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Charles G
34 abonnés
627 critiques
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4,0
Publiée le 16 janvier 2016
Cela fait bien longtemps qu'un film d'épouvante ne m'avait pas emballé de la sorte. Le dernier en date était Conjuring, sorti en 2013, qui était basé sur la peur et avait un style très classique. It Follows apporte une touche nouvelle, un vent de fraicheur à ce genre assez élimé. Nous suivons une jeune femme, Jay (jouée par la magnifique Maika Monroe), qui après un rapport sexuel se retrouve poursuivie par une chose qui peut prendre l'apparence de n'importe qui pour la tuer. La chose se dirige 24h/24 vers elle. Elle est lente, mais intelligente. Jay sait par celui qui a refilé la vilaine bestiole que si elle couche avec quelqu'un d'autre, c'est lui qui sera poursuivi à son tour, et ainsi de suite. Le film est bien ancré dans son époque : il incite Jay à contaminer son partenaire lors de rapports non protégés, ce qui laisse place à de nombreuses interprétations et analyses du film. Le film est graphiquement sublime, tant les plans sont travaillés, esthétiques, flippants par ce qu'ils montrent, ce qu'ils suggèrent et ce qu'ils cachent, toujours intelligemment conçus. La musique, sorte de pop acidulée post 80s mêlée à de l'électro, donne un air surréaliste au film et une véritable ambiance propre. Chose rare, le film est dénuée des passages cyniques ou de remise en question du héros par ses compatriotes, déjà vus et donc souvent lourds, pour se focaliser sur le cœur de l'action. C'est le bijou de l'année, inattendu, frais, proposé par le jeune David Robert Mitchell qu'il faudra suivre.
Décidément, l'adolescence au cinéma ce n'est pas de tout repos. Surtout si on tient compte du nombre de fois où le genre horrifique lui a accordé ses faveurs. Carrie, Halloween, Les Griffes de la Nuit, Scream (pour ne citer que les plus iconiques) ont successivement réussi à faire passer cette période pour la pire chez un nombre incalculable de spectateurs. C'est donc tout naturellement vers elle que David Robert Mitchell s'est tourné pour son deuxième long-métrage, It Follows. Dans celui-ci, on assiste au calvaire d'une adolescente (Jay) qui, suite à une expérience sexuelle, se retrouve poursuivie par une entité protéiforme. Il est impossible d'échapper à la mystérieuse créature et rien ne semble en mesure de l'arrêter, mais Jay doit impérativement trouver un moyen de s'en débarrasser si elle ne veut pas mourir... It Follows porte indéniablement la marque de son auteur. Ayant parfaitement digéré ses références, le réalisateur parvient à les évoquer sans se laisser l'écraser. L'influence de John Carpenter est évidente (intrigue située en banlieue, figures parentales absentes, musique lancinante) mais Mitchell a le bon goût de s'en éloigner avec une histoire plus allégorique. Dans celle-ci, le mal hante les lieux les plus peuplés comme les plus déserts. Il peut apparaître d'un coup ou se rapprocher inéluctablement vers l'héroïne. Ce qui permet au metteur de scène de jouer avec les effets du contre-champ et du hors-champ pour un résultat terrifiant. L'ambiance anxiogène fonctionne à plein régime et on scrute fréquemment les recoins de l'écran pour essayer d'y déceler la moindre chose menaçante. Outre son excellent casting (Maika Monroe en tête, admirable), le film bénéficie également d'une force non-négligeable: son ambiguïté. L'œuvre de David Robert Mitchell reste en mémoire autant pour les idées et thèmes qu'il aborde (le sexe, la peur du passage à l'âge adulte,...) que par la façon dont il les traite. Mais paradoxalement, ce qui rend It Follows abouti c'est aussi ce refus d'expliquer et de nous laisser l'interpréter. Une jolie pépite.
Un film glaçant et mystérieux, d'une grande originalité, profond et superficiel à la fois, à la photographie impeccable et juste, qui rappelle David Lynch.
