Avis : Sicario - Page 6

Avec Incendies et depuis lors, Denis Villeneuve enchaîne les grands films atteignant même un sommet avec son chef d'oeuvre Enemy. Le voici de retour avec un cinéma plus "traditionnel", plus proche de ce qu'il avait fait avec Prisoners, dont il retrouve quasiment la même équipe reprenant Roger Deakins à la photographie et Jóhann Jóhannsson à la musique. Mais ici il s'attaque à une autre genre de thriller, après s'être intéressé au film de kidnapping, le voilà travaillant sur un film de cartel. La question que l'on peut se poser maintenant c'est, parviendra-t-il à renouveler ce genre comme il était parvenu à le faire pour le précédent ? Ici le scénario sera trouble et complexe de prime abord, mais si on se rend vite compte que l'opacité de l'ensemble est illusoire. Au final c'est une histoire très simple que l'on nous raconte ici, une histoire qui a d'ailleurs souvent été racontée dans ce genre de film. Peu de surprise donc, et après une première heure qui fait admirablement illusion on se retrouve dans thriller plus classique et donc moins innovant. On ne s'intéresse donc pas à renouveler le genre mais de se servir de ses codes pour montrer les spirales de la violence, celle-ci se montre implacable, sèche et inévitable portant tout son intérêt à travers les personnages. Ce sont eux qui seront vraiment le moteur de l'oeuvre, la trame étant finalement très en retrait au profit des rapports de forces et de manipulations entre les différents protagonistes. Au sein de tout ça, on s'intéressera surtout à trois personnages car même si l'agent de la CIA tend à être assez caricatural il apporte une touche de dérision sur cette histoire qui se fait apprécier et qui contrebalance face au manichéisme. Un manichéisme qui est d'ailleurs représenté par le personnage principal, une femme de principe qui croit aux règles et qui a une vision très unilatéral du monde, pour elle il y a le bien et le mal qui sont séparés par une ligne. Et lorsque que cette frontière volera en éclats, elle se retrouvera dans un monde de violence qu'elle ne comprend pas et qui va l'engloutir. Avec ça l'oeuvre brosse une réflexion intéressante sur ce que représente l'intégrité dans un monde qui en est dépourvu poussant même jusqu'à la situation de la femme dans un monde d'hommes qui veulent la soumettre à leurs volontés pour mieux la manipuler et en faire leur pantin. Elle se retrouve seule au milieu des loups et doit se battre par ses propres moyens. Par contre plus le récit avance et plus elle s'efface au profit du Sicario. Un personnage d'apparence énigmatique mais qui à une histoire relativement cliché. Par contre plus que par son background, c'est vraiment par ses décisions qu'il deviendra un personnage complexe et diablement intéressant néanmoins même si il prend un place centrale durant le dernier tiers du film, c'est un personnage qui gagne à être un second rôle, cela permet de maintenir son aura, son charisme et cette impression de mystère. Donc cette suite annoncée qui sera centrée sur lui s'annonce déjà comme une mauvaise idée qui risque de dénaturer ce premier film. L'ensemble s'intéressant aussi des répercussions de la guerre contre la drogue sur les innocents, ceux qui ne veulent pas s'en mêler. Mais le traitement ici sera plus maladroit, voulant créer l'empathie en nous plongeant dans le quotidien d'une famille mexicaine pour offrir une morale à l'histoire. Le problème est que cela manque de subtilité, on voit très vite où on veut en venir cassant