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    Toni Erdmann
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    285 critiques spectateurs

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    Ricco92
    Ricco92

    224 abonnés 2 150 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 août 2016
    Énorme succès critique et public lors de sa projection, Toni Erdmann n’a obtenu aucune récompense à l’exception du Prix de la critique internationale lors du Festival de Cannes 2016. Cela s’explique par le fait que, d’un point de vue purement cinématographique, le film de Maren Ade ne possède aucun aspect innovant ni véritablement marquant. Malgré tout, Toni Erdmann offre au spectateur énormément de plaisir lors de sa diffusion. En effet, on apprécie beaucoup la vision critique de la perte d’humanité créée par l’esprit de performance du monde du travail entrainant un oubli total des vraies valeurs et de la vie privée (ce qui oppose Winfried, personnage exubérant et attachant, à sa fille, cadre ne vivant que pour et par son travail). Si cette critique passe aussi bien dans un film aussi long (2h42, durée inhabituelle pour une comédie), c’est surtout grâce à son humour décalé lié en grande partie au père et au personnage fictif de Toni Erdmann qu’il crée. Toutefois, le passage le plus mémorable et hilarant n’est étonnamment pas lié à ce dernier mais à celui d’Ines spoiler: dans la longue séquence où celle-ci se lâche complètement et oublie totalement ses inhibitions (improvisant l’incroyable séquence de la fête naturiste)
    . Ainsi, il faut ne pas se fier aux préjugés liés à l’idée d’une comédie allemande de 2h42 et ne pas avoir peur d’aller voir Toni Erdmann car cette œuvre, sans être cinématographiquement innovante, est pleine d’humanité et offre d’excellents moments d’humour portés par son duo principal interprété par Peter Simonischek et Sandra Hüller.
    Petiot L
    Petiot L

    35 abonnés 310 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 août 2016
    Original ; drôle et sérieux à la fois.
    Un film qui prend son temps et suggére.
    Raffiné.
    Pas conventionel pour trailer les rapports pere-fille et la vie.Et un bon morceau en generique de fin.
    Nathanaël Bechdolff
    Nathanaël Bechdolff

    23 abonnés 33 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 octobre 2016
    Ce film est troublant ! L'histoire étrange d'une fille et de son père dans un monde où l'humour disparaît : pas le temps de rire, il faut être productif !!! Dés le début on est plongé virtuellement dans l'action comme si on était à la place des acteurs. Le fait de tourner beaucoup de scène caméra à l'épaule, à la manière d'un reporter, ou de faire usage de gros plan nous immerge dans l'histoire. spoiler: On dirait parfois un documentaire sur notre société et ses travers.
    Les personnages nous deviennent proches. Les facéties de Toni pour rendre heureuse sa fille nous font éclater de joie (et de rires), et en même temps les questions sur son travail, sur sa façon de vivre nous remets aussi en question. Eclats de rire et émotions garantis dans ce film. spoiler: 2h42 qui m'ont paru très courtes.
    Jonathan M
    Jonathan M

    131 abonnés 1 528 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 août 2016
    On ne se voilera pas la face, Toni Erdmann est un bon film. Il attise l'euphorie chez certain, le désespoir chez d'autres. Je penche pour la mesure. La qualité fondamentale du film réside dans ce rapport père/fille. D'une émotion vive, surgit cette scène assez banale, lors de la première visite improviste du papa à Bucarest. Il s'agit en faite de la scène où il l'a quitte prématurément, à cause d'un envahissement qui commence à se faire sentir. Lui qui pli bagages dans le coffre de son taxi roumain, elle suspendu à la rambarde de sa terrasse. Entre eux, c'est glacial, mais l'amour ici fait son apparition. Les poils se dressent, c'est somptueux. D'un point de vue global, on ne peut pas dire que ce soit un grand film. Malheureusement, lorqu'on souhaite faire un film intimiste, il faut s'attacher aux personnages en se raccrochant à leur personnalité et leur vécue. La carence est ici, les acteurs, bien qu'un jeu parfait quand ils sont en duo, reste trop lissent. Maren Ade n'est resté qu'en surface et au final, on ne connaît pas vraiment les deux antagonistes. On retiendra les rires grinçants déclenchés quasi automatiquement. C'est une tragi-comédie comme on en fait plus des masses. Un bon moment.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 31 août 2016
    S'il y a un message philosophique dans cette histoire navrante et frappadingue, ce film est alors le plus prétentieux de l'année. S'il n'a rien à nous dire, c'est juste un film mortellement ennuyeux. Armez-vous de patience pour subir ces 2h40 de pensum ! Seulement si vous avez beaucoup de temps à perdre.
    folyr
    folyr

