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Yetcha
895 abonnés
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3,0
Publiée le 13 août 2015
Un Patrice Leconte est toujours un plaisir, ses castings riches sont légions, les situations ubuesques et les scenarii sortis de nulle part aussi. Ici, tout est présent donc... Un bon Leconte, pas le meilleur, mais loin d'être le plus mauvais.
Effectivement on sourit pas mal et certaines scènes sont assez droles' mais c'est plutôt bas de gamme et surtout ça ne vole pas très haut. Ca tombe tout le temps dans la facilité et ce n'est pas très ambitieux. Juste un peu divertissant.
Du genre vaudeville plus adapté au théâtre qu'au cinéma. Ceci expliquant que sur grand écran ça ne prend pas trop. Mais pourtant, ça se laisse regarder. Sans passion mais jusqu'au bout grâce aux multiples rebonds. Christian Clavier, Carole Bouquet et Valérie Bonneton sont comme on a fini par prendre l'habitude de les voir quand il et elles ne sont là que pour la tête d'affiche, sans mise en scène à la hauteur susceptible de les mettre vraiment en situation et en valeur. Le spectateur trouvera plutôt son plaisir du côté des seconds rôles : l'ouvrier, le voisin, la femme de ménage. Le rôle du fils, confié à un acteur de théâtre (primé) qui ne semble pas du tout ici à son affaire. Comme quo la transposition théâtre / cinéma n'set jamais chose aisée.
De retour en grâce suite au succès de Qu'est-Ce-Qu'On A Fait Au Bon Dieu ?, Christian Clavier renoue avec Patrice Leconte près de dix ans après Les Bronzés 3, Amis Pour La Vie pour Une Heure De Tranquillité. De ces retrouvailles, on peut espérer le meilleur ou bien craindre le pire car les deux hommes savent ces derniers temps souffler le chaud et le froid de film en film.
Une Heure De Tranquillité est une pièce de théâtre écrite par Florian Zeller. L'auteur d’œuvres pour la plupart très sérieuses avait envie de se divertir en imaginant une pièce comique qu'il a servi par petits bouts à ses amis lors de dîners avant de la porter sur les planches avec Fabrice Luchini dans le rôle principal. C'est aussi lui qui aujourd'hui a adapté cette histoire pour le grand écran à la demande du réalisateur Patrice Leconte et avec Christian Clavier dans le rôle principal.
Ce qui marche sur scène ne donne pas forcement un bon film et cette adaptation en est le parfait exemple. Florian Zeller reprenait en effet tous les codes du vaudeville pour sa pièce, tout ce dont l'équipe du Splendid semblait se moquer dans leurs pièces dans les années 80. On retrouve ici tous les clichés du genre, il manque tout juste les portes qui claquent même si on en est pas loin. Florian Zeller les a peut être supprimées pour son adaptation comme il s'est permis d'apporter plusieurs changements à ses personnages.
A la vue de cette adaptation, on comprend pourquoi Patrice Leconte a refusé les projections presse avant la sortie du film car il aurait probablement été descendu en flamme. Après l'échec de La Guerre Des Miss, Une Heure De Tranquillité donne vraiment l'impression que Patrice Leconte a perdu son génie comique. Incroyable de se dire que le réalisateur des Bronzés et de tant de comédies cultes puisse aujourd'hui signé un tel navet. Lui qui avait déjà évoqué prendre sa retraite de réalisateur devrait en tout cas mieux s'entourer pour ces scénarios. Il pourrait ainsi montrer sans crainte ses films aux critiques.
Christian Clavier que l'on pensait sauvé par sa participation à Qu'est-Ce-Qu'on A Fait Au Bon Dieu, reprend de manière navrante son personnage de bourgeois antipathique dans ses pires moments. Là où la fraîcheur d'une nouvelle génération de comique apportait un contraste savoureux, le voir ici en roue libre avec personne d'autres de drôle en face en fait un one man show pour le moins insupportable. Il est ici en boucle sur le mêmes grimaces et les mêmes expressions. Du réchauffé qui donne l'impression que l'acteur ne s'est pas franchement investi dans ce rôle.
