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    Toni Erdmann
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    701 abonnés 1 999 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 27 août 2016
    Ai tenté le "coup de coeur" de la critique bobo, lors du dernier Cannes (voir, en rappel racoleur, le bandeau de l'affiche) - qui a d'ailleurs reçu le "Prix de la critique internationale" ou "FIPRESCI", en accessit, lors dudit. Ce "Toni Erdmann" (und Fraulein Schmuck), soit Toni (à peu près "l'homme de la terre" - Der Mann von der Erde) et "Mlle Bijou", un père et sa fille. Sous alias, puisque ces deux Conradi se prénomment Winfried pour le premier (70 ans très fatigués au compteur - marginal par inclination), et Ines pour la seconde (presque 40 ans, pas très frais, carriériste fébrile dans une multinationale teutonne). Quel genre ce 3e long métrage de la déjà très célébrée Maren Ade prétend-il illustrer ?.... C'est une sorte de fable, au ton qui se veut décalé, mais n'arrive que très peu (et très peu de temps - sur un pavé indigeste de presque 2 h 45.....) à se hausser plus haut que le farcesque (rudimentaire). Est-ce, à défaut d'être léger donc, au moins divertissant ?... Pas franchement. Le père est une sorte de Paillasse de la paternité, un personnage hautement pathétique, avec perruque, dentier, voire plâtras de maquillage. La fille, une caricature d'"executive woman" pour soap opera. La scène est surtout à Bucarest, ville laide et triste. Pas de mise en scène. Des saynètes souvent malsaines (voir, en particulier, "onanisme et petits fours"), toujours ampoulées, voire grotesques, une symbolique lourdingue (cf, en "apothéose", "anniversaire et naturisme", après "peintures sur oeufs de Pâques"), un acteur principal (l'Autrichien Peter Simonischek) peu convaincant, des interprètes secondaires à l'unisson (seule "Ines"/Sandra Hüller tirant son épingle du jeu - au global côté casting). On ne rit pas (sauf, rarement, et nerveusement), et on s'ennuie beaucoup.
    Insp. Harry Callahan
    Insp. Harry Callahan

    7 abonnés 50 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 22 février 2017
    C'est une blague ? Choisi pour le festival de Cannes ? Hilarant ? Touchant ?

    Mais ce film est d'une nullité sans fond.

    À n'aucun moment je n'ai trouvé ni drôle ni émouvant. Au contraire, je l'ai trouvé insipide, vulgaire et mauvais.
    alain-92
    alain-92

    319 abonnés 1 078 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 août 2016
    Si le film aurait gagné à être amputé de quelques minutes, il n'en reste pas moins un formidable moment de cinéma d'un genre tout à fait particulier, oscillant en permanence entre rires et émotions. Dans un Bucarest envahi par les multinationales, les carriéristes et la réussite à tout prix, une femme se veut être l'égale des hommes qui l'entourent. Entre hôtels au luxe clinquant, galerie marchande réservée aux fortunes étrangères, appartements design ou boîtes de nuit dans lesquelles le champagne coule à flot, un père s'imposera sous des accoutrements divers et variés pour partager l'univers de sa fille. Celle-ci s'est éloignée des valeurs dans lesquelles elle semble avoir été élevée. Le bonheur, ou une simple question "es-tu heureuse ?" se heurteront à son incompréhension totale. À la belle écriture du scénario s'ajoute à une mise en scène parfaitement maîtrisée. Un excellent casting à la tête duquel deux immenses comédiens que je découvre dans ce film, Peter Simonischek et Sandra Hüller. La réalisatrice a déclaré : "Mon film est moins un appel au lâcher prise qu'une injection à s'assumer pleinement." Elle y réussit pleinement en plongeant le spectateur dans un questionnement permanent. Ce film est à la fois perturbant et magnifique.
    Pauline_R
    Pauline_R

