Sicario
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vincenzobino
vincenzobino

124 abonnés 390 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 12 octobre 2015
Nouveau coup de maître de Denis Villeneuve avec cette incursion dans la lutte contre les cartels mexicains.
Fan du réalisateur québécois, son cinquième long-métrage était parmi les plus attendus de cette fin d'année. Et je ne fus pas déçu du voyage.
Un conseil, n'arrivez pas en retard car des la première séquence, le spectateur est littéralement plongé dans l'enfer de cette lutte de par le personnage de Kate, flic du FBI, qui va, pourtant volontaire, découvrir que cette traque échappe a sa patrie, notamment par un étrange observateur Alejandro ayant un lourd secret. Et la jeune recrue va vivre une véritable descente aux enfers.
Villeneuve a l'art de marquer les esprits, Incendies et Prisonners marquant psychologiquement de longues minutes après la sortie. Autant vous dire, ça n'est pas le cas ici car le réalisateur marque surtout par sa mise en scène auréolée de plans magnifiques mexicains, d'une musicalité de Johansson (son complice de Prisonners) prodigieuse (rappelant et Shutter Island et Heat) et d'une direction d'acteurs exceptionnelle avec mention spéciale a Benicio Del Toro impeccable ainsi qu'Emily Blunt parfaite.
On pourrait peut-être regretter l'issue mais une suite étant apparemment prévue, on ne peut qu'en se réjouir. A recommander vivement en mentionnant certaines scènes assez ardues déconseillées aux âmes sensibles...
the_fan_of_inception
the_fan_of_inception

26 abonnés 582 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 12 octobre 2015
Devenu le nouveau chouchou d'Hollywood suite au succès public et critique du délicieusement glauque Prisoners, le canadien Denis Villeneuve signe un nouveau long attendu qui a suscité une vive émotion lors du dernier festival de Cannes, bien qu'il en soit reparti bredouille. Avec Sicario, Villeneuve narre, comme Traffic, Cartel ou Man on Fire avant lui, les conflits frontaliers entre policiers américains et cartels mexicains en prenant le schéma galvaudé du flic intègre incapable de voir ses collègues faire régner la loi et l'ordre de manière brutale et illégale ; le tout porté par un bon trio Blunt – Brolin – Del Toro . Quelque peu sur-vendu lors de sa projection cannoise, Sicario plaît autant qu'il déçoit. En réalité, sa première demi-heure en tous points brillante (conjuguant avec brio tension, sublime mise en scène et photographie ahurissante) éclipse le reste du film. Une fois repassée la frontière mexicano-américaine, le film hésite entre moments de bravoure et séquences d'une inutilité flagrante. Le problème de ce reste de film (à savoir quand même 1h30) est son scénario mutique, Villeneuve préférant s'attarder sur des éléments que le spectateur comprend en quelques minutes au détriment d'éléments scénaristiques qui restent flous jusqu'à la fin du film (motivation des troupes, la présence du personnage d'Emily Blunt). S'il adopte un style visuel agréable et quelques séquences d'assaut brillantes, le tout couvert d'une ironie noire constante, Sicario pêche malheureusement par son côté moralisateur qui semble tout droit sorti de Training Day. Sans être une catastrophe totale, Sicario est de ces films mi-figue mi-raisin qui marche par autant de qualités qu'il pêche par des défauts, ce qui est dommage de la part d'un metteur en scène que l'on suit avec beaucoup de sympathie. Pas le grand thriller prévu, en somme.
Real C
Real C

115 abonnés 930 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 15 octobre 2015
Denis Villeneuve ! De tous les réalisateurs dont le nom revient souvent comme étant l'un des meilleurs de ses 2 dernières années, son nom revient souvent, comme Neill Blomkamp. Je n'ai pas vu son Ennemy ni son Prisoners (je sais j'ai du ciné à rattraper). Sicario fait parti de ces films que je n'attendais pas de pied ferme et que j'ai découvert très peu de temps avant la sortie officielle. Etant donné que j'ai été surpris des notes, du succès critique et du faite qu'il a eu le prix du jury. Du coup j'ai décidé de le voir et au final... ce film est vraiment une claque. Un film qui est à nous refroidir dans tous les sens du terme. Mais que bizarrement, quelqu'un dans ma salle de cinéma qui a fait une réflexion un peu à double tranchant. Mais j'y reviendrai.

