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Un visiteur
4,0
Publiée le 30 mai 2017
Un jeune homme prénommé Paterson (Adam Driver), vivant à Paterson, mène une existence parfaitement réglée. De son travail de chauffeur de bus au bar où il boit habituellement sa bière du soir, en passant par sa compagne (Golshifteh Farahani) avec entre eux deux un chien au regard vide, cet univers nous devient vite familier, afin de mieux nous rendre sensibles à tout ce qui déroge à cette routine, en particulier les talents de poète de ce chauffeur, qui glane çà et là son inspiration au fil des conversations qu’il peut entendre. C’est un film assez calme, voire un peu planant, comme le sont certains films du cinéaste, qui fait par ailleurs preuve d’une grande sobriété en ce qui concerne la mise en scène, contrairement à Only lovers left alive, plus baroque, plus stylisé, pour coller à cette histoire de passion et de réclusion amoureuse chez des vampires, dans le Détroit dévasté et déserté d’après la crise de 2007-2008. La répétition est présentée comme étant une base de la création artistique, s’opposant à une vision plus romanesque qui voudrait qu’un artiste crée nécessairement son œuvre d’un seul jet, dans une sorte de folie créatrice ne devant plus être stoppée. Or ici, c’est la vie quotidienne qui est célébrée, dans ses aspects les plus banals, nous conviant à être plus attentifs aux petits riens. Les acteurs jouent parfaitement leur rôle d'Américains moyens, dans cette histoire pouvant paraître banale, mais qui comporte, comme toujours chez Jarmusch, ce petit quelque chose d'aérien et de poétique. Bref, un des meilleurs films de 2016, comme vous pouvez le voir dans mon classement des meilleurs films de l'année sur mon blog, où se trouvent également des critiques (illustrées et avec quelques extraits) sur quelques uns des films de l'année : 7emeart.wordpress
Paterson est chauffeur de bus dans la ville du même nom. Il est très amoureux de sa femme artiste amateur qui voudrait devenir une reine de musique country. Il aime la poésie d’Emiky Dickinson, de Frank O’Hara et surtout de William Carlos Williams, originaire lui-même de Paterson, dont il s’inspire pour écrire ses propres poèmes (composés pour les besoins du film par un autre poète Ron Padgett)… Tous les jours il travaille, discute avec sa femme et se rend dans un café en sortant leur chien bulldog Marvin. Il croise la route de poètes en herbe: un rappeur dans un lavomatic, une gamine qui voit le monde dans une flaque d’eau après la pluie, un japonais qui vient découvrir le berceau de William Carlos Williams et d’Allan Ginsberg mais aussi plein d’anonymes dont les dialogues sont souvent de petits morceaux de poésie urbaine et de tranches de vie. Et il croise enfin beaucoup de jumeaux depuis que sa femme a rêvé qu’il leur en était nés...
J’ai beaucoup aimé ce film un peu planant (musique de Sqürl, groupe dont Jarmush fait partie) qui transforme la vie quotidienne et banale en moments poétiques pour peu qu’on prenne le temps de regarder les choses et les gens avec patience, curiosité, bienveillance et enchantement. C’est très beau, très doux, et une transposition visuelle réussie de l’univers poétique de Williams.
Avec Paterson "Jim Jarmush" signe ici un film d'une grande tendresse et plein de délicatesse, de la zen attitude pure. En plus, toute cette délicatesse bienveillante vous submerge tout du long du film, du grand art. Ce film est à prescrire à toutes les personnes tendues de notre vie moderne. En conclusion, il ne faudra pas oublier ce beau couple qui dégage tellement de douceur, gentillesse et tendresse que sont : Adam Driver dans le rôle Paterson et Golshifteh Farahani dans le rôle de Laura, et vous verrez ou avez vu un film magnifique.
