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    Une Histoire de Fou
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    BeatJunky
    BeatJunky

    150 abonnés 1 930 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 novembre 2015
    Bon mais long. Mais comment faire autrement pour traiter de ce sujet si polémique?!?! Je suis malgré cette longueur conquis par le film qui m'a éclairé sur le génocide arménien dont tout le monde a entendu parler mais que la majorité ne connaît pas bien voire pas du tout comme moi. De ce côté, il m'a mis à la page mais pas autant que je ne le pensais. Il y a bien le procès de Soghomon Thelirian (celui qui par qui le besoin de vengeance est né) mais pour le reste, Robert Guédiguian a préféré parler de cet héritage de la vengeance jusqu'aux années 70 à travers cette famille arménienne à Marseille. Guédiguian aura choisi d'évoquer cet héritage comme il sait le faire c'est à dire à travers une histoire familiale. En effet, Ce qui se passe dans cette famille est très représentatif de cet état d'esprit de vengeance qu'ont encore aujourd'hui beaucoup d'arméniens. Ici, c'est le Fils Aram ( interprété par un très convaincant Syrus Shahidi que je connaissais pas) qui reproche à son père (Simon Abkarian, encore et toujours excellent !) d'avoir refoulé sa haine et de ne pas reprendre la lutte pour obtenir justice). En exposant le génocide de cette façon, le film n'est pas aussi "lourd" et chargé que ce à quoi je m'attendais, les 2h15 passent même très vite ! Le scénario , la mise en scène, la photo (magnifique!!!) y sont pour beaucoup mais aussi l'interprétation: Abkarian en tête mais aussi tous les rôles secondaires tous très convaincants. Evidemment, le film amène à se poser beaucoup de questions. Y répondre en si peu de temps était impossible mais il a le mérite au moins d'en parler et d'informer. Bravo et merci Mr Guediguian!
    Christian Wacrenier
    Christian Wacrenier

    18 abonnés 33 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 novembre 2015
    Avec Guédiguian, une chose est sûre : on reçoit une bonne dose d'humanisme et de combativité à chacun de ses films. Celui-là n'échappe pas à la règle. Tout d'abord ce scandale, cette injustice du négationnisme officiel turc du génocide arménien. La première partie remarquable évoque l'assassinat de Talaat Pacha, un des responsables du génocide et le procès de son assassin, acquitté par un jury bouleversé d'apprendre une réalité qu'il ignorait et qui dans un même élan aurait voulu condamner la participation de l'Allemagne à l'horreur programmée. Nous sommes ensuite immergés dans une famille arménienne, dont l'aïeule vit dans l'obsession des massacres et la haine des massacreurs. Le personnage central est le jeune Aram qui reproche à ses parents leur manque d'engagement pour la cause arménienne et qui par idéal et par soif de justice entre dans la lutte armée avec l'Asala, mouvement qui lutte pour la reconnaissance du génocide et pour la récupération des terres dont les Arméniens ont été spoliés. On ne peut s'empêcher de faire un rapprochement, fortement suggéré d'ailleurs, avec les Palestiniens (à la différence près qu'ils n'ont pas été comme les Arméniens victimes d'un génocide qui les aurait mis à la mer et aurait réglé le problème à la manière turque!) Guédiguian ne porte pas de jugement: il interroge. Il reprend le vieux débat des "Mains sales". Une cause aussi juste fût-elle, peut-elle tuer des innocents, victimes "collatérales" d'attentats ciblés ? Aram quand il appuie sur le détonateur qui doit faire sauter la voiture de l'ambassadeur deTurquie à Paris, a vu qu'un jeune homme de son âge passait par là. C'est alors que le film, respectant chacun des protagonistes, prend une autre dimension. Le terroriste et sa victime sont conduits à s'interroger. L'un et l'autre finiront par se rencontrer. L'un et l'autre feront un chemin qui les rapprochera. C'est cette tension qui parcourt le film, cette rencontre impossible et pourtant vitale qui doit permettre aux deux hommes de se regarder dans les yeux. L'un, amputé de se jambes, plein de haine et de rage comme l'aïeule qui avait survécu au génocide, et l'autre assuré de la justesse de sa cause mais désireux de lui donner une autre orientation, en abandonnant la violence aveugle. La grande qualité de ce film est de nous faire comprendre l'un et l'autre, de faire émerger en chacun la plus profonde humanité, celle qui relie les hommes. Alors peu importe que l'on trouve à ce film quelques longueurs, quelques maladresses, quelques défauts... Il donne une grande leçon de vie sans tomber dans la facilité et l'angélisme. La fin n'est pas optimiste et pourtant ce qui domine, comme le mont Ararat en "Arménie occupée" c'est la tendresse douloureuse qui unit les membres de la famille d'Aram, c'est ce père qui retrouve les pas d'une danse venue de la nuit des temps arméniens pour danser devant la photo de son fils, c'est cette mère endormie et son fis qui la trouve si belle qu'il pose sa tête contre son ventre, comme un petit enfant qui n'aspire qu'à l'amour... comme n'aspiraient qu'à l'amour tous les enfants fracassés par les massacreurs dont des rues et des places d'Istamboul portent aujourd'hui le nom.
    cyclo86
    cyclo86