    177 abonnés 398 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 août 2016
    Un film étonnant, qui arrive à mêler humour, tendresse et critique de la société. Sous ses airs parfois potaches, le film se révèle d'une rare finesse sur les rapports et différences entre deux générations, entre deux façons de (conce)voir la vie, mais qui sont pourtant liées. Je craignais les 2h42 d'images mais ça passe bien, même très bien. Il y a bien une ou deux longueurs en primevère partie de film mais qui ne font pas "sortir" le spectateur du film, l'émotion (et le rire) montant crescendo. On sourit souvent, on a parfois la larme à l’œil... Et de mémoire de spectatrice, j'ai rarement eu un tel fou rire devant une des scènes appelée à devenir culte. Et que dire des deux acteurs principaux, Sandra Hüller et Peter Simonischek, tous deux époustouflants. Le cinéma outre-Rhin s'est trouvé Maren Ade une sacrée réalisatrice.
    Amaury F
    Amaury F

    27 abonnés 151 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 5 janvier 2017
    Alors, que vaut finalement cette « palme du public et de la presse » ? Ne faisons pas durer le suspense plus longtemps : J'ai du mal à m'en remettre tant ma consternation fut grande. On en ressort tout d'abord extrêmement déçu suite à une promo mensongère nous promettant mille fous rires, sans compter la bande annonce qui tentait désespérément d'apporter un peu de joliesse et de dynamisme à un film qui n'en a visiblement pas... Un sacré gâchis car, sur le papier, cette relation tendue entre un père farceur et sa fille asséchée par sa profession morose semblait tout à fait enthousiasmante, on pouvait s'attendre à une joyeuse ode à la vie, à une extravagance folle, sauf qu'à l'écran, rien de tout cela n'est présent. Maren Ade se vautre lamentablement sur le plan de la comédie et son scénario s'avère être aussi cryogénisé que ce personnage d'executive woman. Pendant près de trois heures de projection, il faut supporter un humour « épate-petit-bourgeois » complètement rance, des gags, supposés transgressifs, que l'on voit arriver à des kilomètres tant ils sont ratés et tant le rythme du film est lent. Par ailleurs, de la transgression, il n'y en a aucune. Il n'y a pas de mise en scène non plus, tout est filmé avec une négligence et une indifférence infinie, même pendant ce qui semble être le climax « humoristique » de l'interminable première moitié du long-métrage, lorsque l'héroïne mange le muffin sur lequel vient d'éjaculer son partenaire sexuel (séquence ô combien pathétique soit dit en passant). Quant à l'émotion que nous laissait pourtant espérer la très belle affiche, je ne l'ai simplement jamais ressentie. La seule chose à sauver de cette escroquerie serait peut-être le jeu des deux acteurs principaux, Sandra Hüller et Peter Simonischek, qui délivrent chacun une interprétation correcte sans pour autant crever l'écran à chaque instant. Mais au final, je crois bien que Toni Erdmann est l'objet le plus terne et le plus congelé qui m'ait été donné de voir cette année.
    Romain M
    Romain M

    10 abonnés 11 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 août 2016
    Attention ovni ! Burlesque, intimiste, social, psychologique... c'est drôle, triste, dur, réaliste, même si parfois inégal et un poil long. L'acteur principal est incroyable et sa fille s'en sort très bien. Meilleur costume ever :)
    alpha-pixel
    alpha-pixel

