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LeMagduCiné
66 abonnés
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3,0
Publiée le 22 janvier 2016
La marche de l’annonciateur
La Glace et le Ciel faisait figure d’évènement au dernier festival de Cannes, puisque pour la première fois un documentaire était projeté en clôture. Cette semaine le dernier film du réalisateur, oscarisé pour la Marche de l’empereur, est en salle ; à plus d’un mois de la COP21, sa résonance n’en est que plus forte. Si le film promettait des images magnifiques ; il était à craindre que Luc Jacquet se noie dans son propos, en s’enlisant dans un militantisme moralisateur. Et bien sans surprises, la forme et le récit subjuguent, le fond agace. Pour lier les deux : la découverte d’une carrière qui forge l’admiration, celle de Claude Lorius. Le glaciologue qui avait compris avant tout le monde. En effet, il découvre très tôt que le climat est en train de se dérégler, et que l’augmentation de la température sera une catastrophe qui affectera les générations à venir. L’alarme sera sonnée, mais jamais entendu. Parti pour la première fois en antarctique à l’âge de 23 ans, le scientifique y a passé depuis, 10 ans de sa vie. Une décennie là-bas (là-haut ?), au cœur du plus grand désert terrestre. Aujourd’hui âgé de 82 ans, il revient triomphant pour nous souffler un « je vous l’avais bien dit ». Le méritions-nous ? Sûrement.
Toute une histoire que la vie de Claude Lorius, glaciologue et explorateur français, qui fût le pionnier de la recherche sur l'histoire du climat terrestre, à partir de l'extraction des carottes glaciaires remontées des profondeurs de l'Antarctique (à plus de 2000 mètres de profondeur pour être exact).
Ce passionnant voyage est possible grâce à des images authentiques, restaurées, colorisées et sonorisées. En fil rouge, notre bourlingueur, du haut de ses 69 ans, est filmé aujourd'hui dans quelques paysages magnifiques de glaces et de mer.
Ma déception; On n'entend pas directement le grand Monsieur. La voix off lit un récit convenu, où l'on sent parfois sa sincérité à travers quelques anecdotes rapportées, comme le fait que toutes les explosions nucléaires ont laissé un fin dépôt radioactif entre les couches de glaces.
Pourquoi lui avoir coupé le sifflet... Il est muet, complètement immobile au milieu de sa banquise, tel un spectateur impuissant, alors qu'il a été actif toute sa vie, et qu'il termine le film en affichant son optimisme. Personnellement, j'ai le moral dans les chaussettes tout autant qu'après un film de Yann Arthus Bertrand.
Aussi, j'aurais bien aimé une carte pour bien situer les différents lieux des expéditions de sa vie (La base Durville, La base Charcot, la base russe Vostok...
Pourtant, ce film, documentaire qui ne dit pas son nom, réussit pourtant à délivrer son message d'alerte. On va droit dans le mur (en klaxonnant) vers de prochaines et inévitables catastrophes climatiques à cause d'un être inconscient bien trop sûr de lui, qui persiste à croire à des conférences prometteuses sur le climat!
J'ai vu ce film à cause d'une erreur de programmation et cela a été une vrai bonne surprise. Certes, le rythme du film est un peu lent au début, mais on se retrouve ensuite embarqué dans une expédition scientifique en Antarctique dans les années 60 et là on découvre une ambiance " survival " qui vous prend aux tripes. Plusieurs fois on est abasourdi par la démence que représente ce type d'expédition. Alors que les médias nous rabâchent le réchauffement climatique et le CO2 à longueur de journée en cette période de COP21, ce film nous fait revivre ce qu'ont été 30 ans de démonstration rigoureuse.
