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    Léviathan
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    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    113 abonnés 1 586 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 janvier 2015
    Dans le Nord de la Russie, proche de la mer de Barentz, un paysagiste granitique limite tellurique ; Kolia vit avec sa femme et son fils dans une petite maison héritée de ses aïeuls. Le maire a un projet ambitieux sur ce terrain et met tout en œuvre, de manière légale et aussi illégale, pour assurer son expropriation. Kolia bien décidé à ne pas plier va se heurter à l’oligarchie russe. Pour le pire…
    Zviaguintsev, après « Elena », remet le couvert avec ce pamphlet dénonciateur et désespéré de la Russie de Poutine. Ce pays est pourri par les oligarques qui ont les autorités religieuses, judiciaires et policières dans leurs poches. Un portrait peu élogieux d’un pays exsangue où à la place du sang la vodka coule à flot dans les veines d’un peuple perdu. Kolia n’est qu’un prétexte d’un scénario dérangeant et intelligent pour dénoncer ce semblant de démocratie. Mais le film ne s’arrête pas à ce constat, de nombreux thèmes sont abordés par ce film à tiroir, c’est inouï ; et il tient bien sa barque le réalisateur russe. On comprend donc mieux devant la richesse du film l’obtention du Prix du scénario à Cannes.
    Au délà du scénario, la photographie et la mise en scène sont assez brillants aussi. Les touches musicales aussi toujours justes, elles appuient avec force surtout le début et la fin du film formant une boucle digne d’une tragédie. Et c’est là un peu la limite du film, tout est mis en œuvre mécaniquement pour nous montrer comment ce personnage va être broyé, aucune rémission possible… C’est hyper pessimiste. Çà tient aussi au parti pris du réalisateur qui comme sur « Elena » nous montre un réalisme parfois pesant et poseur à travers des scènes de la vie quotidienne. Il est vrai que ce parti pris lui permet d’instiller du malaise dans les moindres scènes du quotidien ; la scène du pique nique en est l’exemple le plus frappant. C’est aussi une certaine raideur, une solennité et un manque de fantaisie qui dessert un film pourtant pétri de talent, juste peut être un peu poseur.
    Un bon film 2014 sans conteste.
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    96 abonnés 2 038 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 16 mars 2020
    Extrapoler un scénario complet d’une intrigue simple : aspiration sociale & inspirations surnaturelles, voilà le défi de Zvyaguintsev pour Leviathan.

    Promouvant la distance spatiale, avec de grands paysages, des sons qu’on entend de loin, de récurrents trajets en voiture & des phrases longues, le réalisateur est comme réticent à montrer la proximité. Il voulait que le film soit déduit par le spectateur, l’appâtant dans le trou de souris d’une interprétation mise à l’étroit. Alors l’esprit se fixe sur une chose : le titre.

    Inception discrète d’un symbole qui transcende le quotidien, le léviathan va devenir la métaphore & le leitmotiv du visionnage. On croira le voir entre les épaves, on craindra son courroux quand un caillou est jeté dans une eau calme, & lorsqu’une baleine perce la surface de l’eau au loin (toujours au loin), ce n’est évidemment pas une baleine.

    La menace biblique, franchement ésotérique, devient une menace – franchement ésotérique – pour l’image-même que l’on contemple, transformant l’écran en l’océan que déchire l’évent du monstre ; l’air de rien, cela amène du rythme dans une vie de tous les jours assommante. En effet, les plans sont beaux mais les lents travellings tous les mêmes – ou bien s’agit-il de la vérité annoncée par le pope, ce “reflet de la réalité qui n’a pas besoin de se travestir” ? Le peuple de Mourmansk ne vit effectivement qu’aux heures où les nuages se déguisent de couleurs vives, des moments qui bornent des journées courtes, mais Zvyaguintsev est trop mystique pour jouer les fildeféristes climatiques de la contemplation pure.

    Non, décidément, il faut se raccrocher à ce léviathan qui reste mystérieux avant qu’on ne voie son squelette sur une plage, puis sa résurrection silencieuse, au loin (toujours au loin), accompagnant le retour en disgrâce de sentiments trop forts finalement trop peu évoqués.