Carole Bouquet semble elle aussi être coincée désormais à jouer les personnages pas drôles dans des comédies, elle n'apporte strictement rien à cette histoire, Christian Clavier donnant l'impression de s'exciter face à une porte de prison. Quel gâchis aussi pour Stéphane de Groodt dont son rôle de voisin polonais rappelle le Monsieur Preskovic du Père Noël Est Une Ordure l'humour en moins, un gâchis monstre de potentiel. Valérie Bonneton toujours dans le même registre donne un coté téléfilm. C'est peut être Rosy De Palma qui s'en sort le mieux même si là encore elle n'a rien de neuf à proposer.
Tout ce que les spectateurs souhaitaient c'était une heure de rigolade mais le scénario de Florian Zeller est remplie d'un humour daté qui ne semble opposé aux style de Patrice Leconte et Christian Clavier qui ont fait tellement de grandes comédies ensemble. Nul doute que ce film fera un tabac dans les maisons de retraite quand il sera diffusé sur France 2 mais pour les moins de 70 ans cet humour d'un autre temps ne passera probablement pas.
Pourtant je suis bon public avec les films de Clavier mais la faut pas pousser quand même. Le film (très court) est un navet complet. Vaudeville moyen avec des acteurs qui surjouent complètement. Patrice Leconte n'a jamais été pour moi un cinéaste de talent et ce film le confirme. Il a juste un moment surfé sur la vague du splendid.
N'y allons pas par quatre chemins; Christian Clavier donne au film tous ses moments les plus sympathiques, mais se retrouve donc parfois, en roue libre.
Il aurait fallu peut être plus d’empathie dans les autres personnages, car, le film, très théâtral, avance vite, trop vite. C'est d'autant plus dommage, car, les cinq dernières minutes, plus posées, apportent un moment de tendresse et de poésie à cette petite comédie...
Je suis toujours effaré par l'agressivité et la condescendance de certains notateurs à propos des comédies en général, françaises en particuler. C'est encore malheureusement le cas ici. Pourtant, cette adaptation cinématographique d'une pièce de boulevard fait passer un agréable moment. Du reste, c'est drôle de constater que ces pièces tant décriées attirent toujours beaucoup de spectateurs....
Juste parce qu'il est honnête et plutôt bien joué, je lui met 1.5 au lieu de 1. L'artifice de jouer dans un appartement gigantesque, permet de sortir un peu de cette pièce de théâtre si limitée (dans les deux sens du mot). Vaguement amusant quoique bourgeois, on retrouve le cauchemardesque style de comedie beauf, si cher au théâtre parisien. Personnages grotesques fades et navrants, comique de situation éculé, scénario à la limite du ridicule ou tout le monde couche avec tout le monde sous prétexte qu'il écoute du jazz. A réserver exclusivement pour les vieilles en peau d'ours/rouge a levres.
Patrice Leconte nous offre une très plaisante comédie. Adapté d'une pièce de théatre, ce film fort court (1h15), sorte de vaudeville, nous fait passer un bon moment. Les situations sont drôles, les dialogues bien écrits et les acteurs sont tous très bien en place. Christian Clavier est particulièrement en forme dans ce film.
Cette comédie aux airs de pièces de théâtre raconte les déboires de Michel Leproux qui ne cherche qu’une seule chose : avoir une heure de tranquillité pour écouter son disque de Jazz. De cette petite chose il va en découler imprévu sur imprévu entre trahison, problèmes de travaux, familiaux ou de voisins. Le coup de maître du réalisateur est que l’on ne s’ennuie à aucun moments, le scénario est très bien écrit et Christian Clavier est magistral dans ce personnage détestable mais attachant. Une réussite.
"Une heure de tranquillité" est un film médiocre, sans originalité, poussif, mal écrit, pas très bien filmé et interprété sans finesse. Clairement, Patrice Leconte montre qu'il n'est pas Francis Veber, en adoptant une réalisation très "théâtre filmé" et pas du tout cinématographique, conférant à l'ensemble un manque criant de dynamisme. Le pire reste néanmoins le scénario calamiteux cumulant les clichés ringards spoiler: (le fils altermondialiste, la bonne étrangère, le plombier polonais ou portugais) , les dialogues assez navrants, des événements vus mille fois en mieux dans d'autres filmsspoiler: (le dos bloqué dans "Le Dîner de Cons"; l'ascenseur dans "Le père Noël est une ordure"; les problèmes de travaux dans "Travaux, on sait quand ça commence..."; le dégât des eaux, la moquette et les chips écrasées dans "Les Visiteurs") et des éléments banals de ce style de film spoiler: (le quiproquo autour des tromperies amoureuses, les voisins particuliers) . Côté casting, c'est pas la joie: Valérie Bonneton est horripilante, Rossy de Palma fait toujours la même chose, Carole Bouquet est très fade et Sebastien Castro est caricatural. Quant à Christian Clavier, il fait du Jacquouille, ce qui est aussi jouissif dans les Visiteurs qu'inapproprié et gonflant ici. Seul Stéphane de Groodt tient son rang mais ce n'est pas suffisant pour sauver le film du naufrage total, jusque dans la fin très décevante.
