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    Le Pont des Espions
    Note moyenne
    4,0
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    661 critiques spectateurs

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    Elthib7
    Elthib7

    73 abonnés 1 287 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 janvier 2016
    Bon film, réal et mise en scène par Spielberg très bonne, décors et costumes parfaits, avec une histoire qui tient en haleine, Tom Hanks toujours très charismatique dans ses films ne déroge pas à la règle dans celui-ci !
    Je vais mettre 3,5/5, j'aurai surement mi plus si le film avait été moins long, 2h15 ça fait beaucoup quand même !
    David B.
    David B.

    42 abonnés 565 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 janvier 2016
    Ce film qui revient sur des faits historiques est très maitrisé dans sa photographie, sa réalisation, son jeu d'acteur. L'avocat chargé des négociations, interprêté par un Tom Hanks toujours talentueux, a semble-t-il jouer un rôle déterminant dans l'échange du pont des espions. L'humour est aussi présent, la crainte que les espions aient parlé nous rappelle également qu'une guerre sourde se jouait entre les deux grandes puissances de l'époque, sur fond de construction du mur de Berlin et avant la crise des missiles à Cuba. Leur douleur de détenus est moins bien retranscrite et là où le bas blesse, c'est qu'on nous sert, une fois de plus, la version américaine glorifiée face aux méchants, cyniques, et sans coeur russes : la vérité historique est sûrement entre les deux.
    cinesylvain
    cinesylvain

    30 abonnés 215 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 janvier 2016
    Passionnant à suivre du début à la fin, réalisation sans faille, reconstitution précise, image soignée, belle musique discrète, et interprétation de grande qualité: que dire de plus, sinon qu'une fois de plus, l'un voire le plus grand réalisateur actuel a encore réussi à nous immerger avec son talent habituel dans une histoire, inspirée de faits réels durant la guerre froide entre les 2 supers puissances de l'époque. Donc du cinéma de grande qualité, populaire car accessible à tous, et surtout qui permet de ne pas oublier cette période, un peu occulte malgré tout, de notre histoire contemporaine, et pas si éloignée de nous que ça...
    jaggg
    jaggg

    21 abonnés 197 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 décembre 2015
    Qui d’autre que le très patriotique Tom Hanks aurait pu camper le banal avocat James Donovan, désigné volontaire pour assurer la défense d’un espion soviétique, puis décidé de mener à bien un échange de prisonniers entre l’Est et l’Ouest, à Berlin, en pleine guerre froide ? Personnalité calme, carrée, très carrée même, tenace, une fois qu’il a planté, mine de rien, les crocs dans votre mollet, il ne lâche plus le morceau. C’est le preux chevalier solitaire qui se bat contre tous, les russes, les autorités est-allemandes, et même ses propres concitoyens qui voudraient bien le lyncher. Encore qu’il ne se prenne jamais pour un héros, juste pour un homme qui veut obtenir la justice pour tous, fidèle à ses idéaux et surtout à la constitution de son pays, bref, «l’homme debout ».

    Témoin de la construction du mur de Berlin, ainsi que d’une tentative d’escalade qui se solde par la mort des malheureux candidats à l’évasion, on comprend ce que signifie pour Donovan, rentré au pays, de voir des gamins de banlieue s’amusant à grimper librement par-dessus les grillages des jardins.

    On aime bien Tom Hanks (dirigé d’une main de velours par Spielberg), le côté humain de son personnage, l’excellent, fin et sobre Mark Rylance (l’espion) parlant peu mais crevant l’écran, les traits d’humour (la patte des frères Coen au scénario, si si, je vous assure) qui émaillent cette histoire qui n’a rien d’humoristique, le crash spectaculaire de l’U-2 américain abattu par les russes, la relation qui s’établit entre l’avocat et son client espion : 2 hommes d’honneur qui se comprennent. On aime un poil moins la réalisation trop classique, la couleur bleu-grisâtre un peu trop présente mais qui dépeint l’atmosphère hivernale (oui il fait froid, surtout quand c’est mal chauffé) de l’Allemagne et glaciale des pourparlers, la comparaison un peu lourdingue entre le traitement de l’espion russe dans une prison américaine et celui du pilote américain chez les russes, et un film un peu trop long.

