Magnolia
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390 critiques spectateurs

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Julien Vasquez
Julien Vasquez

32 abonnés 1 102 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 24 avril 2023
Paul Thomas Anderson tente d'aborder plusieurs sujets difficiles dans Magnolia. Les décisions que l'on prends dans la vie et leur impacts sur notre environnement et les personnes autour de nous. Le résultat est parfois brouillon mais on perçoit la bonne volonté du réalisateur.
Cinememories
Cinememories

493 abonnés 1 476 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 2 janvier 2023
Et si le destin y est pour quelque chose ? Et si les coïncidences ne sont présentes que pour justifier le croisement des vies au travers de leurs drames passés et à venir ? Paul Thomas Anderson répond à ces problématiques dans un lyrisme assurément triomphant, du haut de ces trois heures de film choral, où les narrations s'entremêlent, pour le meilleur et pour le pire. Ceux qui ont pu passer par le « Short Cuts » de Robert Altman pourront témoigner de cet hommage, réapproprié avec brio par la sensibilité d'un nouvel auteur à suivre. Après « Sidney » et « Boogie Night », le cinéaste américain démontre une certaine aisance à laisser son cadre flotter, durant de longs plans-séquences qui relèvent autant de l'immersion dans le réel que dans un environnement fantastique.

Il joue effectivement sur la fine corde qui relie tous les protagonistes, les uns avec les autres, brassant ainsi tout un éventail social, culturel et générationnel dans le même mouvement. Tout le monde parvient à exister dans ce riche univers, sans socle ou de limites si ce n'est la créativité de son auteur. L'exposition saura ainsi stimuler notre curiosité avant de s'attaquer au véritable plat de résistance, que sont la condition humaine et la psyché commune qui divisent et éloignent les individus. Ancré dans une relecture intuitive d’une Amérique, qui bourgeonne au même rythme que les regrets fanent, Anderson fait de son collectif de comédiens une clé de voûte précieuse et représentative d'une époque où les éclaircies se font rares ou ne sont alors que des illusions dans lesquelles on s'enferme. Frank (Tom Cruise) se noie dans le machisme sectaire, en dépit de ses racines biologiques, tandis que Linda (Julianne Moore) voit ses sentiments apparaître sur le chevet de son mari (Jason Robards) mourant.

Le cancer est encore une fatalité que l'on ne peut ignorer et Anderson le sait bien. Il l'associe donc avec la disparition tragique de son père quelque temps avant le tournage, ce fléau, qui peut aussi bien ravager des vies que les épargner. Un déluge biblique le confirme et met l'accent sur la prescience qui échappe à tous les personnages manipulateurs. On finit par avoir des remords, on culpabilise, mais on finit par s'écouter, sans se juger, à l'image de cette romance minimaliste entre un policier maladroit (John C. Reilly) et une toxicomane brisée (Melora Walters). Et pourtant, on y croît à chaque instant, qu’on retienne ses larmes ou sa vessie, le résultat est le même, on garde cette frustration qui nous pousse à fuir, à ne pas franchir le pallier de la porte, à ne pas s’accorder une seconde vie ou à y renoncer.

Ce voyage est rempli d’une humanité qui fait bouillir cette bulle d’émotion que le film nous invite à remodeler au fur et à mesure de l’intrigue. Les partitions symphoniques et chantées de Jon Brion et Aimee Mann cultivent ainsi toute l’angoisse des personnages, qui ne savent plus comment réagir, qui ne savent plus comment ressentir. La qualité rare de « Magnolia » réside dans son ton, torturée et qui visite le passé pour mieux questionner le présent et cet avenir incertain, qui se confondent par moment. Le cinéaste en est conscient et ne cherche jamais à masquer les plaies, mais plutôt à retirer lentement le pansement, jusqu’à en ressentir chaque picotement qui rapproche la foule de leur propre émancipation et de leur réconciliation avec une vie qui ne les a finalement pas tant gâtés que cela. Dans cet élan du plus pragmatique et du plus sensationnel, on se rend ainsi compte que ce même hasard, que Paul Thomas Anderson sauvegarde, nous a conduit jusqu'à son film, pleines de grâces et d'émotions.
Monsieur K
Monsieur K

