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Sylvain P
342 abonnés
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2,0
Publiée le 17 juillet 2014
Beaucoup de courts passant à côté de leur sujet ou insipide, jusqu'au ratage total de Jean-Luc Godard qui se prend pour un étudiant de première année en cinéma qui ne sait pas encore que le public entre en compte dans le processus créatif. Il en émerge quelques instants de grâce : ce soldat italien refusant une mission suicide pendant la première guerre mondiale, ce petit garçon qui ne fera la guerre « ni pour les serbes, ni pour les musulmans, mais pour la paix », cette dame ayant perdu son frère et sa belle soeur et qui voit la jeunesse débarquer dans le cimetière et surtout ce grand frère racontant à son petit frère ce dont il ne se souvient pas, ce siège de Sarajevo honteux. L'attentat contre François-Ferdinand, enfin, est traité sous forme d'une fiction épurée. Choix curieux...
Je ne sais pas pour vous, mais malgré toute ma bonne volonté à apprendre mes cours d’histoire, je ne pourrais pas franchement écrire une thèse sur Sarajevo. Or le film m’a paru s’adresser à un public déjà aguerri. Aussi convient-il de venir à une séance des Ponts de Sarajevo avec quelques antisèches dans sa poche, et une bonne dose d’antipathie. « Si vous ne comprenez pas tout, ce n’est pas grave », semble dire le film, « voici des personnages dont le destin a été brisé par une histoire qu’il est nécessaire et urgent de ne pas oublier ».
Mais pour conclure, il faut reconnaître au film une sublime prouesse : renouveler sans cesse ma capacité d’empathie en me mettant dans la peau d’une multitude de personnages aux sensibilités toujours uniques.
Une succession de court-métrages très divers et très inégaux : parfois intéressant, parfois moins ... parfois ennuyeux, parfois abscons, parfois émouvant,
13 court-métrages de réalisateurs différents sont réunis pour former les 114 minutes de ce film ayant pour but de célébrer la commémoration du centenaire du début de la Première Guerre Mondiale et qui a été projeté en séance spéciale à Cannes 2014. Le résultat est particulièrement inégal. Ne parlons même pas du foutage de gueule de Godard et de la déception causée par Sergei Loznitsa ! Restent 3 épisodes vraiment intéressants : 2 sont dus à des italiens, le quasi-napolitain Leonardo di Constanzo et le napolitain Vincenzo Marra, le 3ème à la suisse Ursula Meier. Le premier des 3 s'intéresse à un épisode se déroulant pendant la guerre de 14 avec un poste de vigie dans lequel se font tuer, les uns après les autres, les soldats qui y sont envoyés par leur hiérarchie. Le second nous parle d'un couple de bosniaques qui vivent à Rome depuis 20 ans et de la question de savoir s'il est souhaitable de retourner à Sarajevo, ne serait-ce que quelques jours. Quant au 3ème, il nous parle de la difficulté pour des enfants de vivre et de jouer dans une ville qui garde le souvenir de tant d'événements violents. On peut aussi retenir le 1er court métrage dans lequel le bulgare Kamen Kalev nous propose une reconstitution très personnelle de l'assassinat, le 28 juin 1914, de l'archiduc François-Ferdinand d'Autriche. Il faut aussi retenir les séquences animées entre chaque court métrage, très beau travail de François Schuiten et Luis da Matta Almeida. Le reste, j'avoue que j'ai déjà presque oublié !
Effectivement on peut parler de film omnibus. 13 courts métrages se suivent sur le même thème et ne se ressemblent pas. Le résultat est forcément inégal car chaque réalisateur - trice a style et une vision différente. Premier film très académique même si le réalisateur a choisi de se placer du point de vue de l'archiduc et de ses pressentiments. Le film italien est très émouvant et dénonce l'autoritarisme dans l'armée qui forçait les chefs à envoyer leurs hommes au combat, même quand on savait d'avance qu'ils n'en réchapperaient pas . Une note ajoute 250 000 soldats italiens ont été tué pour avoir voulu fuir les combats. Une vidéo intéressante mêlant des portraits de soldats morts en surimpression avec des images de la vie quotidienne , qui a repris son coursOn se dit que ce film aurait plus sa place dans une installation video où le spectateur peut aller et venir et s'attarder à son gré. Emouvant Little boy, petit garçon sauvage dans la ville. Belles images de François Schuiten , qui doivent assurer les ponts entre ces images et regards disparates . On prend le risque de s'ennnuyer parfois mais on fait de belles découvertes. Hommage appuyé de GODART à son ami Chris Marker: ACCES DENIED !