    Ça reste captivant, même si l’issue ne fait pas trop de doute. Sans être le blockbuster de l’année ni la meilleure cuvée Spielberg, ce film reste de facture honorable, classique, soigné, élégant et se laisse suivre avec plaisir. On ne saurait être déçu par la combinaison de ces 2 très grands de Hollywood.
    rogerwaters
    rogerwaters

    141 abonnés 1 089 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 décembre 2015
    Nouvelle plongée de Spielberg dans les affres de l’Histoire, avec, comme à son habitude, un personnage qui va lutter seul contre tous afin de sauver le plus de monde possible de la catastrophe. Une thématique déjà abordée dans La Liste de Schindler et qui se retrouve ici dans un film moins brillant car plus académique dans sa réalisation. Ce qui intéresse désormais le cinéaste, c’est de décrire les rouages d’un système qui broie les individus, que ce soit du côté soviétique ou du côté américain. Certes, on peut sourire doucement lorsque le cinéaste oppose un système américain qui ne pratique pas la torture comparé à celui des Soviétiques (ce qui est faux bien entendu), mais il ne masque en rien la psychose qui s’est emparée de la population américaine dans les années 50-60. Il n’hésite pas à montrer un système démocratique qui oublie ses propres principes au nom de la lutte contre le communisme. Et il nuance le tout en donnant le beau rôle à Mark Rylance qui incarne un espion soviétique fort sympathique et pour qui on éprouve une réelle affection. D’ailleurs, c’est cette amitié qui se tisse peu à peu entre deux hommes d’honneur qui est le point fort du long-métrage. Le point de vue humaniste de Spielberg est franchement revigorant et permet de ridiculiser l’hypocrisie des tractations diplomatiques entre deux puissances qui cherchent à éviter un conflit à tout prix, au risque de se contredire constamment. On pourra évidemment regretter les trois dernières minutes, plus pontifiantes et mélodramatiques qui tendent à faire du personnage de Tom Hanks un héros ordinaire, mais reconnu de tous. On n’avait pas besoin de cela pour comprendre (mais c’est le péché mignon de tous les films de Spielberg). On pouvait craindre bien pire au vu du sujet.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 9 février 2016
    Ah la guerre froide ! Il n'y a pas à dire, c'est toujours dans les meilleures périodes historiques qu'ont fais de bons films. J'ai jamais été un grand fan de Tom Hanks (adulé aux EU apparemment) mais je dois lui tirer mon chapeau. Il s'en tire plus qu'admirablement en avocat déterminé dans un conflit que le dépasse. Je trouve ça intéressant d'avoir insisté sur le regard que lui porte l'Amérique pendant qu'il se démène comme un chien pour finir cette histoire. Le reste du casting est plus un fardeau pour l'acteur principal qu'autre chose mais passons. La reconstitution historique est juste et bien réalisée. Je crois par contre que la bande-son est inexistante ou inintéressante(au choix) car c'est de loin la photographie et la réalisation qui en jette dans ce film. Très bon cru qui m'a permit de redécouvrir T. Hanks !
    Ashitaka3
    Ashitaka3

    107 abonnés 1 206 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 avril 2017
    Steven Spielberg réussit de bien belle manière à raconter cette histoire inspirée de faits réels grâce à une réalisation minutieuse et visuellement superbe. La musique de Thomas Newman subtile et légère complète ce tableau riche en péripéties. Cela n'empêche pas quelques longueurs et certaines facilités. Heureusement que Tom Hanks tient la barraque et le rythme. Plutôt long et bavard quand même!
    Fabien S.
    Fabien S.

    546 abonnés 4 150 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 décembre 2015
    L'une des meilleures réalisations du grand Steven Spielberg. Tom Hanks joue à merveille son rôle d'avocat. Le film nous plonge à l'époque de la guerre froide. Le contexte historique est omniprésent. Un très beau plaidoyer envers une réconciliation éventuelle entre les américains et les russes.
    Raphaël O
    Raphaël O

    146 abonnés 1 567 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 mai 2016
    Steven Spielberg s'inspire d'une histoire vraie et signe un drame historique sombre et passionnant situé en pleine Guerre Froide, brillamment reconstitué, au suspense et à la mise en scène orchestrés d'une main de maître, et servi par un excellent casting. Un chef-d'oeuvre.
    skell93
    skell93