5 abonnés 5 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 27 décembre 2022
Un chef d'oeuvre ! Une réalisation virtuose et un casting juste parfait. L'une des plus grandes interprétations de Tom Cruise.
helioo
helioo

4 abonnés 27 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 27 décembre 2022
Magnolia est le premier film de Paul Thomas Anderson que je regarde, je ne connais rien à son cinéma.
Je suis très mitigé à propos de ce film, et je reste assez perplexe devant des critiques aussi élogieuses.
Commençons par ce que je n'ai pas aimé dans ce film, et il y a beaucoup à dire : déjà, comme énormément de monde, je me suis sacrément fait ch*er. Le film est très long mais c'est moins la longueur qui est problématique que la réalisation. Il y a bien des moments où le cinéaste a su mettre en place une pression très intense sur le spectateur, comme lorsque spoiler: le petit surdoué se pissait dessus à la télévision et qu'on le pressait de venir répondre au questions de l'animateur
, ou bien spoiler: dans l'inoubliable scène des grenouilles
. Mais c'est à peu près tout. Le scénario est très complexe, les nombreux personnages vivent leurs vies, leurs quelques joies et leurs nombreuses emme*des en parallèle les uns des autres, lorsque les protagonistes se croisent ils ne sont jamais plus de deux ou trois à être liés en même temps, ce qui fait que tout le long du film le spectateur attend le twist final où tout va se lier, où chaque rôle va s'expliquer et prendre place dans le grand puzzle cinématographique, mais non, ça n'arrive pas, et c'est vraiment ch*ant. Je vois dans ce film une sorte de tentative de reprendre l'idée de "Pulp Fiction" de Tarantino, bien plus réussi dans le genre film choral, mais une tentative ratée : là où Tarantino n'avait que trois intrigues parallèles et pouvait se permettre de les jouer presque indépendamment les unes des autres, ici il y en a une dizaine, et quand le spectateur se rend compte qu'en trois heures de film chaque intrigue reste dans son coin et reparaît ici et là par la joie du montage, il s'ennuie. Cependant, à force de multiplier les intrigues, il n'y a plus que des personnages secondaires... Le scénario, au-delà d'être simplement ennuyeux par sa réalisation, est très chargé, trop dense, trop complexe (nombreux éléments inexplicables, spoiler: notamment le passage des grenouilles
), et le spectateur doit fournir un gros effort pour suivre. Le truc, c'est que fournir un gros effort pour suivre les multiples intrigues d'un film ennuyeux, c'est tout simplement assommant. Enfin, Tom Cruise est sans doute la principale raison pour laquelle j'ai décidé de regarder ce film, et il n'apparaît que très peu, grosse déception. Il est bien sûr inscrit en grosses lettres sur l'affiche du film, mais c'est un peu fallacieux.
Passons aux points plus positifs qui m'empêchent de mettre une mauvaise note à ce film : le scénario, bien qu'ennuyeux et trop complexe, et intelligent, bien pensé, même si trop intello peut-être. Les acteurs sont excellents, Tom Cruise, bien que pas assez présent, joue super bien, c'est un plaisir de retrouver Philip Seymour Hoffmann que je connaissais de Hunger Games, et tout le reste du casting est très convainquant. La mise en scène et la photographie sont très propres, la bande son également.
Pour conclure, je vois dans ce film un long métrage ennuyeux et intello qui essaye tant bien que mal de reprendre l'idée du très bon Pulp Fiction sans parvenir à un résultat assez intéressant pour faire en sorte que le spectateur ne se force pas à regarder. Le reste est tristement irréprochable, tellement irréprochable qu'il m'empêche de mettre une note plus basse à ce film, ce que j'étais très tenté de faire.
Fabien S.
Fabien S.

