Paterson ou l'imposture intellectuelle du nouveau monde. Le genre de film pour les jouisseurs de musée d'art contemporain... Encore deux minutes et j'arrête la diffusion...
On ne comprend pas bien où le réalisateur veut nous mener. À tout moment, on s'attend à ce le personnage principal explose face à ce quotidien d'un ennui ridiculement mortel qui lui est infligé et que le film prenne une tournure rock & roll mais il n'en est rien et donc on essaie de comprendre le message avec ce chien qui est en fait le personnage central par lequel tout peut arriver et tout va arriver. On conclut à la futilité de notre existence et de nos ambitions, à la fragilité de nos rêves aussi dans des quotidiens monocordes, bicolores, faits de frustrations, de non dits, de non réalisations, de petites insécurités, de vide et remplis avec des petites choses inutiles...C'est mon premier Jim Jarmusch: il vaut mieux être bien équilibré et bien luné quand on voit des choses aussi déprimantes! lol
Le film est assez décevant et ennuyant. L'histoire est très lente, on ne comprend pas vraiment ce que le réalisateur essai de nous transmettre comme message principal.
Paterson est un film apaisant et pleins de douceur. Il correspondait à mes attentes, bien que j'aurai aimé être surprise en mieux. L'ambiance monotone ennuie, ça traine, on attend une tension, un rien, qui n'arrive jamais et c'est tout le charme du film. Une semaine de routine où l'on s'attarde sur la couleur des murs, le ronronnement du chien et les mots du personnage principal. Dommage que le couple sonne parfois un peu faux de par leur niaiserie et leur manque d'émotion, d'échange. Cependant j'ai été assez interpellé par la place qu'occupe la femme dans ce film. Une femme qui se fait harceler par son ex, la situation étant évidemment patinée de drôlerie et de ridicule (oui c'est tellement rigolo de se faire harceler). Une autre femme qui se fait voler par son mari, mais c'est elle qui passe pour une hystérique. Et Laura, qui sert concrètement de meuble! Elle se cherche sans jamais se trouver nulle part, demande la permission à son mari pour tout, en dehors de ses élans créatifs elle n'est aperçue que dans la cuisine (dans laquelle Paterson ne met jamais les pieds) et... le lit. Elle ne sort jamais sauf si accompagnée par son cher mari ou bien pour vendre des cupcakes. Bref elle n'est bonne qu'à cuisiner, badigeonner les rideaux de noir et blanc et (évidemment) encourager encore et toujours son mari talentueux -qui d'ailleurs ne prête aucune attention à ce qu'elle fait de ses journées. Bien qu'habituée à ce genre de représentations des femmes je ne m'y attendais pas du tout dans ce genre de film et encore moins avec le visage de Golshifteh Farahani, ça a été la grosse déception du film.