    28 abonnés 41 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 septembre 2016
    En Allemagne, de nos jours, une étrange famille… Le père, d’aspect peu reluisant, sorte d’ours mal léché et rentre-dedans. La mère abattue et le chien à piquer (ou l’inverse). La fille, executive woman d’une multinationale, sans cesse en partance.
    Le père un tantinet provocateur adore jouer avec son dentier postiche et avec les gens. La fille vit claustrée au moins à triple tour : dans l’obsession de ses négociations financières, dans la froideur psychorigide de sa solitude, dans une planète coupée des vrais gens...
    D’ailleurs, vit-elle ? C’est toute la question que veut lui poser son ours paternel. Pour cela, il va la poursuivre et la harceler de sa présence incongrue, l’encombrer jusque dans les étages dirigeants des entreprises, jusque dans les soirées et les cocktails, partout où il peut lui dire l’importance vitale des râpes à fromage, des coussins péteurs et des blagues à deux balles. À sa manière des plus farfelues, il démontre à sa fille la vacuité primaire de son univers entrepreneurial, de ce moderne travail, avec force champagne, cocaïne et limousines camouflant mal misère sexuelle et coups fourrés.
    Au début, elle évite son envahissant sdf de père, lui demandant s’il « veut l’achever, ou quoi ? ». Puis, peu à peu, l’insolite et absurde humour paternel va atteindre Inès (oui, elle a un prénom), lui faire comprendre que c’est sa facétieuse manière de la toucher, de se l’attacher, quitte à prendre de vraies menottes. Oui, Inès a une fragilité, et elle détient quelques larmes tout au fond d’elle-même ! Magnifique scène, où se tortillant et luttant contre une robe hyper ajustée et des talons aiguilles, elle finit par se rebeller, par se mettre à nu, rejetant résolument ces armures et sa servitude.
    « Comment retenir les instants ? » «On fait ceci, on fait cela, et pendant ce temps la vie passe », ce sont les questions posées par le père. Il finit aussi « à poils » dans son titanesque déguisement d’orang-outan bulgare, tirant une outrageuse langue au capitalisme décomplexé et à l’isolement mortifère qu’il engendre.
    cylon86
    cylon86

    2 519 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 juin 2016
    Ines est accro au travail. Incapable d'en décrocher, elle mène une vie de business-woman très réussie (elle a une assistante, un bon job, de l'influence, des responsabilités et un amant) mais qui lui prend tout son temps. Quand son père, farceur invétéré, débarque sans prévenir à Bucarest où elle travaille, il bouleverse ses habitudes et met un peu de piment dans une vie occupée mais sans bonheur. Son père décide alors d'inventer un personnage nommé Toni Erdmann pour mettre un peu de fantaisie dans la vie de sa fille, apparaissant çà et là pour lui montrer combien la vie a besoin de fantaisie. Oublié par un palmarès cannois décevant, "Toni Erdmann" n'est pas exempt de défauts à commencer sa longueur de 2h40 alors qu'il aurait pu être amputé d'une bonne demi-heure. Mais malgré tout, voilà devant nous une œuvre imprévisible et atypique qui nous mène toujours là où on ne l'attend pas, à l'image de Toni Erdmann qui surgit aux moments les plus improbables pour sauver sa fille d'un ennui profond et d'une vie morne sans intérêt. Filmé simplement et sans artifices, le film repose beaucoup sur ses deux acteurs principaux et la façon dont la relation évolue entre leurs personnages, de la gêne à la tendresse. Belle relation entre un père et sa fille, critique acerbe d'une société privilégiant le travail et la réussite sociale par dessus-tout (on y parle de challenge et d'esprit d'équipe), "Toni Erdmann" est ponctué de scènes aussi hautement improbables que réussies (Ines demandant à son amant d'éjaculer dans un petit four, une reprise de "The Greatest Love of all" de Whitney Houston par Ines et surtout la soirée anniversaire qu'elle organise en recevant les gens chez elle complètement nue) qui viennent donner une jolie émotion à un film longuet mais bourré d'idées, assurément une belle surprise fantaisiste dans cette morne vie.
    Ewen Blake
    Ewen Blake

