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    The Tribe
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    67 critiques spectateurs

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    Acidus
    Acidus

    694 abonnés 3 693 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 avril 2021
    Pari extrêmement risqué de réaliser un long métrage sans langage autre que celui des signes et composé presque uniquement d'acteurs sourds et muets. Un défi relevé haut la main par le cinéaste ukrainien Myroslav Slaboshpytskyi. En plus de cette particularité, le réalisateur prend soin d'éviter les clichés et loin de s'enfermer dans une intrigue convenue nous pond une histoire violente, bestiale avec une touche de tendresse et d'amour. Bref, un film humain qui ne peut nous laisser indifférent. Parfois déstabiliser par ce manque de sous titres qui nous exclut des échanges entre les personnages, on finit par apprivoiser ce parti pris. Avec cette originalité marquée, "The tribe" en laissera plus d'un sur le bord de la route mais d'autres dont je fais partie seront subjuguer par l'ambiance du film, son casting et ses qualités techniques et artistiques. Une bonne surprise !
    Sylvain P
    Sylvain P

    327 abonnés 1 349 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 janvier 2015
    Attention film choc! The Tribe ne peut pas s'oublier de si tôt. Les scènes choc s'enchaînent, avec une mise en scène brillante à base de plans séquences millimétrés ( spoiler: parfois un peu trop : certaines scènes de bagarres sont trop chorégraphiées, les scènes d'amour, pour cacher l'absence d'érection, sont trop posées...
    ) et le travail sur le son est exemplaire, bien qu'il n'y ait aucune parole (enfin aucune parole orale, car les personnages – tous sourds-muets – sont très bavards). C'est un vrai travail d'orfèvre que l'on observe là. Pourtant, le spectateur peut se demander quel est l'intérêt de ce déchaînement de violence gratuite ( spoiler: la scène finale est insoutenable – la scène de l'avortement également
    ). Cette réalité glauque paraît bien irréelle, même en imaginant la si lointaine et si proche Ukraine. Mais, comme dans toute fiction, il s'agit d'un condensé de récits proches de la réalité. La bassesse humaine (profiter des plus faibles, écraser ses détracteurs, exploiter la misère...) et quelques lueurs d'espoir y apparaissent (bien que même l'amour soit la cause d'action mauvaises et égoïstes). The Tribe dure 2h10, sans aucun texte, on ne voit pourtant pas le temps passer.
    Stargate
    Stargate

    297 abonnés 2 909 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 8 mai 2017
    Prostitutions de jeunes, violence, voilà ce qui se passe lorsqu'on laisse des ukrainiens (des slaves de manière plus générale) tourner avec des hollandais...
    Les sujets ne sont pas novateurs et le cinéma nous a déjà montré plus choquant - c'est la faute à la banalisation de la violence et à la moralité parfois douteuse de notre société.
    C'est correctement joué, mais ni ce point, ni l'histoire, ni le fait que "La tribu" soit entièrement muette ne justifient pour moi les quelques prix qu'elle a reçus.
    dejihem
    dejihem

    132 abonnés 670 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 6 janvier 2015
    Par l'usage d'une bande-son bruitiste et de travelling, le réalisateur, successivement, nous montre toutes les belles passions et aventures humaines (bizutage, racket, vol, vandalisme, violence, prostitution, amour, accident, sexe, torture, avortement sauvage, meurtre).

    Tout ça pour quoi faire ? Divertir ? Certainement pas ! On n'est pas chez David Fincher (on pense à Seven pour les thèmes), ni chez Kim Ki-Duk (je pense à Printemps, été, automne, hiver et printemps pour l'ensemble des passions humaines et le silence), ni chez Gaspar Noé (tous les spectateurs pensent à Irréversible pour une scène en particulier). J'apprécie l'effort, je vois moins le but.

    Là ou Haneke dénonçait notre société (par l'usage des dialogues), ici, c'est moins clair. Le langage des sourds-muets est peut-être visuel, mais sans en comprendre le sens et peut-être l'ironie, le film perd toute sa valeur.

