Christina Noble : pas seulement un très beau film ! Lisez : Un cœur qui écoute… Son vécu avec les enfants des rues, des centaines de milliers d'enfants sortis de la rue, éduqués ! Passionnant !!
« Tout est vrai ! » (Europe 1),
« L'histoire d'une femme qui n'a rien reçu mais qui a tout donné » (Télématin),
« Le combat d’une vie » (Direct Matin),
« On est touché par la ténacité et l’optimisme de cette battante que la vie n’a pas épargné » (Le Journal du Dimanche),
« Exemplaire, inspiré… Un film mené avec autant d’énergie que son personnage » (TF1),
« Un film poignant » (Paris Match),
« Toute la lumière du monde au cœur des ténèbres » (Le Figaro),
« Un destin exceptionnel » (Figaroscope).
Dans une interview donnée mi-mai à KTO, Christina Noble - née en 1944 à Dublin, en Irlande - racontait des anecdotes de sa vie qui ne figurent pas dans le film et qui sont très touchantes, alors quelques mots :
Pour visionner l'émission : sur Youtube : Christina Noble - Au chevet des enfants des rues.
Elle commence par les dix premières années de sa vie où, certes, sa famille était très pauvre, mais au moins ils étaient ensemble, ils allaient à l’église et recevaient la communion, sa maman étant catholique très croyante. " Nous aimions tous le Seigneur, très profondément, et c’est encore le cas aujourd’hui pour moi : J’aimerais toujours mon Seigneur ! ".
Le récit qu’elle fait de sa vie à l’institution est terrible, je trouve plus dramatique encore que ce que l’on ressent dans le film… Elle revient toujours sur ce fait que l’on a séparé sa famille alors qu’ils étaient ensemble… Et elle témoigne qu’elle ne les a retrouvés (ses frères et sœurs) qu’après 53 ans de séparation, alors qu’on lui avait affirmé dans l'Institution qu’ils étaient tous morts… " Comprenez-vous ce mot : Ensemble ? J’ai supplié mes frères et sœurs, qui étaient sur différents continents, que l’on se revoie tous ensemble, pour essayer de réparer tout le mal qui nous avait été fait !! ".
Elle raconte aussi la violence qu’elle a subie - je ne vais pas déflorer le film -, juste ce point non cité dans l'émission ou dans le film, puisqu'elle a élevé seule ses trois enfants et attendu qu’ils soient majeurs, pour accomplir son rêve d’aller au Vietnam et obéir à son intuition, à son appel.
Le journaliste, Hubert de Torcy : " Tout au long de ces épreuves, depuis votre enfance, nous n’avez jamais douté de ce que Dieu s’approchait de vous, qu’il était en quelque sorte votre seul refuge dans les épreuves quand vous étiez toute seule dans la rue ? ".
« C’était notre Seigneur, je l’aimais, je lui parlais, je lui expliquais ce que je ressentais, je pleurais, je demandais sa protection parce que j’avais peur de l’obscurité, j’avais peur d’être attaquée et encore, et encore et encore ! Je lui demandais de m’aider à trouver un moyen de ne pas l’abandonner…
Une fois, j’ai pensé plonger dans le canal et ne pas en ressortir (dans le film, nous voyons l'image d'un cours d'eau, juste après un moment dramatique, mais je n’avais pas pensé au suicide…), mais quelque chose de très très fort m’en a empêché, une image du futur qui allait se construire pour moi ! » Elle évoque à ce moment-là la lune et son reflet dans l’eau, - l’image du film est de jour - et il y a eu de la part du réalisateur du film comme une certaine discrétion par rapport à ce moment intérieur, ce passage terrible dans sa vie -, puis elle explique : il y avait comme deux mondes, dans cette lumière très forte..., et elle a choisi de s’éloigner du canal.
Elle ajoute que c’est difficile pour elle de s’expliquer autrement que : « Il ne nous a jamais abandonné ! » - Dans cette phrase, elle emploie le terme Nous et non plus Je. Déjà, sont inclus tous ceux qu’elle va aider ! - Et elle va témoigner ensuite que, dans les périodes les plus sombres qu'elle a vécues au Vietnam, en Mongolie, dans les déserts et dans les zones de conflits, il y a eu des moments où elle a vu « des choses absolument horribles, " je ne savais pas comment supporter ces horreurs, je mettais un oreiller sur ma tête et je priais, je disais :
S’il vous plait, Dieu, aidez-moi, aidez-moi, aidez-moi à comprendre toute cette haine, ces tueries horribles, je ne comprends pas la souffrance des enfants, aidez-moi, aidez-moi à comprendre ! " Il s’est passé une chose absolument incroyable : il y a eu une lumière qui est venue… ».