    Quand le social se mêle au familial, tout se passe pour le mieux. Quand les acteurs jouent pompettes parce qu’ils ont bu de la vraie vodka pendant les dix prises de la scène, aussi. Mais le tournage prend du même coup des allures de défi qui défont la trame déjà fragilisée par trop de symboles creux.

    Ode judiciaire admirable, fortement documentée & immersive puis habile en déviations de toutes sortes, le film n’est pas parvenu à me faire percevoir ses éléments & protagonistes comme rayonnants ou résonants. Ce qui me conforte dans cette déception, c’est ce que Leviathan a de plus fort : Roman Madyanov & Anna Ukolova, & la figure religieuse qui flatte les dirigeants dans leur dictature administrative. La Russie n’a pas été ravie de voir ses Russes représentés comme des alcooliques manipulés par l’orthodoxie, & il faut avouer que ç’aurait pu être mieux fait.

    → https://septiemeartetdemi.com/
    zhurricane
    zhurricane

    72 abonnés 1 336 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 5 février 2016
    En regardant ce film, je comprend maintenant ce qu'il peut y avoir de pire pour un spectateur. Et bien c'est pas que le film soit nul comme on a l'habitude de dire. C'est qu'il soit ennuyant. Je veux dire tellement ennuyant qu'il est impossible de suivre le film plus de deux minutes. Ce "Léviathan" correspond bien à cette catégorie. Je n'ai jamais accroché, partant toujours dans mes pensées. De sorte qu'au final c'est impossible de pouvoir suivre le film et d'en comprendre les enjeux. Quand le film procure sur vous ce type d'ennui, cela va au delà de tout. Alors, oui c'est subjectif, car on n'a pas suffisamment analysé le film, vu qu'on été dans nos pensées. Mais bien que ce soit subjectif, il faut en prendre compte. Parce que si le film est ennuyant c'est en grande partie la faute du film plus que du spectateur. Ce film est beau, des superbes plans, mais à part cela, c'est ennuyeux. C'est très lent, et ça respire le stéréotype du méchant russe et du russe qui boit de la vodka à des kilomètres. Au final, rien n'est plus fort que l'ennui c'est lui qui va faire qu'on aime un film ou pas. Et bien pour le coup ce film porte bien son nom, le léviathan de l'ennui.
    kevinsolstice
    kevinsolstice

    53 abonnés 1 931 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 décembre 2015
    Superbe film qui nous va droit au coeur, avec cette histoire d'un homme contre lequel s'acharne un destin implacable orchestré par une société locale russe passablement corrompue. A ne pas manquer.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 24 avril 2018
    Je découvre le cinéma et la langue russe, le scénario est lié aux convictions du réalisateur, des opinions critiques envers ses gouvernants, le contexte étouffant de la corruption provoque irrémédiablement la longue descente aux enfers d’un citoyen modèle type, l’alcoolisme fait des ravages dans cet immense pays enneigé, la misère sociale n’aidant pas, je ne suis que simple spectatrice devant cette histoire tragique.
    Nicolas L.
    Nicolas L.

    69 abonnés 1 676 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 décembre 2018
    Mise en scène subtile et image sublime d'une Russie désespéré et corrompu à souhait. Le scénario est rusé, dur, palpitant et captivant. Les acteurs sont touchants de vérité. Je m'attendais à supporter un peu le film (œuvre russe de 2h30) et finalement c'est le film qui m'a transporté. Brillant !
    ATON2512
    ATON2512

    53 abonnés 1 111 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 octobre 2014
    Un film fort , magistral froid et d'un pessimisme motel sur une certaine réalité de certaines sociétés (ici la Russie !) gangrenées par la corruption. Un film froid, pessimiste certes mais magnifiquement interprété où des gens simples émanent une certaine grâce et joie malgré la dureté de l'existence . Un film en forme de Parabole sur la lutte de David contre Goliat comme de l'éternelle hypocrisie (par cupidité , intérêt et pouvoir) d'une église qui ne sert plus les pauvres mais ses propres intérêts .
    Quand on sort de ce très grand film sociétal ; on se dit froidement que tout changement va être très difficile. Même s'il ne pas baisser la garde et garder en ligne de mire que le pire et la désespérance ne sont pas les seules alternatives ...à la vie et à l'avenir pour bouché qu'il soit !
    Pascal C.
    Pascal C.

