Pride …………. and prejudice. Oh yesss.
Dans un contexte sévèrement, très lourdement socio-politique (la grève des mineurs du Pays de Galles, conflit social le plus important depuis la 2nde Guerre mondiale, que Margaret Thatcher a écrasé d’une main de fer dans son gant de fer), voilà une merveilleuse, fabuleuse histoire dont le ton toujours juste, saura vous faire sourire, rire et pleurer tant elle regorge d’humanité.
Alors que les mineurs se retrouvent moralement lynchés par la presse, la police, l’opinion, l’extrême pauvreté, une petite bande d’homos londoniens décide de venir en aide à un village de Galles du Sud, en faisant la quête dans la rue (« Support the miners »).
Choc, total, des cultures quand les 2 communautés se retrouvent face à face, avec le cortège habituel de : discrimination, regards par en-dessous, crachats, homophobie, amertume, rancune, SIDA faisant déjà des ravages, curiosité, changement, conflits familiaux, apprentissage du ô-combien-lourd-à-porter coming out. Le tout avec humour britannique, encore humour, toujours humour.
Les acteurs sont tout simplement excellents, l’adorable Bill Nighy, Imelda Staunton, Dominic West (son solo de danse disco vaut le coup de revoir le film), et tous les jeunes comédiens sont par-faits dans leurs baskets. Avec un script dont chaque ligne a quelque chose à dire, tant dramatique que comique.
Film foncièrement touchant sur la solidarité, l’humanité, la dignité, l’acceptation de l’autre. Et dont la fin est un sacré clin d’œil puisqu’à la Gay Pride 1985 à Londres, ce fut une armée de mineurs gallois, déversée par des dizaines et dizaines de cars, qui mena le défilé, marchant en tête avec leurs familles, pour proclamer leur soutien : « Support Pride » !