Au niveau de la réalisation, c'est vraiment bien fait. Le film est superbement bien réalisé, la caméra est toujours bien placé et il y a quelques scènes à la première personne face caméra. Surtout quand c'est Alejando qui est impliqué. Le film alterne entre plans bien pensés et hors champs inspirés. Je me demande s'il n'a pas été à la même école que Pierre Melville, au sujet du travail d'ombre et de lumières dans certaines scènes. Notamment celles qui impliquent Alejando. Oui et c'est un peu défaut en film. Il emploie tous les effets de mise en scène sur le personnage de Benicio Del Toro alors que le reste est filmé de manière certes bonnes mais pas vraiment inspiré (à part Kate dans certaines scènes). C'est même un défaut du cinéma de Melville, le fait que les personnages ne sont pas filmés à la même enseigne que les principaux. Vous allez me dire en quoi est-ce important ? Et bien cela l'est si on utilise les moyens cinématographique comme étant un langage (bref tout l'inverse de cinéastes comme Bretty Ratner, Alan Taylor , Stephen Norrington ou Peter Berg). Il est claire que Denis Villeneuve fait parti de ses cinéastes visuels, mais cela est dommage que tous les personnages ne sont pas loger à la même enseigne. Par contre cela ne m'a pas dérangé le faite qu'il utilise quelques fois le hors champs dans certaines scènes très dramatiques

Comme la scène de torture et la mort de la famille de Diaz

La musique quand a elle est à nous refroidir et accompagne bien un film vraiment dur et sans concession (cela dit, ce n'est pas la musique que j'écouterai dans le salon perso

Tout d'abord, on a Kate Macer (Emily Blunt) qui est l'héroïne auquel on s’identifie le plus. Membre du F.B.I chargée de retrouver les auteurs d'enlèvement, elle se retrouve forcer de faire équipe avec son collègue Reggie sur une unité de la C.I.A en charge de narco-traffiquant, mais qui pose de très grandes interrogations sur leur méthode. Elle se retrouvera très vite dépassée par les événements et sa quête de réponses va l'amener à être témoins de choses dont elle ne pouvait soupçonner l’existence, quitte à prendre des risques plus inconsidérés. Le film insiste beaucoup sur sa déconstruction psychologique même si c'est subtile.

spoiler: Et quand on la voit s'effondrer à la fin on y croit.


Alejandro Gillick (Benicio Del Toro) est...Benicio Del Toro. Oui c'est super obvius ce que je vient de dire mais c'est le cas. Il joue peut ou prou le même rôle du Che dans l'adaptation du même nom. C'est un avocat qui n'a vraiment rien à perdre et qui veut mener son objectif jusqu'au bout. Il est affreusement intimidant, mystérieux et ambiguë. On pourrait croire qu'on nous le montre trop de manière badass mais aucun plan avec lui n'est gratuit. Son attitude, la manière dont il est filmé, ses paroles. Tout le montre à quel point c'est une personne qu'il ne faut pas chercher. Le film montre carrément toute une séquence rien que pour lui, afin de bien souligner s'il va mener à bien ses objectifs et comment il va le mener. Mais on va y revenir là-dessus.

Matt Graver (Josh Brolin) est le chef de l'unité de la C.I.A. Ses rapports avec Alejandro sont assez obscurs et pas vraiment explicite. Il a l'air de lui laisser carte blanche, même si c'est un peu plus compliqué que ça. C'est le chef de l'unité un peu à la cool, qui est très avare en information. Son but, préserver les intérêts des partis. Il n'a pas vraiment de relation particulière avec Kate à part qu'il se sert d'elle (même si c'est évident) afin qu'elle soit garante de la régularité de leurs actions alors que tout ne l'est pas.

