Avis : Alliés - Page 3

Pourquoi ce film qui réunit tous les ingrédients d'un film-culte, stars hollywoodiennes, drame et romance, budget à la mesure des ambitions et réalisateur pas manchot, finit-il par rater sa cible et par s'écraser lamentablement ? Peut-être qu'à vouloir trop formater les émotions du spectateur mondial, on n'arrive qu'à fabriquer des décors de pacotille - la médina de Casablanca restera comme un sommet kitchissime du cinéma - et des histoires à l'eau de rose. Qu'on en oublie, au moins pour le spectateur de notre pays, que Brad Pitt ne fait pas illusion trois secondes en entrepreneur français.
On retiendra à l'actif de ce mélo - ah la scène de la tempête dans le désert autour de la voiture ! - une interprétation convaincante de Marion Cotillard à qui, comme Brad, on est prêt à tout pardonner.

Quand un réalisateur tel que Robert Zemeckis nous a servis par le passé des longs métrages populaires comme sa trilogie "Retour vers le futur", et de véritables perles comme "Forrest Gump", le moindre nouveau fruit de son travail est attendu comme un événement, à plus forte raison quand Brad Pitt et Marion Cotillard se partagent l’affiche. Autant être cash, "Alliés" n’est pas le meilleur film de Robert Zemeckis, sans être le plus mauvais non plus. Il est maîtrisé, en dépit du fait qu’on peut relever une petite erreur scénaristique (absence du rétroviseur intérieur sur un plan pris de l’intérieur de la voiture avant de réapparaître miraculeusement sur le plan extérieur suivant). En regardant l’affiche, le titre peut faire penser à un film de gangsters. Ca n’est pas du tout ça. Nous sommes en 1942, alors que la guerre fait rage jusqu’en dehors des frontières de l’Europe. Chers spectateurs, soyez les bienvenus à Casablanca après une rapide traversée du désert marocain. "Alliés" serait un film de guerre, alors ? Les amateurs du genre vont être déçus, car les scènes d’action sont assez rares. Si on regarde avec attention la bande annonce, on peut s’apercevoir que le scénario se dirige plutôt vers le film d’espionnage. Mais "Alliés" n’est pas seulement un film d’espionnage : il a été habilement mêlé à une romance, une histoire d’amour que la bande annonce a explicitement laissée entrevoir. Eh oui, les filles ! Désolé de vous décevoir, mais Marion Cotillard a eu le droit d’embrasser cette immense star ! Rassurez-vous, ce n’est qu’un film. Force est de constater que notre Marion nationale a fait bien du chemin depuis sa révélation dans "Taxi". Et c’est mérité, car son jeu reflète ici à merveille l’ambiguïté de son personnage. Autant elle est capable de feindre l’amour inconditionnel dès le premier coup d’œil, autant elle sait exprimer le détachement à vous refroidir tout net. Cette fine balance entre les deux lui donne un côté énigmatique qui va durer tout au long du film. L'association de Marion Cotillard avec Brad Pitt fonctionne bien à l’écran, même si on sent qu’il y a de la retenue entre les deux personnages, des non-dits spoiler: (à tort ou à raison ?)
. Brad Pitt semble rester en retrait par rapport aux sentiments, mais après tout, cela parait normal quand on subit un "rentre-dedans" plutôt singulier, surtout dans un pareil contexte où le double jeu et le jeu de dupes qui va avec est de mise. En dehors de cela, avec la tête haute et fière, doublée d’une prestance qui ne lui donne pas du tout l’air d’un espion, Brad Pitt se pare d’une claaaaaasse totaaaaaale ! Un peu trop même, peut-être. Aussi le spectateur est presque surpris quand il commence à tomber le masque, avant de… spoiler: avant que ce même masque ne finisse par s’évaporer complètement (ce qui représente à mon sens sa meilleure scène, après celle où les douloureux doutes commencent à l’envahir).
Je l’ai dit, l’intrigue (écrite à partir d’une histoire vraie racontée au scénariste bien des années plus tôt) a été bien menée. Zemeckis sait diriger : c’est indéniable. Mais il sait aussi cadrer (j’ai beaucoup aimé en début de film le plan fait en caméra embarquée filmant le capot avant de la voiture en train de rouler, avant de reculer à l’intérieur de l’habitacle). Cependant, il manque la dimension émotionnelle qui aurait pu rendre ce film aussi inoubliable que magnifique. On ne ressent pas vraiment les sentiments qui animent les personnages principaux, on n’a jamais cette force de représentation sentimentale qui ont fait la beauté de films tels que "Out of Africa", "Sur la route de Madison", et bien d’autres. D’accord, ce n’est pas le même réalisateur, ni le même contexte, mais ce que je veux dire par là c’est que ce n’est pas suffisant pour justifier les actes de Max Vatan dès lors que sa femme est accusée d’être une espionne allemande. Par moments, on peut même trouver l’œuvre relativement froide, et ce malgré le formidable jeu d’acteurs. A mon avis, il y avait quelque chose à mieux exploiter, dû au fait qu’il manque peut-être quelques scènes intimistes supplémentaires, qui auraient pu crédibiliser davantage ces sentiments et donc ses actes à venir. Par contre, je ne dis pas qu’il n’y a pas des moments de tension. Au contraire, elle est bien présente, mais seulement par à-coups, ou si vous préférez de façon inégale. Mais quand elle y est, la formidable partition d’Alan Silvestri la porte et la renforce très efficacement. Par ailleurs, et bien que n’étant pas un spécialiste, il me semble que la reconstitution de l’époque est réussie : les costumes, les véhicules, les armes, les coiffures et les décors. Notamment la partie se déroulant au Maroc français : en plus des paysages désertiques aussi beaux qu’hostiles, la reconstitution de certains espaces représente bien le raffinement luxueux typiquement frenchie. Et surtout, on notera le souci du détail puisqu’on peut même voir les consignes sur un téléphone affichées en… français. Cela dit, le gros point fort du film est la photographie : d’une immense qualité, du début à la fin, que ce soit sur les personnages ou sur le ciel qui s’illumine au gré des projectiles. "Alliés" est décidément très photogénique et met en relief l’aspect glamour de l’histoire. En revanche, on regrettera une bande son sans véritable corps, limite plate, y compris sur les rares scènes d’action… A moins que le problème ne soit venu du système audio de la salle… (ce dont je doute). Une petite déception donc, dans la mesure où j’attendais une plus grande force et un peu plus de folie dans le récit. "Alliés" reste malgré tout un bon film qui se suit sans véritable ennui.

