Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Michel1664
19 abonnés
735 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 13 juin 2016
Des personnages ultra travaillés et des histoires bien tristes. On passe un agréable moment à suivre comment tout celà évolue. Mention spéciale pour le jeu d'acteur de Tom Cruise ! Le film à peut-être quelques longueurs mais les 3H passent bien finalement. La fin est plutôt moyenne et même un peu décevante : je m'attendais à ce que toutes les histoires s'entrechoquent, ce qui n'est finalement pas le cas ...
De ce que j'avais vu de Paul Thomas Anderson, c'est à dire Boogie Night et There will be blood, j'avais apprécié, mais il me manquait ce petit truc qui me transcendait, et je l'ai enfin eu avec Magnolia. Le film s'inspire fortement de Short Cuts, énormément d'éléments sont semblables, mais j'ai largement préféré le film d'Anderson. Comme à son habitude, c'est très bien filmé, avec des plans-séquences de folie, et le casting 5 étoiles est juste parfait. Les personnages ont tous quelque chose de désespéré en eux, en plus d'être intéressants, ils sont de ce fait extrêmement attachants, et l'émotion sait se faire ressentir. Le propos sur le hasard de la vie est très vrai, on y croit toujours malgré le fait que le film ne se pose aucune limite, et les niveaux de lectures sont nombreux. J'ai pas grand chose d'autre à dire, c'est le genre de films qui me touchent au fond de moi, le genre qui me transporte durant ses trois heures (qui passent comme une lettre à la poste), le genre qui m'émeut, la perfection cinématographique, en tout cas c'est comme ça que je l'envisage.
Les trois heures sont passés à une vitesse folle ! Anderson a mis un tel rythme dans son film qu'on ne voit pas le temps passer..... les destins s'entrecroisent sans lourdeur et on s'intéresse avec émotion à ces tranches de vies poignantes.... c'est parfois drôle mais toujours intime et émouvant. Une réussite....
Troisième long-métrage de Paul Thomas Anderson, "Magnolia" reprend le modèle du "Short Cuts" d'Altman, en adoptant la forme du film-choral d'une durée également de trois heures. Les similitudes s'arrêtent là puisque la mise en scène de PTA est nettement plus nerveuse et penche plutôt vers le style virtuose de Scorsese (plans-séquences qui suivent les personnages en mouvement, monologues face caméra, arrêts sur image) tout en parvenant à l'assimiler. En se contentant d'imiter Scorsese, Anderson aurait livré un film indigeste et vain; or, "Magnolia" est extrêmement stimulant et envoûtant, une sensation qui doit surtout à la frénésie d'un montage qui lie constamment les différents personnages. Mais l’intérêt des liens reste purement factuel – le fond mélodramatique étant limité – et laisse place à la performance des acteurs et à l’originalité des situations, tant dans leur écriture que dans leur structure. Car, au fond, peu importe de connaître le passé de Frank Mackey (Tom Cruise génial en gourou séducteur) et ses rapports avec ses parents tout comme il n’importe pas de savoir si Donnie (William H. Macy) va parvenir à séduire le jeune barman. La puissance du film est justement de déjouer les attentes du spectateur, de le sortir de son confort en lui faisant prendre conscience que les fils narratifs stéréotypés comptent moins que la focalisation sur des personnages atypiques qui agissent dans le moment présent. Le film a beau asséné une morale (d’ailleurs peu convaincante) du genre « le passé nous rattrape toujours », il est pourtant un digne représentant d’un cinéma de l’urgence, comme en témoignent l’histoire d’amour entre Jim (John C. Reilly) et Claudia (Melora Walters) ou bien l’état de santé du présentateur télé Jimmy Gator (Philip Baker Hall), qui sont peut-être les deux plus belles histoires du film. L’émotion que procure « Magnolia » provient donc de son dispositif formel étourdissant et de visions absurdes qui participent au caractère euphorisant généralisé. Un des meilleurs films de Paul Thomas Anderson.