Reggie Wayne (Daniel Kaluuya) est le collègue de Kate. D'abord un peu en retrait, il va gagner un peu en importance et sera le premier à voir que quelque chose ne tourne pas rond et à vouloir la protéger, même si au final, ses actions seront vains

Et Silvio (Maximiliano Hernández). J'ai eu un peu de mal à savoir à quoi il servait dans le film. Mais lui aussi est la représentation du spectateur. Jusqu'à présent dans ce genre de film, on déshumanise les hommes de mains, on les prend toujours comme des bandits jetables. Là on nous montre qu'il s'agit d'un père de famille tout ce qu'il y a de plus respectable en apparence, mais qui doit faire un travail illégale pour subvenir à ses besoins à Juarès. Il sera paradoxalement une victime de toutes cette barbarie

spoiler: En plus il meurt tuer par Alejandro


Cela rend son personnage beaucoup plus tragique au final, d'acteur il devient victime. Son histoire se déroule en marge de la trame principale et peut sembler en trop mais au final fait sens avec le film.

Les autres personnages sont plus ou moins secondaires mais on n'oublie pas de les développer.

C'est le cas du chef Dave Jennings (Victor Garber qui commence à se faire rare sur grand écran) qui est le chef de la cellule auxquels appartiennent Kate et Reggie, mais qui au final va essayer de ne pas plus s'impliquer ni aller à l'encontre des agissement de Matt. Pareil pour Diaz (Bernardo P. Saracino) qui malgré son peu de temps de présence, donne beaucoup de force à son personnage.

En apparence, le film pourrait s'apparenter à un thriller d'action comme on en voit souvent. Mais s'est bien plus que cela. C'est un film dont l'histoire contient beaucoup de matières afin de nous immerger en plein cœur du monde qu'on nous montre. Et j'ai envie de rebondir sur une réflexion d'un public. La personne a dit que c'était comme un jeu vidéo. Inutile de dire qu'elle faisait référence au jeux en vogue comme Call of Duty, Medal of Honnor, Splinter Cell ou Metal Gear Solid. Mais qu'est-ce que le jeu vidéo possède et que le cinéma n'a pas systématiquement ? L'immersion. Dennis Villeneuve nous plonge directement dans le cœur du récit, au cœur du film. Et reprocher cela équivaut à reprocher ce que le cinéma essaye de produire depuis quelques années, à savoir nous replonger au cœur du récit avec des moyens cinématographiques. On peut reprocher tout ce qu'on veut à Fast and Furious 7, à Avengers 2 et à tous les meilleurs blockbusters de cette année, c'est ce qu'ils essayent de faire en un sens. Villeneuve fait pareil avec 5 fois moins de moyen et bien plus de réalisme. La construction générale peut sembler être pareil à n'importe qu'elle jeu vidéo. Et ? Ce sont les jeux vidéos de nos jours qui s'inspire de la narration des films et non l'inverse (oui cette remarque vient d'une sexagénaire...)! Cela dit, il est clair qu'il faut attendre un long moment pour que la trame scénaristique de Silvio se recoupe bien avec la trame principale car en un sens, elle parait bien trop secondaire au début. Attendre près de 2 h de films pour qu'elle fait sens, cela est bien trop long. Mais bon au final, elle est utile.

Ce film est excellent. Ne connaissant pas les autres œuvres de Villeneuve, j'hésite à dire si c'est son meilleur film ou non. D'après certains critiques, ce n'est pas son meilleur et ce film à quelques défauts pour le prouver. Mais pour ce que c'est le défauts sont mineurs comparés à l'aspect général et presque de l'ordre du chipotage. Bon maintenant, il me faut regarder Prisoners, Enemy et ...Maelstrom ? Ok bon ben let's go alors...
iceman7582
iceman7582

57 abonnés 1 172 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 13 octobre 2015
Une plongée vertigineuse au coeur de la guerre qui oppose les autorités américaines aux cartels mexicains. La mise en scène est implacable et d'une précision chirurgicale glaciale ! Le scénario est assemblé puis déroulé de manière à ce que la tension monte crescendo pour ne redescendre que lorsque le générique de fin apparaît. Seul reproche, il manque un peu d'action malgré le fait que certaines scènes soit franchement réussie. Le casting est fabuleux et mention toute particulière à emily blunt et benicio del toro qui sont hypnotisant. Un excellent thriller à voir assurément !
Angelina.J
Angelina.J