Au vu des critiques dithyrambiques que la presse a distribué à « It Follows », il est clair que ce film est la curiosité de la semaine (en général les critiques descendent plutôt qu’ils n’applaudissent le cinéma de genre). Pour ma part je suis content de m’être déplacé rien que pour la musique : de tous les films d’horreur qui sont sortis ces deux ou trois dernières années, celle de « It Follows » est une de celles qui collent le mieux à l’ambiance et participent à faire du film ce qu’il est réellement : quelque chose d’inhabituel dans le genre et s’apparenterait presque à de l’originalité. Mais heureusement il n’y a pas que cela : l’utilisation des jump-scare est plus intelligente que de coutume (ouf on a échappé aux ressorts éculés et désuets), la lumière et les cadrages témoignent d’une bonne maîtrise technique, le fait de placer l’histoire dans un Détroit mortifère, déserté la rend plus terrifiante encore, la mise en scène assez habile permet de faire stresser et sursauter le spectateur consentant quand il s’y attend le moins (et donc pas forcément dans les séquences de flippe habituelles) et la distribution, sans être éclatante, se révèle très correcte. On se retrouve donc à stresser pour la pauvre Jay et à redouter l’apparition de ces gens qui marchent, telle la mort qui vient à elle (ou l’allégorie du SIDA ?)... C’aurait pu être encore meilleur si David Robert Mitchell avait osé aller plus loin dans son scénario, qui reste il faut bien le dire assez lent et avare de rythme à certaines occasions. Bon moment de cinéma.
Un film envoutant, virtuose et incroyablement moderne. Mitchell nous offre une mise en scène absolument sublime, avec une photo claire, des plans épurés et une permanente tension dans les images, mais aussi dans la bande son. Le scénario est machiavélique et assez vertigineux. Jamais vue et aux implications véritablement terrifiantes, l'histoire est un petit bijou et l'ambiance, de laquelle les adultes sont exclus, est d'une grande lourdeur. C'est effrayant et totalement dans son époque, en bref un superbe film d'épouvante.
J'avais pas vu un film d'horreur aussi bon depuis très longtemps! C'est très intelligent dans la mise en scène, le cadrage et bien sur ça fait peur... Pas dans le sens effrayant, mais pesant, oppressant. Tout est dans la suggestion donc laisse une grande place à l'imagination. La musique de Disasterpeace est la cerise sur le gâteau!!!
It Follows surprend par son esthétique irréprochable et son ambiance lente et prenante dès le premier plan du film. La mise en scène est extrêmement inventive et certains plans séquences sont vraiment majestueux (même si on tombe parfois dans le jumpscare prévisible). Le tout est appuyé par une B.O magnifique et très présente, rappelant celle du récent "Cold in July". Les acteurs (et surtout l'actrice qui est finalement au centre du film) sont très convaincant et ont un jeu particulièrement réaliste, ils n'en font jamais trop. En revanche, le film possède un scénario qui devient vite répétitif et qui n'aboutit à rien. Si l'idée de départ est excellente, elle n'est franchement pas bien exploitée ce qui donne un ensemble assez décousu et vide. Les mécanismes d'épouvantes ne fonctionnent pas toujours et le film n'est vraiment pas particulièrement angoissant. A ne pas voir pour son scénario, donc.