Un sacré film, intimiste, des parcelles de vie qui se réunissent toutes autour d'un personnage. Dans ce film, l'émotion est au premier plan, à travers chacun, on voit la douleur du passé, le choix du pardon, la réalisation de l'amour et les coïncidences de la vie. La construction du film est grandiose, des séquences qui se mêlent les une aux autres d'une façon limpide et complexe à la fois. De la vie, à la mort, àen passant par l'amour, il n'y a qu'un pas. Ce qui hallucinant, c'est le script où seulement deux phrases suffisent à prendre un sens en chacun de nous. Éblouissant de justesse, il laisse forcément une trace.
un film tout simplement parfait ,un niveau de cinéma jamais vu avant... les acteurs traversent l'écran ,une vraie et indescriptible expérience de cinéma .un style a la fois personnel et universel ,une oeuvre inoubliable
Magnolia : arbres ou arbustes, à feuilles généralement grandes, alternes, ovales ou elliptiques, caduques ou persistantes, généralement coriaces. Les fleurs solitaires, sont grandes, très décoratives, souvent dressées, généralement en forme de coupe. Bon, avec le sens de la formule de Paul Thomas Anderson, on peut se dire que la solitude et la pugnacité de ses personnages principaux lui a susurré l'envie de nommer son film ainsi. Soit. L'introduction est très convaincante, on s'attend à un grand film sur le hasard qui fait bien les choses. Un espèce de thriller à suspens, un puzzle géant que toi spectateur tu devras recomposer. Hélas, on s'attend oui, mais çà ne viens jamais. Oui, c'est un réalisateur brillant. Je vous conseille de vous attardais plus sur "There will be blood" et "The Master". Mais quand un génie a un peu trop confiance en lui, çà donne un résultat illisible. C'est le côté décoratif du magnolia surement.
Très beau film à la fois drôle, pathétique et touchant porté par un casting impeccable endossant les rôles de personnages attachants et philosophe. Et une mise en scène qui l'est tout autant ( par le mec qui a fait le superbe There Will Be Blood ). Tellement bon que malgré sa longueur, je n'avais même pas envie que le film s'arrête !
Film choral par excellence, "Magnolia" nous brosse différents différents portraits de hommes et de femmes arrivés à un tournant de leur vie. Paul Thomas Anderson réussit à insuffler de l'émotion dans chacune de ces tranches de vie et à rendre attachants des personnages parfois peu appréciables. Si le début paraît un peu brouillon avec cette gallerie de multiples protagonistes et un montage nerveux, l'intrigue de décante au fur et à mesure. L'intrigue est plurielle et on pourrait reprocher à celles-ci leur caractère souvent prévisible (spoiler: exception faite de la pluie de grenouilles ) mais l'on se prend facilement au jeu et c'est presque avec passion que l'on suit ces destins croisés. On lui pardonnera donc ces quelques longueurs pour apprécier "Magnolia" à sa juste valeur.
Jusque là je n'avais vu que des film de PTA que de son "après" considérant que sa rupture ait lieu avec There Will Be Blood et malgré toutes les qualités indéniables de chaque film ça ne m'avais jamais transcendé et voilà que je me décide à voir Magnolia et j'avais un peu peur ne connaissant pas le travail qu'il faisait à ses débuts. Finalement j'ai bien aimé alors que je ne suis pas friand des mélos, qui sont souvent rembourrés avec du pathos pour faire chialer les chaumières et ce pendant des heures accompagné d'une musique aux violons d'une lourdeur incroyable (oui c'est cliché et il n'y a pas que ça, n'empêche !). Disons que le film est assez drôle même j'adhère pas trop à la narration de PTA je veux dire que je trouve souvent la blague extrêmement drôle en soi mais la manière dont elle est amenée ne me fait pas rire. N'en reste pas moins qu'il y a un bon pan du film où j'en pouvais plus, la musique ne s'arrêtait jamais et tout était construit pour que tu chiales bien comme il faut et ça je supporte pas. Et je commençais à m'ennuyer surtout avec l'insistance avec laquelle il continuait et tout d'un coup, bam ! il y cette pluie de grenouilles, ce truc qui sort de nulle part et qui flippant mais beau, bon forcément on s'y attarde des plombes et tu fais vite le tour le question mais là il y avait un éclat de génie, un vrai. Bon voilà grosso-modo ça se regarde c'est plutôt drôle, intelligent (même si j'aurais quelques reproches à faire d'un point du vue philosophique) et c'est aussi profondément agaçant, moralisateur et larmoyant. Avis mitigé donc mais un regain d'intérêt pour la carrière du réalisateur.
