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islander29
876 abonnés
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4,0
Publiée le 18 mai 2015
J'ai été surpris par ce film vu les quelques critiques plutôt timides le concernant.....Le cinéma argentin sait véritablement faire du cinéma social, mieux que les frères Dardenne (par exemple) à mon goût....Ce film vous met la pression en vous racontant la fuite d'une femme battue face à son mari .....La caméra suit la mère et l'enfant dans des refuges, des hôtels, etc......Le style est sobre mais que ce soit à Buenos Aires ou ailleurs, la caméra sait saisir les angoisses et les tensions du couple.....Un moment hitchcockien lors du retour à l'appartement, angoisse assurée pour le spectateur.....DE tels films valent bien en terme de dénonciation de longs débats....Il y réside une efficacité de discours propre au cinéma d'auteur, un discours peu formaté et presque romanesque qui si l'on rentre dans le film éclaire le drame vécu par ces femmes victimes de violences conjugales ( le portable est une arme redoutable pour l'agresseur).....Je reconnais que le scénario est ténu, et que les rencontres sont peu nombreuses, mais peut être faut il dépasser cela pour lire le bien fondé d'un tel film ....Je conseille.....
Un film argentin très intéressant. C'est un drame sur une femme et son fils devant fuir un époux violent. J'ai juste trouvé dommage quespoiler: la fin soit un peu trop vite expédiée.
Battue une fois de plus par son mari, Laura décide subitement de le quitter. Elle emmène son fils et fuit. Mais dans cette fuite, elle devra faire face à de nombreuses difficultés, celle de s'occuper seule d'un enfant, de ne jamais revoir son mari (dont on ne verra d'ailleurs jamais le visage) et d'avoir surtout le courage de ne jamais tomber dans la facilité et de revenir vers lui. Ce courage, Diego Lerman le filme au plus près de ses acteurs, tâchant d'éviter à tout prix le cliché et de tomber dans le réalisme, faisant au passage un constat assez inquiétant sur l'Argentine actuelle. Malheureusement, malgré la conviction des acteurs, le scénario pêche un peu, ayant tendance à se répéter et à tourner en rond, n'évitant pas tous les clichés qu'il aborde. Un film courageux donc, mais maladroit.
Laura, enceinte, vient une nouvelle fois de subir la violence physique et morale de son compagnon. Avec son fils Matías, elle cherche dès lors sans relâche un refuge dans la ville. Refugiado penche vers le thriller et le road-movie sans appartenir totalement à aucun de ces genres. En tension permanente avec cette femme menacée par la violence conjugale et contrainte de fuir, le film respire grâce à l'enfant, qui ne comprend qu'à moitié le comportement de sa mère et essaie de préserver une certaine insouciance malgré le déracinement et le danger qu'il n'appréhende que confusément. Leur relation et leur façon de s'épauler mutuellement pour ne pas sombrer donnent au film de l'argentin Diego Lerman une petite lumière d'espérance.
Refugiado est un film particulier, dans le sens où un sujet sensible est traité d’un point de vue plutôt original. On suit le parcours d’une femme vivant en Argentine, victime de violences conjugales, au moment où elle se trouve contrainte de quitter le domicile accompagnée de son jeune fils. On assiste à ce que cela implique concernant la précarité de la situation et les décisions qui doivent être prises en urgence, de manière très spontanée. L'originalité vient du fait que la plupart des scènes sont vécues du point de vue de ce petit garçon, ce qui permet d'observer les sentiments qu’il peut éprouver, avec la part d’incompréhension et dureté que cela implique. J’ai été réellement captivé par ce film.