    16 abonnés 308 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 janvier 2016
    Le pont des espions est un film prenant qui se déroule à l'époque de la guerre froide : l'histoire est inspirée de la réalité mais elle est très bien transcrite à l'écran, le film a un peu de mal à démarrer certes une fois qu'on rentre dedans, on ne voit pas les 2h passées. Spielberg ne se permet pas de juger ou d'afficher un côté supérieur, il exprime une fresque historique de l'époque et ses enjeux, ce qui est très habile. La photographie est vraiment belle, on se retrouve rapidement dans l'ambiance de la guerre froide, la musique est adapté à l'environnement du film. Côté prestations, Tom Hanks toujours au sommet, il est brillant dans son rôle d'avocat américain, je tiens à souligner la prestation formidable de Mark Rylance, il est excellent, une véritable découverte pour ma part. Le seul reproche qu'on peut faire à ce film est son côté un peu prévisible mais doit on s'en plaindre lorsqu'il s'agit d'une vraie histoire ? Bref, le pont des espions est un film historique captivant, à voir pour les fans du genre et pour ceux qui veulent découvrir un côté de la guerre froide.
    Damien R.
    Damien R.

    16 abonnés 41 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 janvier 2016
    Film passionnant, posté par un Grand Tom Hanks.
    Histoire parfois légèrement fouillis lors des négociations.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 16 janvier 2016
    Le pont des espions est l'un des films de l'année 2015 il est réussi, l'interprétation de Tom Hanks est vraiment intéressante. Le scénario et l'histoire met bien en relief la propagande américaines et les violations des droits . On a vraiment l'impression d'y être dans cette réalité de la guerre froide entre L'URSS et les américains. C'est un films instructif sur le point historique qui met bien en lumière le décalage qu'il y a entre une société de droit et ce que pense le peuple et qui pour finir prouve que c'est la même chose autant en URSS qu'aux usa
    maximemaxf
    maximemaxf

    348 abonnés 260 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 décembre 2015
    Décembre commence, et pour bien démarrer ce mois-ci : Le pont des espions, ou The Bridge of Spies. Niveau attente de fin d’année, deux films ce mois-ci vont forcément faire parler d’eux : Star Wars, épisode VII Le réveil de la force de J.J Abrams, et Le Pont des espions de Steven Spielberg dont le nom ne pourrait être inconnu qu’à un ermite vivant hors technologie moderne et sans le moindre contact physique avec autrui, ce qui est déjà très peu envisageable.

    Quant on vous demande de citer un réalisateur qui a apporté quelque chose de nouveau au septième art, un élan novateur à Hollywood, Spielberg est très probablement l’un des premiers qui nous vient en tête. La liste de sa filmographie est longue, et autant dire que quand on a atteint la barre des 29 long-métrages et d’avoir eu son histoire auprès de la critique et du public, on peut se vanter d’avoir une carrière très remplie. La Liste de Schindler, Jurassic Park, la saga Indiana Jones (dont le 4), Hook, E.T l’extra-terrestre, vous avez surement entendu parler d’au moins 1 de ses films, au moins un seul parmi tous. Vous avez aussi pû entendre parler de ses films parfois plus mitigées auprès du public quand certains ne le descendent pas avec violence comme A.I Intelligence artificielle, Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal, Le monde perdu : Jurassic Park ou encore La guerre des mondes.

    En ce qui me concerne, le seul film de Spielberg que je pense pouvoir qualifier de mauvais serait 1941 qui est plus un plaisir coupable qu’autre chose tant l’humour peut paraître très lourdingue auprès d’énormément de monde et la parodie grossière, mais j’y ais trouvé mon compte.

    Pour le reste, je retiens beaucoup de coup de cœur, que ça soit pour le divertissement familial, le film d’auteur plus sérieux voire des films plus sombre, notamment La Liste de Schindler et autant dire que lorsqu’on va voir un Spielberg au cinéma, la déception n’a pas sa place. D’autant plus que c’était mon tout premier film du réalisateur en salle et qu’il va prochainement collaborer avec Disney pour un film live. C’était également le dernier film d’espionnage de cette année après ce qu’on a eu précédemment (Kingsman, Code U.N.C.L.E, Mission Impossible : Rogue Nation et Spectre), une conclusion qui se devait de finir sur une bonne note surtout après la déception de Spectre. J’avais déjà aucune inquiétude pour sa future collaboration avec Disney avant ma séance, et c’est pas après que je vais en avoir : Spielberg ne rajeunit pas mais ne perd toujours pas la main au fil des années, du haut de ses 68 ans il arrive encore à briller, pas sans fausses notes mais ce qui devait être réussi l’est d’après moi.