Je vous laisse découvrir la suite de ses propos à 12:00… Particulièrement touchant à 15:00... 16:00 à 18:00 Vous l'avez vu aussi !...C'est la première fois que je raconte cette expérience de manière publique... 19:50 : Tout enfant qui vit dans la rue est vulnérable, vulnérable à tous les vices de la vie et il reste en danger de trafic d'enfants pour les bordels, pour ses organes !, pour être utilisé comme mule pour transporter de la drogue, ou bien pour mendier...
21:00 Ecoutez ses propositions ! Par exemple, un enfant rêve d'avoir un cartable avec des livres pour aller à l'école comme les autres enfants... J'ai fait en sorte qu'ils aillent jusqu'à l'université !... Certains enfants, à cause de l'Agent Orange, étaient nés sans yeux, mais à l'intérieur d'eux-mêmes, ils ont cet œil spirituel, ils peuvent tout voir, ils peuvent tout sentir... On a créé beaucoup de centres différents pour tous types d'enfants et toutes situations... On a même maintenant le plus grand programme social et de santé à Ho chi Minh...
Les chiffres ? Ils évoluent sans cesse. Sans doute plus de 700 000 enfants et 300 000 familles !! Mais au-delà, nous avons construit des crèches, des écoles et des cliniques dans tout le pays... 24:00 Et maintenant, nous en sommes à former les médecins...Et ça fonctionne dans le monde entier !!!
24:35 Vous n'allez pas le croire, mais c'est Lui : " il y a un crucifix en face de nous, j'ai pas toujours été une sainte, mais ça n'empêche pas l'amour que j'ai pour Lui !! Où est notre Dieu ? Vous le connaissez ? Où est-il parti ? Il est là ! Je l'aime profondément, mon Dieu...). Ecoutez son témoignage jusqu’au bout !
Permettez-moi de reprendre juste quelques mots de la bande annonce du film : « Aujourd’hui, en venant ici, j’ai trouvé (le pourquoi de mes rêves)… Je dois trouver un moyen de venir en aide à ces enfants !! » Je crois que, dans le film éponyme qui retrace sa vie et les trois premiers mois de cette "aventure", ce qui m'a le plus touché, c'est que, dans ses malheurs, il est très bien rendu qu’elle reste à chaque fois en contact avec Dieu et qu'elle demande : Qu'est-ce que je dois faire ici ? 18:40 : « Tu es avec moi, ou Tu es contre moi ?? Moi, je marche ! et Tu me guides !! »
J'ajouterai aussi que si le prêtre et les religieuses ne sont particulièrement pas agréables dans ce film - mais ils sont bien dans leur logique d'agir pour le mieux : pas de sentimentalisme mièvre, c’était l’époque -, par contre, le Seigneur est discrètement mis en évidence dans ce film !
Et quand au résultat, cela me fait vraiment penser à l'action de Mère Térésa. Enfin, comme pour cette grande sainte, dans ce film, on a l'impression au début que ce n’est qu’une goutte d’eau, mais petit à petit, on se rend compte que c'est un désensablement de la source, que c’est bientôt un robinet ouvert qu’on ne pourra plus fermer !
On ressent très bien, toujours dans ce film, l’enchaînement de la misère qui mène au viol et à la pédophilie des adultes sur les enfants. Le mal engendre le mal et on a l’impression que Christina ne va pas se tirer de certaines situations... véritable leçon d’espérance !
Je relève aussi ces deux mots : “Agent Orange”. Voilà une création occidentale effroyable, une expérimentation de Monsanto, une abomination au même titre que l'uranium employé dans des armes avec toutes les conséquences à long terme que l'on sait.
Cet épandage d’écocide – la dioxine – a déjà tué plusieurs centaines de milliers de personnes, voire plus, mais surtout causé des millions de graves malformations du fœtus et infirmités - une association vietnamienne regroupe 3 millions de victimes, vous pouvez voir des photos dans le lien en bas de ce post -, sans compter les millions de morts qu'il y a eu, au même moment, du fait des bombardements intensifs au Vietnam, au Cambodge et dans d'autres pays... De plus, cet "herbicide" cause encore, à la 3ème génération, des déformations atroces à la conception des enfants... Savons-nous que ces populations se considèrent comme maudites pour les générations à venir ??
Rappelons-nous que les médias avaient justifié l'emploi de cette arme pour soi-disant faire tomber les feuilles aux arbres afin de distinguer les combattants qui se cachaient dessous. Et nous, occidentaux qui avons agressé ces pays (les générations précédentes), nous avons donné foi à nos dirigeants assassins. Mais ils agissaient en connaissance de cause des conséquences à long terme pour véritablement affamer les populations !! Pour les obliger à vivre misérablement pour des décades et devenir des personnes déplacées, réfugiées ou migrants par millions !! Et, comme nous restons aveugles, c’est exactement ce que fait encore l’Occident en Orient et en Afrique, et bientôt en Ukraine, sous couvert de lutter contre le terrorisme…
Donc, véritable plaie pour l’humanité, discrètement évoquée dans ce film, Monsanto fabrique et continue à distribuer une quantité incroyable de poisons (mélangée à toutes sortes de produits dont notre alimentation).
