Nouvel opus de cette saga dont l'idée originale fonctionne impeccablement, et d'ailleurs par cette suite ce que l'on apprécie le plus une nouvelle fois, c'est qu'il n'est pas question de suivre les mêmes personnages ou de retrouver les mêmes situations dont le seul but serait de créer des rappels qui n'ont aucun intérêt ici, au contraire tout ce qui lie cette trilogie c'est simplement la conception de base, très politique et surtout très inscrit dans son contexte sociale, du moins pour ce qui concerne les États-Unis, pays et idéologie dans lesquels se développent cette nouvelle histoire, ainsi la seule chose connue reste l'idée d'une purge légale est violente, évitant ainsi de tomber dans le piège de la redite et du déjà vu. Nouveaux personnages, nouveaux enjeux, nouveau contexte et encore mieux un bond dans le temps pour marquer encore plus la rupture avec les précédents films et imposer l'idée que cela n'a plus rien d'étonnant, sans non plus aller jusqu'à dans le futurisme, mais ce qui compte c'est que le massacre soit toujours de mise, et à ce niveau là comme le suite précédente, il y a des hauts et des bas, surtout en ce qui concerne l'essence même du film initial et son genre qui semblent évoluer plus dans le film d'action aux tendants politiques et sociaux plus qu'un véritable film de violence visuelle, non pas que je film n'en soit pas constituée mais c'est surtout que celle ci est de plus en plus rares à l'image et même la violence physique a tendance à être atténuée, moins choquant donc moins efficace lors de certaines scènes de massacre qui elles par contre sont beaucoup trop rares, simplement quelques fusillades bien trash, plus concentré à montrer cela soit de façon éphémère soit de manière suggérer par des personnages, costumes ou passages fulgurant montrant les exactions, et en dehors d'une des dernières scènes qui est surtout la pour illustrer l'intrigue, on frissonne de moins en moins devant cette franchise ce qui est grandement problématique et handicapant vu ce que le premier opus avait établi. Cela a tendance à se tourner plus vers la fable politique par l'aspect très moral du message qui se dégage de l'idée de base, dont les meilleurs éléments restent les aboutissants de ce genre d'événement annuel tel qu'il est mis en scène, allant de la préparation à l'exécution, qu'au genre de l'angoisse et du massacre à proprement parlé puisque cela a tendance à être relégué à du détail lors de quelques passages, quant à la fureur et la folie dont faisait preuve le style des personnages bourreaux et l'ambiance générale, tout cela semble très succinct et bien moins développé que dans les premiers volets, faisant de ce film bien plus un thriller d'action aux idées plus violentes que les images pour la plupart qu'un moment d'angoisse digne de ce nom. Néanmoins le scénario se tient pas trop mal, ce qui permet d'entrer plus facilement dans cette nouvelle nuit de Purge dont les enjeux changent une nouvelle fois, allant bien plus dans l'aspect culturel, politique et social après avoir traité précédemment de chose plus physique ou moral, la il s'agit d'établir un univers déjà aguerri à cet exercice mais d'y apporter une réflection ancrée dans la réalité, d'autant plus que ce film s'inscrit en pleine élections américaines lors de sa sortie afin de donner une sorte d'écho supplémentaire au message, ainsi le but est plus de présenter une lutte populaire à travers différentes sphères de la société qu'un "survival" pur et dur, expliquant un peu plus le manque de puissance à l'image qui se fait ressentir tout du long, après les idées évoquées sont loin d'être inintéressantes et le déroulement de l'intrigue reste distrayant dans l'ensemble même si cela a tendance à devenir trop hollywoodien que ce soit dans les dialogues ou dans le montage en général, le style original s'efface au profit d'un film plus grand public, tout en restant proche de l'idée de base, et ce sûrement grâce à un scénario pas trop mauvais et des personnages principaux qui parviennent à faire leur effets, de manière classique et pas toujours très subtiles, mais ayant le mérite de proposer un autre style de protagoniste mis en scène et respectant une fois de plus ainsi le principe initial selon lequel seul le concept de massacre annuel est restitué dans chaque nouvel opus et des nouveaux éléments y sont développés pour élargir et creuser plus profondément cet aspect et à ce niveau la ça fonctionne sans trop de problème. Alors certes cela paraît avoir moins de saveur et surtout manquer grandement d'originalité dans l'ambiance et l'image essentiellement, devenu bien trop sage visuellement malgré la tentative de proposer des personnages horrifiques avec de nouveaux costumes et nouvelles armes, et même si le message et l'idée trouvent un développement qui est loin d'être inutile et de mauvais goût, il ne font pas du tout le poids pour faire de cette suite un éclair de génie, tout cela semblait simplement inévitable pour développer ce concept de loi d'extermination dans une démocratie, avec partisans et résistants, humanité et violence, mais ce n'est pas suffisant si cela doit aller plus loin, car vu comment s'essouffle l'intrigue au fur et mesure que l'on approche du dénouement, un autre traitement de cette idée s'annoncerait de mauvais augure, car en continuant sur ce style la, la saga risque de se transformer en sous production, et avec ce troisième opus on s'en approche dangereusement, ce qui est grandement frustrant quand on sait qu'il avait de la bonne volonté à l'origine.