    156 abonnés 1 197 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 août 2016
    Toni Erdmann est laid et peu drôle. Cet ovni multifonctions est pourtant l'un des meilleurs films de 2016: inspiration pour les DG souhaitant renforcer le team building lors de leur staff day, source d'espoir pour les artistes à la voix faillible, innovation dans sa relecture de la recette des macarons et Carpe Diem unique au cinéma. La création de Maren Ade est une relecture de l'injonction à profiter de la vie d'Amélie Poulain, le merveilleux en moins, l'absurde en sus. Ce film rare nous donne sur le tard quelques clefs de ce qui vaut la peine d'être vécu même si le réalisateur via Winfried avoue la difficulté à savoir ce qui donne sens à la vie. Les relations humaine, la famille, l'amour, l'art, l'importance de conserver son âme d'enfant ces exemples peuvent paraître évidents mais le monde d'aujourd'hui nous prouve chaque jour qu'il n'est pas vain de se répéter. D'ailleurs je suis resté assez circonspect sur certains exemples proposés (la peinture des œufs, l'humour très primaire entre perruque et coussin péteur). Même si la réalisatrice ne s'y engage pas on peux aussi penser que des succès professionnels, des fêtes entre collègues (avec ou sans cocaïne) peuvent constituer de beaux moments de vie. Je n'ai pas non plus aimé la sensation d'être pris en otage au moment de l'anniversaire d'Ines. Si la scène est hallucinée elle s'étire sans raison jusqu'au sacrifice de sa crédibilité via le retournement de l'associé (Gerald). Les rires étaient éparses mais sonores et j'ai eu l'impression que si je ne riais pas c'était parce que je n'avais pas conservé mon âme d'enfant et ne savait profiter de la vie. Toni Erdmann compte quelques baisses de rythme mais j'ai eu du mal à croire que le film faisait près de 3H en en ressortant. On ne voit pas le temps passer. Il faut dire que la palette thématique est riche. A tout niveau. D'abord à l'échelle globale via la mondialisation. Ce film m'a rappelé et illustré cette étude qui nous indique que les valeurs partagées entre européens d'une même tranche d'âge sont plus proches que les ressortissants d'un même pays mais de génération différente. On aborde également la société et notamment ce monde du travail qui dévore la vie, les journées, les soirées, les nuits, les week-ends. Les temps au bureau bien sûr mais aussi ceux chez soi ou lors d'une sortie, d'un dîner. A tout moment le travail peut faire irruption dans le quotidien et à chaque fois, il est prioritaire sur le reste, sur la vie. On touche du doigt les relations humaines et notamment celle entre le père et sa fille et enfin le plus intime : la relation à soi et son corps. Je me suis forcément identifié à Ines. Cette acharnée de travail d'une rigueur et d'une froideur inhumaine (la scène de la rencontre avec Tony est incroyable). Son job de consultante est dépeint de manière relativement crédible même si elle n'échappe pas aux exagérations. Son métier est le point de départ de la perte de sens de son existence, de l'engrenage qui fait qu'elle puisse désormais ne goûter à la satisfaction que via un massage à 100€. Bien sûr les hôtels 5 étoiles, limousines et champagne en boite de nuit font rêver mais s'il faut pour cela sacrifier sa vie, en valent-ils la peine ? On vit ce film dans la continuelle inquiétude que le père embarrasse sa fille (et ruine sa carrière) pour s'apercevoir que l'objectif de l'auteur est justement de nous montrer qu'Ines doit changer de job. C'est beau mais tout le monde ne peut pas se payer le luxe de démissionner. D'ailleurs j'ai bien aimé que la fin évite le manichéisme en envoyant Ines élever des moutons dans le Vercors. Par contre je doute qu'elle puisse changer de rythme chez Mc Kinsey ou réellement profiter de la vie au grade d'associé dans un cabinet de conseil. La pression et les 60 heures semaines ne sont pas miscibles avec les réceptions naturistes. J'ai trouvé très touchant le lien père - fille et leur difficulté à communiquer, symbolisé par le silence gênant devant l'ascenseur. Le problème pour Ines est qu'elle est devenu un semi robot incapable de mettre de coté son travail 15 minutes d'affilé. Winfried quant à lui est dépassé par le rythme infernal de sa fille et cherche désespérément à la toucher à travers des gags auxquelles elle reste insensible. Devant cette difficulté il décide de devenir quelqu'un d'autre et d'opposer, même si c'est souvent avec maladresse, un humour absurde à un monde du conseil d'un cynisme et d'une froideur toute capitaliste. De la même façon père-fille sont tellement différents qu'ils vivent les vivent les scènes à l'opposé. Sur le champ de pétrole le père conseille à son hôte de garder son humour. Incompréhension d'Ines, l'homme va perdre son emploi. Mais elle fait erreur en sous entendant le cynisme de son père, celui-ci accorde simplement une valeur sincère et vitale à l'humour, peut-être davantage qu'au travail. Si on ne voit pas le temps passer c'est aussi parce que la réalisatrice ne nous laisse jamais dans notre zone de confort, elle joue avec nous (Toni suffoquant sous son masque qui s'écroule dans le parc) et comme Kechiche, enchaîne sans coupure des scènes que des mois séparent. Je n'ai pas eu la sensation de voir un chef d'oeuvre mais Maren Ade a créé un film riche, réussi et qui sonne parfois tellement vrai que je me suis surpris à vouloir applaudir à la fin de la chanson. En bref : "Faut faire ci faut faire ça et pendant ce temps la vie passe". Le conseil du jour est en Allemand et il est délivré avec plus de talent que les cabinets de conseil ne pourront jamais en déployer.
    SansCrierArt
    SansCrierArt