    Au final, ce film est artificiel et représente une pose arty du réalisateur, un véritable foutage de gueule.
    Jean-François S
    Jean-François S

    48 abonnés 668 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 octobre 2022
    Un film entièrement tourné en langue des signes ! Voilà surement une première. Et ça marche plutôt bien. Après un petit temps d'adaptation, on finit par entrer dans ce film où l'absence de paroles règne en maître. Un sentiment de frustration nous envahit même, à ne pas comprendre ce que les acteurs se disent avec leurs mains. Un exercice de style plutôt réussit. Mais juste un exercice de style...
    Car le scénario sur la descente aux enfers dans la violence d'un adolescent, a déjà été traité de nombreuses fois dans le cinéma indépendant (Alan Clarke, Nicolas Winding Refn). Et même si l'histoire au final tiens bien la route, il y a malheureusement dans ce film, un gros problème de rythme de montage. D'une durée de plus de 2 heures, le film aurait pu être ramené à 1h30 sans rien perdre. Car son montage souffre d'une mise en scène beaucoup trop répétitive : la scène sur le parking des camionneurs qui se répète 4 fois, la surmultiplication des bagarres finit par ne plus rien amener à l'histoire et on finit par s'agacer de ces longs travellings à l'épaule, qui introduisent presque chaque plan avec des personnages qui marchent à grands pas dans des kilomètres de couloirs. Intéressant mais perfectible.
    selenie
    selenie

    6 068 abonnés 6 144 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 octobre 2014
    Dans la forme le réalisateur a choisi de diffuser son film sans sous-titre, malheureusement c'est là que se pose les limites de son concept. Il y a énormément de scènes (trop) longues, ajoutées au bavardages incessants le spectateur a trop souvent des moments de frustration. Dommage... Néanmoins le réalisateur signe là un excellent film, aussi ambitieux qu'audacieux avec en prime une révélation éblouissante avec la jeune actrice Yana Novikova.
    Fritz L
    Fritz L

    175 abonnés 767 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 octobre 2014
    Par son approche abrupte et ultra violence, « The tribe » est un film tout à la fois dérangeant et fascinant, comme le furent jadis « Scum » de Alan Clarke ou « Pixote » de Hector Babenco. Il n’est pourtant pas question ici de milieu carcéral ou d’un quelconque foyer d’accueil, mais d’un institut mixte officiel de sourds, en Ukraine, et plus précisément de son internat où débarque, avec sa fraîche innocence, Serguei. Il devra s’imposer pour survivre dans ce milieu en huis-clos très hostile. Jusque là, nous n’échappons pas aux clichés du genre (identification mafieuse, racket, humiliations…) qui sont la base de ce type de film. Toutefois, ce qui en distingue « The tribe » est le mode d’expression. Aucun des protagonistes ne parle autrement que dans le langage des signes. Ce langage des mains et des corps vient qui décupler la sensation d’isolement et accentuer son intensité dramatique, voire même la servir dans une cohérence scénaristique (l’insoutenable scène finale notamment). On peut s’agacer d’un manque de sous-titre, en considérant ce choix comme conceptuel, le film devenant de fait novateur et donc se distinguant. Il est plus à parier que le process accompagne l’aspect primitif du récit pour le spectateur. Sans le repère du mot, ce dernier subit l’histoire et cherche les clés de compréhension, loin de la raison, proche d’une animalité. Le risque avec cette approche est d’imposer à certains esprits simplistes un amalgame entre « handicap » et violence. Risque qui n’est malheureusement pas évité par Slaboshpytkiy. D’autant plus qu’il nous gratifie de scènes complaisamment malsaines (notamment une autre scène insupportable, celle de l’avortement qui dure une dizaine de minute). Par ces deux aspects le film est dérangeant. Mais on ne peut lui reprocher la fluidité de sa mise en scène chorégraphiée et efficace, ni la force de son propos métaphorique. Le drame qui se joue ici se passe en Ukraine, et le microcosme mis en scène se veut plus largement représentatif d’une société déstabilisée, en proie aux peurs de tous genres, totalement en manque de repères, voire d’’identité. Slaboshpytkiy s’interroge et dénonce, il retient le traitement de choc à la manière d’un Kieslovski dans « Tu ne tueras point » plutôt qu’un constat lisse et esthétisant à la Christian Mungiu. Les pays de l’Est n’ont pas fini de vomir le passé d’autant plus que l’avenir semble à ce jour effroyablement contraint.
    Fabien D
    Fabien D

    177 abonnés 1 130 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 octobre 2014
    Film surprenant, entièrement tourné en langue des signes et sans sous-titres, The tribe est une œuvre dérangeante et dépouillée mise en scène avec talent. Des plans-séquences sublimes dans des lieux souvent sordides ou les acteurs, tous de vrais sourds et muets, se livrent à des corps à corps d'une grand violence. Une société ukrainienne gangrené de l'intérieur, voilà ce qui est représenté par ce film malaisant dont le radicalisme peut déstabiliser. Rappelant le cinéma d'Alan Clarke mais aussi celui d'Haneke, The tribe est un film dur et sans concession sur la délinquance et la prostitution ou les rapports de force ne peuvent que supplante toutes les autres formes de relations humaines. Et pourtant, un semblant d'émotion survient à travers une histoire d'amour timide et tendre ou l'émotion affleure derrière la brutalité du coït. On regrettera cependant une certaine complaisance notamment lors d'une scène d'avortement too much qui n'apporte rien au film. A découvrir sans aucun doute, un film qui a le mérite de proposer quelque chose de nouveau au niveau de la représentation du corps et du langage au cinéma.
    Uncertainregard
    Uncertainregard

