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Un visiteur
0,5
Publiée le 13 octobre 2014
Le pire film de tous les temps! A moins d'être un gogo qui aime sentir l'odeur de ses prouts après avoir chanté "Que l'on est bien entouré de VRAIS cinéphiles". Ben ce film n'est pas pour vous. Une succession de poncifs fades sur l'odyssée et sur la Bible. Un dénuement technique (j'ai bien compris qu'il était voulu...) qui s'ajoute à l'absence de message. Pitié... plus jamais ça!!!
Cavalier fait partie des quelques dinosaures qui nous sortent des films avec une régularité impressionnante et qui se révèlent être excellents. Il faut savoir que de tous les films de Cavalier que j'ai, il n'y en a qu'un seul que j'ai moyennement aimé : le plein de super et tous les autres je les avais adoré. Du coup, forcément, Le Paradis je l'attendais et pas qu'un peu, alors forcément je suis un peu déçu... Mais cette déception n'est pas uniquement dû au fait que j'en attendais beaucoup...
Le paradis commence comme beaucoup des derniers films de Cavalier comme Irène ou le Filmeur, c'est-à-dire avec une scène du quotidien, un truc banal au possible, il filme là une sorte de dinde avec son petit, c'est beau, c'est simple... Et c'est pour ça que j'aime Cavalier, c'est quelque chose qu'on pourrait tous faire, une véritable invitation à se saisir de sa caméra DV et en la transformer en crayon pour un journal intime.
Sauf que bien vite on sort de ce que l'on avait pu voir dans ses films précédents pour rejouer des scènes de la Bible ou des la mythologie grecque. Si c'est pas exceptionnel ? Il utilise des objets, des jouets, des branches, mélange le tout et ça donne quelque chose d’infiniment beau. On a ainsi une branche qui est l'incarnation du diable... On a une petite statuette qui devient Athéna... Il y a une scène magnifique avec l'utilisation de mains géantes en bois et on voit une petite oie filmée à différents endroits, c'est vraiment sublime. Cependant ça ne m'émeut pas, parce que c'est juste des figurines. C'est dommage. Lui qui m'émouvait en parlant de sa vie dans ses autobiographies, ben là, c'est juste beau, mais pas émouvant.
Du coup je suis un peu moins enthousiaste que pour les autres. Cependant ça reste à voir et au cinéma, parce qu'au cinéma tu es obligé de faire un effort pour t'y intéresser alors que chez toi, ben tu peux vite décrocher sans le faire exprès. Et c'est vraiment un film qui mérite qu'on s'y plonge et nous on mérite de voir tout ce qui a fait notre civilisation, la chrétienté et la mythologie grecque. Et il faut voir la relecture de la résurrection du Christ par Cavalier, c'est quelque chose !
Aux sources de la civilisation. L'intimité retrouvée, le temps perdu, visages de femmes ouvrant sur un absolu qu'elles seules savent encore nous offrir. Un requiem à l'âme du printemps sauvage, où dans les vastes plaines éthérées du monde, cavale seul et sacrifié un petit paon sans roue. Le cheveu du Christ, l'enroulement du monde tout autour : prions Dieu que tous nous veuille absoudre !
Là encore, découvrir un tel film en avant-première, dans une salle pleine de vrais cinéphiles, attentifs, étonnés, ouvrant grand leurs yeux, est un plaisir que seuls les festivals hors norme comme celui de La Rochelle peuvent offrir. "Le Paradis" est un essai cinématographique, une sorte d'OFNI (Objet Filmique Non Identifié), à mi-chemin entre le journal intime, l'essai, la réflexion sur les grands mythes (la Bible et l'Odyssée). On peut certes s'y ennuyer, ce n'est pas un film d'action, qui va à cent à l'heure, mais un film pour méditer sur la destinée humaine. J'ai beaucoup aimé.