Eloise c’est un peu le film d’horreur avec toutes les cartes en main, qui passe à côté. Dommage. Déjà, il a un casting plutôt sympa, avec Dushku, plutôt un bel atout. Elle est habituée du genre, c’est pas une mauvaise actrice, elle est plutôt attrayante, mais en vrai elle est très peu employée. Chace Crawford est un peu bellâtre et surtout son personnage manque franchement de relief. Robert Patrick, la guest star, n’a pas grand-chose à faire à part répéter « lobotomie » ! Franchement c’est dommage, les personnages sont clichés, les acteurs n’ont pas grand-chose à défendre, je n’ose même pas parler du frère demi-autiste qui est insupportable au bout de dix secondes.
Peinant à s’appuyer sur ses personnages, le métrage développe un scénario vraiment mou, en particulier dans sa première partie, mais curieusement, c’est la seconde qui ne m’a pas convaincu. Pourquoi ? Eh bien parce que dans sa première partie, Eloise s’appuie sur son principal atout : le mystère et le cadre de l’asile. En effet, Eloise est un véritable asile, et le tournage a lieu sur le site lui-même, et ça, on le sent. On est entrainé par ce cadre labyrinthique, l’ambiance orageuse, l’exploration de l’asile est le meilleur moment, et limite, ça aurait été bien que le film soit une sorte de grande balade, car après… Ben le film commence à rentrer dans le vif de son sujet, et ce n’est pas ça. L’histoire s’embrouille, plein d’incohérences se succèdent, on peine à croire à la proposition du scénariste, et alors visuellement c’est la dégradation également. On perd l’ambiance urbex de la première partie pour partir sur une photographie toute sépia assez moche, une intrication vraiment pas réussie entre les époques, les décors perdent toute saveur puisqu’on perd aussi le côté décrépi, le floutage tout dégueux sur les bords d’écran c’est raté… Puis en définitive il n’y a quasiment pas d’horreur ! Et je n’ose pas parler de la bande son, inexistante.
Très sincèrement, j’ai été très déçu par la deuxième partie du métrage qui pour ma part passe à côté des bases un peu longuettes mais prometteuses de la première partie. Le réalisateur semble-t-il est un as des effets spéciaux et se lançait ici avec sa première réal, ben c’est la preuve qu’on peut être un génie d’un côté et pas un as de l’autre. Au demeurant, pour un génie des effets visuels, ça aurait été pas mal d’avoir un film plus fx peut-être, il y a avait la place pour offrir quelque chose de plus fun. 2