    15 abonnés 129 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 novembre 2015
    Admirable, puissant, pédagogique : Guédiguian au sommet de sa forme dans ce film qui entremêle habilement l'évocation du génocide, l'histoire familiale et un certain "terrorisme" que je ne connaissais pas, celui des Arméniens : il a fallu leurs bombes contres des intérêts turcs en Occident pour que nous finissions par reconnaître ici le génocide, que la Turquie refuse toujours de reconnaître...
    Le film est très bien fait, avec son prologue en noir et blanc sur le procès en Allemagne en 1921, très fluide dans la partie plus contemporaine en couleurs (en fait, années 70-80), qui se déplace de Marseille à Paris puis au Liban. Hélas, je crains que la concurrence du Bond 007 empêche pas le film de décoller et de trouver son public.
    Frédéric P
    Frédéric P

    15 abonnés 185 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 novembre 2015
    Berlin, Marseille, Beyrouth, et la République d'Arménie sont les lieux où Robert Guediguian filme cette histoire de la lutte armée arménienne des années 1970-1980 en résonance avec l'opération Nemesis qui, dans les années 1920 avaient vu des justiciers arméniens comme Soghomon Tehlirian (interprété par un Stevenin impeccable) abattre les principaux responsables du génocide des Arméniens de Turquie en 1915. Le procès de Thehlirian à Berlin en allemand et en noir et blanc est très réussi.
    La première partie jusqu'à l'attentat est mieux réussie que la seconde. L'opposition de génération avec la seconde génération obsédée par l'intégration et la troisième réclamant de l'action dans une atmosphère idéaliste à la Che Guevara est bien rendue avec un Simon Abkarian (le père) tout entier absorbé par son travail à l'épicerie et un fils (Cyrus Shahidi) porté à la fois par la cause et un amour pour la belle Anahid (magnifique actrice libanaise). Le film nous rappelle l'attitude très hostile des gouvernements de droite envers la mémoire arménienne jusqu'au tournant mitterrandien, à mille lieues des commémorations officielles du 24 avril d'aujourd'hui où president, premier ministre et maire de Paris sont présents.
    La limite entre terrorisme ciblé et terrorisme aveugle et la scission de l'ASALA sur cette question sont évoquées.
    Leprince Ringuet est un peu fade en victime collatérale gagnée à la cause. Cette conversion de la victime en soutien est issue d'une histoire vraie arrivée à Madrid et transposée ici à Marseille.
    moket
    moket

    526 abonnés 4 331 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 25 août 2020
    Une histoire de fou, certes, mais un film pas fou fou... Il met très longtemps à démarrer et le pire c'est qu'il s'essouffle très vite passée la scène d'introduction. Simon Abkarian est très convaincant, bien plus que son insupportable épouse en mère éplorée. Finalement, si le sujet est grave, le film manque de souffle épique.
    Jean-luc G
    Jean-luc G

