Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Dominique V.
16 abonnés
221 critiques
Suivre son activité
1,5
Publiée le 23 février 2015
Personnages peu attachants, paysages lunaires, pellicule à gros grain, motivations des personnages obscures, péripéties rocambolesques, jeu des acteurs inégal, empilement de saynètes, fin ouverte et absence de réflexion sur le monde paysan d’aujourd’hui, l’intérêt de mener une vie plus frugale, la fragilité de la planète ou l’abêtissement des jeux télévisés... Que ce fillm est laid, inutile et long !
Dans la pénombre, une lumière perce l’objectif de façon disparate, mais bien visible. Elle annonce une menace : l’arrivée des chasseurs, symbole du changement et de l’envahissement. Apiculteur, le père d’une famille italienne de quatre enfants ne peut le supporter. Sentiment que la réalisatrice Rohrwacher va décrire tout au long des Merveilles, Grand Prix du Festival de Cannes 2014.
Ce récit initiatique d’une jeune fille passant de l’enfance à l’adolescence (âge charnière entre désirs et responsabilité) manque de relief malgré son intérêt. En effet, amour et fratrie se mélangent dans une narration lente et intimiste. Seule cette famille compte dans le scénario de la cinéaste, qui peine à faire progresser ces personnages parfois prisonniers de son cadre.
L’amour entre le père et sa fille aînée est aussi fort que sa rivalité. Ne sachant pas s’exprimer, ces derniers passent alors leur temps les mains dans le miel des abeilles, insecte à la fois dangereux et fascinant. Le parallèle entre ces hyménoptères et la vie de famille est évident, mais peut-être trop surligné. Tout est hiérarchisé et les taches doivent être accomplies avec rigueur. Toute la communauté participe alors aux travaux ménagers sous l’autorité suprême de la reine (ici le paternel). Malgré leurs vacances, ses quatre filles n’ont d’autres choix que d’obéir. Quitte à avoir des œillères au visage, quitte à passer à côté de son enfance.
(...) Les merveilles, est un film assez délicat (...) Délicat, mais pas complaisant. On sent une réelle nostalgie dans la manière qu’Alice Rohrwacher a de filmer sa Toscane natale, cette ferme délabrée et peu confortable, mais nichée dans des joyaux naturel, voire naturalistes, le bleu de l’eau, le blond des champs, le doré du soleil qui ne disparaît que la nuit venue (...) on reste captivé par l’ambiance du film (...) Le jury du festival ne s’y est donc pas trompé en attribuant à ce film singulier, inclassable et très personnel le grand prix pour la session de 2014.
Ayant eu le grand prix à Cannes, le film était attendu, avec en plus de bonnes critiques. Assez grosse déception : scénario presque inexistant, scènes mal filmées, beaucoup de longueurs qui rendent les personnages pas très attachants, à part les deux jeunes soeurs ainées. La seule autre qui sorte de la grisaille c'est Monica Bellucci mais on ne la voit pas assez pour redonner un peu d'intérêt. Les paysages des bords de mer sont beaux mais on est surtout dans et autour de la maison qui n'a vraiment rien pour plaire. En résumé, même si les scènes relatives à l'élevage des abeilles sont intéressantes, l'ennui nous gagne inexorablement.
film qui nous a laissé dubitatif ; il dure 2h et nous ne savons toujours pas où la réalisatrice a voulu nous mener, quel en est le message au final ; mis à part, oui, la beauté des paysages, l'insouciance, la fraîcheur, la marginalité. que vient faire ce jeune délinquant dans cette histoire? qu'amène t'il ?? quel est le but de ce jeu télévisé aussi grotesque que pathétique qui vient entacher ce qui, justement, donnait de la candeur au film... je pense que ce film doit perdre en route bon nombre de personne qui n'arriveront jamais à y entrer. néanmoins et fort heureusement, magnifique vision sur le monde de l'apiculture, dans un cadre marginal, avec des acteurs superbes. de là à obtenir une récompense....le fossé s'aggrandit au regard d'autres films, bien plus parlants, qui eux...sont repartis bredouilles.
âpre , dur, tendre , onirique tout se se mélange ou se juxtapose dans les personnages 1 film qui réconcilie avec le cinéma parfois si absent de qualités!!!!
Arrivé en salle avec un préjugé favorable: un grand prix à Cannes, des critiques dithyrambiques sur France-Inter, une belle région d’Italie comme lieu d’action, je suis resté sur ma faim et reparti interrogatif.
On sent de bonnes intentions, mais on se demande pour quoi faire. Un récit d’inspiration autobiographique pourquoi pas, le mélange de marginaux germano-italien revenus à la terre dans les années 70, on est prêt à découvrir ce que cela donne! Mais il ne suffit d’apporter un anachronique chameau dans le décor ou d’intégrer Monica Belluci dans le casting pour qualifier le film de merveilleux!
