Trame classique de Woody Allen...J'ai aimé les 30 premières minutes mais ensuite le scénario s'effiloche jusqu'au néanmoins surprenant bouquet final. En effet, les dialogues tournent en rond ( comme la BO d'ailleurs ) comme le script qui donne tout ce qu'il a sur la fin. Brillant, intelligent... n'allons pas trop loin dans la surenchère parce que c'est Mr Woody Allen...
Dans "L'homme irrationnel", le nouveau film de Woody Allen, nous voyons un professeur de philosophie à l'Université, Abe Lucas, dans un état de délabrement psychique intense qui, par manque affectif, a perdu toute joie de vivre. Il entame deux liaisons, l'une avec une collègue dont le mariage est un échec, l'autre avec sa meilleure étudiante, dont il croit se faire une véritable amie. Un hasard fait que la vie d'Abe bascule le jour où il surprend dans un café une conversation délicate : une femme raconte qu'un juge va lui enlever la garde de ses enfants, tout simplement parce qu'il est très ami avec son mari. Abe décide alors de s'ériger en justicier et de supprimer le juge. Il réalise alors un crime parfait, sans laisser de trace et sans mobile, puisqu'il ne connaissait pas personnellement le juge. Et sa vie en est changée : il y reprend goût, comme s'il avait de nouveau trouvé la force créatrice pour continuer à vivre, comme s'il avait par cet acte déterminé lui-même sa vie. L'écrivain préféré d’Abe est bien sûr Dostoïevski et "Crime et Châtiment" est son livre de chevet. En dehors de l'intrigue, mélange de comédie anti-bourgeoise et de polar à l'anglaise, on voit bien que le cinéaste a centré son propos sur le mystère du Mal : comment un individu apparemment normal devient-il un assassin ? Et même en arrive, en philosophe, à justifier ce qu'il a fait. Thème autrefois traité par Hitchcock dans "La corde" (en beaucoup mieux).
Je ne suis pas une grande fan de Woody Allen, je dirais même que c'est le contraire. Mais ce film m'intriguait. Me rappelant de mon agréable surprise devant "Blue Jasmine", j'ose croire que "l'homme irrationnel" est dans la même ligné. Mon esprit me turlupinant, je me suis rendu à la séance de guerre lasse. Même si le film ne m'a pas bouleversée, j'y ai passé un agréable moment, en compagnie d'Abe et de sa longue traine de casserole. La réalisation est sympathique, même si quelques plans originales aurait pu ajouter du piquant, notamment une caméra en mode "espion" lors de l'espionnage d'Abe. Le scénario est maitrisé, l'histoire des personnages très travaillé. On fini par faire le parallèle qu'Abe est touché par une longue maladie, qu'il entre dans une période de rémission avant d'avoir une fin brutale. J'ai parfois souhaite mettre des claques à Jill, pourtant je voulais croire en leur histoire. Sentiment très étrange. Le casting est à la hauteur du reste en nous offrant de belles prestations. Maintenant c'est surtout à moi de me détacher du film "Her" et du personnage de Joaquim Phœnix, il ne sera pas toujours isolé et triste. En résumé, si l'histoire et/ou le casting vous parle je ne saurais que vous le conseiller. Vous passerez un bon moment.
Un bon WA, avec en plus une interprétation impeccable de Joaquin Phoenix qui rend très bien l'ambivalence du personnage... Emma Stone ? as usual. Bref, un bon moment de cinéma
"...Comme on avait constaté dans le merveilleux Love and death, Allen adore les écrivains russes et sa vision de l'homme contre la société, clé de l'existentialisme. C'est pourquoi la presse a insisté à dire que son dernier film n'est qu'une révision de Crime et châtiment, car en plus le titre est mentionné. Mais rien à voir. Je ne sais pas si ces journalistes ont touché une seule page du bouquin de Dostoïevski, mais si j'avais bien compris quand j'ai lu le livre, le roman commence avec un crime de discutable justification et finisse avec un châtiment qui devienne une libération. Le sentiment de culpabilité de Raskolnikov, l'indifférence de la société aux crimes et l'ambiance violente poussent le protagoniste à l'avoue et la torture et le tourment finissent une fois qu'il est condamné.
Irrational man, par contre, nous montre la planification et débat interne d'un crime. Un crime qui semble justifiable et morale qui peut devenir le crime parfait. Le personnage de Phoenix ressuscite grâce à l'idée de l'esthétique du crime irrésolu et il est libre de tout culpabilité toute la durée du récit. Même quand les fissures commencent à briser la perfection du crime, l'homme ne s'effondre pas et il essaie de ne rien laisser au hasard pour éviter d'être découvert. Sauf que pour lui il n'y a pas de libération et tout le raisonnement qu'il avait créé pour défendre son acte devient sa perdition face à la femme pragmatique qui l'accompagne.