Alliés se part d’un joli costume de film hollywoodien à l’ancienne avec des décors impressionnants et un duo d’acteurs principaux bankables. Sauf que si on connaît le pitch à l’avance, difficile de pénétrer dans l’histoire à cause du sentiment de suspicion permanent envers Marion Cotillard. Dès lors, Docteur (de rien du tout) Marvelll préconise que le film doit absolument être vu sans rien connaître de l’histoire pour être efficace. Allez, suivant.

Une très très jolie histoire , Brad Pitt et Marion Cotillard sont merveilleux dans ces rôles , j'ai adoré. Un très beau film .

Alliés est un film typiquement Hollywoodien dans ses bons comme dans ses mauvais côtés. Dans ses bons côtés il y a son coté grand spectacle avec ses décors majestueux, ses costumes soignés qui font parfois toc mais qui paradoxalement plongent parfaitement dans l'ambiance et le dépaysement. Il y a aussi son couple star très glamour qui est l'attraction du film et qui éclipse d'ailleurs tous les autres acteurs du film. Le scénario est plutôt bon, surtout dans ses parties d'espionnage ou le suspens est bien dosé et fonctionne bien. Mais le film a aussi de très mauvais côté comme cette manière de tout sur ligner avec outrance comme un peintre qui après une belle esquisse ferait des grosses tâches sur les contours. Il y a des scènes vraiment trop grosses même si elles sont soignées comme cette accouchement sous un bombardement qui m'a vraiment laissé dubitatif. Il a aussi un côté clin d'œil à la ménagère de moins de cinquante ans assez pénible comme dans la toute dernière scène d'une lourdeur incroyable alors que le final était plutôt réussi. Pour résumer je dirais qu'Alliés est un film qui n'est pas mauvais mais qui arrive très loin de ses ambitions.

Quel ennui ! Le film se perd dans une histoire prévisible et convenue au possible. La réalisation est scolaire et d'une insipidité effarante. On enchaine les incohérences et les acteurs de secondaires aussi mauvais (Camille Cottin en tête, encore !) qu'inutiles pour un final bâclé en deux minutes chrono, sans surprise et sans saveur.

Un véritable faux pas pour Robert Zemeckis qui se contente de filmer les scènes de manière vide et mécanique.

Affligeant, film truffé d'invraisemblances. Scénario pathétique et dialogues frisant le ridicule. Interprétation très décevante d'un Brad Pitt se demandant ce qu'il fait dans cette galère.