    108 abonnés 1 285 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 décembre 2016
    Superbe immersion dans le monde des sourds et muets où l'on suit l'entrée d'un jeune homme dans un pensionnat spécialisé où règne une véritable mafia qui va l'entrainer dans ses pratiques crapuleuses. Un film dur empli de scènes particulièrement troublantes voir choquantes. Bagarres, sexe, prostitution et beaucoup d'alcool magnifiquement filmés quasi intégralement en plans séquence. Pas besoin de dialogues ni de sous titres, la gestuelle des personnages et le scénario suffisent très bien à comprendre l'histoire. Notre héro, plus fort qu'il n'y parait, va commettre le pire pour sauver sa belle profitant de ce sens qui leur fait défaut. Comme quoi même dans le monde du silence, les êtres humains sont aussi cruels et habités par les mêmes émotions...
    Guiciné
    Guiciné

    152 abonnés 1 231 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 octobre 2014
    Un concept original, ne donne pas automatiquement l'intérêt escompté, c'est le cas de ce film, où les sous titres manquent cruellement malgré un scénario simple à comprendre. C'est dommage car l'idée n'était pas mauvaise, mais le film traine trop en longueur. Pas essentiel!
    Robin M
    Robin M

    65 abonnés 283 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 octobre 2014
    The Tribe fait directement penser par sa radicalité à une autre première œuvre d’un réalisateur d’Europe de l’Est : Clip, de Maja Milos qui avait été défendue sur ce même blog (10e meilleur long-métrage de 2013). Ces deux œuvres divisent les spectateurs entre d’un côté les puristes d’un cinéma qui reste dans les limites du visiblement correct et de l’autre ceux qui assument pleinement le voyeurisme de l’image. En assumant leur radicalité, aussi bien Maja Milos que Myroslav Slaboshpytskiy – réalisateur de The Tribe – dépassent la simple question de la gratuité. Leurs œuvres s’inscrivent dans une société violente car en perpétuellement délitement idéologique depuis la chute de la Yougoslavie pour l’une et de l’URSS pour l’autre. Ces jeunes tentent de se construire face à Etat-gendarme absent qui donne comme modèle la corruption et la marchandisation de toutes choses, même des corps. Ils sont les sacrifiés, et mêmes les martyres, d’un environnement en ruine. La tribu de Slaboshpytskiy est livrée à elle dans cette école aux allures de prison où règne la loi du plus fort. Avec « marche ou crève » comme seule règle, Sergey (l’impressionnant Grigoriy Fesenko) est obligé de s’uniformiser pour avoir ne serait-ce qu’une chance de survie. Il s’insère dans l’unique hiérarchie sociale en vigueur : celle de la violence. Entre prostitution et passage à tabac, il n’y progresse que par le sang coulé dans un free fight ou par la mort accidentelle ou non de ses tortionnaires. Le seul espoir se trouve dans l’ailleurs, dans l’Italie dont rêve Anna (Yana Novikova, parfaite). The Tribe est une œuvre sur la jeunesse ukrainienne mais par métonymie un œuvre sur l’Ukraine en elle-même. Un pays gangrené par une mafia banalisée à tous les échelons de la société et qui s’immisce jusque dans les écoles.

    Néanmoins, l’audace – et donc la force – de The Tribe supplante largement celle de Maja Milos : à la radicalité formelle, le cinéaste ajoute pour son premier long-métrage une radicalité filmique. « Ce film est en langue des signes. Il ne comporte ni sous-titres, ni voix-off, ni commentaire » sert de préambule à plus de 2 heures en immersion dans un monde de silence. Cette idée, volontairement radicale, pourrait sembler contre-productive, voire complètement vaine. Et usant de la langue des signes ainsi, Slaboshpytskiy pourrait également l’écraser par une philosophie qui signifierait qu’elle n’est même pas digne d’être traduite. Mais, le réalisateur la sublime en ne laissant aux spectateurs qu’une seule issue : la regarder. Car si aucune parole audible n’est proférée, The Tribe n’est aucunement une œuvre silencieuse. Les phrases deviennent des gestes, le langage une danse. En parlant avec leurs corps, les protagonistes se rapprochent du pantomime. Ils exaltent les passions qui les animent : l’amour devient seulement un jeu de regard, le désir de la chair et le claquement d’un baiser ; l’inquiétude s’entend par le bruissement des pantalons dans les couloirs de l’internat ; la domination ne résonne que par les claques assenées sur les soumis effrayés ; et enfin la tristesse n’est plus qu’une subtile transformation de la respiration appuyée par des larmes.

