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Pauline_R
176 abonnés
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4,0
Publiée le 16 février 2015
Un beau film, dur et poignant, d'un réalise fort, à tel point qu'on a parfois l'impression d'être plongé dans un documentaire. Malgré le sujet, on ne tombe jamais dans le pathos, le film s'avérant même parfois lumineux. Les comédiens, amateurs, sont vraiment épatants et attachants.
C'est presque un documentaire, sur le périple de migrants africains souhaitant rejoindre le Maroc afin d'espérer un jour arriver en Europe, mais les 2 héros auxquels s'attache le réalisateur sont tellement touchants qu'on suit leurs aventures avec passion: au milieu de personnages sordides, Hope et son compagnon apportent beaucoup d'humanité au film et sont symbole d'espoir.
Hope raconte l'épopée de deux candidats noirs à l'émigration vers l'Europe, terre promise où la nourriture tombe du ciel. Oui bon. Ca ne suffit pas pour faire un bon film. On est attéré par la méchanceté des noirs exploiteurs de noirs et par le rôle de la femme noire dans ce monde de machoman. Mais on le savait déjà ça. Du coup les chairmen imbéciles qui soumettent leurs sbires crédules à leur volonté mégalomane nous ennuie. Profondément.
Un film bouleversant retraçant l'épopée des migrants aspirant à la "terre promise". Tout cela dépeint avec justesse et subtilité, reprenant pas à pas les écueils de la longue traversée, les violences d'un monde sauvage, où l'humain n'a plus que l'espoir pour poursuivre la quête. Sans être lyrique, Boris Lojkine nous transporte dans un monde aux émotions fortes, intenses et essentielles. En sus de sa sensibilité, il a su utiliser son regard anthropologique pour placer les héros, acteurs mais non comédiens, Justin Wang et Endurance Newton, dans l'extrême justesse de l'action.
Ce film sur des migrants qui traversent l'Afrique saharienne depuis le Nigeria et le Cameroun pour tenter de pénétrer en Europe via les enclaves espagnoles au Maroc est remarquablement documenté, et réalisé ;il décrit des évènements dont on ne parle jamais. Par la grâce d'acteurs non-professionnels excellents il permet de mesurer le courage de ces gens . Juste bouleversant.
Le film prend aux tripes assez rapidement. Il est tendu du début à la fin. La justesse du jeu des deux principaux protagonistes est sidérante. Le sujet est grave et terrible, il est ici documenté. Dans cet enfer peuplé de racketteurs, de macs, de chefs de bandes, tout autre individu paraît hostile, et le parcours d'autant plus valeureux. A deux moments Boris Lojkine (qui se réserve le rôle du client de l'hôtel de passes) nous propose de magnifiques pauses lyriques, aussi intenses que brèves. Dommage que la photo de l'affiche soit aussi hideuse.
Un beau film édifiant, austère comme un documentaire (qu'il est en réalité) mais aussi émouvant pour aider le spectateur à se sentir en empathie avec les personnages tout au long de leur rude parcours. Bien que passablement nocturne et noir, il nous ouvre les yeux sur de dures réalités. Nous autres habitants de cet "Eldorado" tant convoité par les héros du film, n'avons pas forcément très envie de savoir tout ce qu'ils endurent pour tenter de l'atteindre. Voilà donc un film de salut public : après lui, on ne peut plus ignorer ce qui se passe en amont de ces tragédies dont, en ce qui me concerne, je ne connaissais de loin que les navrants dénouements autour de Lampedusa. Je salue le courage du réalisateur qui a réussi à s'immerger dans ces ghettos sûrement très fermés où règnent des grands "frères" rarement désintéressés. Il a sûrement fallu des mois de patience et un certain héroïsme pour pénétrer ces milieux là. Il faudrait maintenant que tout le monde, et notamment nos politiques, réfléchissent à ce qu'on pourrait faire pour que Hope et Leonard renoncent à ces mirages, et n'aient plus envie de quitter leur village, où ils vivraient heureux...