37 abonnés 265 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 14 octobre 2015
impeccablement réalisé, des plans des décors des scènes filmés avec précision, une tension suffocante c'est rythmé de l'action , pour un sujet si réaliste du milieu des narcotrafiquants à la frontière mexicaine. Une jeune recrue du FBI entre illusions et réalité, une Emily Blunt comme on aime la voir de plus en plus si douée, un Benicio Del Toro toujours parfait énigmatique et magnétique, fascinant. Face à un Josh Brolin dans la peau d'un agent de la CIA qui lui va parfaitement. Une très belle russite
rogerwaters
rogerwaters

150 abonnés 1 089 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 12 octobre 2015
Décidément, le cinéaste Denis Villeneuve n’aime rien tant que les ambiances lourdes, pesantes et torves qui mettent mal à l’aise le spectateur. Pour cela, il s’appuie sur une musique menaçante qui s’immisce doucement pour mieux s’imposer lors d’envolées électro qui filent le frisson. On n’est finalement jamais très loin du film d’horreur, sauf que ce qui est décrit est sans aucune concession vis à vis de notre monde actuel et de la gangrène qui le ronge. Prenant comme prétexte la lutte du gouvernement américain contre les cartels de drogue mexicains, le réalisateur détourne les codes du film de genre pour se livrer à une analyse clinique des méthodes douteuses employées aussi bien par les criminels que par les autorités. Comme dans Prisoners, le cinéaste ne juge pas l’action des personnages, mais il renvoie tout le monde dos à dos en démontrant que l’on ne peut se fier à personne puisque truands et gouvernements utilisent exactement les mêmes procédés. C’est en cela que le long-métrage dérange, puisque l’on ne voit se dessiner aucun héros. L’ultime plan (que nous ne dévoilerons pas bien entendu) indique même que tout ceci ne sert finalement à rien, sinon à pérenniser un système odieux où l’être humain est forcément perdant. Le tout est réalisé de main de maître par un cinéaste virtuose, mais au regard décidément extrêmement pessimiste sur l’humanité.
framboise32
framboise32

162 abonnés 1 290 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 19 octobre 2015
Sicario est un film choc; La scène d’ouverture est magistrale. Kate et son équipe découvrent dans les cloisons d'un pavillon de banlieue des cadavres (de clandestins?). Pour prolonger son enquête, et pour capturer l'un des plus éminents barons de la drogue mexicains, elle accepte de participer à une mission à El Paso. Dans l'équipe, le chef énigmatique Matt Graver et un certain Alejandro. La zone de non droit sous l'influence des narcotrafiquants à la frontière américano-mexicaine est dangereuse. L'atmosphère est suffocante pour le spectateur. Denis Villeneuve nous offre un film intense et stupéfiant. La scène de fusillade sur l'autoroute ou encore le corps à corps de Kate avec le policier sont très réussies. Pour le reste, on a tout de même l'impression de déjà-vu.

Emily Blunt est impeccable et donne parfaitement la réplique aux deux pointures, Benicio Del Toro et Josh Brolin.

Sicario est un film policier haletant. Quelques superbes scènes et une tension maintenue de bout en bout
Estonius
Estonius

3 755 abonnés 5 464 critiques Suivre son activité

2,0
Publiée le 5 avril 2019
A la fin du film au lieu de ressentir du plaisir, on ressent plutôt un profond malaise, d'abord devant toute cette violence gratuite, mais aussi en raison de l'énormité du plan final. On se demande pendant tout le film à quoi spoiler: sert Emily Blunt, ben elle sert juste à signer un papelard ! Comme si ce genre de signature ne pouvait pas se faire dans un bureau peinard à Washington entre pantouflards ?)
Ajoutons à cela pas mal de confusion, des scènes commencées mais non terminées, des incohérences absurdes comme l'absence spoiler: de caméras chez le boss du cartel ou les scènes dans le tunnel, complètement illisibles, Villeneuve voulant imiter Kate Bigelow, mais n'étant pas à la hauteur
. Ça se regarde d'un œil distrait, en oubliant le jeu bovin de Benicio del Toro et de Josh Brolin, quant à Emily Blunt qui joue plus le rôle de la spectatrice paumée que celle d'un agent du FBI, on a presque envie de la consoler tant elle fait pitié.
anonyme
Un visiteur
2,5
Publiée le 21 janvier 2016
Film traitant de la lutte de la CIA contre les cartels. Film plaisant mais n'apportant rien au genre. Je ne déconseille pas de voir ce film, on passe un moment agréable, sans plus.
Cinéphiles 44
Cinéphiles 44

