Claude Lelouch revient avec une histoire d'amour, surprenant non?
Après le noir Taj Mahal, l'Inde est encore à l'honneur cette semaine dans le dernier Lelouch.
Un compositeur de musique de film, vraiment égocentrique, se rend dans le pays de Gandhi. Avec les égards dus à son rang, il est reçu chez l'ambassadeur, où il sera impressionné plus par la femme de celui-ci que par des Ferrero.
Après un mal de tête opportun, il quitte le studio pour rejoindre celle-ci, sur le chemin du grand pèlerinage au bord du Gange, vers Amma, femme respectée et connue de tous les hindous.
Une étonnante histoire de séduction va débuter entre Jean Dujardin, en mode gavroche qui se retient, et Elsa Zylberstein, en femme amoureuse pleine de sensibilité. Un chassé-croisé permanent entre l'un et l'autre, où ils échangeant même leurs rôles.
Si les dialogues sont pertinents, l'histoire d'amour impossible n'arrive pas à nous captiver. Ça ne fonctionne pas. Dujardin en fait trop. Il sourit à tout, taquine les locaux, se moque même. Et remplit de ses valeurs d'occidental, avec ses problèmes de riches, il ne parvient pas à s'imprégner et à changer son modèle de pensée grâce à la spiritualité, la bonté et la compassion de l'air ambiant.
A noter le plaisir de retrouver Christophe Lambert dans le rôle de l'ambassadeur, jaloux, mais pas si délirant qui nous gratifie d'une belle scène à la table d'un restaurant.
L'interêt et la grande réussite de Claude Lelouch reside dans sa façon personnelle de filmer, ici divinement ce pays, sans cacher la misère, avec des lieux magnifiques baignés d'une lumière unique. L'Inde est assurément, du film, le personnage principal.