Derniers Avis sur Les Compagnons de la Marguerite

Une comédie rigolarde et irrévérencieuse qui dynamite l’institution du mariage et invente la démocratie conjugale, portée par un casting savoureux. 3,25

Pour subvenir aux inconvénients du mariage et aux actes coûteux du divorce, un sympatique employé de la Bibilothèque Nationale falsifie les registres de l'Etat-civil.
Ce faussaire sincère et idéaliste (l'espiègle Claude Rich), travaillant pour le bien commun et qui trouvera des alliés jusque dans la brigade de protection des us et coutumes (!) ressemble, entre autres personnages de Mocky, au professeur distingué de "La grande lessive" luttant contre les méfaits de la télévision. Il sont tous les deux des rebelles pacifiques lassés ou scandalisés par des systèmes contraignants ou abusifs. Le film de Mocky est satirique mais pas autant qu'on peut l'imaginer, en ce sens où le cinéaste ne met pas en cause le mariage mais plutôt les existences conjugales quand elles engendrent l'ennui et la discorde.

La farce est malicieuse et, surtout, toujours drôle et sans trivialité. Ainsi, même quand Mocky appuie ses effets, le récit se fait burlesque, jamais grotesque. On trouve dans la comédie une de ces traques policières dont Mocky a le secret et dont Francis Blanche est l'inénarrable meneur. Les"gueules" de Mocky et son univers humoristique si personnel et inventif prouvent ici encore à quel point les années 60 ont été les meilleures du réalisateur.

Mocky est vraiment très bon quand il traite par la farce et la satire les thèmes sociétaux , sans tomber dans la politique manichéenne , comme il le fera dans les années 70, ce qui le piègera un peu. Ici l’idée est originale, Claude Rich se découvre des talents de faussaire et veut s’en servir pour ébranler l’ordre établi. Lui-même étant mal marié, il décide de modifier les registres d’état civil, et d’enregistrer de « vrais-faux » divorces. C’est le début d’une vague de falsification généralisée, irrévérencieuse, qui lui permettent soit d’avoir plusieurs femmes, soit de vivre le libre amour, soit de reconnaitre des enfants illégitimes. Il crée une confrérie des « compagnons de la marguerite » qui veulent se défaire des carcans de la société , et prospectent de nouveaux clients . Mocky s’en donne à cœur joie. Les acteurs sont excellents : Claude Rich tient là un de ses meilleurs rôles en idéaliste pacifiste mais révolutionnaire convaincu . Michel Serrault, policier benêt et soumis à sa femme reine du S.M., fait cuire des pigeons de ville au barbecue au commissariat, délirant, et enfin Francis Blanche énorme en chef de la police qui se travestit en jeune mariée pour espionner le faussaire , un sommet ! Quel grand acteur. Haro sur le mariage bourgeois et le conformisme. Aucun temps mort, une enquête à rebondissement , pour un traité libertaire , complétement Mocky.

Jean-Pierre Mocky signe une farce joyeusement décalé et s'attaque à la bien pensance de la société.

Totalement enthousiasmé par ce film inventif et libertaire, monté sans aucune longueur, amusant comme un dessin animé réussi ou un très bon Tati et délicieusement (im)moral. Auprès d'un tel Mocky, Rohmer peut se rhabiller !

Etonnant cette comédie de 1967 avec une pléiade d'acteurs français connus. De l'irrévérence mais surtout une grosse farce autour de l'état civil et de la vie conjugale avec les coûts et procédures d'un divorce, affaire lucrative pour les avocats. L'histoire est bien présentée dans un premier temps, on découvre ensuite des policiers improbables et suivent des aventures de hors la loi assez invraisemblables. Tout est sur un ton léger et reste aimable et drôle tout le long dans tous les sens du terme.

Comédie en N&B, réalisée en 1967 par Jean-Pierre Mocky. Un film tendre et drôle dans le quel un faussaire de génie nommé Jean-Louis Matouzec organise des divorces officieux et consentis pour améliorer la vie des gens de son club des Compagnons De La Marguerite.
Le scénario nous propose des situations croustillantes et une histoire délirante ; même si les ficelles sont un peu grosses, rien n'arrête Mocky pour faire une comédie.
L'intérêt du film tient aussi à la qualité de sa distribution ; elle nous offre une très bonne prestation d'acteur de Claude Rich qui assure avec panache le personnage central de cette histoire. Il est bien secondé avec Michel Serrault que l'on voit trop peu, et un Francis Blanche toujours égal à lui-même.