    25 abonnés 113 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 octobre 2014
    Un film de très grande qualité. À des années-lumière de Mommy's bien qu'ayant pourtant des points communs (la violence présente, les portraits psychologiques, l'émotion, l'enfance maltraitée). Mais que de profondeur ! Tout en suggestion et où le spectateur est laissé à son travail intérieur.
    Des images sublimes... Un quotidien dur...
    Le réel n'est pas mis de côté du tout et pourtant aucune facilité n'est de mise ou recherchée. Film cru qui donne accès à une autre réalité sous-jacente. Superbe ! Je regrette de ne pas comprendre le russe.
    gandalf001
    gandalf001

    17 abonnés 952 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 31 juillet 2015
    Les décors naturels sont magnifiques et ce film permet de connaître une région du monde où on n'ira probablement jamais. Cependant, le scénario qui a pourtant été primé à Cannes n'a rien de formidable. Il part dans une direction puis dans une autre. Les méfaits du maire sont difficilement compréhensibles. On s'attend à ce qu'arrivent des actions positives ou négatives mais le rythme continue à être lent et noir et on ne sait même pas exactement ce qui s'est passé.
    domit64
    domit64

    37 abonnés 230 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 octobre 2014
    Ce terrible regard très froid sur la rudesse de la vie en bord de mer de Barents, malgré la beauté de ses paysages, fait qu'on n'arrive pas à haïr les quelques personnalités de la ville totalement corrompues et prêtes à tout pour arriver à leurs fins ni à éprouver une réelle empathie pour leurs victimes. La vodka coule à flots et provoquent des dialogues qui nous arrachent des sourires voire des rires. On reste spectateurs de cette vie sans espoir ni issue.
    Acteurs et actrices excellents et crédibles. Bravo.
    Gérard Delteil
    Gérard Delteil

    178 abonnés 1 860 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 octobre 2015
    Un magnifique film noir et cruel qui nous fait découvrir la vie dans une petite ville de province russe. Une photo splendide de paysages désolés, parfois sinistres et déprimants mais parfois aussi envoûtants crée une atmosphère propice à ce drame impitoyable d'où les braves gens ne sortent pas gagnants. La situation semble sans issue, désespérée. On comprend pourquoi la population sombre dans l'alcoolisme pour tenter d'échapper à cet univers sinistre dont les carcasses de bateaux abandonnés symbolise le délabrement. Seules parviennent à surnager la mafia locale et l'Eglise, unies pour maintenir en place un pouvoir abject. Du grand cinéma.
    Cine vu
    Cine vu

    126 abonnés 580 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 septembre 2017
    Quoi de neuf sous le soleil russe ?
    Encore faut-il qu’il en ait du soleil !

    L’histoire contée par Zvyagintsev (Le retour/le bannissement/Eléna) est bien sombre. D’autant plus qu’elle se déroule au nord de la grande Russie, près de la mer de Barents, où Kolia se bat au tribunal contre le maire qui veut l’exproprier pour de grands projets. Kolia ne se résout pas à quitter cet endroit (d’autant que le dédommagement est insuffisant) qui est sa maison et son garage.

    Zvyagintsev nous montre, lors, la lutte du petit (même aidé d’un ancien pote de régiment devenu avocat) contre les Puissants, si petits, si mesquins, si veules mais puissants quand même derrière leur autorité administrative. Donc rien ne change, nous pourrions être dans un récit de Gogol, une pièce de Tchekhov, un film de N. Mikhalkov; le soleil est toujours trompeur…

    Zvyagintsev contemple, semble t-il, le cadavre de la Russie, avec pour métaphore le squelette d’une baleine sur la plage; le temps est toujours aussi long.
    Une certaine Russie n’est peut-être pas encore morte (merci poutine) tandis qu’une autre peine à voir le jour… C’est sans doute le message de Zvyagintsev.
    Tumtumtree
    Tumtumtree