Un concept simpliste pour une comédie qui l'est tout autant, mais il n'en demeure pas moins que ce film est tout de même sympathique à voir puisqu'il bénéficie d'un sacré rythme et d'un montage très serré. Les événements s’enchaînent et les personnages défilent ce qui ne nous laisse pas le temps de vraiment réfléchir et c'est tant mieux, car vers la fin quand le rythme baisse d'un cran, on s’aperçoit que tout ce fouillis a atteint ses limites, mais heureusement, c'est déjà la fin du film. J'ai lu que c'était Luchini qui interprétait ce rôle dans la pièce de théâtre, je trouve dommage qu'il n'ait pas repris le rôle, car même si Clavier s'en sort très bien, Luchini aurait donné une tout autre dimension à ce rôle en y apportant encore plus d’énergie et de folie. En résumé, une comédie sympathique sur le moment, car très courte, mais qu'on oubliera très vite.
Personnage central du cinéma français jusqu'au début des années 2000, Patrice Leconte était pendant sa période la plus féconde un réalisateur toujours surprenant au regard acéré sur tous les sujets qu'il abordait. Depuis une dizaine d'années ses projets ont moins convaincu même si "Les Bronzés 3" lui a permis de rencontrer à nouveau un succès public. Mais la critique féroce avec lui pour cette opération jugée mercantile semble tout simplement l'avoir oublié. Avec bonheur, il se rappelle en 2014 qu'il avait été un très bon réalisateur de comédies sympathiques et sans prétention au début des années 80. Il se porte candidat pour l'adaptation de la pièce à succès de Florian Zeller "Un heure de tranquillité" qui a fait un triomphe au théâtre Saint Antoine avec Fabrice Luchini dans le rôle de Michel Leproux, chirurgien dentiste parisien qui tentera désespérément pendant tout le film de trouver un moment de tranquillité pour écouter le disque de jazz préféré de son adolescence qu'il vient de dénicher aux puces de Saint Ouen. S'ensuit une réaction en chaîne de catastrophes petites et grandes qui remette en cause en un après-midi toute la vie rangée de Michel Leproux Luchini refuse de reprendre son rôle au cinéma et Leconte fait alors appel à Christian Clavier qu'il connait bien comme tout l'ex bande du Splendid. Le procédé est on ne peut plus classique mais repose essentiellement sur l'alchimie des acteurs que le réalisateur est capable d'instaurer pour que les gags s'enchainent sans heurts sur la durée. On l'a dit Patrice Leconte n'est pas un débutant et maitrise parfaitement le genre. Clavier est à son meilleur et il entraine avec lui Carole Bouquet, Valérie Bonneton et Stéphane de Grodt qui lui renvoie la balle sans avoir à forcer la mesure. Ce travail relativement formaté qui a remporté un succès mérité est sans doute moins audacieux que des films comme "Le mari de la coiffeuse" (1990), "Ridicule" (1996) ou encore "L'homme du train" (2002) mais il vaut mieux voir ce grand metteur en scène en action dans des productions un peu attendues mais efficaces que dans des projets obscurs qui témoigneraient d'une inspiration créative en berne.
Alors si vous voulez voir un petit film français du niveau d'un téléfilm du samedi après-midi, c'est exactement le bon choix ! Autant au théâtre, avec les portes qui claquent et l'ambiance si particulière, cette histoire doit être savoureuse et drôle... Mais au cinéma, avec un Clavier qui en fait des tonnes, une ancienne James Bond Girl (Carole Bouquet) qui fait ce qu'elle peut et des seconds rôles plutôt mauvais (à part Valérie Bonneton qui tire son épingle du jeu), cela ne rend pas grand chose : c'est fade, prévisible, pas vraiment drôle... Ce n'est pas non plus archi nul mais sincèrement, cela ne vaut pas le déplacement...