    Dés les premières minutes Steven Spielberg installe sa mise en image avec ce que l’on retrouve dans la grande majorité de ses œuvres : l’utilisation des travellings vive et très actifs, parfois pour une scène entière, un éclairage très puissant comme si la lumière du seigneur était présente, ça se ressent également dans sa photographie, certains plans très symbolique dans ce qu’ils expriment ainsi que certains gimmicks présent dans ses travellings habituels comme le mouvement de caméra qui révèle un environnement derrière un élément du décor. Cela dit, en plus des éléments habituels de sa réalisation, Spielberg rend le contexte social de la guerre froide très réaliste et authentique par le choix de n’utiliser aucune musique pendant la première demi-heure du film. L’ambiance en devient plus froide (comme la période) et crédible qu’il ne l’est déjà et l’utilisation minimaliste de la musique rend le récit beaucoup plus prenant et attractif.

    Sans oublier que sa mise en image fait ressortir tout ce qui caractérise la guerre froide : à Brooklyn comme en Allemagne, à l’est comme à l’ouest. Je retiendrais en particulier spoiler: le premier passage en Allemagne sur la construction du mur séparant la partie est de la partie ouest. Il suffit de voir la scène ou l’on suit Doug Forrester entre les deux murs pour montrer à quel point cet événement était un tournant tragique pour de nombreuses familles, le travelling ou Spielberg relève la caméra au moment ou Doug passe de l’autre côté du mur pour montrer à quel point sa construction était un événement majeur sur cette guerre froide en est un bon exemple.


    De même pour la représentation de la mentalité américaine sur la question des espions soviétique et de la justice américaine à leur égard, tout le monde a peur spoiler: au point de considérer comme un traître quiconque défend les espions russes ou les présumés espions. Même un agent de l’ordre s’en prend ouvertement à James Donovan alors qu’on a tenté d’abattre sa famille pour avoir défendu Rudolf Abel, au point de parler de son service militaire à Omaha Beach ou Donovan aurait aussi servi d’après ses dies (tiens tiens ? Un clin d’œil à l’introduction du Soldat Ryan ? Hum hum).


    Malheureusement, le choix de réduire la musique à une utilisation minimum fait que le travail de Thomas Newman devient très tertiaire comparé au reste. En soit, la musique est correcte mais décevante, car Thomas Newman a comme qualité d’apporter, très souvent, une ambiance particulière sur chaque film pour lesquels il bosse musicalement parlant, notamment avec des œuvres tel que Les sentiers de la perdition, American Beauty ou encore La Ligne Verte. Seulement là, il a tendance à élever le son de manière exagéré et sa musique est trop peu présente sur deux heures vingt pour qu’on en retienne grand-chose comparé au reste, mais au moins le minimum syndical est présent.

    Cependant, la première chose que l’on retiendra dans ce film, c’est la cinquième collaboration entre Steven Spielberg et l’acteur Tom Hanks, tout simplement à mes yeux l’un des meilleurs acteurs de ces dernières années. Et ce n’est pas sa quatrième collaboration avec Spielberg qui prouvera le contraire, Hanks est un as pour rendre crédible chaque personnage qu’il interprète, il n’exagère jamais trop sur son caractère et fait preuve d’énormément de justesse dans son interprétation. Et c’est aussi un maître pour jouer des personnages accumulant des problèmes. Pour ce qui est de James Donovan, même si l’écriture du personnage est une réussite, je lui reproche néanmoins d’être un peu trop perfectionné. Comprenez bien que j’ai aucun mal à ce que le personnage central soit présenté comme un modèle, surtout quand il s’agit de montrer un avocat, également père de famille, motivé par son travail et intègre spoiler: qui fait fis des différences de nationalités même en temps de guerre froide (son duo avec Mark Rylance est d’ailleurs délicieux) et on le voit se confronter à la difficulté,
    mais du coup le fait qu’il ne semble pas faire de réel erreur dans ses choix, ça le rend admirable et c’est l’idée qu’on veut s’en faire mais au final il n’a pas d'énorme progression. Malgré tout, le fait de le voir présenter ses opinions juridiques et en privée avec sa famille le rend profondément sympathique et ça rattrape ce détail.

    Surtout quand il le place, j’y viens, avec le fameux espion soviétique, Rudolf Abel, jouée sobrement par Mark Rylance ou l’on sent que les frères Coen, scénaristes du film, ont ajouté leur touche d’humour dans les dialogues entre les deux hommes, le runing gag principal, dosé comme il faut sans être exagérément exploité, consistant à ce dialogue de deux phrases :

    spoiler: - Vous n’avez pas l’air inquiet. - Pourquoi, je devrais l’être ?


