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SebLefr3nch
187 abonnés
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3,5
Publiée le 7 octobre 2014
Les films russes ont rarement la vedette en France. Il faut passer par un prix, ici celui du scénario à Cannes, pour qu'on en parle. Il n'y a pas à dire, si le film est un véritable reflet de la vie en Russie, il ne fait pas très bon y vivre si vous n'êtes pas politicien, flic ou religieux. Les personnages représentent les différents strates de la population, du coup, nous sommes totalement immergés dans l'univers russe. Cette descente sociale aux enfers est bien ficelée, on se laisse prendre au jeu et surtout on est surpris, à en rire, des "habitudes" locales (=corruption). La réalisation est parfaite. Les plans sont très beaux et ce petit bout perdu de Russie nous donne envie de nous y rendre juste pour admirer la beauté des paysages. Les acteurs sont bons même si on se demande parfois si le rôle principale féminin a été attribué à la bonne actrice vu comme elle dénote par sa beauté et sa prestance par rapport aux autres. Prix du scénario, pourquoi pas. Personnellement, le prix de la mise en scène aurait été beaucoup plus justifié.
Superbe film qui nous va droit au coeur, avec cette histoire d'un homme contre lequel s'acharne un destin implacable orchestré par une société locale russe passablement corrompue. A ne pas manquer.
Comme pour Elena et Le Retour, les deux précédents films du réalisateur que j'ai pu voir, on sent une grande maîtrise dans la mise en scène et dans l'évolution des personnages. Mais comme pour ces 2 films aussi, ça ne m'a pas passionné. Peut-être est-ce ces très beaux paysages qui sont tout aussi déprimants. Peut-être le rythme assez lent ou les situations désespérantes. Surement un mélange de tout ça. On voit le talent, mais il reste sur l'écran et n'ai pas venu jusqu'à moi
J'ai adoré ses trois premiers films. Mais celui-ci est une caricature. Le pauvre monsieur lui arrive tous les malheurs du monde...; Le maire est gros, corrompu et tous sont alcooliques. Simpliste et caricatural. C'est vraiment dommage qu'il a beaucoup de talent.
Un film fort , magistral froid et d'un pessimisme motel sur une certaine réalité de certaines sociétés (ici la Russie !) gangrenées par la corruption. Un film froid, pessimiste certes mais magnifiquement interprété où des gens simples émanent une certaine grâce et joie malgré la dureté de l'existence . Un film en forme de Parabole sur la lutte de David contre Goliat comme de l'éternelle hypocrisie (par cupidité , intérêt et pouvoir) d'une église qui ne sert plus les pauvres mais ses propres intérêts . Quand on sort de ce très grand film sociétal ; on se dit froidement que tout changement va être très difficile. Même s'il ne pas baisser la garde et garder en ligne de mire que le pire et la désespérance ne sont pas les seules alternatives ...à la vie et à l'avenir pour bouché qu'il soit !
Le récit se déroule de nos jours, dans la Russie du Nord, aux bords de la mer de Barents.
Le film tient son titre du monstre biblique évoqué par le Livre de Job, peut-être aussi du "Léviathan" du philosophe Anglais Hobbes, dans lequel le Léviathan symbolise l’Etat. Les ossements de baleine et l’apparition de ce mammifère marin dans un plan peuvent en être le symbole.
On en ressort imprégné par l’immensité , l’isolement et l’aspect sauvage de cette partie du monde. Pourtant des histoires intenses tant individuelles que politiques s’y trament inexorablement.
En toile de fond d’abord, et finalement comme thème dominant du film, le pouvoir,(politique et religieux) : un maire cherche à faire exproprier une famille dans un but assez flou, par tous les moyens. D’abord légalement, entendu que le procureur est lié à lui par des affaires passées.
Ensuite la tragédie d’un couple entouré de peu d’amis et d’un adolescent, dans un univers austère, où coulent des flots de Vodka. L’histoire de ce couple crève l’écran dans toute la partie centrale du film.