quelque peu le rythme du film. Néanmoins la morale étant dite et l'histoire racontée, cela accentue bien le faîte que toute suite est inutile. On est en face d'une oeuvre complète et maîtrisée même si elle ne renouvelle pas vraiment le genre dans lequel elle s'impose, la rendant assez anecdotique mais diablement efficace. Le tout étant magistralement interprété que ce soit par l'impeccable casting secondaire ou par le trio principal qui est à son meilleur. Emily Blunt offre une prestation fiévreuse et très juste, arrivant parfaitement à retranscrire le basculement émotionnel de son personnage qui s’enfonce dans l'angoisse et la paranoïa tandis que Benicio del Toro s'impose par son charisme animal et sa froideur. Il offre une prestation glaciale, très noire et monolithique du plus belle effet, apportant l'aura mystique du personnage. Si celui-ci est aussi fascinant c'est en grande partie grâce à la prestation de l'acteur qui est ici dans un de ses meilleurs rôles. Et pour contrebalancer on a Josh Brolin qui assume pleinement les stéréotypes du baba-cool de la CIA, offrant une prestation à la fois dure et drôle qui dénote bien avec le reste du casting. L'acteur n'est jamais aussi bon que lorsqu'il utilise son indéniable talent comique. La réalisation se montre ici techniquement superbe, même si le montage est un peu trop linéaire il se révèle maîtrisé tandis que le score musical est inspiré et que la photographie de Deakins est encore une fois sublime. Elle est d'ailleurs pour beaucoup dans la réussite esthétique du film, offrant des visions crépusculaires somptueuses à l'image d'un plan de coucher de soleil où un groupe de soldat passe de la lumière à l'obscurité, symbolisant à merveille l'esprit du film. D'ailleurs tout le dernier acte du film est magistralement shooté, avec utilisation habile des visions nocturnes, fusillades intenses dans un tunnel et infiltration prenante et expéditive dans une villa. On est donc face à une mise en scène aboutie de Denis Villeneuve, encore une fois magnifié par le talent de son chef op même si on est quand même pas au sublime niveau de Prisoners. D'ailleurs ici la mise en scène à quelques errances assez agaçantes, elle se révèle parfois ronflante dans sa surexploitation des plans aériens ou encore dans certains plans symboliques assez grossiers, comme quand Villeneuve filme de manière décentré la bordure d'un trottoir lors d'un travelling, symbolisant le décalage de la frontière entre le bien et le mal, les lignes devenant généralement floues. Néanmoins malgré ce défaut, il s'impose en maître de la tension grâce à son côté poseur, offrant des explosions de violences implacables et anti-spectaculaires avec une utilisation habile du hors champ évitant de tomber dans la gratuité.En conclusion Sicario est un très bon film mais il n'est clairement pas le renouveau que l'on attendait dans le film de cartel. Villeneuve nous avait d'ailleurs promis son meilleur film et pourtant il signe probablement son oeuvre la moins aboutie depuis Incendies. Par contre il n'y a quand même pas de quoi bouder son plaisir, on reste face à un film intelligent et implacable qui tire le meilleur parti du genre dans lequel il évolue car à défaut de le renouveler, il le dynamise avec brio. C'est très bien mis en scène surtout lors d'un dernier acte assez dantesque, plutôt bien écrit et magistralement interprété. Donc pas le chef d'oeuvre que beaucoup attendait mais clairement un très grand moment de cinéma qui mérite le coup d’œil.