1 436 abonnés 4 287 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 22 janvier 2016
La réputation de Denis Villeneuve n’est plus à faire. A chacun de ses films, le réalisateur nous met une sacrée claque dans le visage. Avec Sicario, tous les films de cartel peuvent aller se recoucher. Ce thriller américain se rapproche de ceux réalisés en Suède ou au Danemark, c'est-à-dire glaçant. Pendant deux heures, Villeneuve installe un climat de doute dans une enquête qui se poursuit dans l’une des zones les plus dangereuses du monde. Trois acteurs formidables sont présents pour maintenir perpétuellement la tension du film. Emily Blunt qui se voit enfin dans un rôle qu’elle mérite, Josh Brolin qui prend du galon à chacun de ses films et Benicio Del Toro qui nous offre très certainement sa plus belle prestation. Comme à son habitude, le cinéaste nous dévoile un scénario ficelé jusqu’à la moëlle où il faut attendre les dernières minutes pour tout comprendre. L’utilisation de caméras à la main ou de caméras thermiques accentuent encore plus l’approbation du spectateur à cette histoire brutale. La musique y joue également un rôle primordial. Discrète, elle n’illustre pas, mais fait bien partie intégrante de Sicario. Sicario est une œuvre aboutie, juste et outrageusement stressante.
D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
Nitquen57
Nitquen57

27 abonnés 348 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 26 octobre 2015
Y a même presque plus aucun suspense sur l'avis à avoir quand on va voir un de ces films.

Je n'ai pas vu Incendies, mais j'avoue que le reste de la filmographie de Denis Villeneuve, que ce soit Prisoners, qui était juste magnifique, ou Enemy, qui m'avait bluffé malgré la complexité de son scénario, me plaît énormément.

C'est donc avec beaucoup d'enthousiaste et avec deux minutes de retard que je suis rentré dans la salle pour aller voir Sicario, présenté au dernier festival de Cannes et reparti avec un ticket de retour gratuit et les mains dans les poches.

Et quelle claque encore une fois !

Inutile de se voiler la face, il n y'a quasiment rien à jeter dans ce film, qui a l'avantage de vous mettre en tension pendant la majeure partie de la projection, notamment dans la scène nocturne que je ne spoilerai pas ici. Les points de vue, la réalisation, la musique, tout est fait pour que vous soyez fixés à 200 % pendant 2 heures.

En parlant de musique, je pense que Johann Johansson, qui avait fait la musique de The theory of Everything, qui ne m'avait pas tellement marqué d'ailleurs, vient de signer un des thèmes qui me marquera le plus de cette année. Ce rythme militaire accompagné de cette note au violoncelle crescendo (je suppose) est juste à vous hérisser les poils. Je vous renvoie à la bande-annonce pour avoir un petit aperçu de ça, et vous incite fortement à vous rendre au cinéma pour en avoir un plus gros aperçu.

Pour un film avec une telle ambiance, il fallait forcément Denis Villeneuve et sa subtile mise en scène pour vous en mettre plein la face. Beaucoup d'idées sont faites pour vous montrer le contraste entre les USA, si propres et si rangés, et le Mexique où le chaos règne volontiers, à l'image de Jùarez qui vous mettra relativement mal à l'aise la première fois que vous la verrez.

Tout cette enveloppe, cette forme, sont faites pour mieux faire comprendre la motivation de ces personnages si touffus et si complexes. Même si leurs motivations et leurs dilemmes moraux sont parfois dévoilés de manière un peu facile, chacun à sa propre réflexion et sa propre éthique sur les choix à faire et la manière d'agir et c'est là toute la force de Sicario. Chacun veut atteindre un me^me but en passant par un chemin différent, et le fait de suivre ceci avec trois acteurs dans une forme olympique permet de rentrer dans l'oeuvre avec une facilité déconcertante.
Je pense qu'il existe un ordinateur centre à Hollywood qui, quand vous tapez les mots "drogue", "Mexique" et "anarchie" vous sortent instantanément le nom de Benicio del Toro.
Grand bien te fasses, Hollywood !
L'acteur crève littéralement l'écran, après Che et Paradise Lost, il prouve encore une fois que ce genre de rôle est taillé pour lui. Emily Blunt n'a plus grand chose à prouver non plus et son personnage, à la fois si fort mais avec un fond si fragile, si droit et pourtant tellement torturé, est interprété avec une finesse impressionnante. Je dirais que celui qui est le plus en retrait est Josh Brolin. Il est certes très bon, très convaincant dans ses choix, mais son ton si léger par moment et certaines de ses répliques sonnent en désaccord avec le props tenu dans le reste du long-métrage.