    63 abonnés 773 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 décembre 2017
    Guediguian aborde la question du génocide arménien avec un scénario original voire osé en mettant en face à face le terroriste coupable d’appartenir à un peuple décimé avec la victime innocente de ses actions. Au final, le film trouve sa limite face à cette grande ambition et ce sujet immense : comment casser la transmission de la vengeance de génération en génération. Guediguian ne nous épargne pas quelques (brefs) clichés qui portent la signature de son parcours politique. Et pourtant les bons moments ne manquent pas : le procès de l’assassin de Talaat Pacha, ou la vie du couple Aram- Anahit dans un Beyrouth en pleine guerre. Simon Abkarian est plus crédible en père, épicier soucieux de regarder l’avenir que l’inévitable Ascaride en mère éplorée. On en sort plus instruit sur la culture arménienne, mais il manque le souffle épique que méritait le sujet.
    DVD - novembre 2017
    Hastur64
    Hastur64

    223 abonnés 2 289 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 août 2016
    Avec son dernier film Robert Guédiguian s’écarte un peu de sa filmographie à la veine très sociale pour se concentrer sur un aspect plus historique à travers, quelque chose qui le touche de près, le génocide arménien. Pour cela il adapte dans une fiction l’histoire de José Antonio Gurriaran qui a failli être tué dans un attentat perpétré par une organisation arménienne clandestine afin d’attirer l’attention du monde sur l'existence du génocide et pour récupérer la terre de leurs ancêtres. Il fait donc entrer en collision le destin d’Avram qui veut combattre pour venger la mémoire de ses ancêtres massacrés par l’Etat turc et celui de Gilles victime collatérale de ce combat qui, lui, ignore tout de l’Arménie et du génocide qu’a subi ce peuple. Avec ce drame le réalisateur interroge la mémoire de la diaspora arménienne durant tout le XXème siècle des exécutions du début du siècle jusqu’aux attentats de masse des années 70 - 80. Si la mémoire est interrogée, les modalités du combat sont elles aussi remises en question notamment à travers le personnage d’Avram qui symbolise la crise de conscience de ce mouvement quand les attentats on fait plus de victimes innocentes que d’officiels ou d’intérêts turcs. Mais, ce film n’est pas qu’un long-métrage historique/politique, il est également un drame familial et une évocation de la force du pardon au travers de la mère d’Avram et de Gilles qui vont en se soutenant essayer de reprendre en même leur vie après la déflagration de cet attentat sur celle-ci. Personnellement, le drame de ces deux êtres victimes collatérales de ce combat pour la reconnaissance du génocide m’a beaucoup touché et le rappel historique a été vraiment enrichissant, tant pour l’opération Némésis qui a consisté en l’élimination des responsables du génocide durant l’entre-deux-guerres que l’existence de l’ASALA qui a commis tous ces attentats dont, je l’avoue, j'ignorais tout. Un film vraiment passionnant tant dans son fond historique que dans l’histoire plus personnelle qu’il développe. À voir absolument.
    ninilechat
    ninilechat

    71 abonnés 564 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 novembre 2015
    On aime Robert Guédiguian! Même si on ne souscrit pas à tous ses engagements politiques, on l'aime parce qu'il a foi dans les vertus civilisatrices du cinéma, qu'il croit en l'humanité, au pacifisme, tout ça tout ça.... Un petit côté fossile par ces temps où il est de bon ton de ricaner.

    On ne s'étonne que d'une chose: qu'il n'ait pas encore parlé du génocide arménien. En y associant son pote Simon Abkarian, évidemment!

    On ne va pas dire que ce film est sans défauts. Il y a une telle volonté chez Guédiguian d'être à la fois grand public et didactique, pour toucher le plus possible de spectateurs, que ces deux volontés mises ensemble conduisent à un résultat un peu indigeste. Et puis, même si on aime beaucoup Ariane Ascaride, elle a tendance à s'enfermer facilement dans son personnage de mère courage...