Avant de finir, un fait à signaler: le binôme parfaitement équilibré entre la femme libérée qui joue Emma Stone et le professeur qui essaie de résister aux charmes de l'élève; binôme qui casse tous les clichés de l'image du romantisme entre vieux homme sache et cultivé et jeune fille obnubilée par ses capacités à lui. Le film, donc, marche aussi comme romance qui met en question les codes de la comédie romantique, en nous montrant la construction du couple d'une façon si passionnante que le mystère du meurtre. Il y a même un petit clin d’œil de la jolie scène de Manhattan au planétaire, sauf que cette fois-ci elle a lieu dans une attraction de foire foraine..."
Un bon Woody Allen, de bons acteurs et un scénario qui nous fait réfléchir sur le sens de la vie qui tient quelquefois à pas grand chose. Les cours de philo de ce prof désabusé le rattrapent pour se poser à lui-même les questions de morale et pour combler le vide existentiel qui semble survenir à un certain âge... c'est très cynique mais l'honneur est sauf !
Je ne suis pas particulièrement fan de Woody Allen, mais je reconnais qu'il a du talent. Là, pour moi, il s'enterre. Ce film est une insulte au cinéma, un chef-d'oeuvre de médiocrité. Le scénario est prévisible au possible, les acteurs sont cuculs comme jamais... Si vous cherchez une comédie romantique pour vous remonter le moral, ce film m'a plutôt donné envie de me tirer une balle. La photo est moche (il ne suffit pas de filmer des beaux endroits pour que le film soit beau, la beauté d'une photographie c'est aussi capturer une émotion... Ouais mais non), les clichés sont aberrants et surtout omniprésents (omg, l'étudiante canon qui tombe amoureuse de son prof suicidaire et alcoolique, c'est du jamais-vu!). Les acteurs ont le QI d'une huître spoiler: honnêtement, quand tu parles quelqu'un et qu'il connait la cause de la mort d'une autre personne dont l'enquête n'est pas résolue, tu te doutes de quelque chose.
Cela dit, ça peut valoir le coup de voir le film avec une bande de potes - on rigole forcément. Mieux que Camping : l'Homme Irrationnel
Les acteurs sont parfaits avec une mention spéciale à Emma Stone qui m'a impressionnée par la qualité de on jeu. L'histoire est déroutante et le scénario très bien ficelé. Des détails prennent de l'importance et on fait des liaisons aprés coup. Ce film m'a poursuivie pendant quelques jours, j'ai passé un très bon moment de cinéma !!!
Ce dernier Woody Allen est plutôt un bon cru avec de fortes similitudes avec les scénarios d'Alfred Hitchcock. Le charisme d'Emma Stone y est pour beaucoup car elle illumine le film de sa présence. Le contraste avec Joaquin Phoenix qui campe son prof dépressif et alcoolique est d'autant plus fort et fascinant. Certes les situations sont poussées à l'extrême et la fin est très caricaturale mais on passe un bon moment.
Du très bon Woody Allen. On se laisse porter par le jeu des acteurs et on tente de cerner les subtilités des sentiments qui les animent. L'intrigue n'est ici qu'un moyen de nous faire réfléchir sur les notions de passion, de vie, de mort, de bien et de mal. Pourquoi vit-on, qu'est ce qui nous motive, que recherche-t-on ... autant de questions que l'on se pose pendant la séance et après en être sorti. C'est ça qui est génial. Un dernier mot sur la musique que j'ai trouvé tout simplement excellente et qui colle parfaitement à chacune des scènes.
Un scenario digne d'Enid Blyton. W Allen filme avec une extrême platitude des stéréotypes de société comme le réalisateur fatigué qu'il est J Pheoenix joue avec une nonchalance forcée, sa midinette est tout droit sortie des feux de l'amour. Ce film est un pensum à fuir, ni second degré, même pas un sourire. Et puis cette musique appuyée comme un leitmotiv qui revient en boucle pour souligner un montage poussif. Comme conseillé dans les dialogues woody prend vite ton viagra pour soigner tes neurones et enrichir tes fantasmes à 2 balles
Chaque film de Woody Allen est toujours un rendez-vous complice. Cette fois-ci, avec l’homme irrationnel, il s’en prend à la philosophie dont les raisonnements détachés du réel tuent toute joie de vivre et démoralisent jusqu’à rendre impuissants ceux qui prennent conscience du décalage entre le monde des idées philosophiques et la vraie vie, faite de relations sociales et d’émotions. Abe Lucas (merveilleux Joaquin Phoenix) et sa meilleure élève (Emma Stone parfaite) vont passer du monde des idées au monde réel grâce à une conversation entendue dans un café. La machine qui se met alors en route avec ses retournements et leurs logiques implacables se joue aussi de tous les personnages qui n’y comprennent rien ou ne croient pas ce qu’ils comprennent, et qui sont toujours à côté de ce qui se passe. Ce jeu de moqueries de Woody Allen au campus universitaire aborde des thèmes un peu caricaturaux mais comme toujours, il est attachant et divertissant.