Les événements principaux sont évoqués de façon elliptique. Le spectateur est amené à réfléchir pour reconstituer les faits. Les acteurs ont un jeu exceptionnel. Rien n’est enrobé, ni ne semble être joué, c’est l’humain à l’état brut et rude, avec pourtant aussi des moments de bonté et l’humanité touchante. Parfois de l’humour assez décapant.
Je recommande vivement le film lequel est une véritable claque, tant esthétique, que scénaristique et dramatique.
Il donne une image de la Russie actuelle (point discutable à mon avis), où les dirigeants et leurs méthodes n’ont finalement pas changé. Les pouvoirs locaux sont peut-être davantage puissants, semblables à des mafias. Une composante du pouvoir cependant s’ajoute à l’ensemble, le pouvoir religieux. Les individus , eux, se trouvent dans une grande désespérance.
L'histoire du pot de terre contre le pot de fer, tous deux remplis à ras bord de vodka. Un film beau et dur, où le citoyen et la nation russe en prennent pour leur grade. Etonnant que le ministère de la culture russe l'ai financé. Les acteurs sont incroyablement bons, mention spéciale pour le maire abusif.
Le Leviathan, monstre du chaos, résume parfaitement le combat perdu d'avance de Kolia. La lutte désespérée contre le pouvoir local corrompu et soutenu par l'église orthodoxe, contre la justice à la main des puissants et contre la jeunesse et la beauté, pour pouvoir garder sa jeune femme. La vodka est omniprésente et sert d'antidote et d'antidépresseur pour faire face à toutes les difficultés de la vie, elle donne lieu à des scènes d'anthologie et à des dialogues empreints d'humour, de poésie et de mélancolie. L'histoire est passionnante et l'interprétation de haut niveau, les paysages du nord de la Russie sont splendides, désolés et reflètent à merveille la fameuse âme russe. Une grande réussite de Zviaguintsev après Elena. Le prix du scénario est mérité, mais la Palme d'Or n'aurait pas été usurpée si Winter Sleep n'était pas aussi en compétition cette année, peut-être que le Grand Prix aurait été plus juste. Un autre chef d'oeuvre de la sélection cannoise.
Très grand film, je mettrais 5 étoiles s'il l'on n'en ressortait pas accablé !
Ce réalisateur a beaucoup à apprendre aux chouchous de la critique française.
Par ex et entre autres je pense au dernier "Trois Coeurs " dans l'utilisation de la musique -superbe Ph Glass chez le russe, comme dans Elena - . De façon absurde Jacquot nous inflige en permanence une musique (sic) de film d'horreur !)
2h20 de russe, çà requinque. Ces 2-3 minutes de monologue au tribunal sans l'ombre d'une respiration m'on pétrifié. Anecdote seulement. Leviathan vaut sa valeureuse campagne cannoise. Assorti d'un prix à sa convenance. J'y aurais vu un film plus court. Un bon 45 minutes de trop. Le film n'aurait en aucun cas perdu son faire-valoir, et aurait gagné en effet brutal. C'est une claque au ralentis finalement, où le dénouement, bien que essentiel, est attendu.
j'ai mis un moment à entrer dans le film, mais après 20 minutes quelle émotion! c'est aussi ça que j'attends du cinéma: sortir et rester dedans pendant 8 jours même si en sortant j'ai envie de me flinguer. Rares sont les films qui me font ça (Little Odessa fut l'un de ceux là) Tout dans ce film est rare: les images, le scénar, les acteurs, ce qu'il laisse....Vite d'autres comme ça!
Je suis allée voir ce film en raison des critiques élogieuses et aussi parce que j'avais beaucoup aimé Elena le précédent film de Zviaguinsev. Quelle déception !! C'est trop LONG !! le film met une heure à se mettre en place et ne commence a être intéressant qu'au bout d'une heure. Malgré des paysages surprenants, il faut vraiment s'accrocher pour rentrer dans le film et essayer de s'intéresser aux personnages, tous antipathiques et alcooliques.