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Jérôme M
103 abonnés
9 critiques
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4,5
Publiée le 27 juin 2019
Paul Thomas Anderson est un grand homme de par ses choix musicaux et de sa réalisation. Menton spéciale pour, à mon humble avis, Tom Cruise, dans le meilleur rôle de sa carrière ?!
Du sous-Altman sans queue ni tête et qui dégouline de mièvrerie. On atteint le comble du grotesque lorque tous les personnages spoiler: entonnent une chanson qui ressemble à du Lara Fabian anglais et quand des grenouillent tombent du ciel sans raison. Et en plus, ça dure 3 heures !
Neuf personnages, des thèmes aussi diverses et variés qu’on ne sait plus trop de quoi on parle, des allégories sur le hasard et les coïncidences, voilà ce qu’est ‘Magnolia’. Après ‘Hard eight’ en 96 et ‘Boogie nights’ en 97, P.T.Anderson récidive et cette fois-ci sort un réel échec artistique : Tout est brouillon, l’intro n’a rien à voir avec le reste du film puisqu’elle ne fait que relater des faits divers alors que l’approche est tout autre pour les personnages principaux qui nous intéressent réellement, le film est aussi inégal car malgré sa construction telle un roman fleuve où le lecteur est emporté par les péripéties est complètement en inadéquation avec la trame de l’histoire qui va de bas en haut sans prévenir. Certes, on découvre peu à peu le fin mot de chaque histoire et donc de chaque personnage mais les rebondissements sont placés sans réel effet de surprise. La construction du film est en effet l’élément le plus raté, dans le même style à savoir le film choral (ou mosaïque ou de destins croisés), on peut largement adorer ‘Love actually’ et détester celui-ci ! Mais la distribution a aussi sa part de responsabilité puisque tous les grands noms sur l’affiche jouent bien pour la plupart mais c’est surtout la lourdeur de voir tant de personnalité qui plombe l’histoire car on pense -à juste titre- qu’il s’agit là encore d’un film se servant d’une distribution 5 étoiles pour briller lors de sa sortie en salle. Au programme, on retrouve Tom Cruise (qui a fait grimpé le budget de 20 millions à 37 rien qu’avec son cachet remisé exceptionnellement, préférez plutôt ‘Eyes Wide Shut’ la même année ou bien ‘Vanilla Sky’ un an plus tard), Melinda Dillon, April Grace, Luis Guzmán, Philip Baker Hall, Philip Seymour Hoffman (tête à claques ici), Ricky Jay, William H. Macy (présence improbable dans ce genre de film), Alfred Molina, Julianne Moore (touchante mais un peu inexpressive), John C. Reilly (intéressant en flic reconverti mais aussi peureux), Jason Robards (attristant de voir que ce rôle colle à la réalité car l’acteur est mort un an plus tard d’un cancer aux poumons). Mais la plus grande arnaque reste la durée, 3h entières de lenteur et de manque de rythme insupportables. Le seul point fort outre la performance évidente de la majorité des acteurs est la bande son, cela trouble un peu au départ mais les deux titres de Supertramp envoient du lourd tandis que le gros du travail est réalisé par Jon Brion pour l’instrumental et Aimee Mann qui signe là ses plus beaux morceaux (9 titres impressionnants dont un chanté façon lipdub plutôt émouvant). D’ailleurs, ‘Save me’ fut nominé pour les Oscars de 2000 ce qui prouve un peu la puissance qu’a le titre. Malheureusement, je n’aurai pas attribué tant d’importance au film en lui-même dans les différents festivals auwquels il s’est présenté tant l’ennui se fait sentir ! Notons juste que ‘There will be blood’ est jusqu’à présent une exception dans la filmo d’Anderson car il s’agit d’une adaptation de roman contrairement à tous les autres films pour lesquels il est réalisateur et scénariste… De quoi se poser des questions étant donné que ce film est très certainement son meilleur !
Quelle énorme dinguerie Magnolia. Un portrait puissant qui raconte les destins tragiques de plusieurs personnages dont les vies s'entrecroisent. Des thématiques fortes de regrets, de deuil, d'amour et de mort, dans un questionnement perpétuel du sens de la vie.
Un excellent film. Plusieurs petites histoires qui finissent par avoir un lien direct ou indirect. La casting est ultra bon ! Des personnages hauts en couleur !
Paul Thomas Anderson : c’est aussi There will be blood et Phantom Thread MAGNOLIA : Ou Bas les Masques ! (j’ai pas pu résister) Un conte moral où les personnages ne sont jamais « tout blanc » mais où ils gardent le droit à leur dignité et au « rachat ». Nombre des héros du film, voient leurs certitudes vaciller….Le bien et surtout le MAL !!!! On les regarde pourtant, ….avec bienveillance ! Les histoires de plusieurs personnes s’entrecroisent et le récit se reconstitue comme un puzzle… Cette construction est étonnante et ne nuit pas à l’émotion ; PT Anderson est un virtuose. Nous nous intéressons à chacune, chacun de ces personnages qui sont si bien décrits et nous voulons découvrir ce qu’il y a d’enfoui (secrets de famille, maladies, infidélités) : Tom Cruise (Frank), Julianne Moore (Linda) Jason Robards (père), Ph.Seymour Hoffman (garde malade), M.Dillon (Rose Gator), Ph.Baker Hall (J.Gator), Claudia Gator (Melora Walters), John C. Reilly (flic) et encore William H. Macy (Donnie)
Une journaliste bien informée, met à nu et déstabilise le jeune et arrogant Frank (Tom Cruise, au sommet !). Plus tard, on pourra comprendre les raisons de sa fuite en avant… Le film « impitoyable » mais toujours plein d’humanité, fait vaciller les certitudes de ses personnages…et les notres.