581 abonnés 4 150 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 25 décembre 2022
Un chef d'œuvre de Paul Thomas Anderson avec Tom Cruise et Philip Seymour Hoffman . Une magnifique parabole.
Caverneux Boutonneux
Caverneux Boutonneux

5 abonnés 55 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 27 septembre 2022
Jour de pluie.
Jour de gris, jour de rien, jour de vide.
La tête contre le carreau de la fenêtre, errant, pensif, rêveur ou fataliste, à la vie.
Jour de pluie, jour de vie et de mort, jour de terre et d'eau, jour de joie et de tristesse, jour de retrouvailles et de pertes, jour du destin.
Nul ni échappe. Nul ne le fuit. Il frappe à la porte tel le maître de nos vies.
Jour de pluie, jour de choix, jour fatal, jour décisif.

Le cinéma est une invitation. Une invitation à autre chose. Le cinéma est ce qui n'est pas, et qui pourtant est. Le cinéma est une célébration de la vie, de la mort, de l'amour, de la haine, de toutes les choses du Bien et de toutes les choses du Mal. Le cinéma est une porte vers l'universalité, c'est un monde qui s'ouvre à nous quand on insère le disque dans le lecteur, un monde que l'on partage à plusieurs, entre amis, avec la famille, ou que l'on garde précieusement pour soi tel un objet du désir d'évasion ou de révélation que l'on garde pour son plaisir solitaire. On avance dans les tranchées d'une œuvre, dans ses obscurs méandres, telle une énigme à déchiffrer, à en extirper la substance. Le cinéma est l'art de l'autre chose, du miroir de nos vies, de ce qui importe et importe peu.

Effet papillon.
Théorie du chaos.

Depuis toujours je suis fasciné par cela. Le choix, le seul et unique, celui qui décide du reste. Celui qui convoque notre raison, qui questionne notre nature et qui empiète sur celle d'autrui. Le choix qui bouleversera notre destin, le fil de notre vie, et de celle des autres, ces autres qui ont suivi leur voie et qui s'entremêle avec la notre dans un réseau de coexistence infini. Tant de choses nous échappent, tant de choses nous mènent loin, tant de choses restent à vivre. Parfois c'est le plan minutieux de plusieurs années, parfois c'est le destin d'un jour, c'est le grand bouleversement.

Le grand bouleversement, la résurgence de vieux démons, le sentier inexploré d'une rencontre hasardeuse, la révélation au terme d'une expérience de vie insoupçonnée, ou d'une pluie battante transportant nos vacantes errances en un état de grâce divin, une remise en question de tout ce que l'on a vécu, et un nouveau départ. L'histoire du destin, de la vie, de la mort, de la misère, de la pitié, du pardon, cette grâce qui nous fera surmonter toutes les épreuves à venir, gravir les monts les plus ardus, passer au travers de sentiers vierges, vaincre sa peur du vide et nous jeter dedans. Plus jamais nous ne serons les mêmes au terme d'un jour de grâce, jour de pluie où les esprits vacants se croisent, s'ignorent, se remarquent, s'embrassent sous la symphonie déchaînée de l'eau frappant de toutes ses forces contre la boue. Plus jamais, plus jamais nous douterons de nous, de l'autre, et de la vie.
Shawn777
Shawn777