C'est un film passablement ennuyeux dans sa première partie qui laisse froid et indifférent: trop lisse et trop léchée dans la reconstitution des décors et des costumes à Casablanca, les personnages ressemblent à des gravures de mode, totalement désincarnés. Heureusement, cette première partie qui n'a que la beauté froide du papier glacé laisse place à une seconde partie plus prenante à Londres, avec un suspense qui tient en haleine. Mention spéciale à Brad Pitt pour sa brillante interprétation... Marion Cotillard étant, elle, plutôt décevante (son jeu sonne parfois faux).

Un film à l’ancienne qui fait du bien dans le cinéma d’aujourd’hui.

Robert Zemeckis livre une magnifique fresque romanesque durant 2H20 et convoque le cinéma des années 50, que j’admire, dans ses décors, ses costumes et son coté théâtral. Alliés n'est pas le film vendu par la bande annonce, c'est un thriller classique (dans le sens noble du terme) rondement mené qui navigue entre mélodrame intime, aventure et espionnage.

Au niveau de la réalisation, il y a des scènes intimes très fortes, des scènes aériennes hallucinantes (bombardements), un son (musique ou environnement) excellent et une gestion de la longueur des plans parfaite. Alliés pourrait être la suite du film « Casablanca » de 1942 tant, il s’en rapproche.

Alliés est porté par un duo d’acteurs qui livre une performance puissante. Marion Cotillard, parfaite, rappelle Faye Dunaway dans Bonnie and Clyde et Brad Pitt est toujours irréprochable.
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Littéralement happé par cette histoire et ces personnages joués extrêmement bien par Brad Pitt et Marion Cotillard. Le film, qui dure plus de 2h, passe très vite. Ce n'est pas qu'il y ait beaucoup d'action ou de rebondissements, mais c'est simplement que l'on suit ce couple évoluer au fil du temps et que l'on est fasciné par cette vie de résistants et d'espions. A voir absolument en VO pour avoir l'accent français de Brad.

Alors les reconstitutions de 1940 les décors les costumes, la musique, c'est très beau très glamour, très réussi Mais c'est tout. Ce film est lisse plat creux prévisible, long, ennuyeux très peu trop peu d'action, des incohérences, pas d'adversaires ou sont les allemands,,, Marion et Brad sont à l'écran tout le temps , il n y a qu'eux, tout tourne autour d'eux et de la histoire d'amour ou on sent à peine la passion, ils sont beaux, je les adore c'est du gros calibre, mais la quel gachis!!!!

Vu en avant-première. J'ai adoré! Génial. Avec un Brad Pitt en grande forme et une Marion Cotillard qui m'a brillamment fait oublié sa risible scène de The Dark Knight rises. Je savais déjà que c'était une très bonne actrice mais elle m'a fait une belle piqûre de rappel.
Et puis Robert Zemeckis...ah la la que ce mec sait faire des films...

Guerre et amour : suite, mais très loin de fin. Sujet éternel que celui de la romance sur fond de conflagration mondiale. Le cinéma n'a pas cessé de s'en nourrir, en particulier celui que l'on nomme "classique" et hollywoodien, Casablanca en étant l'un des emblèmes. C'est d'ailleurs dans cette ville, comme par hasard, que commence Alliés qui se poursuit à Londres, ce qui rappelle en passant que c'est là que se déroule le plus beau film de tous les temps de cette catégorie : La valse dans l'ombre (1940). Le film de Robert Zemeckis, honnête metteur en scène à peu près égal à la qualité des scénarios qu'il tourne, ne se situe pas à ces hauteurs d'excellence. On y admire l'impeccabilité des costumes et des décors, on remarque deux scènes d'action de bonne tenue et puis c'est à peu près tout. Brad Pitt est guindé (le fait d'avoir été obligé de prononcer quelques phrases en français avec un accent atroce ?), Marion Cotillard beaucoup plus épanouie dans un rôle glamour aux antipodes de Mal de pierres. Pas très rythmé et mélodramatiquement pas assumé, Alliés a un goût d'inachevé, faute de prise de risques et par excès de respect pour les canons (si l'on ose dire) d'un genre très codifié mais qui ne demande qu'à être bousculé.

Si Zemeckis sait parfaitement user de la caméra pour souligner son sujet (les champs/contre-champs comme moyen d’imager les faux-semblants), il faut reconnaître qu’on n’a peu de réelles envolées visuelles. Une absence ressentie lors des creux scénaristiques où les longueurs nous sautent au visage, le long-métrage subissant sporadiquement de vraies baisses de rythme. Car là est le défaut d’Alliés : vouloir rester trop simple dans son traitement et nous offrir un film plaisant, mais un peu facile.

Nullissime !
Un navet de bout en bout dans un décor en carton pâte
Les deux acteurs ne se disent que des fadaises dans un scénario déjà vu tant de fois !