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    Alliés
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Alliés" et de son tournage !

    Brad Pitt et la Seconde Guerre mondiale

    Alliés est le quatrième film se déroulant pendant la Seconde Guerre mondiale dans lequel Brad Pitt a joué : le premier était Sept ans au Tibet, le second Inglourious Basterds et le troisième Fury.

    Retrouvailles Pitt/Harris

    Brad Pitt et Jared Harris avaient déjà tourné ensemble dans Ocean's Twelve puis L'Etrange histoire de Benjamin Button.

    Arranger tout le monde

    Le tournage du long métrage, qui devait débuter à l'automne 2015, a finalement été lancé début 2016, afin de laisser les trois protagonistes principaux du projet honorer leurs agendas respectifs : Marion Cotillard avec Assassin's Creed, Brad Pitt avec War Machine et Robert Zemeckis avec la promotion de The Walk.

    Brad Pitt canadien

    Dans le film, le personnage de Brad Pitt est franco-canadien. Son nom, Vatan, signifie "Patrie" en turc et arabe. L'acteur tenait par-dessus tout à se glisser dans la peau de Max allant même jusqu’à apprendre l’accent québécois avec un répétiteur.

    Inspiration Casablanca

    Les costumes du film ont été inspirés par les films Casablanca de Michael Curtiz et Une femme cherche son destin de Irving Rapper. En effet, il convenait de créer des costumes à la fois simples et élégants, à l'instar de ceux créés pour ces films cultes.

    Zemeckis fait le forcing

    C'est après voir lu le scénario de Steven Knight que Robert Zemeckis est allé voir le producteur Graham King afin de le convaincre de lui en confier la réalisation :

    "Robert Zemeckis est un jour entré dans mon bureau et m’a dit : ‘J’adore le scénario de Steven Knight

    et j’aimerais le mettre en scène’. Je ne le connaissais pas mais j’aimais beaucoup ses films. J’ai appris par la suite que Bob désirait depuis longtemps tourner un long métrage sur fond de Seconde Guerre mondiale. C’était absolument essentiel que Bob soit aux manettes pour réaliser le film tel qu’on le souhaitait. C’est ce qui explique son style visuel et c’est aussi, dans une large mesure, grâce à Bob qu’on a pu obtenir l’accord de Brad Pitt et Marion Cotillard. Bob est réputé pour être un génie sur le plan technique mais il est tout aussi bon pour développer la psychologie des personnages. C’est très rare qu’un réalisateur réunisse ces deux qualités et c’est exactement ce dont nous avions besoin pour ce récit", déclare Graham King.

    Histoire vraie

    Steven Knight, l'auteur du scénario de Alliés, a révélé que l'inspiration pour ce film lui vient d'une histoire vraie qui lui a été racontée quand il était âgé d'une vingtaine d'années.

    Trahison intime

    On sait que pendant la Seconde Guerre mondiale certains espions, confrontés à des situations extrêmement périlleuses, ont vécu des coups de foudre. D’autant plus que lorsque ces agents secrets étaient de sexes opposés, ils se faisaient souvent passer pour des couples légitimes. Mais il existait une loi d’airain, surnommée la «règle de trahison intime», qui pesait sur eux comme une épée de Damoclès : si deux agents se mariaient et que l’un des deux découvrait que l’autre divulguait des renseignements à l’ennemi, il était censé, la mort dans l’âme, éliminer son conjoint immédiatement… sous peine d’être condamné à la pendaison pour haute trahison. Le scénariste Steven Knight était fasciné par ces amants qui se retrouvaient face au pire des dilemmes, déchirés entre la force de leurs sentiments et leur loyauté indéfectible envers leur patrie qui se battait pour l’avenir du monde.

    Regard sur la trahison

    Robert Zemeckis s'explique sur le thème principal du film, la trahison :

    "Alliés est avant tout une histoire de trahison et c’est là le thème universel du film. Autrement dit, comment réagit-on quand on se met à douter de la sincérité de celui ou celle qu’on aime ? C’est un phénomène qui se produit dans la vie mais dans l’univers de Max et Marianne, on a l’habitude de se faire passer pour quelqu’un d’autre et la vérité est donc une notion qui échappe aux deux protagonistes. Du coup, comment peut-on réussir à se faire confiance ? Et comment continuer à s’épancher auprès de sa compagne ou de son compagnon quand on a le sentiment d’avoir été mis sur écoute par l’ennemi ?"

    Super-espion

    Dans Alliés, Brad Pitt alias Max Vatan fait partie du SOE (Special Operations Executive), service secret britannique créé par Winston Churchill pour «mettre le feu à l’Europe». En collaboration avec la Résistance française, l’organisation fomentait des actes de sabotage et des tentatives d’assassinat de nazis des plus audacieux.

    Tournage chronologique

    Brad Pitt a suggéré l'idée de tourner Alliés dans la continuité afin que les personnages puissent évoluer progressivement. Par exemple, Max (Pitt) fait d’abord preuve d’indifférence au début du film, puis tombe passionnément amoureux de Marianne avant de sombrer dans la paranoïa et enfin d’être totalement déterminé à faire surgir la vérité. De fait, le jeu du comédien évolue en fonction du regard de Max sur sa femme.

    "C’était une excellente idée car lorsque le spectateur assiste à la première rencontre entre Max et Marianne dans un cabaret de Casablanca, les deux acteurs se voyaient pour la première fois à l’écran. Par la suite, on voit leur relation s’épanouir en temps réel, ce qui accentue le réalisme du suspense", précise le producteur Graham King.