617 abonnés 3 524 critiques Suivre son activité

1,5
Publiée le 1 septembre 2022
Je ne peux pas dire que j'ai apprécié ce fameux chef-d’œuvre de Paul Thomas Anderson, sorti en 1999, dont j'entends parler depuis des années. Non, je peux même dire que je n'ai pas du tout aimé. On y suit ici les parcours de plusieurs personnages dont les destins s'entrecroisent pour certains et... c'est tout. Voilà, le film ne raconte pas grand-chose à part ça. Alors certains diront que je n'ai pas compris le film mais je pense plutôt que je n'en ai pas été réceptif. Pourtant, la scène d'introduction est très bonne et intrigue, elle s'intéresse aux hasards de la vie, quelques fois fascinants. Et c'est d'ailleurs de ça dont il est question dans la suite du film, en moins fascinant néanmoins, de ces rencontres, quelques fois fortuites entre tous ces personnages principaux. Seulement, ça ne suffit pas à alimenter un film, surtout lorsqu'il dure trois heures (!). Le film s’essouffle déjà d'ailleurs au bout de sa première demie-heure, on a ensuite l'impression que ce dernier n'a plus rien de concret à raconter alors il décide d'étirer au maximum les destins inintéressants de ses personnages. Car oui, le film ne parvient vraiment pas à être intéressant, et encore moins captivant, sauf si on est fan de pathos. Parce-que pour le coup, du pathos, il y en a ! Des cancers,des larmes, des cris, de la rage, des regrets, des personnages qui meurent lentement (très lentement, au point qu'on se demande s'il ne peut pas mourir encore plus lentement) tout en râlant ou en tirant des monologues tout aussi prévisibles que bateaux et des personnages qui se morfondent sur leur vie minable. Sans oublier Tom Cruise qui débite des conneries sur la sexualité avant de faire une introspection. Et, même en étant choral (ce qui permet normalement au film de s'intéresser à de nombreux personnages et donc d'éviter certaines longueurs), le film ne parvient jamais à être captivant. Si, sauf la fameuse scène avec les grenouilles est un tant soit peu intéressante mais ne parvient malheureusement pas à relever le niveau. Concernant les acteurs, nous retrouvons en revanche un excellent casting dont Tom Cruise donc mais également Julianne Moore, Philip Seymour Hoffman, William H Macy et bien d'autres qui jouent très bien malgré, encore une fois, leur personnage complètement inintéressants. Enfin, ce n'est pas vraiment qu'ils sont inintéressants, c'est parce-qu'on reste toujours en surface ; malgré quelques introspections où le réalisateur fait semblant de creuser ses personnages (notamment en y ajoutant une musique haletante pendant une demie heure pour faire genre il se passe un truc). "Magnolia" est donc, me concernant, une énorme déception !
Arkhan
Arkhan