Les Compagnons de la Marguerite est une comédie satirique réalisée par Jean-Pierre Mocky.
Avec ce film, le réalisateur s'attaque au mariage et prône les facilités du divorce à une époque où le divorce pas consentement mutuel n'existe pas encore (le film date de 1967).
Il est servi par une brochette d'acteurs talentueux, le duo formé par Claude Rich et Paola Pitagora est fort charmant et le duo de flics incarné par Francis Blanche et Michel Serrault est vraiment drôle.
Bien sur, le propos du film a vieilli mais il en reste une comédie fort sympathique très bien portée par ses acteurs principaux.

Voilà encore un film de Mocky iconoclaste. Ici, il va s'appliquer à tourner en dérision, et à révolutionner les liens du mariage, le divorce et ses procédures interminables. Il veut réduire à néant que la société à créé pour lier toute leur vie des couples de personne même lorsqu'il est évident qu'ils ne sont pas fait l'un pour l'autre. C'est charmant, le scénario est bien écrit, mais certaines scènes un peu "comédie"! Ah, zut, j'oubliais : C'est une comédie!
A voir par tous les amateurs de comédie gentiment iconoclastes

Ce film avait tout pour tomber dans la misogynie complète mais non, c'est une bonne petite comédie, loufoque façon 60's mais pas trop, de sorte que c'est tout à fait supportable aujourd'hui.
Pour une fois avec Mocky, le scénario est bien construit. On ne rit pas aux éclats mais on passe un très bon moment avec des petits gags mémorables, Francis Blanche habillé en mariée ou encore, en clin d'oeil à l'univers de la BD, lorsqu'il imagine les pigeons vivants sur sa de fenêtre, en train de tourner sur une broche. Michel Serrault, Claude Rich, Michael Lonsdale et tous les autres sont excellents. Seule la musique finit par franchement agacer.

Hilarante comédie matrimoniale au rythme soutenu, aux bons mots qui font mouche et avec un Claude Rich sautillant et plein de verve.

Si cette comédie ne déclenche pas de grosse rigolade elle met de bonne humeur, la farce est énorme mais fonctionne parfaitement grâce à une brochette d'acteurs qui jouent parfaitement le jeu : Clauide Rich est étonnant, un brin lunaire, Blanche fait du Blanche mais il le fait si bien, Serault manque un peu d'espace, les seconds rôles sont aussi très bon et j'ai été surpris par la fraicheur de Paola Pitagora, mais il faudrait citer, Jean Tissier, Michel Lonsdale ou l'impayable Micha Bayard. Il règne une ambiance anti-administration ou anti-paperasserie, naïve mais plaisante ainsi qu'une amoralité de bon aloi

Un hilarant Mocky, du temps où il nous régalait avec des comédies satiriques bien senties, avant donc que sa carrière ne dévie. Un employé de la bibliothèque nationale profite de son don d'imitation des écritures pour falsifier des documents officiels de mariages et ainsi annuler ceux ci. Il est bientôt pris en chasse par des policiers qui, comme d'habitude dans les Mocky de l'époque, brillent par leur incompétence. Les scènes comiques se succèdent et font souvent mouche, de plus interprétées avec brio par une distribution talentueuse et en pleine forme. Mention spéciale à un Francis Blanche irresistible en inspecteur croyant pieger le faussaire mais qui va au contraire accumuler les pires déconvenues, ainsi qu'à Michel Serrault dont les rapports avec sa charmante épouse sont plutôt truculents.

Comédie. Un homme (Claude Rich) restaurateur de manuscrit, a l'idée géniale de falsifier des documents administratifs pour faire des échanges entre époux ou épouse sans passer par le divorce... La police des moeurs (Francis Blanche) essaie de le prendre en flagrant délit de fraude.
Comédie simili-burlesque à la française. Bon scénario, beaucoup d'humour, avec de très bons acteurs, aucun ennui, de l'action, du burlesque au cynisme. C'est un bon Mocky. La réalisation, bien que banale est efficace. Les rôles secondaires sont très bien dessinés avec des acteurs originaux, bien campés. (Micha Bayard).

Expert en rénovation de vieux manuscrits, Jean-Louis Matouzec n'est pas heureux en mariage et sa femme refuse le divorce. Il se résout alors à trouver un couple marié prêt à consentir à un échange et à utiliser ses talents de faussaire pour modifier les registres de l'état civil. Ainsi sera-t-il remarié illico presto sans avoir eu à divorcer. Mais l'inspecteur Leloup flaire l'escroquerie et décide de s'en mêler.
Une farce bien écrite, bien réalisée (ce n'est pas si courant chez Mocky), bien jouée (Blanche, Serrault, Rich). Quand Mocky tire à boulets rouges sur les institutions et, en particulier, le mariage, l'amoralité règne et ce n'est pas l'anarchie pour autant (voir ses films suivants pour la plupart trop vindicatifs). Une très bonne cuvée, gouleyante à souhait.