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Un visiteur
4,0
Publiée le 17 août 2016
Les dangers autant que la valeur de l’idéalisme sont au cœur des préoccupations de Maren Ade. Les villégiatures compromises par l’embarras devant des proches dont on préférerait ne pas avoir à répondre s’alignent chez elle sur ce questionnement. Certes, il n’est cette fois-ci plus question de vacances que pour l’un des personnages (par opposition au couple de voyage en Sardaigne d’Alle Anderen), sa visite in-annoncée mettant en péril la place professionnelle de l’autre. Ce qui se joue entre refus ou acceptation de l’excentricité d’un tiers (et de ce qu’elle renvoie sur soi-même) tient pourtant d’un enjeu existentiel parent : qu’avons-nous fait de notre folie douce ? Dans une Europe de la crise qu’elle semble, avec son ami Miguel Gomes, quasiment seule à oser aborder, celui-ci prend valeur de modeste projet politique.
Une fille stressée par un boulot de consultante killeuse, toujours dans l'hyper-controle pour plaire à sa hierarchie, ses clients bien placés. Son pere toujours si decalée avec ses blagues pas droles. Et finalement, un rapprochement, pour lui permettre de redevenir elle même. Bon presque 3h, c'est long quand même.
D’une durée de 2h40, « Toni Erdmann » a de quoi faire peur. Déjà parce qu’il traite de sujets sérieux, voir lourds, comme la quête du bonheur, mais aussi parce que son rythme est lent, luxe rare dans le cinéma actuel. Pourtant, première surprise, on ne trouve jamais le temps long et on se laisse totalement embarquer sur la rivière du spleen des personnages. Le duo d’acteur est absolument crédible et joue à la perfection une partition difficile entre humour décalé et tristesse infinie. Le tout avec une mise en scène simple et soignée, avec des dialogues croustillants et d’une justesse rare. Ce père malheureux, qui tente le tout pour le tout pour réveiller sa fille qui vit dans une vie mécanique, est diablement bouffon et touchant. La seconde surprise vient des nombreuses fois où l’on rit pleinement du désespoir, des situations burlesques, ainsi que de l’absurdité des vies modernes et des « logiques » capitaliste dénoncées avec subtilité et force. Mais attention, préparez-vous à rire jaune car chacun d’entre nous finit par se reconnaître dans un des travers brillamment mis en exergue à l’écran. Les vies théâtrales et leurs jeux de masques complexes vont changer lentement mais surement, comme dans une pièce d’auteur. Cette pépite est un film réellement unique, fantasque et sensible, qui marquera pour longtemps.
Seul petit défaut : des longueurs au début et à la fin. Mais quel plaisir, de voir le monde de l’entreprise décrit comme il l’est. Et d’y apposer en face, un homme qui a choisi de ne jamais tuer l’enchantement, l’enfant qui est en lui. Tout converge pour nous dire de rester dans la spontanéité, l’autodérision, l’amour de l’autre. Loin de l’individualisme en vigueur dans nos sociétés. A voir.
Émétique et répugnant navet ! Je cherche encore la moindre étincelle qui aurait pu sauver cette écœurante vulgarité racoleuse. Au scénario totalement invraisemblable, d’une naïveté crasse.
Magnifique ! Au debut on ne sait pas trop où l'on va puis ça se dessine. Tendre tout en étant drole via les situations et le jeu d'acteurs impeccable, ce film saura vous détendre, en tout cas, ça l'a bien été pour nous :)
Toni Erdmann ne mérite pas les excès laudatifs qui lui sont portés ni mêmes les quelques rejets hystériques de quelques critiques ou spectateurs. Maren Ade est une cinéaste très douée dans la direction d'acteurs, tous excellents dont bien sûr le très beau couple père fille, vraiment filmé de façon touchante. D'ailleurs ce qui est fascinant, c'est leur langage corporel propre qui fait communiquer ces deux êtres un peu perdus et tiraillés par des doutes évidents. La communication verbale est secondaire. La cinéaste capte au mieux les regards que le père porte à sa fille : regards de déception, de tendresse, de tristesse, voir de dureté. Peter Simonischek est vraiment excellent, tous les sentiments semblent passer dans cet être au bout de rouleau. La relation avec son chien est d'ailleurs la clef du film, puisque en refusant de l'euthanasier, il veut en fait refuser l'idée de la défaite, de laisser choir l'humour, l'étincelle de joie dans la vie. Le thème du film se trouve là, autant qu'un père voulant faire revivre sa fille ou qu'une opprobre du capitalisme. Sandra Huller est vraiment exceptionnelle surtout dans son exploration du travail corporel. La scène où elle se contorsionne après avoir hésité de s'habiller ou de se déshabiller est fantastique, le must du film. Maren Ade apport une belle touche de sensibilité quand elle fait se rencontrer le père et les ouvriers sur le champ pétrolier, moment intense d'humanité. Le film est malheureusement bien trop long en scènes étirées (les scènes au bureau, assez pesantes et inutiles). Dommage car en s'allongeant inutilement, Toni Erdmann en perd le rythme de l'humour. Le film ne manque pas de scènes hilarantes basées sur le rythme et la surprise. De plus, j'aurais fait finir le film lorsque lspoiler: e père s'effondre, prisonnier de son postiche. Il aurait pu mourir étouffé comme prisonnier de l'incarnation de son personnage .Il reste un film agréable avec une grande dose de tendresse et d'humanité et une bonne vision du rapport père/fille.