Super film d'horreur avec des touches de film d'auteur. It Follows est un excellent film qui nous transporte dans la vie de Jay et ces amis, avec un suspense remarquable, et une intensité à coupé le souffle. J'ai pas grand chose à dire sur ce film (je suis pas très inspiré), mais je peut dire que sa fait longtemps que j'ai pas vu un film de terreur, à la fois si beaux et si terrifiant. L'histoire "d'amour" entre Paul et Jay donne toute cette beauté du film, tout autant comme la belle mise en scène et cette magnifique photographie, avec une lumière bien maîtrisé.. Une mise en scène vertueuse digne des plus grand cinéaste.. La construction du film est vraiment parfaite et bien rythmé, avec les moment de terreur, d'amour et de dialogues. Le scénario est vraiment bon aussi, avec une idée qui pourrait sortir directement du cerveau de M. Night Shyamalan (vraiment, sa aurait pu parfaitement être un scénario d'un film de Shyamalan, mais avec une bien plus mauvaise mise en scène). Les personnages sont très bien écrit tout comme les dialogues. Le casting est magnifique surtout Keir Gilchrist (Paul) et bien sur Maika Monroe (Jay). La bande son est puissante et très intense (sauf un thème que j'ai pas du tout aimé au début du film, agaçant). Bref, super film de terreur, intense, angoissant, flippant et qui nous met la chair de poule à tout moment, et un scénario inventif.
Horreur ? Je n'ai eu peur a aucun moment. À part voir une actrice qui se tape tous les autres acteurs masculins et plein de "monstres a poil", ce film ne traite en rien l'horreur. J'ai été très déçu.
Une consécration ?? Ça dépends dans quel domaine : ce film est un véritable navet !
J'ai noté 0,5 car pas de possibilité de mettre 0.
Pour faire court : le démarrage est lent et une fois que le film est lancé, très peu de scènes d'action, aucune "flippante", "angoissante" ou "prenante". Je vais un peu casser le "suspense" pour les personnes qui iront voir ce film et qui regarderont leur montre au bout d'une heure et demi : il n'y a pas de fin !
Très sincèrement, évitez vous cette peine et ce temps gaché, n'allez pas le voir!
Un brillant film d'horreur qui allie parfaitement une ambiance oppressante, une histoire étonnante, une inquiétude omniprésente, des musiques psychés dérangeantes, et une esthétique renversante. It Follows est une œuvre intense et profonde, absolument grandiose. Paranoïa omniprésente, le cinéaste à la merveilleuse idée de créer un mal anodin, qui ressemble à n’importe quel passant. La bête, visible uniquement par la personne contaminée, ressemble à n’importe qui, ce qui accentue l’épouvante. Le danger est invisible, omnipotent, calme, une forme humaine lancinante et inquiétante. La performance de David Robert Mitchell est renversante, distillant une ambiance sublime, et crée une véritable allégorie des dommages des maladies sexuellement transmissibles. It Follows est intelligent et sort du carcan habituel des films horrifiques modernes et est un des meilleurs films d’horreur de ces dernières années.
Ca faisait un petit bout de temps que je n'avais pas vu un film d'épouvante de cette qualité, et ça fait plaisir. Alors déjà, côté mise en scène, photographie, et bande son, c'est un sans faute : le film est une pure réussite de ce côté là. Pour ce qui est du scénario, il est simple et efficace, juste comme j'aime pour ce genre de film. Pas d'effets spéciaux de fou, ni 100 hectolitres d'hémoglobine : ici, on joue juste avec les nerfs du spectateur en lui montrant que le danger peut venir n'importe quand, de n'importe où, et par n'importe qui. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que ça fonctionne! A mon goût, il ne manquerait qu'une ou deux scènes "marquantes" pour en faire un film culte, mais ne boudons pas notre plaisir tout de même. Une bonne pioche.
Voilà longtemps qu'un film d'épouvante ne m'avait pas autant fait peur. Une vraie bonne petite surprise donc que ce long-métrage à l'ambiance magnifiquement anxiogène et à la mise en scène vraiment brillante, avec ses cadrages et ses travellings travaillés, qui mise davantage sur la suggestion que sur l'étalage d'effets spéciaux. Quelques petites touches d'humour bien amenées. Sensationnel.
Scénario original, "It follows" nous amène dans les peurs enfouies dans nos cauchemars. Sans montrer l'horreur, le réalisateur arrive à nous faire dresser les poils. Avec un jeu d'acteurs plus convaincant et des dialogues mieux travaillés, le film serait encore supérieur.