    54 abonnés 420 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 août 2016
    Ines est consultante en restructuration d'entreprise dans une société de conseil. En mission pour un gros client à Bucarest, elle voit son père débarquer d'Allemagne à l'improviste. Cette visite va chambouler sa vie et leurs certitudes.
    Plus qu'un conflit père-fille, Toni Erdmann oppose deux visions de la vie. Elle, toute en ambition, soucieuse du profit, implacable et rigide jusque dans sa physionomie, maigre et anguleuse, respectée pour son efficacité mais incapable de créer de la sympathie auprès de ses interlocuteurs. Lui, tout en rondeur, occupant toute la place tant physiquement que par ses élucubrations, provoquant plus souvent le rire et l'étonnement que l'exaspération, cherchant l'inattendu au quotidien, écolo-baba cool soucieux du bonheur. Tous les deux borderline mais ne naviguant pas sur les mêmes lignes. Si le pitch semble convenu et peut inquiéter, le savoir-faire de Maren Ade bouscule tous les a priori. Son récit est maîtrisé affichant 2h40 sans ennui, ménageant les surprises régulièrement avec des situations étonnantes, alternant les ambiances, burlesque, comédie, drame psychologique, politique... Car si on rit beaucoup, le malaise ne lâche jamais prise. Ainsi, la partition est complexe et demande de la précision dans l'interprétation. Peter Simonischek (assurément le cousin germain de Jacques Weber) et Sandra Hüller sont tous deux excellents notamment dans le jeu des corps et des regards, inquiets et rigolards pour lui et froids et désespérés pour elle.
    On ne comprend pas bien comment le jury de Cannes a pu passer à côté de ce bel ouvrage, original et finalement audacieux. Une occasion ratée de récompenser, auprès des grands, une jeune cinéaste.
    Acidus
    Acidus

    723 abonnés 3 710 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 août 2016
    Même s'il n'a pas remporté la Palme d'or au festivalde Cannes de 2016, "Toni Erdmann", le troisième long métrage de la cinéaste allemande Maren Ade, a été vivement remarqué et salué par la critique.
    Cette reconnaissance est justifiée puisque "Toni Erdmann" est un très bon film qui se veut à la fois touchant et drôle. Les 2h45 passent à une vitesse folle sans que l'on puisse s'ennuyer. Il y a bien deux/trois passages à vide mais ils sont courts et peu nombreux.
    Toute l'intrigue repose sur l'excellent duo Peter Simonischek/Sandra Hüller qui est en fait une transposition du duo circassien clown auguste/clown blanc. Ines (clown blanc) s'investit sérieusement dans sa carrière professionnelle que vient chambouler les pitreries de son père Winfried (clown auguste).
    Une comédie dramatique plus marrante que réellement triste qui vous fera un effet agréable.
    missfanfan
    missfanfan

    89 abonnés 849 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 24 août 2016
    Sans être nul ce film est interminablement long et un peu ennuyeux l'histoire pas très intérressante l'actrice principale joue mal mais j'ai réussie l'exploi de ne pas dormir c'est déjà pas si mal
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 15 mai 2016
    J'ai pu voir ce film à l'occasion de la présentation au festival de Cannes, j'ai été agréablement surpris par la partie comique de ce film le tout sur un fond plutôt dramatique d'une relation difficile entre un père et sa fille. Je conseillerai fortement ce film car dès les premières minutes le ton est donné et les interprètes sont vraiment très bien dans leurs rôles. 4/5 bien mérité !
    Jorik V
    Jorik V

