"Fan hardcore" de l'univers Harry Potter...et extrêmement déçue par ce volet de la saga Animaux Fantastiques.
J'ai mis deux étoiles pour la photographie et les belles scènes de magie, ainsi que les (trop) rares passages avec des créatures magiques.
Ce qui m'a déçue :
1) La bien pensance affichée de ce film qui arrive avec ses gros sabots :
Exemple, dès 03'30
on force le personnage de Dumbledore à révéler qu'il est gay, alors que tout le monde le sait depuis environ 10 ans car révélé par JK Rowling
et cela est martelé par la suite pour bien faire comprendre au spectateur que cela change tout (pourquoi ? Aucune idée ! On a plus l'impression que Dumbledore rempli le quota de minimum 1 des personnages principaux devant être LGBT par production)
- la "woman of color" surpuissante qui sort de nulle part, le personnage est certes très appréciable mais on ne la connait pas et on ne comprends pas la raison de son arrivée dans le groupe, on dirait qu'elle remplace Porpentina Goldstein dans le rôle de la "femme forte venant d'une minorité opprimée"
- L'explosion du quatrième mur dans le plus grand des calmes en changeant non-seulement d'acteur pour Grindelwald, mais on aurait pu au moins garder son style si particulier, sa coupe en brosse, ses cheveux blanc, son oeil de verre, son style vestimentaire un peu rock... là on change d'acteur mais aussi complètement de style, comme si le public allait passer outre et s'adapter au changement de vilain principal en cours de saga. Quand, en plus, on connaît les raisons de l'éviction de Depp (encore cette bien pensance de PNJ), cela met un grand coup à l'immersion.
- Les références lourdes et répétées au nazisme, point Godwin +++.
Sans compter le public de Grindelwald (eux par contre sont tous des "mâles blancs", là la diversité est oubliée) qui hurlent le poing en l'air, puis dix secondes plus tard quand
Grindelwald est reconnu comme imposteur ayant ensorcelé le Qinin,
on les voit aussi applaudir et se réjouir comme de purs Golems.
- Croyance, autour duquel tournait l'intrigue pendant les deux premiers films, est réduit à être le dark Sasuke faiblard qui suit derrière Grindelwald, la seule révélation est
que c'est le fils de Abelforth
et même cela nous ai jeté au visage sans explication, qui était cette fille de Godric's Hollow, où est-elle, pourquoi est-elle partie, est-elle morte...?
- Queenie, qui avait suivi Grindelwald car elle avait été séduite (par amour pour Jacob) par l'idée d'un monde des sorciers n'ayant plus à de cacher des moldus,
retourne en dix secondes dans "le camps du Bien" après que Jacob l'attrape et lui dise qu'elle a un grand cœur...
- Yusuf Kama, qui apparaît au début comme ayant une mission,
a finalement infiltré les adeptes de Grindelwald simplement pour pouvoir lancer UN sortilège par surprise à des sbires de Grindelwald lors d'une sous-sous-sous-intrigue
- Thésée
et son passage en prison, pourquoi, comment, un employé haut-gradé du Ministère peut-il être attaqué devant plus de cent personnes dans un dîner mondain en présence des autorités de la magie et être carrément arrêté alors que Grindelwald n'est pas encore au pouvoir, puis s'échapper deux minutes plus tard de la prison sans autres explications
- Pendant les premiers films de la saga, quand on voyait une certaine Professeur McGonagall, j'avais osé espérer qu'il s'agissait peut-être de sa mère, de sa tante...mais non ! C'est bien LA Minerva McGonagall, alors que nous sommes dans les années 30 et que en 1996, lors de son inspection par Dolorès Ombrage, on apprend que McGonagall est professeure à Poudlard depuis 39 ans...?? Quel âge a donc Minerva au moment de la bataille de Poudlard en 1998, si elle a une quarantaine d'années dans les Animaux Fantastiques en ~ 1930 ...110 ans ?
D'ailleurs je dis "une quarantaine d'années" environ car elle apparaît très jeune dans les premiers films et plus vieille dans le troisième. Aucune logique.
- Norbert Dragonneau qui était un magizoologiste reconnu et un excellent sorcier dans les premiers films, devient un simple messager de Dumbledore, fade, sans but, avec cet air niais, la tête toujours penchée sur le côté avec un rictus bizarre.
- Tina Goldstein qui rapplique à deux minutes de la fin, histoire de dire qu'elle est à l'affiche de ce film, sans aucune explication sur son absence à part
"qu'elle est très occupée par son nouveau travail au bureau des Aurors"
- La disparition de Nagini sans aucune explication,
- Le fouillis dans la politique du monde magique, on part
en Allemagne, puis au Boutan (?!) sans comprendre pourquoi, on ne comprends pas non plus qui sont ces candidats à l'élection, qui est ce Vogel, de quel côté est-il, pourquoi, quel est son intérêt, on insiste sur le fait que "c'est le peuple qui élira son représentant" pour finalement faire un virage à 180° et annoncer aux peuples de tout les pays (qui sont quand même aussi contents qu'avant) que c'est en fait un Qilin qui décidera de qui est le plus pur
sans que personne ne pense ne serait-ce qu'à jeter un oeil à la créature apportée par Grindelwald, le sorcier qui était dix minutes plus tôt le plus recherché au monde pour ses crimes...on a la confiance facile chez les sorciers, mais apparemment ça ne choque pas le peuple qui acclame de la même façon la nouvelle méthode de vote et son contraire.
-
La baguette donnée
à Jacob par Dumbledore, a-t-elle des pouvoirs, si elle n'a pas de coeur, comment marche t elle ? Pourquoi ne s'en sert il pas ? Pourquoi nous dit-on "Prends-la, tu en auras besoin" pour qu'elle fasse son apparition à Poudlard quand Jacob la montre à des élèves admiratifs et à la fin quand il demande à Dumbledore de la garder en souvenir...
- L'absence totale de référence aux Reliques de la Mort, alors que c'est le but ultime de Grindelwald et Dumbledore quand ils sont jeunes, pourtant Grindelwald en possède une, la baguette de Sureau, mais on ignore comment il se l'ai procurée et s'il cherche encore les deux autres Reliques.
Beaucoup trop d'incohérences, on a du mal à croire que JK Rowling a bien pris part à l'écriture, de même qu'on a du mal à croire que c'est Yates qui a réalisé ce film après les derniers opus de la saga Harry Potter.
Le film est assez beau côté photographie mais ces dizaines d'incohérences, ce forçage sur le wokisme et la bien pensance, casse le quatrième mur et nous rappelle sans cesse que nous sommes dans le monde des moldus, regardant un film de la Warner sur l'univers de Harry Potter car cela rapporte de l'argent.
Très déçue de la bien pensance qui détruit littéralement des sagas pourtant bien installées.