    Ces réserves une fois faites, c'est un film passionnant à la fois par le monde qu'il nous fait découvrir et les vraies questions qu'il aborde de front. L'œuvre commence par un paragraphe strictement historique en noir et blanc. Les tribunaux turcs ont condamné à mort un certain nombre de responsables du génocide arménien. Mais ceux ci ont disparus, réfugiés en particulier en Allemagne qui se montrait particulièrement accueillante pour les génocidaires... (Vous savez que le génocide arménien est considéré par certains comme une répétition générale avant les camps nazis?) La Fédération Révolutionnaire Arménienne (FRA) lance en 1920 l'opération Némésis pour exécuter ces condamnations. Un de ces membres, Soghomon Tehlirian (Robinson Stévenin) exécute l'ancien ministre de l'intérieur puis Grand Vizir de l'Empire Ottoman, Talaat Pacha, celui qui donna l'ordre de tuer tous les hommes, femmes et enfants arméniens sans exception, en pleine rue, à Berlin, le 15 mars 1921. Son procès a lieu très vite et, de façon stupéfiante, il est acquitté, après avoir pu exposer et populariser l'horreur du génocide. Ma foi, rappeler au public français ce qu'a été cette première grande honte de l'humanité moderne, ce n'est peut être pas inutile;

    On passe ensuite par la partie romancée qui se situe dans les années 75 /80 où la FRA développe une action terroriste beaucoup plus violente (suivant les orientations du Dachnak marxiste), beaucoup moins ciblée sans se soucier des victimes collatérales lors des attentats dirigés vers les diplomates turcs, et cela dans le but de libérer les terres arméniennes occupées par la Turquie. Les ambassadeurs de Turquie à Vienne, à Paris, y passent; des attentats ont lieu à l'aéroport et à la gare d'Istanbul. Plus tard ils assassineront les consuls généraux à Los Angeles et Boston.... on le voit, et on l'a sans doute oublié, les gentils arméniens n'ont pas toujours été des agneaux...

    Voila le point de départ... pour ceux qui ne seraient pas trop familiers avec cet aspect de l'histoire contemporaine.

    Hovannes et Anouch (Simon et Ariane donc!) vivent, quant à eux, paisiblement à Marseille où ils tiennent une épicerie orientale fréquentés par tous les arméniens du quartier. Pour Hovannes, les choses sont très claires: il a tourné le dos au passé, il veut faire sa vie à Marseille et y élever bien ses enfants. l'Arménie c'est fini. Mais il y a, avec aux, la mère d'Anouch, Arsinée (Siro Vazilian) qui n'a rien oublié (elle a vécu de terribles moments, violée, etc...), qui berce ses petits enfants de chants patriotiques glorifiant en particulier le héros Tehlirian, qui veut revoir son village natal -au minimum, que ses cendres y reposent... Les enfants sont sensibles aux récits de leur pittoresque grand mère. Surtout l'ainé, Aram (Syrus Shahidi) est, comme les autres jeunes arméniens du quartier, à l'écoute des thèses du FRA.

    Les Arméniens ont fait poser une stèle devant leur église, rappelant le massacre, sur un terrain privé mais visible de la rue; cela déplait aux Turcs, et les autorités politiques françaises viennent leur intimer de la faire disparaitre. Bizarre comme les autorités françaises font depuis toujours des pieds et des mains pour plaire aux Turcs..... La goutte qui fait déborder le vase: en pleine cérémonie commémorative, les flics interrompent la messe et font sortir de force l'assistance. C'en est trop pour Aram et son ami Vahé (Amir Abou El Kassem). Aram part rejoindre le FRA. Son premier attentat: la voiture de l'ambassadeur est bloquée. Mais au moment de faire sauter la bombe, se présente un jeune cycliste qui se place à côté de la voiture diplomatique. Aram appuie quand même sur le détonateur. Gilles (Grégoire Leprince-Ringuet), brillant étudiant en médecine, est très gravement blessé. Sans doute ne remarchera t-il plus jamais. Et surtout, il est plein de rage et de haine envers ceux qui ont brisé sa vie.

