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DeFelgart
15 critiques
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4,0
Publiée le 21 août 2016
Un scénario qui peut paraître un peu loufoque au départ puis on se laisse transporter dans cette histoire d'amour et de complicité perdue entre un père et sa fille. Une leçon sur le temps qui passe et l'instant vécu... Carpe Diem 😃
Autant le dire franchement : cela fait des années que je n'avais plus été autant surpris devant un film ! Alors que 99% des films sont attendus, ce "Toni Erdmann" procure un lot invraisemblable de séquences jouissives et inattendues. Rien que pour cela, il FAUT le voir.
Malgré des longueurs, un grand film qui porte un regard anthropologique inédit sur les hommes et les femmes de la troïka. Le personnage de bouffon paternel est aussi drôle et attachant que possible étant donné son côté un peu théorique. Le jeu du père et celui de la fille sont absolument jouissifs. Par contre : dernière scène franchement ratée et du mépris un peu gratuit dans certaines scènes envers les roumains...
Un beau film, très libre, sur la relation père/fille, le monde du travail et de l'entreprise, le sens de la vie... À conseiller aussi aux amateurs de perruques et de fausses dents, des chansons de Whitney Houston, de brunchs à concept et de costumes bulgares.
Film iconoclaste, Toni Erdmann a le mérite de prendre son temps pour tresser les liens entre les deux personnages pourtant bien distants au départ. Au passage, l’auteur en profite pour écorner une société qui a abandonné toute forme de rêve et de folie pour entrer dans des normes étouffantes. Avec beaucoup d’humour, mais aussi une sensibilité à fleur de peau, le métrage dénonce des pratiques entrepreneuriales inhumaines et la libération de l’individu qui accepte tout à coup de briser ce cercle infernal que nous nous imposons tous, avec plus ou moins de consentement. Le film mérite son succès même si je n’irai pas jusqu’au qualificatif un peu galvaudé de chef d’œuvre.
Le choc culturel entre un père et sa fille très différents alimente le scénario de ce film complètement loufoque. Entre comédie, réflexion et émotion, les 2h42 sont trop courtes tant ce film surprend par son audace et son émotion.
J'ai vu un film... qui a le mérite de montrer de manière étonnante le monde impersonnel de ces consultants qui voyagent à travers le monde pour mener des missions de "salut public", en fermant ici une usine, en ouvrant là une nouvelle unité de production en minimisant les coûts, et on suit le parcours tout tracé d'une jeune femme quand tout à coup, pa-ta-tras, son père, un insoumis iconoclaste débarque et chamboule toute sa vie, en ébranlant ses certitudes fissurées... Et avec son ton décalé et son déséquilibre permanent, ce film dérange, et en même temps, est une ode à l'amour (masqué) d'une fille vers un père. C'est une comédie grinçante pleine de tendresse et de moments vrais. C'est un film où tout est en mode "naturel", avec des séquences surréalistes et totalement loufoques... Le réalisme est recherché absolument, et tout paraît filmé en mode "caméra au niveau du regard", mais tout prend de la hauteur et de la puissance... A voir absolument.
On peut apprécier pleinement la séduisante prestation de Sandra Hüller, tout comme on savoure l'élégance d'une mise en scène qui se permet de mettre à nu les êtres en toute pudeur.
Une comédie acide et amère sur le thème des relations père-fille et des relations humaines en général. J'ai trouvé ce film plutôt triste par moment . J'avais mal pour ce père délaissé par sa fille . On y voit l’héroïne une businesswoman qui s'interdit de vivre sa vie et passe à côté des bons moments en famille.Heureusement que son père loufoque il est vrai et un peu envahissant va faire exploser cette situation. Le message que j'ai retenu de ce film est de profiter de ses proches tant qu'ils sont là. Des scènes comiques à l'humour décalé qui deviendront certainement cultes spoiler: (l'anniversaire nu) . Bravo à l'interprétation du duo d'acteurs. Le seul bémol la durée du film un peu excessive. Sinon j'ai bien aimé PS il faut voir le film pour comprendre l'affiche du film
Une jeune femme d'affaires partie en Roumanie voit son père débarquer avec un objectif en tête. Voilà un vrai film original, ne soyez pas effrayé par sa durée, tout est très fluide. Le père et la fille sont admirables et complexes. C'est à la fois comique et profond. Pour ceux qui connaissent le monde des affaires internationales et des consultants, sa description est très fidèle. C'est un film qui marque les esprits et nous accompagne malgré. Une véritable pépite.