Pas de zombies ni de vampires cette fois : avec Paterson, c’est une exploration poétique de la banalité du quotidien que nous propose Jim Jarmush. Deux heures durant, le spectateur suivra la méticuleuse et proprette routine de Paterson, chauffeur de bus dans la ville de… Paterson, New-Jersey. Un homme à la vie réglée, qui, chaque jour, remplit son carnet secret de poèmes destinés à sa femme Laura, une pétillante artiste fascinée par les motifs noir et blanc et adepte de la confection de cupcakes. À l’écran se suivront sept tableaux. Sept jours rythmés par la routine réconfortante dans laquelle les personnages semblent se couler sans protester. Le synopsis laisse entrevoir des écueils nombreux, et l’on pourrait craindre un long-métrage naïf et contemplatif . Il n’en est rien. D’abord parce que Jarmush n’idéalise pas, et que son personnage est loin d’être un doux rêveur agaçant et lunatique. Ensuite parce que le film dépasse la plate et vaine évocation de rituels quotidiens, et que l’ennui ne pointe jamais. Au contraire, on s’attache vite à ce Paterson - incarné avec justesse par un convaincant Adam Driver - qui semble rester hermétique à la légèreté de ce qui l’entoure, impuissant à exprimer sa communion avec les infimes nuances du monde qu’il foule quotidiennement. Et l’on se plaît à se laisser embarquer dans cet environnement rassurant - on ne manquera pas de saluer la photographie et l’esthétique du film - et à guetter la minuscule péripétie qui viendra différencier une journée d’une autre. Mais si Paterson séduit, c’est aussi par son propos. Car, avec une grâce et une élégance rare, Jarmush nous parle de ces éclats de beau qui émaillent la routine, d’une imagination qui transcende la monotonie et la trivialité du quotidien pour les investir d’une délicate poésie. Nous parle aussi de la communion entre un homme et une ville où se meuvent encore les derniers spectres du rêve américain. Paterson certes, pourra parfois intriguer et dérouter. Mais les interrogations qu’il sème en font justement sa richesse. Certains y verront une métaphore du travail de cinéaste. D’autres l’expression de l’inventivité de la classe-moyenne américaine, qui s’affranchit de la platitude de l’existence qui lui est imposée. Mais tous, sûrement, se laisseront porter par la douceur d’un « film-haïku » qui se déploie lentement et célèbre tout en délicatesse et en sobriété une esthétique du petit-rien quotidien.
Bravo à Jim Jarmusch ! Il fallait vraiment beaucoup de talent pour réussir un film sur un chauffeur de bus poète, dans lequel il ne se passe pas grand chose. Les images le son, les dialogues et surtout le rythme du film sont magistralement maîtrisés. Un film qui fait corps avec son sujet central: la poésie. En rupture complète avec les clichés habituels du cinéma américain.
Bon j’ai vu Paterson … et comme je disais en préambule de ce blog (oui il m’a même donné envie de lancer un blog !) c’est surement le film le plus inspirant que j’ai pu voir depuis Wiplash … Je m’explique.. d’abord le pitch .. Paterson, c’est l’histoire apparemment ordinaire d’un jeune conducteur de bus, vivant en couple dans une petite ville du New-Jersey bien connue pour ses poètes, et portant le même nom que lui, Paterson … Le jeune homme, écrit des poèmes chaque jour sur un carnet secret, qui garde tous les jours avec lui... Le film est le récit d’une semaine dans la vie de Paterson … Voilà pour le pitch. Un pitch très simple. presque trop.. .et pourtant .. Et oui car, même si il ne se passe quasi rien dans le film … il se passe bcp de choses dans votre tête en le regardant.. et surtout vous ne vous ennuyez pas une seule seconde … le film dure 1h58 … je n’en ai pas vu passer la moindre seconde.. La force du film et la grande poésie du film réside (selon moi ) dans sa simplicité … en effet , si je devais décrire ce film avec un adjectif je dirais limpide … limpide comme la poésie contemporaine peut l’être parfois … des phrases simples, peu de rimes .. juste des mots … des mots qui ont un sens... des mots qui donnent vie … A travers ce sonnet, Jim Jarmusch réussit de façon magistrale de raconter l’itinéraire génial d’un homme ordinaire … et ceci grâce à une mise en scène tout bonnement exceptionnelle … Une réalisation tellement sobre, épurée, simpliste parfois qu’elle en est incroyablement moderne et … poétique… Jarmusch nous fait découvrir la poèsie contemporaine, son sens profond, sa substantifique moelle à travers ce personnage et sa ptite vie peinarde … En outre un réalisateur génial, à noter la performance du trop méconnu Adam Driver (le méchant dans Star Wars 7) et une photo au top ... certains plans sont justes merveilleux … C’est la 1ère fois depuis très longtemps que j’ai envie de retourner en salle le voir … c’est vous dire si j’ai kiffé … Bref courez-y !! Vous me direz si ça valait pas … un blog ? ;) PATERSON : 4*
Aaaaaah, un excellent film, à revoir en 2021 où promener son chien est une de nos ultimes libertés. Ca nous fera d'autant plus savourer la sagesse de Paterson.
