Pourquoi remplacer le titre original, qui signifie “déverrouillé”, par une telle banalité ? Mais passons. Toute l’histoire tourne autour du personnage joué par Naomi Rapace, qui fait comme dans tous ses autres films : c’est une bagarreuse qui casse la gueule de tout le monde, mais n’en est pas moins intelligente, comme tout membre de la CIA. Tout cela, dans une ambiance de coups de feux, coups de poignard et coups de théâtre.
Mais le fond de l’histoire, qui n’est révélé que quelques minutes avant la fin, est le suivant : des extrémistes états-uniens estiment que leur gouvernement est trop faible avec ses adversaires (voyez les World Trade Center en 1993 et en 2001, puis tous les attentats qui ont suivi). C’est vrai, les dirigeants de Washington ont prouvé leur indulgence excessive avec les deux bombes atomiques sur le Japon, avec la Corée, avec le Vietnam, puis des amusettes comme le Chili, la Grenade, les deux guerres en Irak et l’Afghanistan. Bref, ce gouvernement a besoin d’une piqûre de rappel, et pour cela, quoi de mieux que de...
faire mourir massivement quelques milliers de leurs compatriotes ?
Ainsi, en utilisant une poignée de terroristes islamistes, on
contaminera, par un virus fabriqué en Russie, quelques centaines de Yankees venus à Londres assister à un match de football. Rentrés chez eux et sans le savoir, ils provoqueront une hécatombe.
Évidemment, la fille que l’on suit d’un bout à l’autre va faire échouer le complot, car nous sommes à Hollywood...
Le récit est très mouvementé, sans doute un peu trop, et les vedettes font leur travail sans se poser trop de questions sur le scénario qui les emploie. Donc, à condition d’être averti et de ne rien prendre au sérieux, on peut voir ce film, qui n’est pas mal fait du tout.