    Alchimie Pitt-Cotillard

    Robert Zemeckis revient sur la complicité entre Brad Pitt et Marion Cotillard :

    "Quand on tourne une histoire d’amour, on ne peut qu’espérer qu’une véritable alchimie naisse entre vos deux principaux comédiens et qu’on la ressente à l’image. C’est ce qui s’est passé avec ce film : la magie a opéré entre Brad et Marion. Ils se sont tous les deux investis émotionnellement et leur relation était d’autant plus belle qu’une alchimie se dégage à chaque fois qu’ils sont réunis dans le plan."

    Tournage

    Le tournage du film a commencé en mars 2016 à Londres. Il s'est poursuivi dans le Buckinghamshire, au Maroc, au Québec puis à Dieppe en Seine-Maritime.

    Zemeckis aime Cotillard

    Robert Zemeckis n'a envisagé personne d'autre que Marion Cotillard pour incarner Marianne. La comédienne française était son premier et unique choix :

    "Marion est une actrice exceptionnellement douée et, dans ce rôle, il y a de nombreuses dimensions avec lesquelles elle peut jouer, que ce soit dans le registre de l’émotion, de la psychologie ou de l’action. Elle

    est française bien évidemment, ce qui apporte une touche d’authenticité au personnage, et elle reste énigmatique tout au long du film", indique le cinéaste.

    "Ce que j’ai adoré, c’est qu’il s’agit d’un thriller très divertissant tout en étant une histoire d’amour d’une profondeur et d’une intensité extrêmes. Puis, quand j’ai entendu dire que Bob Zemeckis était aux manettes et que Brad Pitt allait jouer Max, c’est devenu encore plus exaltant. Bob est un réalisateur visionnaire : il est l’auteur de films vraiment originaux que lui seul pouvait faire et je me suis dit que ce serait fantastique de pouvoir participer à un projet qui marque sa première incursion dans un genre nouveau pour lui", confie Marion Cotillard.

    Baker Street

    Les célèbres bureaux du SOE de Baker Street à Londres (la fameuse rue de Sherlock Holmes), où 10.000 personnes participaient secrètement à des campagnes de sabotage et d’espionnage orchestrées par les Alliés, ont été reconstruits dans une ancienne usine désaffectée à l’ambiance glaciale.

    Parlons mise en scène

    Robert Zemeckis est connu pour la virtuosité de sa mise en scène ; il est épaulé en ce sens par son fidèle directeur de la photographie depuis Retour vers le futur, Don Burgess :

    "J’ai longuement discuté avec Don Burgess de la façon dont nous pourrions, grâce aux mouvements d’appareil, susciter un maximum d’émotions. Ce que nous avons fait de plus spécifique a été d’accentuer le sentiment de claustrophobie tout au long du film. Bien évidemment, c’est subtil et inconscient mais j’espère que le public va le ressentir. À mesure que l’histoire gagne en intensité, nous avons davantage employé de longues focales", explique le réalisateur.

    "C’est toujours passionnant de travailler avec Bob, car c’est un réalisateur qui a un formidable sens de l’image. Pour ce film, il a eu dès le début toutes sortes d’idées pour que la caméra accompagne la narration et on s’est tout de suite mis à envisager les plans et les angles de prises de vue. On voulait que le public se sente investi dans cette histoire, si bien qu’on a privilégié des axes de caméra grâce auxquels le spectateur éprouve ce que les deux personnages ressentent à chaque instant. Il fallait placer la caméra de telle sorte qu’elle filme exactement ce qu’ils voient, mais aussi leur perception des choses, tout en obtenant un résultat cinématographique. On a eu recours à de nombreuses techniques, comme l’utilisation d’accessoires et de fonds bleus pour créer des arrière-plans produisant le maximum d’effets", ajoute Burgess.

    Caméra haute technologie

    Le chef-opérateur Don Burgess a utilisé la caméra numérique de haute technologie RED «Weapon» 8K tout en se servant, pour obtenir une image au grain atemporel, des objectifs Leica Summicron :

    "On tenait à ce que l’esthétique du film soit dynamique et originale tout en étant conforme à celle des années 1940", précise le technicien.

    Casablanca mon amour

    Le chef-décorateur Gary Freeman a réalisé un vrai tour de force en recréant un Casanblanca des années 40 : 

    "Ce qui est intéressant, c’est que dans les années 1940, Casablanca est une ville cosmopolite animée qui dénote une forte influence française dans son architecture Art déco et qui véhicule un sentiment de glamour, tandis que Londres tombe en ruines et que ses habitants cherchent avant tout à survivre. On a donc vraiment insisté sur la grandeur et la sophistication de Casablanca et joué avec les couleurs saturées des souks marocains et leur architecture labyrinthique qui fait écho à l’intensité et au danger qu’affrontent Max et Marianne lors de leur arrivée dans la ville", observe Freeman.

    Le Rivoli, boîte de nuit dans laquelle Max et Marianne font connaissance, est le décor central de la partie marocaine du film. Pour l’inonder de lumière, Freeman a fait construire un énorme lustre vénitien de 4 mètres de haut et d’environ 700 kg : "Ce lustre s’inspire de l’Art déco mais ressemble à ce qu’on imaginait être un vaisseau spatial dans les années 1940", évoque Freeman.

    Un compositeur de renom

    Robert Zemeckis collabore à nouveau avec le compositeur Alan Silvestri pour Alliés. Les deux hommes travaillent ensemble depuis À la poursuite du diamant vert :

    "Choisir Alan s’est imposé étant donné qu’il a participé à tous mes films depuis À la poursuite du diamant vert. On se comprend à demi-mot si bien qu’aujourd’hui je n’imagine même pas faire un film avec un autre compositeur. Tout ce que j’ai à faire, c’est de lui dire comment je vois une scène et quelles émotions elle suscite et il transpose mes consignes dans sa partition", précise le metteur en scène.

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