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Gaston A
2 abonnés
15 critiques
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5,0
Publiée le 8 mai 2015
Un thème intéressant : peut on vivre heureux dans le mensonge et la compromission. Allez y : im y a tout : du suspens, de l émotion, un peu d humour -noir -de la violence - c est vrai donc c'est dur. On ne s ennuie pas une minute.(acteurs extras).
J'ai tout de suite pensé à "Animal Kingdom" de David Michod, transposé en Inde. C'est la chronique d"une famille bancale qui ne recule devant presque rien pour assouvir les nécessités du quotidien, dans ce qui semble être un atavisme de malchance, de tradition et d'intérêt personnel. Le film est parfaitement ancré dans le quotidien et se montre particulièrement réaliste. On suit les aventures de cette fratrie de pieds nickelés, peuplées de rebondissements, avec une certaine délectation pour peu que l'on soit amateur de film noir. Il va sans dire que Kanu Bejl frappe assez fort avec des protagonistes qui "n'en on pas l'air", mais qui marquent les esprits, un scénario bien ficelé et une mise en scène originale, je pense aux nombreux effets de miroir et à la mise en perspectives des personnages dans de nombreuses scènes. En outre un grand travail sur les regards donne une profondeur au film. C'est indéniablement une grande réussite.
Loin des studios de Bollywood et des mélos à l’eau de rose, le jeune réalisateur Kanu Behl puise sa chronique Indienne dans une réalité sociale beaucoup plus sombre. Avec ses deux frères et son père, Titli habite un taudis dans une banlieue crasseuse de Delhi. Trafics de voitures accompagnés de braquages hyper violents semblent le quotidien des ainés, sous l’œil passif du père. Pas facile pour Titli de « s’extraire des griffes familiales », lui qui voudrait tant étudier et posséder un garage. Même s’il n’est pas un ange, ses ambitions tranchent avec la magouille ambiante… Quand ses frères marient de force Titli à Neelu, une jeune fille au caractère bien trempé mais déjà promise à un autre, on devine que tous deux, qui n’ont aucune attirance réciproque au départ, vont rapidement trouver un terrain d’entente. Mais avant les sentiments partagés, il y a des intérêts communs. Et leur résistance devra éviter quelques pièges : celui de la corruption de l’administration, autant que le carcan du système patriarcal. Car cette chronique sociale est aussi un polar nerveux et bien poisseux. Dommage qu’elle glisse parfois vers une trivialité qui n’apporte rien au réalisme du film.
Contrairement à ce que ses symboles les plus connus pourraient laisser croire, Gandhi et Bollywood, l'Inde est un pays de violence extrême et ce n'est pas l'écart grandissant entre les différentes strates sociales qui risquent de changer la donne. Le cinéma s'en fait de plus en plus écho avec des productions indépendantes qui nous parviennent au compte-gouttes. Titli, comme Gangs of Wasseypur, est un film brutal et infernal, la chronique d'une fratrie prête à tout pour glaner quelques roupies de plus et, peut-être, pour ce qui est du plus jeune de la famille, en tous cas, se sortir enfin du taudis dans lequel il(s) croupit (issent). Le scénario de Titli est dense, sinueux, toujours inquiet et traversé par une violence éruptive quasi insupportable. C'est un film qui ne sent pas la rose et qui n'est pas loin de pêcher par excès de naturalisme. Mais l'interprétation des acteurs amateurs est prodigieuse et l'histoire fertile en rebondissements mêlant thriller, drame et romance (mais à peine). L'une des facettes les plus intéressantes d film de Kanu Behl est la description de la condition féminine et de sa lente évolution. La soumission à des coutumes ancestrales se heurte désormais à la rébellion (encore timide) d'une nouvelle génération. Nerveux, intense et passionnant sur le fond comme sur la forme, Titli avance comme un sanglier enragé et semble porteur d'espoir à l'encontre des déterminismes sociaux. Le film est éprouvant mais riche comme un documentaire.
Le cinéma indien reprend une fois encore son cœur de cible, au sein d’une fratrie de mauvais garçons, dont Titli le plus jeune qui ne souhaite qu’une chose : s’extirper de cette famille qui ne pense qu’à voler des voitures, avec la violence qui va avec. Le jeune réalisateur décrit une société à deux vitesses, où le donnant-donnant est devenu la monnaie d’échange quotidienne pour les affaires, qu’elles soient officielles ou malsaines. La corruption y est généralisée, même au plus bas de la société. Si les puissants montrent l’exemple, les plus démunis ne se privent pas de faire payer les autres,et demander des bakchichs Une confirmation de lla teneur des films précédents comme « Avant l’aube » ( beaucoup plus fort, et surtout original ) . Mais l’aplomb de Kanu Behl retourne son scénario dans tous les sens afin de donner un sens à ce pactole que le héros pensait pouvoir utiliser pour se payer un parking souterrain . Pour en savoir plus
Vu dans le cadre du Festival International du Film Indépendant de Bordeaux, Titli nous plonge dans les bidonville en banlieue de Dehli en Inde. On y suit Titli, issue d'une famille dont ses frères gagnent de l'argent comme ils le peuvent entre magouilles et braquage de voitures.. Lui aspire à une autre vie, se voyant forcé de se marier à Neelu, ils s'entraideront malgré tout pour essayer d'approcher leurs rêves.. Une critique noire de la société indienne et sur la difficulté de changer de milieu, entre la sensation d'enfermement de ses bidonvilles et une petite lueur d'espoir de liberté..