Refugiado nous montre qu'on n'est pas tous à égalité d'enfance. La dimension psychologique du développement d'un enfant n'obéit pas aux classes sociales. La violence conjugale frappe _c'est le cas de le dire!_ dans tous les milieux. La maltraitance ne se calque pas avec les origines sociales. Le propos du film est de montrer que l'amour ne suffit pas. Le mari clame au téléphone son amour, mais ça ne l'a pas empêché de battre à mort sa femme. Invité à un anniversaire, Matias reste là parce qu'on ne vient pas le chercher. Raccompagné chez lui, il découvre le corps de sa mère gisant au sol. Conduite à l'hôpital avec son fils, elle est soignée, examinée. Des photos de ses plaies et contusions sont faites avant de la conduire dans un foyer refuge pour femmes battues. La caméra filme souvent à hauteur de visage ces personnages en mouvement. Mère et fils traqués par la possible réapparition de cet homme violent. L'emprise s'articule à la maltraitance, elle n'exclut pas l'amour. C'est d'ailleurs ce qui complique tout. Ni le son, ni l'image, telle est la seule issue face à un être violent. Pas de chance à lui donner s'il n'entreprend pas de réels soins au long cours. C'est difficile à admettre pour la mère. Le fils le comprendra-t-il plus rapidement... Un film important sur un sujet grave. Comment prendre en charge, réprimer et protéger, telles sont les questions sociétales à creuser.
J’ai bien aimé ce film surtout pour ses choix scénaristiques (les points de vue, la présence du père hors du champ de la caméra, pas trop de charge émotionnelle).
Le petit garçon, Mati, a vraiment une bonne bouille, il tient un rôle difficile et très bien joué : oscillant entre colère et raison, insouciance et inquiétude, puérilité et maturité … hésitant entre son père et sa mère , la mère et l’enfant finissant par se protéger l’un l’autre.
Régulièrement le cinéma d'Amérique du Sud nous envoie de très bons et/ou beaux films. C'est cette fois d'Argentine que nous vient ce Refugiado. Un sujet sensible, les violences conjugales, traité avec tact et pudeur, et vécu, une fois n'est pas coutume, du point de vue d'un enfant. La mise en scène de Diego Lerman est parfaitement maitrisée, simple, voir épurée. Son scénario est tout aussi réussi. D’entrée, il arrive à installer une ambiance étouffante et stressante. Le tout fait cheminer le récit sur un vrai suspens, alternant de vraies scènes de tensions avec d’autres beaucoup plus poétiques, voir contemplatives. On ne voit jamais les violences, ni d'ailleurs le mari, mais seulement les conséquences de ses actes sur le couple formé par la mère et l'enfant. Le tout est subliment filmé, les images sont magnifiques. La direction d'acteur est au diapason. Tous les acteurs sont vraiment très convaincants, dont le petit garçon qui rend, de façon très naturelle, son personnage aussi tête à claque qu'attachant. Refugiado est donc une très belle surprise, aussi intense que sensible, qui trouve sans problème sa place parmi les meilleurs films de l'année 2015.
Venise 2006 pour "Tan de repente", son premier long métrage ; Cannes 2010, Quinzaine des Réalisateurs pour "L’œil invisible", son 3ème ; Cannes 2014, de nouveau la Quinzaine des Réalisateurs, pour "Refugiado", son 4ème. Diego Lerman n’a pas encore 40 ans mais il fait partie des valeurs montantes du cinéma argentin. Dans Refugiado, il s’attaque à un sujet qui est malheureusement toujours d’actualité et toujours universel : les violences conjugales : un sujet à la fois sensible et important. Malheureusement, les choix faits en matière de réalisation ne sont pas toujours convaincants. Certes, on apprécie que le réalisateur ne profite pas de son sujet pour faire du spectateur un voyeur en matière de tabassage. On apprécie moins le démarrage très lent de l’action et, au final, malgré la scène très forte du passage de Laura et de Matías dans l’appartement familial, le spectateur peut parfois avoir l’impression de rester sur sa faim.