    A partir de ce qui est maintenant le point de départ du drame va se dérouler tout une histoire assez abracadabrantesque (l'histoire d'amour d'Aram avec une belle guérilléra était elle vraiment nécessaire.... bof, bof...), qui nous ramène tantôt avec Gilles, tantôt avec Aram dans les maquis libanais où le FRA commence à se déchirer . Le chef prône toujours plus de violence, la seule façon de faire parler de la cause; certains commencent à refuser les assassinats non ciblés, qui font parler de la cause.... mais en mal. Bon, vous pouvez imaginer tous les grands débats, jusqu'où peut on aller pour faire triompher une juste cause? que Guédiguian décline d'une façon un peu scolaire. Débats aussi entre Hovannes, pour qui son fils doit rentrer et se dénoncer, point, et Anoush. Mais rassurez vous, ça ne va pas jusqu'à la rupture. Ils s'aiment. On est chez Guediguian, quand même....

    Apres moultes péripéties, on terminera sur une sorte de vraie-fausse happy end. On est chez Guediguian, quand même, qui croit à la bonté de l'humanité.

    C'est un film à voir, en étant conscient de ses défauts, parce que c'est une leçon d'histoire, et surtout, un film profondément intelligent et humaniste, qui brasse de grandes notions sur le pardon, sur l'appréhension et la compréhension de l'Autre... Comme pour Je suis un soldat, quand au lieu de nous raconter des petites histoires de coucheries crapuleuses, un film français nous parle d'un vrai, réel problème de société, on est preneurs! Et comment!
    mem94mem
    mem94mem

    116 abonnés 575 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 novembre 2015
    Le film est un peu trop explicite à certains moments, un peu naïf ou manichéen à d'autres, mais le tout reste largement au dessus du lot de la production française. Le casting est excellent, Syrus Shahidi en tête. Le processus de radicalisation paraît très plausible et particulièrement au point. La narration est assez tendue, et le scénario assez imprévisible. Le film mélange les genres et donne l'occasion de surprendre.
    Tony L'Ambassadeur
    Tony L'Ambassadeur

    35 abonnés 566 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 septembre 2020
    L’histoire de fou est sans hésitation l’histoire d’Anouch et de Gilles, avant d’être celle du génocide arménien. Cela ne minimise ou ne tait en rien ce génocide bien au contraire. Il est bien vivant, il est là chaque minute du film et il donne vie à cette histoire de fou. Le réalisateur, Robert Guédiguian, précise lui-même d’ailleurs que « ce qu’il voulait c’était se pencher sur cent ans d’histoire, autrement dit le génocide et ses conséquences ». En parler, c’est déjà reconnaitre son existence. Ceci étant dit, d’un point de vue plus romanesque, j’aurais aimé que la relation entre Gilles et la famille de Hovannes prenne plus de place que la singularité de ce lien soit plus approfondie et dépasse cet horizon, un peu trop plat ou oserai-je un peu trop propre… J’ai apprécié Une Histoire de Fou pour ce qu’il porte fort, mais Jean-Philippe Tessé des Cahiers du Cinéma résume bien mon ressenti avec cette phrase « une à une les scènes n’ont guère d’ampleur, le film en a certainement ».
    fcaponord
    fcaponord

    11 abonnés 91 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 décembre 2015
    :red :red :red une histoire poignante et totalement renversante, les émotions ressenties dans cette histoire sur le fond du triste génocide arménien orchestré par des pays voisins en quête de pouvoir sont très fortes, voire violente.....un clin d’œil à l'actualité des extrêmes en gardant le contact sur l'humanité.....grâce à 2 protagonistes que tout oppose autant culturellement que socialement, mais qui se sentent finalement si proche....une leçon de vie inoubliable en qlqe sorte...à voir pour apprendre à considérer la différence autrement..... :$ :$ :$
    Nicothrash
    Nicothrash