    Et surtout, chaque dialogue et conversation qu’ont Abel et Donovan font mouche, on n’a jamais un parti pris uniquement pour l’un ou l’autre, Spielberg s’intéresse autant à l’espion et l’avocat qu’aux hommes qu’il y a derrière. Le traitement est tout autre pour le reste des personnages. En général chacun a un temps d’apparition à l’écran suffisant pour qu’on s’en souvienne, néanmoins j’aurais aimé qu’on s’attarde un peu plus sur certains d’entre eux, notamment les deux prisonniers américain, Francis Gary Powers et Doug Forrester. C’est quand même con puisque l’histoire se base principalement sur l'échange et qu'ils en sont le centre, spoiler: en plus des intérêts communs que doivent trouver les deux camps pour l’échange,
    Magnussen et Austin Stowell remplissent bien leur part de travail en plus alors c’est un peu dommage de ne pas prendre un peu plus de temps pour les connaître plus.

    Eve Hawson était bonne pour le temps d’apparition qui lui était donné, elle n’apporte rien de nouveau mais elle fait ce qu’elle doit faire. Amy Ryan également livrait une performance honnête. Le casting était en général bien dirigé, mais la palme revenait surtout à Tom Hanks et Mark Rylance, le premier parce que je le vois bien nominé à l’Oscar en 2016, et l’autre pour toute la sympathie qu’il m’inspire.

    Il me reste à parler du script, le scénario écrit par le duo à film noir et à comédie, Ethan et Joel Coen qui offraient, pour la première fois, leur service de scénaristes à Steven Spielberg. Et autant le dire de suite, tout ce qui fait la force de ce script ce sont les dialogues et son contexte historique, de la même manière que pour Lincoln qui était une biopic très politique sur ce qu’il racontait. Ainsi que l’état d’esprit de l’époque qui est reconstruit sur la guerre froide.

    Certains diront, les mauvais langues en tout cas, que ce n’est qu’un énième film classique bourrée de patriotisme. En fait le seul élément pour lequel je pourrais donner raison à cet argument (plus cliché qu’autre chose maintenant), spoiler: ce serait pour un plan que Spielberg réutilise : celle ou il montre des allemand franchir le mur avant avec un mouvement de caméra à la première personne correspondant à ce que vois James Donovan en passant, avant qu’en fin de film Spielberg fasse un parallèle avec des enfants gravissant un grillage sans problème comme pour dénoncer la différence de situation entre les USA et l’Allemagne, ça à la limite je pourrais comprendre.


    Pour le reste, petite question, peut-on crier au patriotisme quand on voit que spoiler: le peuple américain exige la peine de mort d’un espion soviétique, qu’un agent du FBI espionne James Donovan pour ensuite l’inviter à prendre un verre afin d’avoir des renseignements et que la famille de Donovan se fait attaquer de nuit parce que Donovan a défendu impartialement Abel, on ne peut pas crier au patriotisme américain.
    Ce film dénonce non seulement la méfiance et la paranoïa ainsi que la haine qui en découle, dans les cas les plus extrêmes, entre les deux camps en raison de la course à l’armement nucléaire et des méthodes qu’emploient les deux camps pour s’emparer des secrets de l’autre. Il n’y a qu’à voir spoiler: les méthodes et les instructions fourni au groupe d’espion américain ou se trouve Francis Gary Powers, on va même jusqu’à leur donner de quoi se tuer pour ne pas avoir à révéler quoique ce soit aux soviétiques en cas de capture.


    En plus de cela, un élément qui fait plaisir à voir : le rythme de ce film prend son temps, à aucun moment on a l’impression que ça va trop vite, trop lentement ou qu’on ait l’impression que c’est inégalement réparti entre tel ou tel partie. Cela se voit dans les longs dialogues que partagent les protagonistes, spoiler: que ça soit Donovan avec Abel ou on suit une certaine sympathie/amitié se tisser entre eux, Vogel et l’avocat américain, les moments que James passe avec sa famille ou encore la première virée en Allemagne entre les murs avec l’étudiant américain.