Un très bon documentaire dans la lignée d'Il était une fois une forêt, du même réalisateur. Cette fois Luc Jacquet retrace la vie de l'éminent glaciologue Claude Lorius. C'est l'occasion d'ausculter notre planète et de dénouer la question du réchauffement planétaire par le petit bout de la lorgnette. En se penchant sur la vie d'un homme et sa vie rocambolesque, Luc Jacquet nous épargne un laïus moralisateur sur l'écologie qui aurait eu l'effet d'une énième redite. Si, sur le plan visuel, le film n'évite pas quelques écueils hollywoodiens, il nous accroche véritablement sur le fond en nous présentant le projet scientifique de Claude Lorius. Et si la bande originale est un peu convenue, le soundesign est véritablement impressionnant !
Je ne reviendrai pas sur la sempiternelle question, à savoir si ce type de documentaire a sa place au cinéma ou devrait plutôt se contenter de la télévision. Tout ce qui peut être vecteur d'émotion a sa place au cinéma. De plus, quelqu'un comme Claude Lorius mérite amplement un hommage sur le plus grand écran possible tant son parcours est exemplaire. Le film rend parfaitement hommage à ces aventuriers qui ont su braver les éléments les plus extrêmes pour faire avancer la science. Si le film est très pointu d'un point de vue scientifique dans sa pédagogie et pourra perdre quelques spectateurs en route, on reste suffisamment proche des êtres humains ( ici point de personnages mais des personnes réelles) pour être véritablement saisi par cette extraordinaire odyssée. Luc Jacquet reste proche des faits et réussit à trouver à mon sens un bon équilibre, en rendant un grand hommage à Claude Lorius sans le glorifier excessivement. Alors certes, il ose le pari de l'émotion via des plans emphatiques et dans une période de cynisme ambiante, cela peut faire ricaner mais c'est certainement pas avec du cynisme que l'humanité va pouvoir changer de modèle et assurer sa pérennité, c'est par un retour aux fondamentaux et notamment de l'humilité face à la nature, une humilité, un respect profond ainsi qu'un réenchantement qui passent d'abord par de l'émotion sincère face à la beauté d'un monde qu'il serait dommage de continuer à dégrader. La question n'est pas de savoir si c'est subversif ou pas, politiquement correct ou non, la seule question est de savoir si l'humanité veut se sauver et si oui, pourquoi. Ce film a le mérite de ne pas asséner de réponse mais de mettre chacun face à ses responsabilités. Difficile de mettre une note à ce genre de film ( ni même d'en rédiger une critique « normale ») car ici ce n'est pas un jeu, ce n'est pas juste 1h30 de détente dans une salle de cinéma, c'est un constat implacable et décisif, c'est du cinéma militant, « du cinéma qui n'a pas le choix » comme le dit très bien Luc Jacquet. La question n'est pas tant de savoir si on aime ou pas ( même si cela peut légitimement se poser d'une manière secondaire et que ceux qui n'aiment pas le film sont parfaitement dans leur droit). La question centrale reste de savoir si chacun est prêt à agir pour changer de modèle afin d'assurer la perpétuation de l'espèce. De ce point de vue, le film a le mérite de rester optimiste, de ne pas nous culpabiliser mais au contraire de nous montrer comment la situation présente est aussi une opportunité d'un changement positif de société. Je m'arrêterai là car on sort du cadre du cinéma mais en tout cas c'est un film qu'il est important de voir.
Présenté en clôture du Festival de Cannes, ce documentaire nous présente l'histoire de Claude Lorius, depuis son premier voyage en Antarctique en 1957 jusqu'à son combat d'aujourd'hui pour prévenir du réchauffement climatique. La volonté du film est donc de poursuivre un propos écolo assez appuyé grâce à des images d'archives qui retracent les différentes aventures du scientifique engagé. Si le début est un peu rébarbatif, la conquête et les explications sur les forages de plus en plus profond est assez intéressante. La réalisation mélange les vieilles images poussiéreuses (70%) avec de très belles photographies actuelles (30%). Les deux supports sont pertinents mais le montage alternatif reste médiocre. La musique est quant à elle de bonne facture. On regrette parfois la mise en scène un peu ridicule du personnage de Claude Lorius âgé de 83 ans et une voix-off souvent étouffante. Le propos nous alarme sur la réalité des chiffres qui annonce un réchauffement trop soudain, mais n'argumente pas sur les dangers liés à cette augmentation. Le propos moralisateur n'est donc pas toujours très évocateur, contrairement au défi scientifique, raconté avec plus de passion.
