Allen traite du sujet du hasard et de la coïncidence (ou hasard et synchronicité, thème cher à C . G. Jung) abordé dans ces cours par Abe Lucas, le nouveau professeur de philo de l’université de Providence (ce qui n’est pas un hasard) interprété par Joaquin Phenix, quadra dépressif et alcoolique, don Juan sans effort qui va trouver par hasard un sens à sa vie, non pas en raison de sa relation avec une jeune étudiante brillante (Emma Stone), ou d’une collègue plus âgée (Parker Posey), mais pour un autre motif irrationnel. Il est amusant de découvrir ce prof de philo qui essaie d’écrire sur Heidegger et le fascisme et qui en adopte la manière de régler de façon radicale les problèmes. Toute l’intrigue se déroule avec l’intervention du hasard et de la coïncidence, souvent de manière intelligente et subtile (spoiler: il gagne à la loterie d’une fête foraine en choisissant le chiffre 17, qui s’avère être le chiffre de la chance en tarot « l’étoile », Emma choisit en lot une lampe torche qui va lui sauver la vie ), parfois moins (spoiler: la scène de la roulette russe grossièrement amenée ). J’ai passé un bon moment avec ce film assez intelligent sans être prétentieux (on ne nous en met pas plein la vue avec des citations philosophiques) et des dialogues souvent percutants, marque de fabrique de Woody Allen.
On sait généralement à quoi s'attendre quand on regarde un film de Woody Allen. Des êtres sensibles et torturés, des crimes presque parfaits et des sentiments profondément humains. Ici, le thème de la désillusion philosophique apporte un vent de fraîcheur à "L'homme irrationnel", qui s'inscrit dans la veine de "Match Point" tout en s'en démarquant habilement. La situation ne brille pas par son originalité - la mignonne étudiante subjuguée par son brillant professeur -, mais c'est la psychologie à facettes du protagoniste qui a tout son intérêt. Comme à son habitude, Joaquin Phoenix crève l'écran avec son interprétation troublante, subtile et délicate. Comment résister à son regard bleu-océan empreint de mélancolie ? Son rôle de philosophe à fleur de peau sur la voie de la rédemption lui sied à merveille. Emma Stone est toujours aussi lumineuse et pétillante, même si son personnage est bien moins étoffé psychologiquement. La bande-son jazzy à souhait met bien en valeur le cynisme des événements. Un Woody Allen à voir sans hésiter, pour Joaquin Phoenix et ce rôle qui lui colle à la peau (et justifie son ventre bedonnant...).
Un medley de thèmes chers à Woody Allen: la philosophie, le passage à l'acte, la différence d'âge, le mentor et la groupie... Le tout avec un thème jazzie en décalage avec cette histoire plutôt sombre. Le résultat est prenant et intrigant.
Ce n'est pas un mauvais film en soit mais c'est certainement un mauvais Woody Allen! Les discours entre personnages qui font des Allen des si bons films sont noyés dans des théories philosophiques sans corps, on ne ressent pas du tout la légèreté habituelle de ses films et il n'y a pas de scénario qui rattrape le reste (même si ca c'est habituel)
Joaquin Phoenix et Emma Stone sont certes de très grands acteurs mais ils n'arrivent pas à cacher la vacuité du scénario et la pauvreté de la réalisation. Woody Allen utilise dans ce film une technique du jazz qu'il aime tant : il reprend le thème de "A serious man" des frères Coen (d'ailleurs le jeu de mot sur les titres est assez parlant) pour en donner sa version. Qui est moins bonne.
Chez ces réalisateurs à la production pléthorique ( type clint eastwood, Tim Burton...) et intensive, on peut être amené à se demander comment a été constitué le cahier des charges. Sans passion, de façon schématique et sans rien de travers, Woody Allen nous propose un énième film de bourgeois papotant philo. Certes, c'est sa "marque de fabrique" et on passe un bon moment en compagnie de Joaquin Phoenix toujours excellent acteur, mais néanmoins, le réalisateur commence à se singer voire à devenir son propre bouffon. A ce niveau là, le film est peut être symptomatique et il faudra donc se méfier par la suite.
Un très bon cru ce Woody Alen! Scénario très bien travaillé, dialogues intelligents, super jeux d acteurs, un thrilleur philosophique très original. Un seul conseil : à voir en urgence!
Un peu déçu par ce film, peut-être que j'en attendais trop à force de lire du bien sur ce dernier Allen. Des dialogues pas trop mal ficelés, mais c'est rempli de filles (et de garçons) nunuches, le prof de philo joué par Joaquin Phoenix est censé être un tombeur mais on se demande vraiment pourquoi (bedaine vulgaire et charisme assez faible), sa copine sait juste pleurnicher quand elle découvre la vérité, ça tire tout vers le bas. Ça se laisse voir, ça mérite un débat sur "et toi t'aurais fait quoi à la place de ?" en buvant un verre sur une terrasse, mais au bout du compte ça reste un film pas vraiment réussi.
Objectivement un bon thriller psychologique efficace, bien réalisé, bien joué. La déception vient du fait qu'on en attend un peu plus de Woody Allen qui reste dans sa zone de confort, ne prend pas de risque et ne nous surprend pas.