Après un premier film assez intéressant et particulièrement bien foutu qui s'est révélé être un succès critique et commercial, puis une suite, mise en chantier dans la foulée, qui maintenait la barre relativement au même niveau, nous voici avec un troisième épisode (le premier à être affublé d'un sous-titre plutôt que d'un sobre numéro, histoire qu'avec les prochaines suites les non-fans puissent bien s’emmêler les pinceaux...) pour - on l'espère avant le visionnage - prolonger le plaisir. Que pouvait bien proposer V/H/S: Viral pour rester frais et surprenant, maintenant que l'on commence à connaître le fonctionnement des films de la saga ? Le premier truc qui choque à propos du film, c'est sa durée. 1h20 seulement (comparées aux quasi-deux heures du premier V/H/S, surtout), pour une anthologie, ça paraît un peu light. Ceci est explicable par le fait qu'un segment supplémentaire était à la base prévu mais à été, pour d'obscures raisons que l'on attend toujours de lire, supprimé à la dernière minute. Nous n'avons donc ici le droit, en plus du traditionnel segment principal (révélé au fur et à mesure du film entre chaque court métrage) qu'à... trois segments. Perte que quantité donc. Qu'en est-il de la qualité, me direz-vous ? Le segment principal apparaît au premier abord comme plus osé, complexe et mystérieux que ceux des deux premiers films, qui étaient pour le moins assez (trop ?) sobres. Néanmoins, il déçoit, se révélant finalement assez mou, brouillon et peu marquant. En ce qui concerne les trois autres segments : le premier, à la réalisation mi-classique mi-documentaire, est plus orienté fantastique que frissons. Ce n'est pas un mal, mais les avis concernant l'histoire de ce magicien qui prend possession d'une cape aux pouvoirs surréalistes risque d'être divers. Le second (le meilleur), surfant sur l'idée d'univers parallèles, est tout à fait dans la veine de ce qui fait V/H/S. Une histoire à la tension progressive, intrigante, et avec un final surprenant. Le troisième, qui suit un groupe de skaters mal élevés sous le soleil mexicain, est l'un des plus mauvais de la trilogie. Ennuyant et sans saveur, même le final ne révèle rien et n'offre qu'un feeling de "pas fini". En somme, la qualité est variable. Et avec seulement trois segments ( un segment progressif), "variable" n'apparaît pas comme suffisant. Dommage, celui qui a été coupé aurait pu relever le niveau. V/H/S: Viral semble donc essayer de nous faire comprendre que les producteurs et scénaristes commencent à se reposer un peu trop sur leurs lauriers, et qu'un coup de fouet ne serait pas de refus dans l'éventualité d'un quatrième opus. Ceux qui auront apprécié les deux précédents pourront tenter le coup pour se faire une opinion. Pour les autres, optez plutôt pour l'un des deux premiers, aux segments pour nombreux, variés et pour la plupart plus réussis.