La Semaine de la Critique du Festival de Cannes aurait-elle un ressentiment quelconque envers la Sicile ? 2013 : "Salvo", tourné du côté de Palerme, film ennuyeux et prétentieux. 2014 : "Mezzanotte", tourné à Catane, film ennuyeux et sans grand intérêt. 2 films présentés à la Semaine de la Critique, 2 films dont les scenarii étaient plutôt prometteurs mais qui s’enlisent dans l’ennui par manque de souffle dans la réalisation. Dans "Mezzanotte", Davide est un jeune adolescent sicilien de 14 ans et, question sexualité, il se cherche. Est-il vraiment un garçon ? N’est-il pas, un peu, beaucoup, une fille ? L’amour que lui porte sa mère est fort, trop fort. Son père, lui, ne supporte pas le caractère androgyne de son fils et, non content de rejeter Davide, il le bat. Un beau jour, ou, plutôt, une belle nuit, Davide s’enfuit et rejoint une bande de marginaux, homosexuels et travestis, qui volent et qui se prostituent. Parmi eux, un homme en blanc, mystérieux, ambigu. On saura gré à Sebastiano Riso d’avoir épargné aux spectateurs les scènes scabreuses et racoleuses que son sujet pouvait apporter. Par contre, l’approche qu’il a de ce sujet reste très superficielle et la réalisation de son film manque cruellement de souffle : deux raisons qui expliquent l’ennui qu’on est en droit de ressentir à la vision de son film.