un film très original et très spécial avec ses moments drôles et ses passages émouvants puis une bonne interprétations des acteurs avec surtout les 2 personnages principaux.un film pas trop mal mais pas le chef d'oeuvre comme le fait comprendre la palme du public et de la presse, pour ma part, il plaira plutôt aux très cinéphiles un peu comme moi que aux amateurs de films courants.il est doté une intellectualité et spécialité à bien suivre du début à la fin par sa durée un peu longue je trouve, une demi-heure de moins je l'aurait noté un peu plus haut je pense.
Un film d´une extraordinaire densité dont on a vraiment du mal a comprendre comment il n´a pas figuré au palmarès du dernier Festival de Cannes. "Toni Erdmann" est à la fois très drole et très mélancolique, d´une extreme complexité.
Démonstration parfaite qu'avec trois gadgets de supermarché au moment du carnaval on peut faire un film. Après, il vous faut quelques sponsors style Lidl (ils ont fait mieux côté qualité) et un pays du tiers monde pour des endroits et des figurants pas cher. Mélangez le tout dans le désordre, ajoutez des dénudés et des scènes qui se veulent érotiques, puis allongez pendant près de 3 HEURES!!! pour raconter des trucs insipides avec des acteurs plutôt médiocres, dont une masse imposante de père qui fait le zigoto avec des fausses dents et une perruque.
Ce qui est navrant c'est l'effet spécial de la critique: mais où est-ce qu'ils sont allés chercher de telles idées dans un sac vide? Là, je fais définitivement plus confiance à ces fonctionnaires du buzz sur une croûte insipide et sèche. Si vous allez voir cette chose, mettez-vous au fond de la salle, vous pourrez dormir en toute tranquillité.
Palme de l'ennui et de l'insipidité, de la longueur stérile et du mauvais goût.
Une curieuse histoire ou un père va essayer de mettre un peu de rire dans la vie de sa fille qui est amenée à mettre en place des délocalisarions.Un film ou tout notre petit monde finira dans son plus simple appareil.
Si les spectateurs dopés aux blockbusters américains pourraient être rebutés par quelques longueurs (on est évidemment loin du rythme de Michael Bay !), certains moments du film sont vraiment marquants et valent le coup, foi de cinéphile ! Riche, cette pépite traite avec humour et poésie de nombreux thèmes comme la relation père/fille, les affres de l’ultra-libéralisme, la vie à 1000 à l’heure des working-girls… Pour tous les amateurs de cinéma lassés par cet été où Independance Day et SOS Fantômes se disputent la première place des pires reboots de l’année, allez voir Toni Erdmann : vous avez l’assurance de voir une vraie nouveauté ! Critique complète sur :
Ce film ovni de près de 3h – chouchou des critiques du Festival de Cannes 2016, mais cependant reparti bredouille – a quelque chose de salvateur. Cette histoire de relation compliquée entre un père et sa fille que le temps et la conception même de la vie ont séparé – lui, néo-soixante-huitard un peu paumé, elle, cadre ultra-ambitieuse et sous pression en poste à Bucarest pour une entreprise expliquant aux grands groupes comment améliorer leur compétitivité (principalement en licenciant à la chaîne) ne va cesser de prendre des tournures inattendues. Et ceci grâce au regard décalée de la réalisatrice Maren Ade, qui va littéralement faire basculer son long-métrage après la première heure et une scène de sexe glaciale. Ode au déguisement, à l'esprit enfantin, critique assumée de l'ultra-libéralisme et de l'esclavagisme moderne, évocation nostalgique du temps qui passe et qu'on ne rattrape pas, Toni Erdmann – le pseudo du père grimé en personnage irrésistiblement drôle, un de ses passe-temps favoris – nous embarque sur des chemins de traverse constamment surprenants, souvent drôlissimes, parfois plus dérangeants, mais toujours pertinents. Remarquable.
Totalement nul. Je me suis ennuyé pendant tout le film. Certains partaient j'ai voulu voir la fin mais je le regrette. Certaines personnes riaient mais je n'ai même pas esquissé un sourire. Bien joué mais film sans intérêt. Le plus nul que j'ai vu cette année.