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Felipe Dla Serna
20 abonnés
240 critiques
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3,5
Publiée le 22 décembre 2014
Patchwork de mort, de morts, de souffrance, d'atrocités, d'innocences brisées, du sang, des ruines, des vies ruinées, de l'eau argentée, de l'eau écarlate..... Des images décousues, des bribes des mots poétisés.... Tout se mélange avec un certain voyeurisme de la douleur, de la barbarie, de la blessure la plus profonde de l'âme humaine, dans cette guerre civil qu'est celle de la Syrie. Bouleversant, troublant, dérangeant. Ce film ne laisse pas indifférent.... Pose plain des questions.....sans réponse. J'en suis sorti moral et physiquement malade.....
A travers un collage de "mille et une images" (ou plutôt mille images et une image, comme on dit en arabe) commentées par une voix off intimiste et poétique, ce film fait ressentir jusque dans les tripes le martyr du peuple syrien et l’horreur de la guerre civile. Comme disent les critiques qui ne reculent pas devant les clichés éculés : on n'en sort pas indemne. Mais au delà de l'émotion, il y a aussi une réflexion subtile sur de nombreux thèmes, comme la culpabilité de ceux qui ont quitté l'enfer pour la sécurité de l'exil ou encore l’abîme qui sépare le monde d'ici (ou une voix synthétique conseille aux voyageurs de la ligne 1 du métro de faire attention à la marche en descendant du train à la station Bastille) de celui de là-bas (où un petit garçon court en traversant une rue où un sniper est posté). A voir de toute urgence.
Je pense que ce documentaire fera date par sa forme et par ses envolées esthétiques et poétiques. Dommage que des images soient montrées plusieurs fois, certes elles sont fortes, mais ne méritent aucunement la redite. C'est assez violent, par ce qui est suggéré, plus que par ce qui est montré. C'est le massacre programmé des habitants d'un pays. Les images des ruines et des animaux estropiés sont très fortes. Ce film est radical, brûlant et inspiré.
Comment expliquer ce sentiment de malaise à la réception, de ce film encensé par la critique ? film irritant, agaçant…qui démarre comme un film patchwork , avec des images provenant de témoignages de Youtube, images sautillantes, mal cadrées, mais réelles dans leurs horreurs d’un conflit d’une violence insoutenable…des images de tortures, de chaos, mais déjà vus lors de témoignages à la télévision …et puis cette envolée lyrique entre Oussama Mohamed et son œil sur place à Homs, Wiam Simav Bedirxan , là les images sont un peu plus cadrées, des images d’enfants apportent des fragments de vie, un regard plus lumineux… mais toujours une esthétique de l’horreur, images insoutenables de tortures, d’un parti pris univoque…Bachar el Assad est le mal absolu…Daech à peine esquissée et pourtant quelles horreurs en son nom …et pour avoir connu dans les années 97, Homs, certes ville pas aussi attachante que Hama ou Alep, mais où les différentes communautés vivaient en parfaite harmonie….quel gâchis !!! Après la Libye combien faudra-t-il d’horreurs pour retrouver ce vivre ensemble qui existait alors ??
(...) Wiam Simav Bedirxan, 35 ans, a filmé le quotidien de sa ville assiégée depuis trois ans. Ses rushes ont servi au réalisateur syrien, Ossama Mohammed, pour réaliser Eau argentée : Syrie autoportrait, un documentaire poignant présenté en Sélection Officielle Cannes 2014 – Séances Spéciales, également sous-titré "Mille et une histoires par mille et un Syriens" (...) Cernée par la colère et le désespoir tout autant qu'empreinte de la mélancolique poésie arabe, elle (cette oeuvre) est la pleine et entière expression d'un peuple défait mais héroïque (...) Eau argentée, Syrie autoportrait est conçu comme un témoignage direct du parricide étatique de la contrée Syrienne, il fait office d'avertissement et se rappelle à notre mémoire sélective embrouillée d'événements tragiques déjà passés à la postérité, chassés par le tourbillon médiatique des conflits mondiaux plus "télégéniques" (...) Plus que ce passé si difficile, ce qui intéresse davantage le réalisateur est comment se réapproprier sa nationalité quand tout concourt à rendre apatride L'Humain dans une Nation devenue inapte juridiquement (...) Corps sans vie ensanglantés, sévices traumatisants et exécutions sommaires sont ici restitués sans filtre (...)
Attention, danger. Voilà un film sans concessions sur le drame syrien. Vu au Festival de La Rochelle, c'est un essai cinématographique d'une veine hyper-réaliste, avec beaucoup de documents filmés avec un téléphone portable, et souvent insoutenables. La mort, le massacre, les larmes. Certains spectateurs sont sortis en cours de film, je préfère donc vous prévenir. Mais c'est un film important : on ne doit pas, on ne doit plus fermer les yeux. Notre avenir aussi se joue peut-être là-bas. Les scènes avec le petit garçon au regard lumineux, qui se promène en liberté et cueille des fleurs pour mettre sur la tombe de son père, apportent un peu d'espoir.
Plein la gueule, on en prend ! Images insoutenables mises en scenario , en parole , " en musique" , en ayant recours au net , facebook, youtube , skype . L'expression du monde d'aujourd'hui quelque qu'en soit l'horreur dans les formes d'aujourd'hui . A NE PAS EVITER !!!