    32 abonnés 66 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 11 septembre 2016
    Quelle déception ! Encensé par les critiques et autres bobos, ce film interminable ne m'a pas décroché un sourire. Le scénario est totalement incrédible : Pourquoi la fille carriériste invite-t-elle ce père embarrassant à l'ambassade ? Par quel merveilleux hasard connaît-il l'emploi du temps de sa fille, ce qui lui permet d'être toujours là où elle se trouve ? C'est mal écrit, mal réalisé, les personnages sont insupportables… J'avoue que je suis partie au bout d'une heure et demie, incapable de supporter une heure dix de plus.
    virgileblacksmann
    virgileblacksmann

    21 abonnés 56 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 18 août 2016
    Quelle déception! "le masque et la plume" sur france inter était unanimement enthousiaste au moment du festival de Cannes. je m'attendais à la comédie de l'année, à un truc incroyable d'humour, de surprises, d'imprévus. Au final, 2h45 d'un interminable et toujours identique jeu du chat (le père) et de la souris (la fille). Oui c'est bien joué, oui il y a un (je dis UN) moment où on oublie le temps qui passe, mais que c'est LoooooooooooooooooooooooonnnnG !!! j'en pouvais plus. Que sniffent nos critiques professionnels?
    Jean-luc G
    Jean-luc G

    63 abonnés 773 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 novembre 2018
    Je ne retire rien aux bons cotés que j'avais aimé la première fois. Mais, quand on le revoit en petit écran, et quand on connait déjà l'histoire, la longueur du film devient un handicap. Dommage, car il reste de vraies trouvailles et quelques scènes auraient pu devenir cultes. TV2 - novembre 2018

    Un souffle d’air salutaire du côté du cinéma allemand, un air de jamais vu sans l’air d’y toucher, voilà avec ce Toni alias Winfried, un film qui augure bien de la rentrée. Oui le film est long, mais on sent que c’est volontaire dans un monde où tout va vite et dans lequel il ne faut pas perdre une minute. Alors on lui pardonne certaines longueurs. Parfois la caméra certainement portée bouge très légèrement, et cela m’a attiré l’œil inutilement. Car il n’y s’agit pas d’un parti pris de tourner caméra au poing comme chez Von trier/Vintenberg ou dans Le fils de Saul. Un conseil éventuel par ailleurs, lire avant la projection les paroles de la chanson de Whitney Houston The greatest love of all… Elles ne sont pas sous-titrées à l’écran, dommage et pourtant sont essentielles pour accompagner le chemin parcouru entre le père et la fille.
    Il y a des trouvailles étonnantes dans ce film qui navigue entre la comédie, l’analyse de notre société productiviste et individualiste, la difficulté de se parler entre générations, ou entre sexes opposés. L’humour grinçant et parfois déplacé de Winfried, son côté ronchon soixante-huitard vieillissant, pourraient être insupportables si n’existait pas son double Toni, une fenêtre ouverte sur notre innocence perdue, sur la force de l’autodérision, sur la nécessité d’être en accord avec soi-même.
    Maren Ade ne se perd pas dans ce dédale des genres, et son film reste crédible parce que basé sur une bonne partie de ce qu’elle a vécu elle-même. Elle nous fait rire franchement ou jaune quand la carapace se fend. Chez Erdmann, il y a un petit côté Begnini dans La vità è bella : un homme prêt à toutes les loufoqueries pour redonner du sens à la vie que mène son enfant. Ici l’enfant est devenu une adulte, Inès mène la vie qu’elle a choisie, rude et sans concession. Elle va se retrouver à poil au sens propre et au sens figuré pour décider si son choix doit être remis en cause. Le sens de la vie, quoi, une question bête et méchante, à laquelle elle a soigneusement évité de répondre jusqu’ici. Et peut-être que son Papa, clown triste et orphelin de son chien, devra lui aussi y répondre.
    GE aout 2016
    Daniel C.
    Daniel C.