Toni Erdmann fait le choix judicieux d’une esthétique de la bigarrure. C’est du burlesque filmé avec froideur, du désarroi filmé avec dérision et malice. Et le rire dans tout ça, de la mécanique plaquée sur du vivant mais qui réussit à stopper la mécanisation de l’humain, un rire à contre-emploi capable de renverser la vapeur et raccorder in extremis l’individu à ce fond de sensibilité essentiel à la vie. Le long métrage de Maren Ade travaille au corps la notion d’incommunicabilité, s’efforçant contre vents et marées de rétablir la connexion entre deux ensembles devenus distants : le père et la fille, la Roumanie et l’Allemagne, la carrière professionnelle et la vie privée. Aussi les langues ne cessent-elles de se croiser, les personnes de se rencontrer au gré des dîners et cocktails où l’on vient encostumé, cravaté, monté sur talons hauts, sans que cet entrelacs d’hétérogénéités ne débouche sur un ensemble. L’intrusion du père dynamite les bases creuses d’un édifice d’autant plus fragile qu’il est bâti sur des relations humaines évanescentes, fondant comme neige au soleil aussitôt que les rapports hiérarchiques viennent à se modifier ; elle rappelle à soi l’oiseau qui s’est perdu loin de son nid, l’enfant apatride qui cherche dans des tours de verre un lieu où prendre racine. Jusqu’à la mise à nu, le dévoilement, le raccord à soi. Des fausses dents, une perruque, un costume. Toni Erdmann croit au carnaval – qui occupe dans la culture allemande une place fondamentale – comme puissance de désintégration de l’ordre sociétal par la farce et puissance de réintégration de l’individu à la communauté dont il est issu. L’arrêt de bus, le vélo, autant de souvenirs qui n’en deviennent qu’une fois le temps passé. Car le film est aussi un grand film sur ce qui est à l’origine d’un souvenir, articulant disparitions et réminiscences au nom d’une mémoire signe et source de vie : les traditions roumaines sur le point de disparaître et que la farce revigore, le chien endormi au fond du jardin, la vieille femme enfin. Si le deuil est omniprésent ici, c’est son traitement burlesque qui le rend aussi original que bouleversant, preuve supplémentaire que le rire (de soi, des autres, de la situation) constitue l’arme absolue contre l’inertie de l’existence. Une œuvre immense.
Je ne sais pas quoi dire. Partagé entre l'incompréhension, la gêne, le rire et la compassion. Si une chose est sûre, c'est que Toni Erdmann ne laissera pas indifférent. Racontant le lien difficile entre un père et sa fille, avec laquelle il a beaucoup de mal à renouer contact, le film s'intéresse aux liens familiaux: accepter de laisser son petit oiseau voler de ses propres ailes, mais aussi lui faire comprendre les enjeux de sa vie (la critique du monde très cruel des multinationales -je crois que c'est ça- est suffisamment discrète pour ne pas tomber dans la dénonciation bête et méchante). Mais si le postulat de départ est simple, c'est dans la forme que Toni Erdmann intrigue et parfois dérange. Cette oscillation entre le rire et la gêne est parfaitement représentée lors de la scène de la "fête à poil" tant elle est longue, et dont le symbolisme est lourd de sens. Une scène que je classerais sans hésiter parmis celles m'ayant le plus secoué au cinéma. Malgré quelques longueurs, le film remplit son cota: drôle, touchant, loin d'être stupide. Du beau cinéma, qui ne laissera certainement pas indifférent.
Très bonne surprise que ce film allemand à l'humour inattendu qui met en scène un père gauchiste et sa fille plongée dans le néolibéralisme allemand à la conquête de l'Europe orientale. Sandra Huller ose une cène finale nue extrêmement drôle.
En voyant le merveilleux film "Sybil" sorti en cette année 2019 avec Sandra Hüller et Virginie Efira , je me disais bien que j'avais vu quelque part l'actrice allemande Sandra Hüller dans un film que j'avais bien aimé ...mais je ne retrouvais plus le titre ....! :) Grace au site AlloCine , en regardant la fiche de Sandra Hüller j'ai vite vu qu'il s'agissait du Film "Toni Erdmann" sorti en 2016. Un film à revoir pour le plaisir. Même si en 2016 lors de sortie je n'avais vraiment pas "imprimé" ce titre dans mon petit cerveau de parisien.... Mais le film était bon, sur un sujet sociétal assez fondamental : Nous sommes si nombreux à foncer toujours droit devant, avancer sans nous poser de question, sans regarder derrière, avancer toujours de peur de perdre l'équilibre, de peur de décevoir l'autre , mais quel autre ? Ne plus nous arrêter ne serait ce que quelques minutes pour réaliser ce que nous faisons vraiment, ce que nous sommes de fait. C'est tout le sujet de TONI ERDMANN, et c'est assez fascinant.
on peut voir "Toni Erdmann" de différentes façons mais on sera toujours touché par cette histoire de relation entre un père et sa fille (tous les deux très bons dans leurs rôles". A travers ce film, Maren Ade nous ouvre des portes sur d'autres sujets que les relations entre un père et son enfant, et c'est en cela que le film est riche