Et voilà que face à cela, réaction d'une femme, pauvre mais debout face à la violence imposée aux enfants, violence dont elle a souffert à un degré inimaginable toute son enfance, son adolescence et même après. Mais, à chaque fois, elle s'est battue pour en sortir, et elle est restée profondément tournée vers les autres, les plus petits. Alors qu'elle ne disposait que de très peu de moyens, elle a réussi l'impossible, écoutez, visionnez cette émission très intéressante !
Et puis, allez voir ce film. Certes, il y a quelques passages un peu durs mais, au moins, ils sont vrais ; et puis, il y a aussi de très beaux passages. Au bout du compte, c’est bien la beauté et la bonté qui l’emporte, et non le mal. J'estime que tous les enfants devraient aller voir ce film avec leurs parents, qu'ils se fassent une idée précise de ce que d'autres enfants moins favorisés qu'eux vivent, et qu'ils comparent avec ce qu'ils ont, ce qui devrait susciter leur générosité !
Ce qui n’est pas dit dans le film, c’est le système de parrainage que Christina et ses équipes ont mis en place. Nous pouvons aussi dire que ses enfants l'ont rejoint, et occupent maintenant des postes de responsabilité dans l'œuvre qu'elle a suscitée, non seulement pour le Vietnam et la Mongolie, mais semble-t-il aussi dans d'autres pays.
Alors, si le cœur vous en dit, vous pouvez parrainer un enfant durant toute la durée de ses études vêtements pour 27 euros par mois... Vous pouvez aussi aider au financement de centres et résidences (village des yourtes...), et bien d'autres programmes divers (enfants malvoyants)...
Pour finir, en voyant les dernières images du film, j'ai ressenti une impression de joie à la vue de ce premier centre d’accueil exubérant de vitalité d'enfants joyeux, avec des jeux adaptés. Et bien, cette image n'est que le commencement de cette œuvre ! Ce n’est qu’une goutte d’eau des œuvres déjà accomplies par Christina et tous ceux qui l'accompagnent maintenant pour que puissent vivre les enfants des rues, mais il en reste encore beaucoup à sortir de leur misère dans beaucoup de pays du monde…
Prenez contact avec : Association Christina Noble (ACNF), 5 place Marcel Paul 75014 Paris, téléphone 04 47 18 76 39, site internet assocncf.
Un petit complément en date du 20 mai (jour de sortie du film en France. Nous avons vraiment eu de la chance de découvrir ce film en avant-première - à Fréjus) : j'exprimais hier mon ressenti de la joie criante - ce sont des enfants - à la fin du film.
Et bien, après avoir écouté cette émission (et pris des notes), je me rends compte de la beauté et de la force du message de cette femme qui ne parle pas d'elle-même mais de l'action de Dieu dans sa vie ! Et nous voyons d'ailleurs son visage s'éclairer d'une manière vraiment lumineuse au fur et à mesure qu'elle nous parle du Seigneur ; en fait, mieux encore, elle lui parle directement : " je t'aime Seigneur, Dieu de ma vie !! Elle n'a cessé de nous en témoigner ! " C'est la grâce que nous pouvons tous demander pour nous-mêmes, à nos proches et, comme elle nous l'a montré, dans nos villes, aux périphéries et au-delà encore... Merci, Christina !
Quelques précisions également concernant l'agent orange : site internet faaod,
extraits :
De 1962 à 1971, on estime que 80 millions de litres de défoliant ont été déversés au Vietnam représentant l’équivalent de quatre cents kilos de dioxine pure. Or, selon une étude de l’université Columbia (New York) publiée en 2003, la dissolution de 80 grammes de dioxine dans un réseau d’eau potable pourrait éliminer une ville de 8 millions d’habitants... Un procès a été intenté à Monsento par 40 000 vétérans du Vietnam, qui ont reçu des aides substantielles de cette firme. Et pour la population du Vietnam ? Rien ! L'armée US commencerait tout juste la décontamination d'un aéroport...
Alors, pour conclure, je crois que cette œuvre prodigieuse de Christina Noble au chevet des enfants des rues est en quelque sorte une magnifique réponse de Dieu à ce peuple martyr : Dieu vient, lui-même, donner l'aide dont ils avaient besoin, par les mains de l'un d'entre eux, ou tout du moins d'une femme si proche, pour avoir vécu les mêmes souffrances, qu'elle seule pouvait créer une telle dynamique de vie !?