5 abonnés 43 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 31 juillet 2022
Magnolia est le premier film de Paul Thomas Anderson que je regarde, je ne connais rien à son cinéma.
Je suis très mitigé à propos de ce film, et je reste assez perplexe devant des critiques aussi élogieuses.
Commençons par ce que je n'ai pas aimé dans ce film, et il y a beaucoup à dire : déjà, comme énormément de monde, je me suis sacrément fait ch*er. Le film est très long mais c'est moins la longueur qui est problématique que la réalisation. Il y a bien des moments où le cinéaste a su mettre en place une pression très intense sur le spectateur, comme lorsque spoiler: le petit surdoué se pissait dessus à la télévision et qu'on le pressait de venir répondre au questions de l'animateur
, ou bien spoiler: dans l'inoubliable scène des grenouilles
. Mais c'est à peu près tout. Le scénario est très complexe, les nombreux personnages vivent leurs vies, leurs quelques joies et leurs nombreuses emme*des en parallèle les uns des autres, lorsque les protagonistes se croisent ils ne sont jamais plus de deux ou trois à être liés en même temps, ce qui fait que tout le long du film le spectateur attend le twist final où tout va se lier, où chaque rôle va s'expliquer et prendre place dans le grand puzzle cinématographique, mais non, ça n'arrive pas, et c'est vraiment ch*ant. Je vois dans ce film une sorte de tentative de reprendre l'idée de "Pulp Fiction" de Tarantino, bien plus réussi dans le genre film choral, mais une tentative ratée : là où Tarantino n'avait que trois intrigues parallèles et pouvait se permettre de les jouer presque indépendamment les unes des autres, ici il y en a une dizaine, et quand le spectateur se rend compte qu'en trois heures de film chaque intrigue reste dans son coin et reparaît ici et là par la joie du montage, il s'ennuie. Cependant, à force de multiplier les intrigues, il n'y a plus que des personnages secondaires... Le scénario, au-delà d'être simplement ennuyeux par sa réalisation, est très chargé, trop dense, trop complexe (nombreux éléments inexplicables, spoiler: notamment le passage des grenouilles
), et le spectateur doit fournir un gros effort pour suivre. Le truc, c'est que fournir un gros effort pour suivre les multiples intrigues d'un film ennuyeux, c'est tout simplement assommant. Enfin, Tom Cruise est sans doute la principale raison pour laquelle j'ai décidé de regarder ce film, et il n'apparaît que très peu, grosse déception. Il est bien sûr inscrit en grosses lettres sur l'affiche du film, mais c'est un peu fallacieux.
Passons aux points plus positifs qui m'empêchent de mettre une mauvaise note à ce film : le scénario, bien qu'ennuyeux et trop complexe, et intelligent, bien pensé, même si trop intello peut-être. Les acteurs sont excellents, Tom Cruise, bien que pas assez présent, joue super bien, c'est un plaisir de retrouver Philip Seymour Hoffmann que je connaissais de Hunger Games, et tout le reste du casting est très convainquant. La mise en scène et la photographie sont très propres, la bande son également.
Pour conclure, je vois dans ce film un long métrage ennuyeux et intello qui essaye tant bien que mal de reprendre l'idée du très bon Pulp Fiction sans parvenir à un résultat assez intéressant pour faire en sorte que le spectateur ne se force pas à regarder. Le reste est tristement irréprochable, tellement irréprochable qu'il m'empêche de mettre une note plus basse à ce film, ce que j'étais très tenté de faire.
Frédéric M.
Frédéric M.

198 abonnés 1 895 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 26 avril 2022
Un excellent film. Plusieurs petites histoires qui finissent par avoir un lien direct ou indirect. La casting est ultra bon ! Des personnages hauts en couleur !
Le cinéphile
Le cinéphile

716 abonnés 2 753 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 12 avril 2022
Quelle énorme dinguerie Magnolia. Un portrait puissant qui raconte les destins tragiques de plusieurs personnages dont les vies s'entrecroisent. Des thématiques fortes de regrets, de deuil, d'amour et de mort, dans un questionnement perpétuel du sens de la vie.
Charlotte28
Charlotte28

133 abonnés 2 097 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 29 mars 2022
L'on pourra juger les anecdotes du narrateur à visée didactique superflues et la pluie de batraciens dérangeante mais ce récit autour du destin, des relations humaines et de la construction individuelle dans l'enfance suit avec une remarquable fluidité des histoires parallèles. Car bien qu'il semble difficile d'intéresser autant le spectateur à chaque séquence, Paul Thomas Anderson réussit à conférer à chacune sa justesse, et même sa profonde vérité. A la mise en scène élégante s'ajoute un casting impeccable avec notamment l'intense Julianne Moore et surtout un bluffant Tom Cruise absolument bouleversant dont les modulations interprétatives justifieraient à elles seules le visionnage de ce drame. Outre l'efficacité narrative, fort rare dans les films "choral", celui-ci se distingue également par son registre, a priori sombre par sa froide lucidité sur la nature humaine, pourtant porteur d'un doux espoir en la résilience et en l'atteinte de son équilibre personnel. Un bouquet d'émotions!
AdriBrody
AdriBrody