    1 274 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 18 août 2016
    Alors voilà le film qui aurait du avoir la Palme d’Or cette année selon une bonne partie de la presse mais également – et soi-disant - une bonne partie des festivaliers présents. Et l’affiche ne manque pas de le souligner en gros caractères bien vendeurs scandant « La Palme d’or de la presse et du public ». Et bien, défions quiconque (ou disons la majorité du public) d’être en accord avec ce slogan publicitaire. Car ce « Toni Erdmann » risque fort de creuser encore une fois et encore plus le fossé entre les critiques professionnels et les goûts du public. On s’est plaint que le film n’ait rien eu comme récompense lors de ce festival de Cannes 2016 (en même temps la sélection n’était pas la meilleure qui soit cette année) mais on aurait été encore plus étonné du contraire !

    On est censé rire et être ému par ce qui est qualifié comme une comédie humaine et naturaliste. Pas une seule fois un sourire ne s’esquisse et encore moins un éclat de rire devant ce film balourd et empli de symboles convergeant vers un retour à la vraie vie et au bonheur. Soit un père qui tente de redonner un sens à la vie de sa fille obsédée par sa carrière et son travail en s’immisçant de manière imprévue dans sa vie, grimé en un alter ego qu’il nomme Toni Erdmann. Mais les situations sont tellement improbables voire grotesques puis graveleuses qu’il est bien difficile de trouver quelque chose de comique là-dedans. Surtout que les situations censées être propice aux malentendus et quiproquos sont bien trop répétitives et redondantes. De plus si le jeu de Sandra Hüller est plutôt bon, celui du père joué par Peter Simonischek est proche de la caricature et de la bouffonnerie. Le sous-texte anti-capitaliste est bien présent mais déjà maintes fois vu ailleurs et en mieux.

    Si ce film est censé redorer le blason du cinéma allemand c’est vraiment mal parti alors que celui-ci regorge d’autres films et cinéastes bien plus pertinents (au hasard « Le Labyrinthe du silence » de Giulio Ricciarelli). Mais en plus d’être mauvais et très laid à regarder, « Toni Erdmann » se paye le luxe de durer près de trois interminables heures. Alors quand une comédie jamais drôle ou même un drame très rarement émouvant dont le sens réel est si sibyllin réussit l’exploit de faire presque le double de durée d’un film quelconque, on vous laisse imaginer le sommet d’ennui et le nombre incalculables de longueurs qui le parsèment. L’exemple typique du film d’auteur autarcique et clairement chiant qui plaira aux pseudo-intellos de tout bord. Allez voir oui revoyez plutôt « Elle » dans les films oubliés par le palmarès.
    velocio
    velocio

    1 305 abonnés 3 138 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 17 août 2016
    Voilà un film dont les avis entendus ou lus à droite et à gauche laissent perplexe. Lorsqu’on le présente comme étant la Palme du Public et de la Presse, force est de reconnaître la véracité d’une moitié de l’affirmation : en effet, rarement a-t-on vu à Cannes une presse, qu’elle soit étrangère ou hexagonale, aussi unanimement enthousiaste à propos d’un film ; par contre, il y a des contre-vérités qu’il faut dénoncer : à la fin de la projection de ce film dans la salle de la Licorne, à Cannes La Bocca, la salle où se pressent les cinéphiles, la salle qui réunit un public proche de celui qu’on peut trouver toute l’année dans les salles de cinéma autres que celles des multiplexes, l’enthousiasme était loin d’être de mise, la plupart des spectateurs ayant trouvé le film beaucoup trop long et souvent répétitif. Maren Ade avait tout pour faire de Toni Erdmann un très bon film : un thème très peu abordé au cinéma, une aptitude certaine à faire intervenir la farce dans un film dont le sujet est, par ailleurs, très sérieux, etc. Elle avait tout, sauf un « détail » important : la science du montage, l’art de couper une scène au bon moment, l’art, surtout, d’éviter de se répéter. Toni Erdmann n’est pas un mauvais film. Il est même très bon pendant près d’une heure. Malheureusement, répétons nous, nous aussi, il est trop long et très souvent répétitif.
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