Les réalisateurs québécois envahissent petit-à-petit Hollywood et ce n'est pas pour nous déplaire. Après l'excellentissime "Prisoners", Denis Villeneuve revient avec un film puissant et un scénario original. Et oui pour être surpris il faut des scénarios originaux. La mise-en-scène est spectaculaire. On retrouve bien la griffe du réalisateur déjà bien installée dans ses précédents films. Il ajoute une touche aérienne s'accordant parfaitement avec le propos. Il sait faire monter la tension avec des jeux de caméras et de sons (l'augmentation des basses) sans trop en dévoiler pour nous garder les surprises. L'histoire, très documentée, fait froid dans le dos mais est tout à fait plausible. Les personnages sont vraiment ancrés dans la réalité et bien caractérisés ce qui leur donnent une force supplémentaire. Le casting en or rend justice au film. Emily Blunt est parfaite. Benicio del Toro l'est aussi, comme toujours. Un excellent film pour lequel une suite serait en préparation mais, au fond de nous, on n'espère pas pour ne pas venir gâcher le premier opus.

Une Véritable Claque. Aprés l'excellent Prisonners,Le Réalisateur Dennis Villeneuve est de retour en nous livrant une nouvelle perle avec ce Long Métrage riche en adrénaline qui ne vous lâchera pas une seconde jusqu’à la dernière minute.Pour Commencer la Réalisation est d'une grande Virtuosité qui dispose par ailleurs d'un Esthétisme tout simplement Sublime lors des prises de vues au Mexique et qui est accompagnée d'une BO trés oppressant qui sied a merveille au long métrage. Ensuite le Scénario est Enrichissant en étant maîtriser a la perfection et qui nous plonge dans l'univers Violent du Cartel Mexicain qui est mener a un rythme Frénétique alarmant de 2h10 sans aucun temps morts,ajouter a tout cela un Suspense insoutenable qui donne de sacrés sueurs froides en passant par des Séquences D'Actions Explosifs qui nous réserve un bon moment de cinéma tout en n'oubliant pas son lot de Violence Seche et Choquante pour combler le tout. Enfin le Casting est quand a lui Exceptionnelle avec notamment la jolie actrice Emily Blunt qui tire son épingle du jeu en incarnant une agent du FBI idéaliste qui se retrouve embarqué malgré elle dans cette terrible conspiration, face a elle on retrouve une belle brochette d'acteurs tels que Bénicio Del Toro,Josh Brolin,Jon Bernthal,Jeffrey Donovan,Victor Garber et Daniel Kaluuya qui livrent une remarquable performance d'acteurs pleine de justesse a ces protagonistes. En Conclusion,Sicario est un formidable Thriller D'Action en étant a la fois Nerveux,Percutant,Tétanisant et Violent qui s’avère comme l'une des plus belles réussites de cinématographiques de l'année 2015 et dont on en redemande avec plaisir.

Sicario...ou l'antithèse du film d'action...Un polar sombre avec un faux rythme dont les lenteurs ennuieront certains mais qui donnent pourtant toute la puissance du film. L'ambiance est lourde et nous plonge dans la lutte contre les cartels de la drogue à la frontière mexicaine. La bande son n'a rien à envier à l'image...juste parfait !! Le tout est ultra violent, voir dérangeant mais certainement très réaliste, porté par Emily Blunt et Benicio del Toro, ce dernier étant tout simplement admirable! Cela pue l'oscar... Bref ame sensible , amateurs de blockbuster survitaminés, s'abstenir tout les autres foncez le voir!!

La thématique : "lutte contre les cartels de la drogue", a été de nombreuses fois utilisée pour illustrer des films souvent de références. Pourtant ici, tout semble nouveau. L'approche des personnages, d'abord. Plus énigmatiques, moins conventionnels, plus politiques, et surtout hors de contrôle, ce qui rend le déroulement du film complètement imprévu. Et nous vivons ce suspens en complète apnée jusque la fin. Les images, les décors, sont à couper le souffle et la violence est dans chaque image. Soit par les situations parfois totalement ambiguës, soit dans les dialogues hypertendus. Comme un loup, ce film vous prend à la gorge et ne vous lâche plus. Vous comprendrez cette allusion en allant voir ce magnifique thriller crépusculaire de Denis Villeneuve.

Un des rares très bon film de cette année
L'ambiance de ce thriller noir signe Denis Villeneuve nous tiens en haleine pendant 2h
C'est explosif, Violent, Surprenant, Magistral
A la fois divertissant et authentique, fort et frais

Je trouve que ce film a tout. Les acteurs sont géniaux surtout ,en particulier , Beniccio Del Toro. Quel grand acteurs.

excellent film, scénario passionnant, l'histoire se déroule au fur et à mesure, les acteurs sont très convaincants.

