Il fallait s'y attendre rien qu'en sachant le nom des réalisateurs et l'acteur principal : c'est spécial ! Il faut être bien accroché pour suivre les péripéties et l'univers très.... bizarre de Houellebecq. A voir, pour vous reposer... soyez zen!
Alors ? Alors, c'est un Objet Cinématographique Non Identifiable. L'histoire ? Le bilan d'un nobody constatant la vacuité de l'existence et ses errements entre passage à l'acte et renoncement total. Dur, cru, intransigeant parfois poétique, voir d'une extrême pureté. Et Houellebecq... Expressif. Ah bein personne n'a vendu une comédie burlesque. Rien que le titre. On se demande quand même qui fait l'expérience de Near Death, je dois dire. Houellebecq ou le type collé dans don fauteuil dans la salle obscure.
Une mise en scène à contre-courant pour parler avec vérité de la lassitude ordinaire. Un rôle taillé sur mesure pour M.H. qui irradie ce film de bout en bout.
Passé les dix premières minutes j'ai commencé à m'interroger sérieusement. Je trouvais certains plans trop longs, inutiles, ou des cadrages maladroits. J'en suis même venu à me demander si ce dernier film de Kervern et Delépine ne trahissait pas un certain amateurisme commun à leurs œuvres c'est pour dire ! Et puis non, pas du tout. Ces deux-là ont du génie et comme d'habitude on est transporté dans leur histoire. On retrouve ce thème apparemment chère à leur cœur qu'est l'absurdité du travail moderne. Ici c'est d'avantage le cas, on pourrait parler de burnout même, puisque c'est le mot à la mode en ce moment. Mais c'est la vie actuelle et son sens qui sont plus généralement traités. Pas très original me direz-vous ? Or c'est d'une façon tout à fait atypique qu'ils le font. Alors oui c'est vrai que le rythme du film aura de quoi surprendre. Je m'attendais à rigoler un bon coup comme avec "Le Grand Soir" mais apparemment j'étais mal renseigné, surtout qu'on a pas l'habitude d'autant de pessimisme de leur part. Comme quoi ils savent très bien se renouveler dans leur style en abordant différemment les sujets. Pour ma part j'ai passé un intense moment à me triturer les méninges sur ces longs et très beaux plans, aidé bien sûr par cette indispensable voix off de l'acteur. Et puis finalement j'ai trouvé ça parfait jusqu'au dénouement. Avec le recul c'est juste cette mise en place au début qui m'a perturbé. Je ne suis vraiment pas déçu comme d'habitude.
Déjà le titre est mensonger. Je suis très déçue par ce film qui se veut poetico-intellectuel mais qui est d'un vide soporifique... Je me suis retenue pour ne pas partir au milieu du film et regrette d'avoir perdu mon temps et mon argent dans ce navet.
Jamais un film de Délépine et Kervern ne fût à ce point une introspection sur un personnage/acteur. Et malgré mes craintes quand à cet acteur, c'est encore une réussite! Houellebecq est parfait et même si j'ai eu du mal à accrocher, une fois qu'on s'identifie on peut plonger dans le film. C'est une véritable expérience qu'on vit avec une fin pour le moins déconcertante. C'est très intelligent, très original (comme toujours chez les compères de Groland), la BO est parfaite et c'est évidemment magnifiquement réalisé.
au secours, le film le plus pourri de l'année aui commence pourtant mal. Des grosses lenteurs, un houellebecq tout déglingué, non vriament pas un film à voir !!
tres déçu par kervern et delepine aucun intérêt, long, scenario faible, acteur qui n'en ai pas un .. bref comparé aux precedents opus du duo, mais la qualité avait baissé avec le grand soir mais la c'est une chute
"Il n'y a qu'un problème philosophique vraiment sérieux : c'est le suicide" a écrit Albert Camus. Autant dire qu'on s'attaque ici à du lourd. Un film de cinéma là dessus, il fallait oser. Et c'est vraiment bien fait. C'est simple, c'est plein de sens, et on a presque l'impression de regarder "Into the wild". Paul a décidé de se suicider, parce qu'il estime être arrivé au bout de sa route. Il prend son vélo, et part seul dans les collines pour se jeter dans le vide. Mais c'est sans compter avec l'instinct de survie... Il part en vélo, donc il est en tenue de cycliste. C'est rouge vif, ça moule son corps maigre, et c'est un cadeau pour la fête des pères. On ne sait pas si on doit en rire ou en pleurer. Et c'est comme ça pour tout le film. Le ton est donné. On aborde la question la plus sérieuse qu'on puisse jamais se poser, pas question de choisir entre le rire et les larmes. On est au-delà. Le titre du film déjà nous a annoncé la couleur. Les premières tentatives foireuses font rapidement place à une expérience forcée de vie sauvage, ponctuée de réflexions existentielles. C'est ainsi qu'on peut le voir essayer de faire du feu en frottant deux bouts de bois pour s'allumer une clope, ou encore l'entendre envier son grand-père d'avoir eu le droit de n'être qu'un pépé. Tout évoque la désillusion. Ce n'est pas extravagant, ce n'est pas exagéré. C'est juste extrèmement réaliste. Et difficile de s'ennuyer avec un personnage aussi attachant. ou alors c'est une échappatoire.
Un bon film qui retranscrit à merveille les aléas que tout chacun vit dans son existence personnelle. Une fois de plus Houellebecq est un très bon acteur.
Gros grain sur fond de midlife crisis, near death experience, un film experimental dans la ligné des précedents, du duo De kervern et Délépine. On y retrouve toute la mélancolie et les interrogations de la vie moderne, le héros interpreté magnifiquement par Houelbecq, reflète un personnage touchant, tiraillé par la routine et la compétition social que nous impose la société. Un film qui donne a penser, et une belle tranche de vie...
Superbe film, très original, qui oscille entre moyen et long métrage. Beaucoup de poésie, beauté des images, de la musique et des textes susurrés par Michel Houellebecq qu'on pourrait croire écrit par lui, mais qui sortent uniquement de la plume de Kervern et Delépine.