12 abonnés 642 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 14 janvier 2022
Magnolia est une réussite en tout point. Brillamment écrit et interprété par tout ce casting, intelligemment mis en scène et avec une proposition forte pour chaque personnage. Le film suit 9 personnages distincts qui sont tous développés, avec leurs personnalités et leurs caractéristiques. Ils ne se connaissent pas, mais vont tous être liés sans forcément le savoir en une seule journée. Enfant abusé ou parent violent, un cycle sans fin. Mais il suffira d'une seule journée pour que les choses changent. D'un point de vue technique, Magnolia est un immense film. Mais la subjectivité est tout autant importante et je n'ai pas été transcendé.
unebrancheaugréduvent
unebrancheaugréduvent

1 critique Suivre son activité

5,0
Publiée le 17 septembre 2021
Je suis jeune et j'espère un jour voir un film si grand que Magnolia de Paul Thomas Anderson. Mais je ne pense pas cela arrivera. Ce n'est pas qu'un film que le réalisateur a créé. C'est un véritable création, une œuvre monde qui parle des humains, de ce qui les définit : leurs regret, leurs ambitions...
Tous ces personnages intimement liée qui sont rassemblés à la fin par un élément commun et qui leurs fait oublier leurs problèmes leurs vies.Et cette scène avec la musique de l'opéra Carmen , tout les fans du film ont sans doute ressenti la même chose que moi : la sensation d'être happer par le film pourtant rien ne le laisse entrevoir cette scène paraît si banale.
Tant de chose a dire sur ce film mais pour les comprendre il faut le voir.
Allez voir magnolia vous ne le regretterez pas mais ne vous contentez pas d'un visionnage.
C'est le genre d'un film qu'on doit voir un millier de fois !
soniadidierkmurgia
soniadidierkmurgia