    145 abonnés 721 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 août 2016
    Ce qui est touchant dans ce film, c'est combien ce père, avec toute sa maladresse, son humour de pacotille, ne lâche pas le lien qu'il tente d'établir avec sa fille. Oui, il est encombrant par sa maladresse, son apparent manque de finesse et de stratégie, mais il aime incontestablement sa fille, se soucie de son bonheur, s'aperçoit de combien il est passé à côté de l'essentiel tout au long des années. Eh bien non, il ne va pas se tenir dans l'ombre, s'effacer, s'absenter, disparaître du paysage. Il n'est néanmoins jamais intrusif, elle n'est jamais non plus totalement rejetante. L'affiche nous montre qu'une rencontre sera peut-être possible... Un mystère demeure : pourquoi a-t-il fallu autant faire durer ce film ? Pourquoi une heure 45 ne suffisait pas à la réalisatrice ? Je suis sorti un peu dépité, alors que c'était mon retour au cinéma après un mois d'interruption !
    Laurent I.
    Laurent I.

    16 abonnés 145 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 août 2016
    Un père à force de réparties déconvenues et de situations loufoques essaye de se rapprocher de sa fille, cost killer dans une multinationale. De très bons comédiens. Des fous rires et des situations originales. Mais durée trop longue (2h43) et un manque de signification entre les actes du père et de la folle.
    Krebs
    Krebs

    32 abonnés 60 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 août 2016
    Très original, souvent drôle, parfois émouvant. Un film qui amène aussi à réfléchir sur ce qui est important dans la vie. Malheureusement un peu trop long à mon goût (une demie heure de moins aurait été parfait).
    Barry.L
    Barry.L

    28 abonnés 136 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 septembre 2016
    Réalisée par la jeune Maren Ade (dont c'est le troisième long-métrage), "Toni Erdmann" fut le véritable événement et tremblement de terre de Cannes 2016. Ayant suscité des applaudissements au milieu de la projection, puis un accueil triomphal, "Toni Erdmann" s'annonçait comme la meilleure comédie de l'année et le favori à la palme d'or. Peine perdue : le film repartit bredouille (se contentant du Prix de la critique internationale). S'en étonnera t-on? Pas vraiment. Après tout, la dernière comédie couronnée à Cannes fut le génial "M.A.S.H" (Robert Altman, 1970). Le rire est peu coutumier à Cannes (et NON "La chambre du fils" de Nani Moretti et "Entre les murs" de Laurent Cantet n'étaient pas des comédies). En même temps... Ce film méritait-il des prix? Ce point peut en effet être discuté.

    Donc, Toni Erdmann, de son vrai nom Winfrield Conradi, la soixantaine, prof de piano. Signe particulier : est un joyeux drille qui aime faire des blagues. Vit en Allemagne et a une fille : Inés. Elle est une femme d'affaires, qui travaille à Bucarest (Roumanie) pour des entreprises locales. Une femme froide, qui aide des entreprises à mettre en place des plans de licenciement et qui ne vit que pour son travail. Entre les deux personnages, une relation non pas tendue, mais inexistante... jusqu'au jour où Winfrield se rend en Roumanie, bien décidé à redonner le sourire à sa fille.