Un drame argentin sur un sujet universel, celui d'une femme battue pas son mari et qui tente de fuir, entraînant son petit garçon avec elle (un jeune acteur très convainquant). Un film mis en scène avec une grande application (à l'écran les personnages semblent toujours prisonniers des lieux) et qui ressemble quasiment à un film d'évasion (avec quelques scène de pur suspense) mais qui manque globalement d’intérêt et parait mal équilibré, le scénario hésitant sans cesse entre raconter l'histoire au travers des yeux de l'enfant ou de sa mère, sans jamais parvenir à se décider et à offrir une vision convaincante et originale de ce thème. De plus, si le film est relativement rapide à démarrer (malgré des scènes qui tirent souvent en longueur), le film traîne ensuite jusqu’à une conclusion un peu molle et décevante. L'impression d'un film déjà vu donc, malgré de nombreuses qualités indéniables.
Se retourner, constamment, de peur que le grand méchant loup ne vienne nous manger. Courir, courir, toujours plus vite, et garder une avance sur ce danger perpétuel. Voilà le quotidien d'un petit garçon et de sa maman, battue par un mari qui pourrait aller jusqu'au meurtre. Le statut de beaucoup de femmes en Argentine actuellement.
Refugiado est un récit anxiogène où la menace est invisible, mais bien réelle. L'innocence d'un enfant s'oppose à la débâcle d'une adulte qui ne sait plus comment faire pour le protéger. Mais comme toute mère qui se respecte, celle-ci fait fi de sa peur et fonce. Advienne que pourra. Sur ce postulat alléchant n'émergent que de rares scènes pleinement convaincantes. La lenteur de l'ensemble perturbe la narration, trop maigre pour pouvoir tenir sur la durée. Les intentions étaient pourtant là. Cette mise en scène nerveuse et focalisée (presque) exclusivement sur ces deux protagonistes immergent le spectateur dans une ambiance tendue.
Ce parti pris formel contraste d'ailleurs avec la vision minimaliste pour laquelle Diego Lerman a optée. Notamment dans la dernière demi-heure, le calme et l'absence de mouvements viennent plomber un scénario en perte de vitesse. Sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs au Festival de Cannes 2014, ce film avait des arguments à faire valoir. Mais l'on s'est vite rendu compte que ces derniers étaient moins scénaristiques que plastiques.
Refugiado, film présenté à Cannes de Diego Lerman qui a aussi réalisé L’œil invisible, Servicios prestados. L’histoire du film est concentrée sur un mari Fabian battant sa femme Laura. Après que son fils Matias 8 ans la retrouve étendue sur le sol en sang. Celle-ci doit fuir sans prévenir personne avec son fils. Tout au long du film Fabian va essayer de les faire revenir en les appellant au point de les harceler. Les deux personnages principaux se réfugient pour peu de temps dans un foyer ou des personnes démunies vivent depuis déjà longtemps.
Ce film parle essentiellement du thème de la femme battue. Diego Lerman a créé une sorte de course poursuite entre l’agresseur a qui on ne voit jamais le visage, on entend que sa voix lorsqu’il parle par exemple a Matias pour lui demander où il est. Cette situation rend mal à l’aise car tout au long du film on s’attend à voir le père arriver pour récupérer sa femme et ses deux enfants (Laura est enceinte). Une séquence des plus intense, et donc l’une des meilleurs du film. C’est au moment où Laura doit retourner chez elle (où habite Fabian) pour récupérer des affaires et les jouets de Matias, elle provoque au spectateur du stress, de la paranoïa et de la peur quand Laura apprend que Fabian est dans l’ascenseur et qu’il va arriver d’une minute à l’autre. Le film, malgré tout s’essouffle. Car, il n’y a pas beaucoup de rebondissements avec le père. Le fait qu’il ne tombe pas dans l’ennui c’est que les personnages changent d’endroits où se réfugier. Par ce film on peut voir aussi l’hospitalité des gens, de la famille. Le moment le plus touchante du film, et celle de la rencontre et de l’amitié entre Matias et la petite fille, elle aussi en grande difficulté dans le refuge où il est placé avec sa mère. Le thème de l’enfance est aussi évoqué.
En conclusion, Très beau film. Matias par sa naïveté est très touchant. Malgré juste ce petit bémol de déjà-vu. Ce film vaut d’être vu est d’être apprécié. Ce film remet en question le comportement des conjoints violents dans les couples.