    153 abonnés 513 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 octobre 2014
    Excellent film ! Mise en scène exceptionnelle, comédiens parfaits, histoire prenante. Cependant, pourquoi se limiter à un fait divers sans portée universelle quand on est capable de filmer ainsi ?!? N'est-il pas possible en 2014 de retrouver la puissance d'évocation d'un Bergman, d'un Antonioni, d'un Tarkovski ? Nuri Bilge Ceylan s'en est montré capable avec "Il était une fois en Anatolie" et Marco Bellochio avec "Vincere". Ici, le propos manque de souffle pour atteindre le chef-d’œuvre. Dommage !
    Kloden
    Kloden

    115 abonnés 997 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 octobre 2014
    Avec Le Retour, Leviathan est incontestablement le meilleur film d'Andreï Zviaguintsev. On y retrouve d'ailleurs, comme dans le Lion d'or 2003, cette utilisation idoine de la force insondable des eaux (qui rappelle, comme tant d'autres éléments, Tarkovski dont Zviaguintsev est visiblement un adepte convaincu) dans une visée mystique. Celle-ci, dont j'aurais aimé qu'elle tienne une place encore plus centrale, aide à une relecture du livre de Job, mythe biblique de l'épreuve injuste, corrélée à ce que semble ici subir tout un peuple sous l'empire d'un régime pourri et plus largement, contraint par des forces supérieures et les grandes marées du temps - les teintes telluriques de la photo, sublimes, rappellent l'indifférence du Monde et sa redoutable force de destruction. Et dans ce cadre de bout du monde, hostile et inchangé, les hommes semblent subir, se désagréger petit à petit. Et qu'est-ce que c'est agréable, ce sentiment de petitesse et de beauté fatale, cette puissance transcendante qui parait nous décharger d'un poids, devant laquelle on n'a plus qu'à s'abandonner. J'aurais adoré que Leviathan ne soit que ça ; que contemplation résignée, que développement spirituel et chronique de l'impuissance. Mais voilà, comme toujours et c'est ce que je regrette à chaque fois, Zviaguintsev préfère rattacher au mysticisme qui fait le charme du grand cinéma russe des ponts théologiques marqués, rendant de fait la chair de ses plans plus humaine, mais moins puissante. Au contraire, la mystique de Tarkovski privilégiait l'aura, le mystère, et c'est ce qui la rendait si intense, si accaparante. Mais Zviaguintsev fait donc un choix différent pour s'atteler à des dissertations sociales plus mises en avant. Si on retrouve un peu de la misanthropie d'Elena, celle-ci est extrêmement adoucie (par un humour inédit dans la filmographie de l'auteur, notamment), et les faiblesses humaines sont d'ailleurs totalement amnistiées par la présence aliénante du Léviathan, qu'on peut d'ailleurs autant voir comme le monstre biblique que comme celui de Thomas Hobbes. A ceci près qu'ici, contrairement à chez le philosophe anglais, la puissance coercitive de l'Etat est détournée à des fins individuelles, dévoilées dans ce qui apparaît presque comme une démarche étiologique sur la Russie contemporaine. Une vraie richesse de lecture, donc, mise à disposition par une mise en scène toujours aussi rigoureuse, qui laisse le sentiment d'écrasement suinter de son sujet sans s'activer de manière épuisante à le rechercher constamment. En terme de plaisir immédiat, Leviathan n'est pas un mets quatre étoiles, mais il possède une belle tenue en bouche, et dévoile une richesse aromatique impressionnante dès lors qu'on laisse ses saveurs se décanter. Même si je pense que faire mieux était possible, au simple vu de cette affiche d'une titanesque puissance évocatrice, ce quatrième film d'Andreï Zviaguintsev manifeste clairement son appartenance au grands pans du septième art qu'aiment tant à dévoiler les cinéastes slaves.
    Don Keyser
    Don Keyser

    68 abonnés 1 640 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 17 mars 2015
    "Léviathan" est un long-métrage intéressant par le sujet qu'il traite mais la réalisation n'offre pas une mise en scène assez prenante pour satisfaire. De plus, les acteurs sont un peu justes et le scénario n'est pas assez bien écrit. De fait, le film reste plutôt ennuyeux dans son ensemble.
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