    Voici donc le résumé du film. Film que plusieurs critiques considèrent comme une belle histoire d'amour entre un père et sa fille. Il est vrai que la relation des deux personnages glissent lentement (le film dure quand même 2H42...) vers un véritable amour filial. Mais, on a par moment l'impression d'assister davantage à une sorte de duel. Une confrontation entre deux êtres et deux conceptions de la vie. Une vie simple où le bonheur est l'unique préoccupation du père. A ce titre, la scène d'ouverture où Winfrield "piège" un facteur est une formidable scène de présentation. De l'autre, une vie d'acharnement, dans l'espoir d' être toujours plus grand, plus important, une vie qui repose uniquement sur le sens des affaires pour la fille (on pense à la scène où Inès négocie même en dehors du bureau dans son salon de massage). De ces deux façons de vivre, il n'est pas difficile de deviner laquelle préfère la réalisatrice : c'est évidemment la vie du père qui a toute sa préférence . Chose habile chez la metteuse-en-scène : ne pas dresser un portrait manichéen. Ce n'est pas Inés (l'individu j'entends) que critique Maren Ade, mais beaucoup plus le système capitaliste qui happe les personnes et les déshumanise. C'est donc la deuxième étape de "Toni Erdmann" : montrer les facettes de la finance et de ce monde des affaires. Un monde froid, plein de tensions où il faut à tout prix être le meilleur, le premier. Un monde où les gens portent des masques, une micro-société du paraître où l'habit fait cependant bien le moine. A ce monde si sérieux (même les fêtes semblent tristes) s'introduit, en la personne de Toni, le grotesque et le burlesque. Ainsi, le stratagème de Winfrield consiste à s'immiscer dans la vie professionnelle de sa fille en se faisant passer successivement pour un homme d'affaire, l'ambassadeur d'Allemagne et un coach, du nom de Toni Erdmann. C'est surtout grâce à cette idée que le film tourne par moment à l'hilarant (l'intrusion du père dans la conversation de sa fille et deux de ses copines par exemple). Il faut ensuite noter que plusieurs scènes ont de bonnes chances de passer à la postérité (la "naked party", morceau de bravoure titanesque, déjà dans les annales).

    D'un autre côté, je ne pense pas que ce film méritait autant d'éloge. Le bémol principal? Sa longueur. C'est long, mais long... C'est d'autant plus grave que le film aurait très bien pu être coupé par moment : certaines scènes s'éternisent (surtout celle, interminable, de la chanson) quand elles ne se révèlent pas tout simplement inutiles. Que dire de cette séquence, ignoble, vulgaire, inutile et looongue, des cupcakes De plus, le film exprime trop littéralement ce qu'il veut dire (certaines scènes sont sur-explicatives). Dommage, le film, réduit d'une bonne demi-heure aurait pu être plus percutant.

    On passe donc un bon moment devant ce très démonstratif "Toni Erdmann". Certes, ma déception est due aux échos répandus sur le film et à l'énorme attente que j'avais. Mais les longueurs ne peuvent faire oublier des scènes comiques déjà anthologiques.
    Christoblog
    Christoblog

    827 abonnés 1 674 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 août 2016
    Pour une fois, la publicité de l'affiche ("La Palme du public et de la presse") n'est pas mensongère.

    De mémoire de festivalier, j'ai en effet rarement ressenti sur la Croisette un engouement aussi immédiat et unanime pour un film : le seul cas similaire qui me vienne à l'esprit, c'est celui de La vie d'Adèle.

    Toni Erdmann ne possède pourtant au départ rien de bien séduisant : un film allemand de 2h42, réalisé par une quasi inconnue du grand public. A Cannes, ceux qui avaient eu la chance de voir le film se moquaient cruellement des spectateurs timorés qui avaient zappé le film pour cause de nationalité / durée / manque de notoriété, et qui ne pouvaient le rattraper.

    Les premières images du film renforcent d'ailleurs les a priori qu'on peut avoir à son encontre : image un peu sale, mise en scène qui ne ressemble à rien, intrigue qui démarre bien lentement. Rapidement cependant, Maren Ade parvient à nous intriguer : on réalise assez vite que l'écriture du film est millimétrique, que les développements du scénario sont imprévisibles et que les deux comédiens principaux sont tout simplement énormes.

    L'intérêt pour le film monte ainsi crescendo d'une façon très étonnante, comme si le sismographe des émotions, à 0/10 avant l'entrée en salle, puis à 1/10 après dix minutes, montait régulièrement pour atteindre après une ou deux heures des 10/10 tonitruants, lors de plusieurs scènes d'anthologie, de types très différents au demeurant.

    A Cannes, la salle a applaudi de contentement et de surprise mêlées au moins deux fois (lors de la célèbre chanson, et au moment de la réception). Ce sont peut-être les moments de communion les plus forts que j'ai vécu à Cannes depuis cinq ans. L'ambiance y était alors euphorique.