Très velléitaire dans le développement des bonnes pistes qui ont été ouvertes- revenir à la terre ou en arrière, confusion des rôles parents-enfants, confrontation avec les voisins, irruption des jeux télévisés et de la « vraie vie », intégration d’un asocial parmi les marginaux- A. Rohrwacher nous emmène nulle part. La caméra nous impose des images sans intérêt, sauf peut-être pour se confronter à ses propres souvenirs? Elle ne tire pas parti des paysages splendides de l’Ombrie, c’est un choix, mais l’approche intello sans poésie montre vite ses limites. La jeune fille qui joue Gelsomina est touchante, mais quelle impertinence d’avoir repris ce prénom mythique de La Strada.
Dommage, c’est beau le métier d’apiculteur et le sauvetage des abeilles. Les critiques parisiens ne doivent pas bien connaitre, est-ce pour cela qu’ils se sont esbaudis? Mystère. GE - fevrier 2015
Les Merveilles est tout d'abord un fascinant regard sur le travail d'apiculteur artisanal de cette famille bien qu'ils ne respectent probablement aucune norme - hygiène, notamment - pour le concocter. La caméra prend plaisir à capter leurs gestes et offrent de belles scènes comme celle où ils récupèrent avec difficulté un nid couvert d'abeilles dans un arbre.
Ensuite, Les Merveilles s'inscrit dans l'espace restreint d'une famille dont les parents ont fui la ville pour préserver leurs enfants. Le film s'appuie sur une relation père/fille forte et avec un cadrage serré, au plus près des corps, la réalisatrice Alice Rohrwacher nous fait partager le ressenti de la jeune Gelsomina, son intériorité et ses premiers émois adolescents avec le petit délinquant mutique Martin.
Enfin, le film montre la lutte perdue d'avance du pot de terre de vie idéale que le père voulait pour ses enfants contre le pot de fer du monde extérieur et de son attrait. Ce constat pessimiste d'Alice Rohrwacher se conclura avec éloquence dans un dernier plan final, ample et circulaire.
Grâce à un regard documenté et un casting réussi, Les Merveilles nous offrent une passionnante initiation à l'apiculture dans une région italienne peu connue. Après l'avoir vu, vous ne regarderez plus votre pot de miel de la même manière ...
Pas vraiment convaincu par ce film. Oui la photo est très belle, oui il y a de réels éclats de poésie (quand la gamine boit la lumière, le chameau ou les abeilles qui sortent de la bouche), il y a cette scène incroyable où le miel déborde. Bref il y a plein de bonnes choses mais j'ai jamais réellement accroché, toujours un peu sur ma faim, le film dégouline de références à Fellini, des fois on a l'impression de ne voir plus que ça. Il y a toujours quelque chose d'intéressant à se mettre sous la dent mais jamais rien qui transcende vraiment. Déçu finalement, de voir que ça aurait pu être beaucoup mieux.
Auréolé du Grand Prix du Jury à Cannes 2014, Les Merveilles peine pourtant à totalement nous convaincre. La faute, principalement, au ton monotone dans lequel le film s'enferme peu à peu. Ca manque un peu de vie dans Les Merveilles, même si la mise en scène est intéressante.
Peut on vivre encore aujourd'hui différemment ? Encore croire qu'il est possible de s'occuper de sa famille en dehors de tout système, dans une petite communauté patriarcale héritée des années 60 ? Certes l'idée par d'un bon sentiment et essaye de brosser les portraits des personnages sans fioritures, mais le film, trop expérimental dans la forme et le fond, rate sa construction scénaristique et ne réussit jamais à embarquer le spectateur. En effet le scénario, maladroit, ne raconte au final pas grand chose et ne rentre jamais dans le cœur du sujet pour faire réfléchir, se contentant d'empiler les images et les scènes sans grand intérêt, emballées dans une ambiance pseudo poétique ratée qui ne fonctionne jamais et plombe le peu de crédibilité de l'ensemble. Bref, on comprend où le réalisateur veut nous emmener, mais on se contente de regarder dans la direction indiquée sans jamais y mettre les pieds, faute de savoir faire, faute de scénario construit, et on s'ennuie terriblement (le film dure presque 2h et on les sent passer !) et, pire, on se désintéresse des personnages dont on ne connaîtra finalement presque rien. Juste mauvais !
Film à l'ambiance singulière, mi-chaleureuse (ou plutôt tiède), mi surnaturelle voire féérique. J'ai passé un bon moment, quoique un peu désorientée dans l’histoire avec les ellipses, les métaphores, les différents personnages et les langues (italien, allemand, français) qui se mélangent. Mais c'est ça qui fait un peu le charme: le récit, la psychologie des personnages est à plusieurs reprises suggéré, libre au spectateur de relier tout ça. J'apprécie le fait que tout les personnages échappent au cliché, ils présentent des facettes plus complexes que leur simple rôle dans l'histoire à découvrir si vous aimez prendre le temps d’imaginer les choses et de découvrir un univers!!
Un lourd malaise du début à la fin, l'environnement est glauque à tous niveaux, l'image sombre comme le personnage du père tyrannique . On plaint tous les autres rôles sans s'y attacher et on a hâte que l'histoire évolue mais rien, elle s'empêtre dans ce miel visqueux, aucun espoir n'en émerge, aucune morale n'est issue de cette soi-disant " fable" qui ne dénonce rien... Courage, fuyons !