    Et enfin, ça dialogue beaucoup mais quasiment jamais de manière superficiel, j’aime voir des gens débattre, dans un film, avec leurs avis et des idées construites qui ne sortent pas de nulle part. Que ça soit spoiler: pour James cherchant à protéger Abel en proposant au juge de le garder comme prisonnier pour un échange futur au cas ou cela aurait une réciprocité (évidemment, on connait la suite), la crainte qu’éprouve la famille de James à l’idée qu’il défende un ennemi de la nation, la recherche d’un intérêt commun que tente d’impliquer James Donovan par les négociations pour échanger Abel avec les 2 prisonniers américains et les réponses qui en découlent,
    ce film est dialogueur, pas sans raison et ça se révèle trop passionnant pour ne pas s'y intéresser. Sans oublier certaines touches d’humour qui viennent alléger le ton grâce au duo Donovan/Abel ou même Donovan à de nombreuses reprises. Enfin, bien évidemment, difficile de ne pas parler de la scène du pont à Berlin Est, spoiler: au point de considérer comme un traître quiconque défend les espions russes ou les présumés espions. Même un agent de l’ordre s’en prend ouvertement à James Donovan alors qu’on a tenté d’abattre sa famille pour avoir défendu Rudolf Abel, au point de parler de son service militaire à Omaha Beach ou Donovan aurait aussi servi d’après ses dies (tiens tiens ? Un clin d’œil à l’introduction du Soldat Ryan ? Hum hum). 0


    En gros, et même si c’est cliché d’acclamer Spielberg parce que je suis ni le premier et surement pas le dernier, je serais sincère : j’ais adoré Le Pont des espions, bien qu’il reste assez conventionnel avec ce qu’il propose comme concept de départ et qu’il n’égalise pas, selon moi bien sur, I.A Intelligence artificielle, Lincoln, La Liste de Schindler ou encore La guerre des mondes. Il surpasse déjà Minority Report, Le Terminal ou Il faut sauver le soldat Ryan, pourtant tous très bon. Ça ne prend pas son public pour un abruti, et quoi de mieux pour mettre en confiance sachant qu’il va collaborer avec le studio aux grandes oreilles pour son retour au divertissement familial l’année prochaine avec Le Bon gros Géant. Allez voir Le Pont des Espions, c’est tout ce que je peux rajouter de plus.
    Eslenya
    Eslenya

    10 abonnés 213 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 janvier 2016
    Brillantissime ! Excellent film d'espionnage , excellents acteurs , la palme pour Tom Hanks qui passe du métier d'avocat pour une compagnie d'assurance à celui d'avocat pénaliste , puis à celui de négociateur avec brio, décors soignés, on est pris par l'enchaînement des événements et on ne voit pas le temps passer - bien que le film dure plus de 2 heures.
    Chris58640
    Chris58640

