OOooooooh que j'ai pleuré ! d'émotion, de joie, tant pis pour les moments un peu faciles, je prends, c'est du bonheur en barre avec des vrais gens, comme les Anglais savent si bien le faire... Certes, je suis britishophile à fond, trrrrès gay friendly, attendrie par le pays de Galles ("L'Anglais qui gravit une colline et descendit une montagne", n'est-ce pas craquant ?), ce film était fait pour moi... Mais à part aux homophobes patentés, à qui ne parlerait-il pas ? Bon, au départ, on se demande pourquoi le fringuant meneur de troupe, Mark, se passionne tant pour les mineurs en souffrance - peut-être parce qu'il est en manque de lutte, la cause gay étant presque acquise à Londres dans les années 80 d'avant sida... Une fois qu'on accepte l'idée, d'autant que ça semble basé sur des faits réels, le film est lancé. Le choc des contrastes, les nanas qui se rebiffent et se lâchent, la lutte positive, les amitiés, les bouffées de solidarité, tout est à prendre. A chaque serrement de main j'étais en larmes, je ne raconte pas les niagaras que j'ai pleurés quand une Galloise se lève et commence à chanter, puis deux, puis dix... J'appellerais ça "l'effet magique Captain ô my Captain" du Cercle des Poètes Disparus"... Jusqu'à la fin l'émotion va crescendo, autant dire que j'étais épuisée sur le genoux... mais ravie. Faut dire qu'on est dans une salle époque où le monde va franchement mal, cette improbable solidarité entre deux groupes qui finissent par se reconnaitre entre humains de bonne volonté, ça fait un bien fou.
Special britishophile : Dominic West, qui joue Jonathan le danseur de ses dames, est aussi le présentateur vedette dans la série "The Hour" en brun ténébreux. The Hour où apparait aussi un autre héros du film dans le rôle du douloureux Gethin, Andrew Scott, qui n'est autre que Moriarty dans Sherlock, et qui a joué le rôle de Paul McCartney dans Lennon Naked. Bill Nighy, on l'aime à jamais, on l'a surtout adoré dans "Good Morning England" et dans "Love Actually" en rocker qui se lâche, of course. Imelda Staunton, on ne connait qu'elle, en particulier comme élève de Stephen Fry (et dans Bright Young Things du même), en Vera Drake aussi, dans des Barnaby, etc... Le petit Joe, George McKay, est le héros d'un film étrange que j'ai adoré, "How I live now". La belle et grosse Jessica Gunning, à croquer, est dans la série Londres Police Judiciaire. Et Ben Schnetzer, qui joue le rôle du meneur de troupe avec un port de corps étonnant, change incroyablement de tête à chacun de ses rôle, en vrai caméléon (dans "La voleuse de livres" par exemple), tout comme le rôle de Dai le gentil mineur gallois, Paddy Considine (dans Hot Fuzz, par exemple).