Near Death Experience...Allons-y derechef, je comprends que l’on puisse dé-tes-ter ce film. J’avais abhorré le film précédent, «Le grand soir» avec Poelvoorde et Dupontel (rien que ça !), et n’avais nullement l’intention de récidiver...En valeur absolue, Delépine et Kervern c’est pas mon trip ! Pourtant j’y suis allé...pour Houellebecq.
C’est vrai que c’est une véritable expérience, un trip avec Michel Houellebeq, du moins son personnage en total burnout, qui va errer quelques jours dans la nature, avant une issue probable, ou difficile à encaisser (c’est selon). Encore une fois, comme pour Hippocrate, ce film est vendu comme une comédie, alors que c’est tout à fait l’inverse. Il y a certes des scènes qui font sourire, mais le fond du film reste grave, punk (no future), et pas cool du tout si l’on dissèque ce qu’il s’y passe. Alors oui, c’est lent, il ne se passe rien, c’est moche (mais moins moche que «Le grand soir»), c’est contemplatif, c’est une promenade habillée par une voix off qui nous dit des choses qui prêtent à réfléchir, et finalement le film passe tout seul, en ayant le mérite d’être court.
Je pourrais regarder Houellebecq pendant des heures ! Ce mec me fascine ! Je le trouve émouvant, et parfois je pourrais même le prendre dans mes bras pour le consoler...pas seulement dans le film, mais aussi dans la vraie vie ! Ce bonhomme a une gueule pas possible, une façon de parler, d’être tout simplement, en me faisant penser, pour utiliser une image que tout le monde connait, au chien le plus moche du monde.
Encore une fois, pour ceux qui vont souvent au cinéma, ce film peut être vécu comme une curiosité expérimentale, pour ceux qui n’y vont que deux ou trois fois par an, allez voir «Pride», vous ne le regretterez pas !