Ce film invite à la modestie, à contempler les petites choses de nos vies et de la nature. Quand on est habitué aux films d'actions pleins d'effets spectaculaires, le visionnage de Paterson peut être un peu monotone. On suit tous les détails de la vie de Paterson, et chaque matin les mêmes événements se répètent.
Pour le personnage principal, Paterson, il n'est pas "héroïque". On passe plus de temps à regarder son visage pour essayer de lire en lui qu'à l'écouter, parce qu'il parle peu, ses phrases sont brèves mais souvent fortes. On dirait de Paterson qu'il est introverti, il est toujours calme, jamais dans la démesure, dans ses pensées ou dans le moment présent, il n'a pas d'ambition entrepreneuriale, il refuse d'acheter un smartphone spoiler: D'ailleurs, quand il rencontre d'autres personnes, il se met pas particulièrement en valeur, il se contente de se présenter comme "conducteur de bus" .
La poésie de Paterson porte sur des choses qu'on jugerait futilesspoiler: comparer des marques de boîtes d'allumettes , le film enseigne que de grands sentiments peuvent partir de petits signes spoiler: La première phrase du film concerne les jumeaux. Puis, Paterson remarque plusieurs jumeaux, jeunes ou plus âgés
Ce film est vraiment très beau, très poétique, une sensibilité à fleur de peau. Mais pourquoi diable est il classé dans la catégorie drame ou comédie?? il n est à l'evidence ni l'un ni l autre mais au delà
Paterson ou "chaque humain est un poète", s'intéresse à ce chauffeur de bus joué par Adam Driver et dont les moindres habitudes ou petits changements se traduisent par quelques lignes sur un bout de papier. C'est un film plein de sensibilité, de bienveillance et de poésie. La qualité des images accentue la beauté de ce lieu un peu miteux qu'est le New Jersey. Le film ne nous porte pas à bout de bras, mais nous laisse libre à l'interprétation et à l'identification. Quel plaisir de voir Adam Driver dans autre chose que Star Wars. C'est un acteur tellement complet mais sous-coté selon moi. Quelques mots encore pour Golshifteh Farahani dont la prestation permet la symbiose parfaite du couple... Un film à voir et à revoir!
Quel film. L'action pourtant est lente est répétitive mais l'interprétation de Adam Driver fait tout. Il porte le film sur ses épaules et on peut dire qu'elles sont solides. Des moments très touchant en bonus. Bravo !
Très beau film, poétique; cependant je le trouve aussi assez triste, voire pathétique, suis surpris que personne n'en parle.... Les rêves et ambitions du couple s'arrêtent au pas de la porte ou du quartier... Elle se voit chanteuse et voit son compagnon grand poète alors qu'ils n'ont que peu de talents,... l'on observe une vie assez médiocre finalement, ce qui m' a rendu triste ! bien que le couple ait l'air heureux, c'est une chronique d'une vie simple et ordinaire donc...