Denis Villeneuve fait partie des réalisateurs avec lesquels il va falloir compter. Sa maestria technique et formelle est impressionnante. Elle est telle qu’elle ferait peut-être oublier les autres qualités de « Sicario ». Après avoir donner un nouveau souffle au thriller avec son étouffant et impeccable « Prisoners » il y a deux ans, il dynamite le film de cartel ici. Et plutôt que de comparer son nouveau long-métrage à l’indispensable et incontournable « Traffic », il serait plus logique de le voir comme un complément tant le film de Soderbergh paraissait définitif.
Le nouveau film du canadien a été présenté à Cannes cette année et est reparti injustement bredouille alors que, comme pour Sorrentino avec « Youth », voilà encore un film qui aurait mérité le prix de la mise en scène. Mais cette qualité première et incontestable est peut-être aussi sa principale faiblesse. En effet, la trop grande force et le panache impressionnant que dégagent les quatres gros morceaux de bravoure ponctuant le film rendent le reste un peu plus conventionnel. Surtout que le scénario est ténu et laisse volontiers de nombreuses zones nébuleuses au bon vouloir de la compréhension du spectateur. Légitime quand on comprend le nid de vipères et le sac de nœuds que devient cette guerre des narcotiques à la frontière américano-mexicaine.
Mais revenons à ces quatres scènes d’anthologie dont l’une est l’introduction radicale qui ouvre le film. L’assaut d’une maison suspectée de contenir des personnes kidnappées, le rapatriement à la frontière d’un ponte de cartel, la descente de nuit dans un tunnel servant de passage pour des clandestins et des mules et enfin l’assassinat de la tête dudit cartel. Quatre scènes parfaitement chorégraphiées où le metteur en scène fait monter la tension à son paroxysme, comme si on faisait partie des opérations. Ajouté à cela une musique discrète mais épique et efficace, des effets de caméra appropriés et un montage adéquat, vous obtenez un summum de réalisme qui vous cloue au siège. Chacune de ces séquences ayant une manière d’être filmée qui lui est propre (caméra infra-rouges par exemple pour le tunnel) mais faisant obtenir un ensemble génialement homogène. C’est aussi ça le cinéma.
Malin également de confier le rôle de l’observateur, ici un agent du FBI, à une femme. Dans le rôle Emily Blunt s’en tire avec les honneurs en donnant de la consistance à un personnage qui aurait pu s’avérer ingrat. Benicio del Toro lui est impérial dans un genre de films qui ne lui va que trop bien. Les conclusions et la morale, si on peut l’appeler ainsi, sont terrifiants ; tout comme le dernier plan qui voient des gamins jouer au football sous les coups de feu des gangs et cartels à Juarez comme si cela était normal. Un film implacable et très bien documenté qui se range du côté des immanquables du cinéma à défaut d’être totalement novateur dans ce qu’il raconte.

Excellent thriller en plus d'être informatif. Le seul défaut serait à la limite le personnage d'emily Blunt la blondinette qui se retrouve dans les unités d'intervention, ho et puis pourquoi pas après tout.

très lent, très noir et violent ! on est comme immergé au plus proche de l'action dans une athmosphère pesante et tendue. Très bon d'un point de vue technique et artistique moins en terme de divertissement où le film ne suis pas vraiment d'intrigue mais plutôt suis une trame plus "docu fiction" en live

Très lent peu d'actions j'ai eu du mal à suivre je me suis endormie plusieurs fois très ennuyeux

Sicario est un excellent thriller qui lorgne plus sur le film de guerre que vers le policier. Il est maîtrise et haletant de bout en bout grâce à un jeu d’acteur exemplaire, une mise en scène froide et millimétrée, musique discrète mais anxiogène pile comme il faut et un scénario bien écrit. L'ensemble se suit sans trop réfléchir mais il ne laisse pas un sentiment de "whahou" que nous a laissé enemy ou Prisoners ( mais bon à la rédaction on pensait que ce serait le film du siècle). Mais en l'état, c'est un excellent film qui ne vous fera pas regretter le prix d'une place de cinéma.

Film sans aucun intèrêt si ce n'est que de rappeler que pour faire un film c'est mieux d'avoir un bon scénario, et que ce ne sont pas trois effets visuels et quelques grosses ficelles scénaristiques qui permettent de faire un film, dommage le dernier film de Denis Villeneuve était bien plus aboutit.

Les 4/5 d'allociné m'ont motivé à la base.... Et qu'est ce qu'on s'ennuie. Hormis le jeu des acteurs au top, (brolin, blunt, del toro), la réalisation est insipide, et le scénario une erreur. Protagonistes inintéressants, histoire creuse et longue, scénario possiblement bâclé... Au final, le générique est attendu, lorsqu'on a compris, dès le milieu du film, que l'héroïne, la belle blunt, restera une victime semi-muette.
Si vous voulez une historie du genre bien mieux réalisé et passionnante, regardez la série Narcos!

Les 4/5 d'allociné sont une aberration....