    Myroslav Slaboshpytskiy entraîne son spectateur dans un inconnu rarement mis en avant dans le cinéma contemporain, celui d’un monde où règne le silence et siège les bruits. Dans ce monde sans parole, la langueur des respirations s’entrecoupe seulement par des claquements de portes qui débutent ou closent toutes interactions entre des personnages voués à un individualisme de survie. Le cinéaste ukrainien utilise ce travail prodigieux sur le son à son échelle infime pour asseoir une atmosphère particulièrement angoissante. Le silence sert à enfermer les personnages d’en un huit-clos confondant où les couloirs de l’internat se substituent au mieux à un parking de camions seulement accessible par le confinement d’une camionnette. Slaboshpytkiy accentue l’étouffement de ses personnages par des plan-séquences étirés à l’extrême qui place comme seul référent un présent où les personnages doivent, malheureusement, subir la moindre seconde. Le cinéaste, nouveau maître de la mise en scène, ne choisit jamais la facilité de l’hors-champs. Il cherche à rendre compte d’une réalité tangible, et cette réalité ne s’esquive pas.

    The Tribe fascine car il juxtapose deux réalités qui ne peuvent se comprendre. D’un côté, celle des protagonistes compréhensible uniquement par la langue des signes qui exclut le spectateur. De l’autre, celle du monde sonore qui restent inconnu à ses sourds-muets mais que partage aussi bien le cinéaste que le spectateur. Cette juxtaposition entraîne une ironie tragique, malsaine et intrigante, puisque les spectateurs disposent d’un environnement sonore qui modifierait intégralement aussi bien les rapports entre les personnages qui sont inaudibles, et donc invisibles, que les rapports des personnages avec leur environnement qui renforcent les dangers de la vie – notamment ceux de la route (un camion qui recule, une camionnette qui arrive). Mais le lien entre ces deux réalités distinctes se retrouve dans l’universalité des sentiments humains qui se dégagent de l’œuvre de Slaboshpytskiy et permet une compréhension aisée de ses thématiques. Ce qui marque dans The Tribe, ce sont les passions presque animales qui parcourent les personnages aussi bien pour le meilleur, l’amour que Sergey porte à Anna, que le pire, l’escalade de violence. Cette escalade est telle que les personnages semblent prendre littéralement possession du récit en apportant une instabilité au sein même de l’œuvre.

    The Tribe est une expérience unique pour le spectateur courageux qui aura su voir dans cette radicalité de l’audace plutôt que la gratuité. Il plonge dans un monde de silence qui est riche d’un double langage : celui dansé par ces acteurs sourds-muets qui peuvent (enfin) faire briller leur génie ; mais aussi celui mental du spectateur qui appose sur l’œuvre ses propres dialogues issus de la part d’imaginaire que lui propose Myroslav Slaboshpytskiy. Avec son premier film, le cinéaste ukrainien dévoile une force narrative et formelle justement récompensée à la Semaine de la Critique du dernier Festival de Cannes.
    VOSTTL
    VOSTTL

