Un Une de Claude Lelouch
17-12-15
Comment peut-on aller en Inde et filmer Sa Sainteté Amma et faire dire à son personnage dans la première demi heure du film «Je me demande si elle aime se faire sodomiser ?» , très classe, ça commence bien...
Franchement j'ai trouvé ce film affligeant et pourtant j'ai toujours adoré, vu et revu, de nombreux films de Lelouch.
Ici pratiquement pas de scénario, une succession de dialogues snobs, et quelques belles images de l'Inde, heureusement...
Jean Dujardin, soit disant conçu en 1977..., à bien du mal à s'en sortir avec son personnage, fat et imbu de sa personne. Il a un beau sourire mais ses minauderies et sa bouche en cul de poule sont insupportables .
Elsa Z. a elle aussi un beau sourire, mais pareil, son personnage de femme d'ambassadeur, friquée et manucurée, en quête de vérité spirituelle et de fertilité, est indigeste.
La scène où on la voit en bateau sur le Gange, avec ses lunettes de soleil de star, au téléphone avec son mari sur son IPhone dernier cri, tandis que deux indiens rament pour eux, j'ai bien cru quitter la salle.
Les problématiques de Lelouch, obsessionnelles, sur un homme qui aime tellement les femmes qu'il est incapable d'être fidèle, mais quand même n'est pas pour autant un salaud; peut-on être un homme bien et un collectionneur d'histoires, etc, ... Franchement on en a ras le bol !
M. Lelouch ferait bien de décoller les yeux de son nombril et de sa sexualité, pour filmer et parler un peu d'autre chose.
En Inde !! Il y avait peut-être d'autres sujets à traiter que les coucheries de parisiens archi nantis ! Quel dommage et quel gâchis !!
Antoine et Anna se baladent en Inde sans jamais n'être autre chose que des riches occidentaux, et c'est avec un malaise grandissant que l'on sent monter des relents nauséabonds de colonialisme...
Heureusement, heureusement, les scènes où apparaissent Amma et ses disciples sont tournées avec beaucoup de respect et sont très émouvantes... Au seul détail près que filmer une actrice couverte de diamants se faire étreindre par Amma, c'est totalement hallucinant.
Je ne parlerai pas de la fin à Paris, cul cul la praline dans des belles bagnoles, sans intérêt, sans commentaire.
Alice Pol est assez moche, on est loin de la beauté de Marie-Sophie L et d'Alessandra Martines, à leur époque...
À 78 ans, M. Lelouch, on dirait qu'il est temps de raccrocher la caméra et de prendre votre retraite... Les très belles femmes n'ont pas seules l'apanage d'avoir leur date de péremption.