    210 abonnés 757 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 décembre 2015
    Bon, ben Spielberg c’est Spielberg quoi… Je ne vois pas vraiment ce que je pourrais trouver à redire à sa réalisation, au montage, à la photographie, à l’utilisation de la musique. Spielberg est un surdoué qui, depuis « Duel », n’a jamais cessé de peaufiner son travail et de faire des choix audacieux, alors du point de vue de la forme « Le pont des espions » est hyper maitrisé, très produit, très soigné. Le montage est intelligent et les transitions bien pensées, bien amenées, bien réfléchies. La musique (qui n’est pas de John Williams, pour une fois) n’est pas envahissante, le suspens est là où il doit être sans être très appuyé quand ce n’est pas nécessaire. La photographie est différente suivant qu’on se trouve en Amérique (couleurs plus marquées, grain de l’image plus fin, climat plus tempéré) ou en RDA (couleurs éteintes, grain de l’image plus grossier, climat hostile). Ce n’est peut-être pas très subtil, certes, mais çà pose une atmosphère, une sorte de dualité qui fonctionne. Il n’y a pas de scènes qui durent trop, de scènes superflues, de trous d’air dans son film qui dure quand même 2h20, avec des petites pointes d’humour discrètes qui allègent l’atmosphère quand celle-ci devient trop pesante. Il y a une scène spectaculaire aussi, très impressionnante , celle de l’avion espion abattu en plein vol et qui se désagrège et tombe en morceau depuis une altitude inouïe : une petite scène d’anthologie presque ! Tout cela, je le répète, est très soigné et efficace, pas révolutionnaire ni transcendant mais ça colle avec son sujet et moi, ça me convient : quand je vais voir un film de Spielberg, je sais ce que j’en attends et de ce point de vue : pas de déception. Point de vue casting non plus pas de déception : Tom Hanks est un acteur majeur qui n’a plus grand-chose à prouver à personne mais qui, dans le rôle de Jim Donovan, fait passer discrètement et à sa façon une humanité certaine et très palpable. Autour de lui, des seconds rôles peut-être un peu écrasés par son charisme, comme celui tenu par Sebastian Koch (dont on ne saura jamais vraiment qui il est et quel sont ses accointances), par Scott Shepperd, un habitué des seconds rôles ou Amy Ryan dont le rôle d’épouse aurait peut-être mérité un peu plus d’éclairage. Mais j’ajoute quand même une petite mention spéciale à Mark Rylance, assez épatant de flegme dans le rôle d’un espion soviétique imperturbable, mais non sans humour. Le scénario des frères Cohen est très cohérent, basé sur des évènements historiques mal connus (et pour cause), complexes, voir même très complexes par moment mais on comprend tout. Tout le premier tiers du « Pont des espions » relève de ce qu’on appelle le « court movie » (=le film de procès), un genre assez répandu et qui a donné lieu à quelques très grands films. On y voit un Jim Donovan piégé par une Amérique schizophrène (parce que terrifiée par la menace atomique) : on insiste pour qu’il défende proprement un espion soviétique mais dans le même temps, on lui fait comprendre que le procès est biaisé et qu’une condamnation est nécessaire, au-delà du droit. Lui, pétri de ses certitudes, ne comprends pas bien (ou feint de ne pas comprendre) cette schizophrénie et défend son client, avec qui il sympathise même franchement. Cette droiture dans le respect du droit impressionne et pose question au spectateur que nous sommes, et à l’époque où nous sommes, sur la façon dont un pays doit ou ne doit pas traiter ses ennemis. Je défie quiconque verra « Le pont des espions » de ne pas s’interroger sur cette question terriblement d’actualité, ce qui pose le film de Spielberg dans une modernité certaine, malgré son sujet. Les deux autres tiers du « Pont des espions » relèvent là davantage du film d’espionnage classique : un jeu d’influence dans l’ambiance feutrée des ambassades, des conversations lourdes de double sens, une sorte de poker menteur entre trois pays : les USA qui veulent récupérer un pilote avant qu’il ne soit retourné (mais peut-être l’est il déjà ?), l’URSS qui veut récupérer son espion sans savoir s’il a été retourné et la RDA, toute jeune nation qui cherche à s’affirmer et qui marchande un étudiant de 24 ans. C’est compliqué, personne ne dit jamais ce qu’il pense ou ce qu’il compte faire, et Jim Donovan prends des risques, y compris des risques pour sa propre personne, en tractant de tous les cotés. Et puis il y a le Mur, en construction dans une scène assez courte mais terriblement efficace (oui, le mur a quasiment poussé en une nuit, et des immeubles ont été coupés en deux, des familles séparées en quelques heures par le fait du hasard, tout cela est exact), ou le Mur que l’on tente de passer et au pied duquel on meurt. Très vite, ce Mur devient un personnage à part entière du film de Spielberg. On aurait pu craindre une vision manichéiste très américaine de cette histoire d’échange d’espion mais c’est plus subtil que cela : il y a les soviétiques et les allemands de l’Est, et ils ne sont pas un bloc homogène, au contraire, leur objectifs sont différents et même antagonistes sur certains points. Et même le personnage d’Abel, espion soviétique certes, mais attachant, qui par sa force mentale force le respect, y compris chez ses ennemis. La Guerre Froide est terminée, pas de doute, quand on voit un film comme « Le pont des espions » ou une série TV comme « The Americans », on ne peut pas en douter. Si je devais trouver quelque chose à redire au nouveau Spielberg, je dirais qu’il respire l’académisme, surtout dans ses 10 dernières minutes, qu’il n’y a finalement pas tellement de suspens quand on dénouement de cette échange : même sans connaitre l’Histoire réelle, on n’a jamais vraiment l’impression qu’il va échouer, comme si un échec n’était finalement pas envisageable au regard du scénario, comme si une fin tragique n’était pas cinématographiquement envisageable pour Spielberg. Cela rend son film peut-être un peu lisse, peut-être un poil trop formaté. Mais dans l’ensemble, c’est un bon film, très accessible et très efficace et qui se paye le luxe de poser quelques bonnes questions d’actualité au passage, mine de rien.
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