    86 abonnés 1 885 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 juin 2016
    C’est froid, sale, délabré, mal entretenu, triste, glauque et violent. Voilà ce qu’est « The Tribe », la tribu, celle constituée exclusivement par des muets et malentendants dans un foyer ukrainien. A noter que tous les acteurs sont réellement muets et malentendants. Première originalité du film. Deuxième originalité, le réalisateur, dont j’éviterai de recopier le nom, va plus loin en refusant tout commentaire et sous-titre. Peu importe que l’on ne sache pas lire le langage des signes, le plus important c’est de comprendre ou finir par comprendre ce qui s’y passe. En cela, le parti pris est culotté. Par contre, quand le réalisateur apparente son film à un film muet, je ne peux partager son point de vue. Son film est sonore. En effet, on entend tous les bruits extérieurs et ceux émis par les protagonistes. Son refus de tout langage sonore va l’obliger à placer sa caméra à distance ou à l’extérieur d’un bâtiment ; par exemple, la scène des visas où un homme accompagne les deux jeunes filles et sert de traducteur aux agents. On suit la scène d’une fenêtre. Radicalisation poussée jusque dans un train où Sergeï passe de compartiment en compartiment pour vendre des babioles et on n’entend même pas un « non ». On peut penser que les voyageurs répondent par mutisme à Sergeï. Est-ce vraiment original ou marginal ? En tout cas, ce film tout en plans-séquences, nous décrit un univers très peu fréquentable : prostitution, racket, violence. Et si au départ, j’avais de l’empathie pour Sergeï, tout juste arrivé dans ce foyer et malmené, je n’en avais plus au bout de 20mn de film. Et encore moins pour les autres personnages. Difficile d’avoir de l’empathie pour ces jeunes qui semblent livrés à eux-mêmes ou cautionnés par des adultes tout aussi antipathiques. Je dois reconnaître que la séquence de l’avortement est saisissante, mais cette violence qui transpire à chaque plan et cette ambiance glauque ne m’ont inspiré aucune émotion. Est-ce aussi un parti pris que de nous raconter qu’une face de ce foyer ? Rien du côté des enseignants, ou si peu. Il aurait été intéressant de voir un des personnages s’entretenir avec le responsable du foyer, un conseiller, avoir un autre revers de la médaille. Non, le réalisateur a opté pour un côté déplaisant. Un quotidien fait de violence. Comment, au bout du compte, ne pas garder ses distances ? J’étais plus observateur que concerné. En tout cas, je n’ai pas vu le temps passé.
    Nicolas L.
    Nicolas L.

    81 abonnés 1 723 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 octobre 2018
    Film dur et choc dans un bahus en Ukraine où passage à tabac et prostitution font la loi. Le seul intérêt du film tient au fait d'avoir réalisé un film entièrement en langage des signes sans sous-titre ni traduction. On se rend alors compte que tout est compréhensible et les mots n'étant plus là les corps sont d'avantages vecteurs des sentiments.
    ATON2512
    ATON2512

    56 abonnés 1 124 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 janvier 2015
    Film qui fut projeté à la semaine des critique de Cannes 2014 . Oui, c'est bien un film choc où la violence tant physique que psychique se dévoile pendant tout le film jusqu'à une certaine nausée . Oui, c'est un film dur sur une réalité sociale de jeunes ados, déjà enfermés dans leur handicap et qui sont les victimes et de leur sort comme de la vie dans laquelle on veut les enfermer. Myroslav Slaboshpytskiy réalise son premier grand métrage en choisissant de le faire par des adoslescents sourds et muets. Sans titrage,sans musique. En cela le film est comme une gifle nous obligeant à vivre de l'intérieur ce que ces jeunes ados dans leur surdité peuvent vivre. On en sort bouleversé tant on comprends et ressens toutes les scènes du film. Le choc est d'ailleurs plus dans la réalisation et le jeu de ses acteurs. Tant leur jeu est poignant de vérité, et bouleversant. Pour autant, le film quand à lui, au delà de la réalité qu'il semble vouloir décrire est long (plusieurs scènes redondantes), violent et glauque sans que l'on sache bien qu'elle a été la volonté du réalisateur ? A savoir décrire une réalité, ou , et la dénoncer.
    Violent, pénible et même sinon voyeur, limite complaisant dans la façon de montrer notamment, spoiler: la scène de l'avortement (carrément glauque!) dans une salle de bain crade et limite sordide.

    Est ce de plus la vie de nombreuses institutions ? On ose pas y croire!
    schemaman
    schemaman

    17 abonnés 276 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 31 octobre 2014
    Idée géniale et bande annonce attractive mais produit réel très décevant. Ambiance de désolation dans un décors des plus glauques : imaginez des barres de HLM dans un pays d'époque post-soviétique partant à la dérive... OK on comprend que, pour les sourds, comprendre le monde n'est pas chose aisée. Mais cela irait si on arrivait, un tant soit peu, à suivre le fil d'une histoire. Mais ce n'est pas le cas. Les répétitions de scènes déjà vues sont nombreuses. Est-ce pour nous donner la nausée que l'on voit plus de 3ou 4 fois la scène de la prostitution à des chauffeurs routiers ? Et que dire des scènes d'amour, filmées en gros plan et pendant de longues minutes. Et la violence dont on comprend vite qu'elle est le lot quotidien. Pourquoi tant de répétition de scènes dont on finit par croire qu'on nous les passe en boucle...Moi qui attendait l'évènement des sorties de la semaine, que n'ai-je pas été déçu ! .. et parti avant la fin.
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