(...) Poursuivant ses expérimentations d’auteurs sur les réseaux de personnages après le remarquable Boogie Nights, Anderson choisit cette fois l’optique inverse, puisqu’il ne tisse pas le réseau autour d’un personnage central dans un décor commun, mais morcelle le film en plusieurs intrigues parallèles où chaque personnage peut avoir la chance d’occuper le cadre, et d’imposer son point de vue à la narration. L’ennui avec ce genre de film choral est que la liberté, de prime abord dans la narration et le traitement des personnages, se paye hélas souvent dans un second temps par un manque de tenue et d’intérêt pour les intrigues, trop nombreuses pour qu’elles puissent toutes convaincre le public. MAGNOLIA pâtit de ce genre d’effets secondaires à cause de sa trop grande générosité lors du premier tiers du film, où la mise en scène et les effets de montage sont tellement enlevés et dynamiques que l’on se dit qu’il ne tiendront jamais la distance compte tenu de la diversité des histoires à raconter, et on constate avec regret que le rythme s’essouffle avant que les trois longues heures ne soient totalement absorbées (...
L'intégralité de notre critique, sur Le Blog du Cinéma
Un grand film qui remet toute le sens de la vie en cause. C'est beau, puissant, drôle et dramatique à la fois. Paul Thomas Anderson arrive une fois de plus à nous glisser des personnages insolites tout simplement savoureux !
Un film étonnant J'ai passé tout le film (quand même 3h !) à me dire que c'était bof, mais après coup.. C'est pas mal ! Une tripotée d'acteurs merveilleux (Seymour Hoffman tout jeune, Cruise surprenant, Julianne Moore très touchante) et une bande son impeccable, une mise en scène fidèle à son réalisateur et un scénario barré font de ce film un truc bizarre mais pas désagréable, à voir, ne serait-ce que pour entrer dans l'univers d'Anderson !
Premier film de P.T. Anderson que je vois et je ne suis pas déçu.Avec ce film de 3 heures,Andreson nous offre l'histoire de plusieurs personnes plus ou moins liés. Les acteurs sont très bon,la mise en scène est parfaite tout comme la réalisation,la bande-son colle parfaitement à l'ambiance.Ce petit ovni est vraiment à voir rien que pour la fin qui est comment dire...inattendu.Seul petit point faible une petite baisse de rythme vers les 3/4 du film mais sur 3 heures de film ça passe.
"Magnolia" est un film dit "chorale" sur ce passé qui finit toujours par nous rattraper, durant lequel nous allons suivre la journée de nombreux personnages aux destins croisés, qui débouchera sur un événement d'envergure pour le moins étonnant. Paul Thomas Anderson est un virtuose, à la manière dont son film est monté, puisqu'il réussit - à quelques exceptions près - à nous laisser scotché devant ce drame d'un peu plus de 3 heures. Un drame en effet, puisque le deuil, la maladie, la toxicomanie, la cupidité, et tout un tas de nos problèmes existentiels vont se jouer au travers de rapports filiaux (la plupart du temps) assez terribles - comme d'un scénario d'une intelligence et d'une originalité rares ! La musique est omniprésente, mais pas encombrante, tant les choix sont bons, avec notamment un magnifique "Wise Up" d'Aimee Mann. Les acteurs sont tous formidables, avec un étonnant Tom Cruise à contre-emploi, l'émouvante et charismatique Julianne Moore, le toujours excellent William H. Macy, et pour finir, mon coup de coeur : la belle et torturée Melora Walters, qui nous gratifie d'un dernier plan à en pleurer de bonheur ! :) En effet, les émotions se succèdent tout le long du film tant "Magnolia" est d'une grande humanité ! PTA restera tout de même assez mystérieux quant au message qu'il aura voulu nous faire passer, mais revoir ce long-métrage sera toujours un plaisir. A fleur de peau.