Passée une petite intro sympathique
(l'eau vient de la piscine, le sang est en réalité du vin, la musique de suspense)
, "47 Meters Down" démarre tranquillement, en accumulant tous les clichés du genre
(2 filles seules au Mexique, l'une d'elles a été larguée, l'idée de la plongée, tous les voyants sont au rouge, appétit pour les sensations fortes, jalousie un peu bête entre les 2 femmes)
mais se poursuit en offrant de bonnes séquences flippantes
(dans la cage, à ras du fond, au-dessus de la falaise en surface, Kate bouffée, Javier déchiqueté, au 1er palier)
servies par des montées sonores saisissantes, une musique angoissante, de bonnes idées scénaristiques
(l'oeil du requin crevé, le harpon pour récupérer la bonbonne d'oxygène, les fusées au 1er palier avec tous les requins autour)
, un gros twist
(celui de l'hallucination, qui est là aussi pour se moquer des happy-end)
et des requins un peu kitsch mais effrayants et hilarants. Bien sûr, à des fins ultra-dramatiques, le film force parfois le trait
(le deuxième câble qui pète, les niveaux d'oxygène très variables, le gilet gonflable pour soulever la cage)
mais cela reste rare et la plupart des incohérences
(palier de décompression, jambe mordue mais pas arrachée, la survie de Kate)
ont lieu lors d'un moment spécial
(les hallucinations dues à l'azote)
et sont justifiables
(Lisa veut croire au happy-end, c'est dans sa nature; Lisa n'a jamais fait de plongée auparavant)
. Ce qui est gênant, c'est le fait que Lisa
entende les secours à la fin à 47 mètres de fond alors que ce n'était pas le cas avant, et surtout que les masques ne couvrent pas les oreilles des plongeurs (pas crédible pour les communications)
. Niveau casting, Mandy Moore et Claire Holt ne sont pas exceptionnelles mais ne font pas nunuches non plus. En bref, en dépit de quelques clichés et incohérences ainsi qu'une fin abrupte, "47 Meters Down" est un film réussi qui fait passer un bon petit moment flippant.