Sept ans après un documentaire tourné au Viêt-Nam, Boris Lojkine part explorer un coin recoin du monde à travers une fiction, sans toutefois abandonner en chemin son souci de réalisme. Grâce à un mode de tournage naturaliste, passant par l’emploi d’acteurs non-professionnels grâce à un casting sauvage fait dans les bidonvilles d’Afrique du Nord, le parcours de la nigériane Hope et du camerounais Léonard est retranscris à l’écran avec une sincérité qui nous en dit beaucoup sur le courage et la détermination des migrants en direction d’une Europe utopique. Les difficultés qu’ils rencontrent avant d’atteindre leur Eldorado ne peuvent être surmontées qu’en se soutenant mutuellement, et de là nait un amour qui donne à l’histoire un pouvoir mélodramatique imparable. Dans des décors filmés avec un soucis esthétique évident et avec la participation d'individus vivant la situation au quotidien, ce périple apparaît comme une leçon d’humanité poignante qui en dit long, sans émettre de jugement, sur le phénomène de la migration subsaharienne.
Des films sur les immigrants, on en a vu des tas. En provenance d'Amérique du Sud, de Grèce, ou d'Europe de l'Est.
Mais jamais l'impression de réalité n'a été aussi grande que dans ce premier film de Boris Lojkine.
Une précision pour commencer : il s'agit bien ici d'une fiction, mes les deux personnages principaux sont incarnés par de vrais candidats à l'exil vers l'Europe, purs amateurs découverts par le réalisateur dans les ghettos de Rabat. Il n'y a d'ailleurs aucun acteur professionnel dans le film. Parmi les interprètes on trouve des bandits, des faussaires et un vrai chairman.
Hope est à la fois beau (quelle lumière, de nuit comme de jour), impressionnant par son aspect documentaire (les différents ghettos communautaires) et émouvant (grâce à Justin Wang et Endurance - la bien nommée - Newton, magnifiques). On comprend parfaitement en regardant le film que le business des migrants obéit à des lois économiques classiques, c'est à la fois terriblement banal et inquiétant. Ce que les hommes sont capables de faire aux hommes (et aux femmes) est tout simplement effrayant.
Le film restitue à la perfection l'horreur de la situation. L'innocence, l'espoir et l'amour sont brisés par la cupidité et le désir de pouvoir de quelques caïds, ainsi que par l'indifférence des populations spectatrices du drame (algériens et marocains), il faut dire en proie à d'autres types de difficultés.
Un très beau moment de cinéma, émaillé de scènes exceptionelles, comme le mariage ou la cérémonie vaudou. A voir absolument.
terriblement réaliste devant les turpitudes et bassesses de l'espèce humaine. ... même l'amour ne peut en venir à bout! je suis sorti lessivé, terrassé
Dès la première séquence on a le sentiment d’entrer dans un autre monde où règne la violence pure et dans lequel pourtant chacun recherche sa dignité. Miracle d’un film de fiction qui a la force d’un film ethnologique. Les acteurs jouent leur propre rôle, avec leurs mots, leurs gestes, leur raison d’être. On est pris par leur récit, on voit le monde avec leurs yeux. Quand on sort du film, on n’est plus le même. Le travail de Boris Lojkine fait penser à ce que disait Abdelmalek Sayad du regard de l’ethnologue : « C’est un peu comme si tu mettais un genre de lunettes, et celles-là, quand tu les as sur le nez, elles ne te quittent plus. »
Ne loupez pas ce film d'une rare beauté. un film emouvant, qui fait reflechir sur la condition de l homme et de la femme. Un autre regard sur l'immigration, vu de l'interieur. Hope est un voyage au centre d'une realité inconnue. Un periple dont les medias ne parlent pas, une histoire vraie, touchante et dure. Un film qui laisse des traces. Boris Lojkine vient du documentaire et ca se sent, et c est tres bien, car le film en gagne en assurance et en profondeur. Bref la perfette conjugaison entre l'art de la fiction et la realité du documentaire.
Bien sûr il y a un sujet fort qui peut rappeler les journaux, les magazines, d'autres films... les migrants, les clandestins, les lumières de l'Europe, on croit qu'on a déjà vu ça... et en fait, non. Jamais comme ça. Jamais avec ce souffle à la fois romanesque et réaliste, pure alchimie de la fiction et du documentaire. Jamais avec cette simplicité et cette force. Jamais avec ce qui me semble un regard et une mise en scène aussi juste, car la réalisation est toujours juste par rapport à ce qu'elle raconte. L'histoire est dure et triste bien sûr, mais cela ne doit pas vous arrêter, car le film est vivant, vibrant, haletant, parfois souriant, et il porte en lui l'âme de l'Afrique comme elle est rarement montrée au cinéma. Hope c'est un double voyage, celui de deux migrants avec qui nous vivons ce que c'est vraiment que de traverser l'Afrique pour essayer d'atteindre Gibraltar, mais aussi celui de nous spectateurs occidentaux qui partons avec eux, pour peut être voir le monde bien différemment.