    368 abonnés 3 025 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 juin 2016
    Pas facile d'aborder le thème du génocide arménien au cinéma et encore moins quand il s'agit de critiquer le film qui en découle. Robert Guédiguian, dont le sujet le touche personnellement, ouvre son film de fort belle manière sur une scène saisissante et immédiatement dans le vif, facile pour le spectateur à ce moment d'entrer dans le métrage, d'autant que le sujet, quelque peu tabou, est rarement traité sur grand écran. Un devoir de mémoire s'impose, tout comme la vérité sur cette période sombre et réfutée par les négationnistes. Tout est donc réuni pour un beau moment de cinéma, sur le papier du moins, car rapidement, c'est triste à dire, mais l'on s'ennuie devant ce métrage beaucoup trop bavard et au criant manque de rythme. Pire encore, l'émotion n'est pas non plus au rendez-vous, la faute à des interprétations très inégales qui rendent l'ensemble peu crédible, dommage pour Ascaride et Abkarian qui eux jouent juste. En outre, le film dure plus de 2 heures et force est de constater que c'est bien trop pour ce qu'il a à dire et ce malgré une actualité qui s'en fait l'écho, l'occasion de découvrir par ailleurs une autre forme de terrorisme, mené pour la plupart par des Hommes au final à peine concernés par une cause d'un autre temps qui n'attend que la vérité et rien d'autre ... Un film utile à défaut d'être passionnant et qui vaut au minimum d'être vu pour un certain enrichissement personnel.
    mat niro
    mat niro

    354 abonnés 1 824 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 1 octobre 2021
    Robert Guédiguian filme le procès de l'assassin de Talaat Pacha en 1921, responsable du génocide arménien. Film politique très engagé où le cinéaste essaie assez maladroitement de réconcilier arméniens et turcs. Manquant clairement de rythme, l'ensemble vaut la peine d'aller jusqu'à la fin, rien que pour la dernière phrase du réalisateur qui apaise un sentiment assez manichéen pouvant mettre mal à l'aise pendant cette oeuvre.
    JEANRENE43
    JEANRENE43

    11 abonnés 154 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 novembre 2015
    Bouleversant, une histoire d'Hommes dans la grande Histoire, celle du génocide des arméniens. Ce n'est pas un film à grand spectacle qui a pour but de détendre. Mais comment peut-il en être autrement tant le sujet est grave. Non, c'est un film engagé qui nous montre combien est difficile le chemin de ce peuple pour faire reconnaître leur Histoire. Le mélange d'une fiction tirée d'un roman, nous enseigne mieux qu'un documentaire historique que nous oublierions assez rapidement. Ce film ne peut pas s'oublier. Pour les hésitants, il a été exposé au festival de Cannes en hors compétition. Je vous le recommande chaudement pour sa dimension documentaire sur le génocide arménien et aussi pour la fiction comme moyen de nous faire comprendre combien cette cause est difficile: le pot de terre -L'Arménie- contre le pot de fer - la Turquie- ce qui a conduit une minorité aux actions violentes contre des turques. De nouvelles victimes... Une mention toute particulière pour la qualité des acteurs et les prises de vues saisissantes de réalisme.
    Biertan64
    Biertan64

    49 abonnés 1 431 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 1 novembre 2020
    Cette fresque d'une partie de l'histoire arménienne au 20ème siècle est beaucoup trop didactique, avec un manque cruel de passion pour nous captiver.
    Cette absence d'émotion était déjà une faiblesse dans "l'armée du crime" du même Robert Guédiguian mais celui-ci traitant de notre propre histoire, il était plus facile de s'en accommoder.
    Le prologue en 2021, tourné en noir et blanc, est finalement le passage le plus instructif, avec le procés à Berlin de Soghomon Thelirian (Robinson Stevenin) pour avoir assassiné le bourreau de son peuple Talaat Pacha.
    La suite souffre de trop de longueurs, avec une difficulté à faire le lien entre le génocide de 1915 et les divers attentats en Europe, survolés, ou les opérations à Beyrouth deux générations après (pourquoi et contre qui?).
    Quant au personnage de Gilles (Grégoire Leprince-Ringuet), victime collatérale d'un de ces attentat, il n'a aucun sens, si ce n'est servir de caution pour faire adhérer à la cause arménienne (vu que lui même va chercher à comprendre puis pardonner, c'est bien parce que la cause est juste) et ses actions manquent de vraisemblance (la rencontre improbable au Liban avec celui qui l'a mutilé, le fait qu'il s'installe chez sa famille...).
    Bref un film qui a le mérite d'exister et de dégrossir l'histoire méconnue de ce pays mais qui pêche dans la forme.
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