On nous montre des « horreurs » et pourtant, on fait preuve de compréhension pour ces êtres ballotés par la vie…. Nous nous intéressons à chacun de ces personnages qui sont entre « bilan de vie » ou remords, avec fond de morale judeo-chrétienne mais le regard de PT Anderson….(et le notre), reste plein de tendresse…. La rédemption est proche….. Désespérés sont les chants les plus beaux ! GRAND FILM !
Avec une virtuosité exemplaire, preuve d’une maitrise orchestrale du montage, Paul Thomas Anderson nous balade dans les segments de ce film choral qui, malgré son ampleur universel et de sa conclusion lui conférant une dimension biblique, reste une réalisation intimiste et poignante. Les relations entre les personnages et leur père, de sang ou psychologique, est l’élément clef pour trouver une cohérence entre les neufs histoires qui s’entrecroisent sous nos yeux, mais de nombreuses thématiques et effets stylistiques entrent, tout au long du long-métrage, en harmonie. Si, très souvent dans ce genre de processus narratif, l’intérêt des multiples histoires est souvent inégal et quand, comme ici, elles sont trop nombreuses pour être toutes pleinement approfondi, l’impression d’être face à une écriture hasardeuse vient hanter le public, Paul Thomas Anderson parvient à donner à son travail une structure solide reposant sur des piliers scénaristiques passionnants. La qualité du casting n’est pas non plus pour rien à la facilité qu’ont les spectateurs à se plonger dans cette nouvelle œuvre majeure du cinéma américain.
Parfait ! Paul Thomas Anderson m'a laissé sans voix ! Une oeuvre que l'on qualifier de chef d'oeuvre, sans aucune hésitation. Ce film a englobé toutes les qualités d'un film : Une soundtrack memorable ; un jeu d'acteur perfectionniste ; une mise en scène reconnaissable de son réalisateur, et également parfaite ; mais surtout, une écriture sublime. Probablement, il s agit d'un des meilleurs scénarios de films tout confondu ! Chaque personnage assemble le scénario ; un puzzle entier se forme, formant une pensée humaine. Ces histoires coïncident merveilleusement et avec une grande intelligence. Le film dégage une forte émotion : on bascule entre le rire et les pleurs. La mise en scène forme ce côté "coïncidence" du film, perdant et accrochant le spectateur. Des personnages parfaitement écrits , ressortant chaque émotion précise ; Si tout ceci est réussi, c est en grande partie aux acteurs et aux actrices : Tout le monde est incroyable. Tom Cruise tient son meilleur rôle ainsi que Philip Seymour Hoffmann, ainsi que Julianne Moore... Je pourrais tous les citer tellement ils sont parfaits. Je parle même pas de la soundtrack : que cela soit la composition de Jon Brion ou les chansons choisis du film, l'ambiance s'accentue. Conclusion simple : Chef d'oeuvre incontesté malgré sa durée
Un film absolument vertigineux qui éblouit par sa maîtrise et sa profondeur. Dés les premières minutes, P.T. Anderson nous embarque dans un tourbillon complètement ébouriffant qui part à cent à l'heure. On est vite entraîné dans une histoire ahurissante menée à un rythme génialement dosé. Le réalisateur fait preuve d'un talent narratif hors du commun et veille toujours sur le spectateur qui ne sera jamais perdu. La mise en scène est éblouissante de finesse et bourrée d'idées enthousiasmantes. Contrairement au pathétique "Collision" de Paul Haggis qui prendra le même parti d'un scénario enchevêtré, Anderson ne donne jamais dans le pathos ou dans le manichéisme. Il révèle au contraire la complexité du monde et les facéties de la vie avec une ironie et un naturel touchant. Pour couronner le tout, la bande originale est magnifique et le casting en or massif.
Paul Thomas Anderson nous livre là sans aucun doute, l’un des plus beau et sensationnel film choral. Dans la veine de Short Cuts (1994) ou plus récemment de Collision (2005), il nous entraîne durant plus de trois heures (!!!) dans un voyage déroutant, où vérités, mensonges et souffrances sont les maîtres mots. Une pléiade de personnages évoluant dans un contexte familial et ou social complexe où chacun essaye de se racheter, se pardonner ou de se retrouver, comme le portrait touchant d’un père mourant qui souhaite retrouver son fils qu’il a jadis abandonné (magnifiques et impressionnantes interprétations de Tom Cruise & Philip Baker Hall). Ces personnages ont tous un lien direct ou indirect entre eux, si bien que leurs destins se croisent se rencontrent ou s’évitent au gré d’une B.O envoûtante et sublime. La force du film se trouve quant à elle dans sa mise en scène qui malgré la durée nous captive tout au long ! Il y a bien évidemment les acteurs, sans qui Magnolia (2000) ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui. A commencer par Julianne Moore, Philip Seymour Hoffman, William H. Macy, John C. Reilly, Alfred Molina, … . Une oeuvre hors du temps, chorale et dramatique (pour laquelle il a reçu l'Ours d'Or au 50ème Festival de Berlin en 2000). Pleine de vérités et de sentiments, on tombe littéralement sous le charme dès les premières minutes du film et on ne se remet toujours pas du grand final (avec la pluie de grenouilles), à la fois impressionnant et drôle et plein de mystères.