1 230 abonnés 4 211 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 4 juin 2021
Après le succès inattendu de « Boogie Nights » qui retrace l’itinéraire chaotique d’un acteur de films pornographiques dans les années 1980, Paul Thomas Anderson dont on va vite s’apercevoir qu’il n’entend pas se faire dicter sa conduite par les studios, met en chantier « Magnolia » un film choral qui rappelle de toute évidence la relation particulière que le jeune homme entretient avec Robert Altman qu’il considère comme son mentor ( il prendra en 2005 la place d’assistant sur « The Last show » alors que le réalisateur est déjà malade). Ayant reçu carte blanche de la part de New Line Cinema qui venait de produire « Boogie nights », Anderson se met à l’écriture du scénario original de « Magnolia » en pensant à certains acteurs un peu à la manière d’Altman qui tout au long de sa carrière a cherché à instiller autour de lui un esprit de troupe. En premier lieu, c’est Tom Cruise rencontré sur le plateau de « Eyes wide shut » (1999) de Stanley Kubrick qui l’occupe, les deux hommes s’étant promis de travailler ensemble. Viennent ensuite Jason Robards qui un temps se désiste pour raison de santé avant de se raviser et Burt Reynolds qui lui renonce pour de bon. Julianne Moore, Philip Seymour Hoffman, John C. Reilly, Alfred Molina, William H. Macy ou Philip Baker Hall, quant à eux faisaient déjà partie d’un ou de ses deux films précédents. Ce qui devait tout d’abord être un drame intimiste à petit budget, prend rapidement de l’ampleur quand Anderson qui a décroché le final cut si rare à Hollywood, comprend que New Line Cinema lui accordera une confiance aveugle. Très soucieux de son statut d’auteur, le jeune réalisateur, se lance dans sorte de « Shorts cuts » (Robert Altman en 1993) revu et corrigé sauce trash. Lors d’un préambule plutôt pompeux, la couleur est clairement annoncée, les destins qui vont s’entrecroiser au sein de San Fernando Valley se joueront essentiellement sur des hasards circonstanciels comme dans la plupart de nos vies. Puis les neuf personnages qui vont s’agiter trois heures durant devant la caméra d’Anderson sont doctement présentés lors d’une mise en bouche qui constitue un hommage évident à Robert Altman. « Ainsi parlait Zarathoustra » de Richard Strauss évoquant « 2001, Odyssée de l’espace » du rigoriste formel qu’était Stanley Kubrick, arrive ensuite pour rappeler que les admirations d’Anderson peuvent être duales voire symétriques. En effet, Altman et Kubrick sont deux réalisateurs aux univers et aux tempéraments opposés dont Paul Thomas Anderson se voudrait être la synthèse en embrassant pour cela un champ d’expression très large. Très ambitieux mais certainement risqué pour un réalisateur qui a encore tout à prouver. « Magnolia » se décline donc comme une réflexion sur la mort (deux des personnages sont condamnés par un cancer incurable comme le fut le père d’Anderson), la maltraitance des enfants via les ambitions frustrées des parents (le jeune garçon empêché par son père d’aller aux toilettes alors qu’il est sur le plateau d’un célèbre Quizz télévisé pour enfants mais aussi le tout premier petit prodige du même jeu, spolié par ses parents qui ne s’est jamais vraiment remis de cette trahison), la solitude qui colle aux basques (un flic empathique et une junkie cherchant maladroitement à unir leurs destins) ou encore la difficulté à communiquer notamment entre pères et fils. Pour nourrir l’entrelacs de ses mini-intrigues, Anderson puise largement dans son expérience et ses souvenirs personnels. A l’arrivée, le tout s’avère il faut bien l’avouer un peu foutraque, Paul Thomas Anderson n’ayant visiblement pas encore trouvé sa véritable voie qui de toute évidence ne le portera pas vers la chaleur communicative et le lyrisme parfois échevelé de Robert Altman qui savait presque à tous coups trouver la recette qui servait à rendre palpable l’humanité des nombreux personnages qui peuplaient ses films. Films dont les tournages étaient une aventure collective qui constituait peut-être l’ingrédient principal de cette recette miracle. Paul Thomas Anderson s’avérera en réalité être un rigoureux obsessionnel à l’image de Stanley Kubrick pour qui chaque détail de la mise en scène doit être maîtrisé. Au contraire d’un Altman très prolifique, Kubrick et Anderson ont chacun une filmographie plutôt restreinte, conséquence de leur volonté de contrôle total sur leur œuvre. Ses meilleurs films comme « There will be blood » (2007), « The master » (2012) ou « Phantom Thread » (2017) le démontreront par la suite. Plus de vingt ans après sa sortie en salle qui fut pour beaucoup un choc en partie lié à son mode narratif explosif, « Magnolia » expose les tâtonnements d’un réalisateur qui sans doute un peu grisé par le succès de son précédent film n’a pas su encadrer son propos. Reste malgré tout et ce n’est pas rien, la grande surprise du film toujours aussi opérante offerte par la prestation complétement hallucinée d’un Tom Cruise absolument génial en gourou comportemental, obsédé sexuel, éructant et s’agitant ostensiblement à la vue du moindre jupon élégamment porté. Un Tom Cruise dont on se dit qu’il aurait pu s’il avait voulu s’en donner la peine, orienter autrement sa carrière. On connaît malheureusement la suite faite de films d’action formatés, où l’acteur court après le temps qui passe en voulant montrer qu’il peut toujours rivaliser avec les plus jeunes.
Biertan64
Biertan64

51 abonnés 1 443 critiques Suivre son activité

2,0
Publiée le 29 mai 2021
Film chorale avec une musique très appuyée pour bien insister sur le fait que les situations sont dramatiques et beaucoup de personnages.
Le principe du genre est de ressembler à un puzzle qui s'assemble à la fin, en donnant un sens collectif à toutes ces histoires individuelles.
Rien de cela pourtant ici: toutes ces vies, tous ces gens auxquels nous pouvons nous attacher, nous intéresser ou qui au contraire nous agacent (l'égocentrique Tom Cruise ou Julianne Moore), pour que finalement rien ne se rejoigne.
Et comme c'est un peu ce que nous attendons, Magnolia perd forcément en intérêt.
Trois heures pour assister à une pluie de grenouilles, cela manque de sens ou alors je suis passé à côté.
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