    Résumons nous : Toni Erdmann ne ressemble à aucun film que vous avez vu jusqu'à présent, et c'est pourquoi il est si difficile d'en parler. Tour à tour comédie de situation et drame sentimental, brûlot politique et fable morale, le film de Maren Ade est une pépite comme on en voit rarement, qui se permet d'embrasser plusieurs thématiques très différentes en profondeur.

    Si le sujet des relations père / fille est au coeur du film, c'est loin d'être le seul abordé : Maren Ade y évoque aussi les relations entre pays riches et pays plus pauvres, les modes de fonctionnement du business international, les responsabilités individuelles, la misère sexuelle de notre époque et une dizaine d'autres sujets encore.

    Que le jury de Cannes ne lui ait décerné aucune récompense, alors qu'il les méritait toutes (scénario, mise en scène, interprétation) est incompréhensible.

    Le meilleur film de l'année, sans nul doute.
    pierre72
    pierre72

    137 abonnés 367 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 août 2016
    Et si vous rentriez du bon pied avec une comédie allemande douce amère de 2h45 ? Pas tentés par ce qui a été la sensation non palmée du dernier festival de Cannes ? Vous auriez tort, la vision du troisième film de la réalisatrice Maren Ade vous comblera émotionnellement ( en plus de votre soirée ou après-midi ).
    Film sans générique, le long premier plan d'une porte de maison banale alors qu'on entend en fond une voiture se garer, laisse augurer un film lent, un poil contemplatif et pour certain habitués au montage survoltés de productions testostéronées (mais vides de sens) un film rasoir. La suite prouvera qu'il n'en est rien, même si la réalisatrice prend le temps de filmer ses personnages, de laisser la vie, les regards, le trouble traverser les scènes, la richesse du propos, l'originalité de la plupart des situations font que les presque trois heures passent sans que l'on s'en rende compte.
    Sans trop déflorer l'intrigue, je dirai, pour ce que j'ai perçu dans ce film simple mais bien plus foisonnant qu'il n'y paraît, que c'est un geste d'amour d'un père pour sa fille. Winfried est divorcé, son chien vient de mourir et sa fille, Inès, cadre très supérieur froide et glaciale, vit loin de lui, en Roumanie. Le lien est presque coupé entre eux, ne restent que quelques obligations familiales que la société impose. On ne saura jamais ce qui a pu effilocher leur relation. Pourtant, ce père blagueur pour prouver qu'il est encore en vie, en s'apercevant de l'impasse existentielle dans laquelle sa fille s'englue, va venir dynamiter son existence en arrivant à l'improviste à Bucarest. Avec des fausses dents et une perruque improbable, il créera le personnage de Toni Erdmann et s'incrustera dans l'entreprise et la vie sociale de son executive woman de fille, la forçant à ouvrir les yeux sur sa vie.
    La prise de conscience sera longue et le scénario s'emploie à déployer des scènes où l'absurde et le burlesque s'accouplent avec la gêne, la colère, la tendresse rentrée, le malaise. Sans jamais faillir, le film avance en exploitant avec brio ses situations franchement originales où jamais on n'arrive à rire réellement malgré le comique de situation évident car toujours mâtinées d'un once de tristesse et de sérieux. C'est constamment sur le fil, le rire est là, l'émotion aussi. Le spectateur navigue dans cet entre deux avec bonheur car, il faut le dire, c'est un sacré pari que d'arriver à faire cohabiter ces deux genres avec autant de brio.
    La fin sur le blog
    greg270582
    greg270582

    24 abonnés 41 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 août 2016
    Ce film est fabuleux, c'est rare que j'ai envie d'applaudir à la fin d'un film.
    Ce n'est pas le genre de film qu'on va voir juste pour rire, pour ce public aller rigoler en admirant le string de franck dubosc de camping3 qui fera pouet pouet camion sur une jolie fille, non ce film est d'un autre niveau, plus intellectuel, certes on sourit face aux choses que peut faire le père dans ce film, mais surtout le message sur le sens de la vie, qu'il faut profiter de chaque instant, que fait passer ce réalisateur est remarquable.
    J'y suis allé car un cinéphile m'a conseillé d’aller le voir car lui disait que c'était un chef d’œuvre, heureusement que je n'avais pas regardé la bande annonce où le film est si peu mis en avant, faut juste se laisser porter par ce film et entrer dans la vie de ces personnages.
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