Le style documentaire reste académique, accessible à tous, se contentant de raconter les faits. Le spectateur n'en n'apprend pas vraiment plus qu'il ne sait déjà (ni sur le réchauffement climatique, ni sur la vie en conditions extrêmes) mais reste quand même accroché à l'écran.
Hommage élogieux au cœur des explorations incroyables du scientifique Claude Lorius. Des images d'archives et contemporaines soignées, une musique réussie pour un documentaire, qui devient au cinéma, un peu narcissique, et qui, avec le temps passé, reste peu instructif.
Très belle rencontre proposée par Luc Jaquet. N'ayant vu que la marche de l'empereur du réalisateur-documentaliste, film qui m'avait alors émerveillé, je me réjouissais de retrouver l'Antarctique a-travers cette rencontre avec le glaciologue Claude Lorius. Et je ne fus pas déçu du voyage. Le documentaire est partagé en 2 parties distinctes: la première nous présente la première expédition du scientifique en Antarctique et ses premières découvertes illustrées par une métaphore neige-livre que l'on lit en tournant les pages les unes après les autres. La seconde partie est un peu plus alarmiste mentionnant les obstacles a cette "quiétude" et, tout comme le sel de la terre et une vérité qui dérange, un procès sur le gâchis généré par l'être humain et la pollution importante (notamment provoquée par un sombre événement historique du XXème siècle) est soumis sans un verdict énoncé (ce dernier sautant aux yeux ou pas) mais avec une note d'optimisme contrastant avec le récent Human de Yann-Arthus Bertrand dont seul le pessimisme ressortait. Les prises de vues et la musique sont magnifiques et l'on ressent la même admiration envers le savant que celle ressentie pour Salgado dans le sel de la terre. A recommander.
Vu il y a une semaine Intéressant, le film est malheureusement trop centré sur le glaciologue. Son œuvre, ses aventures, ses pensées, on ne décolle pas de lui et à force c est trop peu. J' aurais apprécié plus de science, plus de découverte de ce que je ne connais pas,
Les images d archives sont fascinantes et nombreuses mais sont à mon goût gâchées par les instants de respirations ou rien n est dit et où l on voit simplement le glaciologue avec son blouson bleu dans pleins de décors différents (trop sur le glaciologue, sans ouverture, ces images n apportent rien si ce n est une respiration).
Un documentaire précieux et passionnant dont les conclusions sont sans appel. Ces grandes épopées humaines prouvent que l'homme, à défaut du pire, est pourtant capable du meilleur ...
Un documentaire intéressant et pertinent. C'est un peu rébarbatif par moments mais c'est bien de pouvoir découvrir les expéditions, les travaux et les réflexions de ce scientifique. C'est qui est dommage c'est que le film semble ne pas rencontrer le succès (il va être déprogrammé de beaucoup de salles de cinéma en deuxième semaine).
Ce récit exceptionnel est malheureusement entrecoupé de trop nombreuses prises de vue du vieil homme aujourd'hui méditant dans différents lieux de la planète. L'hagiographie de Lorius, pourquoi pas, mais la voix off omniprésente en rajoute une couche et assomme un peu, rendant le film parfois indigeste. Restent des images d'une beauté à couper le souffle et un discours sur la protection de la planète qu'on ne répète jamais assez.
De belles images et un cote historique vraiment interressant mais un vrai documentaire sans les musiques et la mise en scene aurait était largement mieux.