Tous ces reproches sont minimes et le seul bémol à avoir sur Sicario est peut-être sa fin, aussi gênante qu'inattendue, mais qui vous laissera réfléchir un petit moment une fois sorti de l'expérience.

A aller voir vite, très vite.
jaggg
jaggg

23 abonnés 197 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 17 octobre 2015
Alice au pays des horreurs : voici une agente du Fbi, Emily Blunt, compétente mais la tête bourrée de principes et de règlements, idéaliste, vulnérable, le maillon faible, embringuée dans une mission avec une équipe de mâles alpha, groupe d’intervention américain se rendant à Juarez au Mexique pour tenter d’endiguer l’escalade de la drogue. Prise entre le chef de ce groupe d’élite, Josh Brolin, en tongs et sourire charmeur mais ne vous y fiez pas, et surtout, le premier aussi cynique que le second, un, euh,'consultant', euh, colombien, Benicio del Toro : ancien procureur, moralité douteuse, origine nébuleuse, parlant doucement, ce qui le rend encore plus terrifiant, aux méthodes redoutablement efficaces, comme de torturer un prisonnier non en lui cognant dessus mais en lui vrillant un doigt au plus profond de l’oreille. On n'assiste pas à l’interrogatoire du frère du chef du cartel, mais on comprend tout de suite qu’il va très vite parler rien qu’en voyant Del Toro débarquer dans la salle en balançant une bonbonne d’eau de 20 l. à la main comme une canette de bière.

Les cartels de la drogue ont une singulière conception de la décoration intérieure (voir la maison des horreurs, aux murs truffés de, mais chuuut, on vous laisse découvrir)…. D’un autre côté, les autorités de Juarez ont aussi un sens très fin de l’enjolivure de leurs rues, avec des cadavres pendus ici et là sous les ponts comme de cauchemardesques guirlandes. La tension est constante, la violence omniprésente, l’angoisse permanente, alors à éviter si vous souffrez de problèmes respiratoires.
Et pourtant, des gens semblent vivre des parenthèses de vie « normale » dans ce cauchemar : le match de foot, à la fin, est totalement surréaliste.

La question qu’on peut se poser en sortant : est-ce une guerre dont on peut arriver à bout ?
pierrre s.
pierrre s.

466 abonnés 3 333 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 1 mars 2018
En quelques films, Denis Vileuneuve est en train de se faire une place de choix dans le paysage cinématographique international. Sicario, thriller remarquable de tension et de maîtrise en est une nouvelle preuve.
Raphaël O
Raphaël O

155 abonnés 1 567 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 17 février 2016
L'intrigue convenue de ce thriller signé Denis Villeneuve est largement compensée par le suspense très bien orchestré menant vers un final inattendu, la mise en scène nerveuse et maitrisée plongeant en totale immersion dans le monde des cartels de la drogue, ainsi que par son excellente distribution. Remarquable.
Stig H.
Stig H.

16 abonnés 27 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 9 octobre 2015
La mise en scène est parfaitement maîtrisée, le scénario solide, le rythme haletant, la direction d'acteur fluide et la bande son est un véritable chef d’œuvre de tension dramatique. L'ensemble nous plonge dans un cauchemar frontalier où Josh Brolin, Benicio Del Toro et Emily Blunt font éclater tout leur talent. Avec son histoire brutale et crépusculaire, Denis Villeneuve construit un film suffocant où les paysages urbains qu'il saisit avec virtuosité sont aussi arides que le désert qui les entoure. "On a choisi l'ordre" déclare l'agent de la CIA qu'incarne Josh Brolin à sa partenaire du FBI Emily Blunt...l'ordre dont il parle est terrifiant.
Du grand art.
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