Angélique, la soixantaine bien marquée, est hôtesse dans un bar de nuit. Toujours payée au bouchon, elle ne fait pourtant plus recette auprès de cette clientèle masculine morne et pas toujours tendre avec cette femme vieillissante. Pourtant, un homme va s'intéresser à elle et même lui proposer de l'épouser ! S'en suivra le parcours classique des fiancés vers le mariage : installation, présentation à la famille, ici bien décomposée et disparate, les hésitations de la mariée, la noce et la nuit qui suit.
Party girl est un film aux aspects charmants mais bancal, La caméra suit cette femme trop maquillée, trop bijoutée, trop coiffée. L'amour et une certaine tendresse circulent dans les scènes même si Angélique n'est au demeurant pas très sympathique. Fleur bleue à jeun et pleine de sensibilité, elle devient vite insupportable après quelques verres.. Le scénario ne cache rien ses diverses facettes, la rendant ainsi plus humaine et voire un peu plus complexe. La première moitié du film finit par emporter l'adhésion à l'arrache, malgré cette volonté un rien agaçante de jouer les bobos filmant le vrai peuple.
Malheureusement la deuxième partie va tomber dans le mélo un peu lourd. Si le personnage d'Angélique arrive à nous toucher par son intégrité et sa résistance aux moules, le scénario, lui, emprunte un peu trop des chemins sirupeux, parfois de manière un tantinet too much, comme dans la scène des déclarations d'amour durant le mariage, où la vérité des protagonistes est un peu surjouée et rate complètement sa cible tellement c'est risible. Les mouchoirs restent dans la poche devant cet alignement de bons sentiments. À vouloir filmer au plus juste, avec les vraies personnes, en imposant cette fiction/documentaire rejouée, les réalisateurs signifient par là même le silence aux critiques .... Puisqu'on vous dit que tout est vrai ! Vrai oui, mais à la sauce téléréalité, faut des larmes pour emporter l'adhésion du public coco ! Ok pour l'hommage filial et pour le partage de cette vie non exempte d'émotions, mais non merci pour cette dose de cuculterie béate. Puis bizarrement, alors que l'on est quand même dans un registre impudique, le film le devient nettement moins lorsqu'il s'agit d'aborder la sexualité de la maman. Le scénario n'ose pas aller jusqu'au bout, comme si soudain cette femme à la vie sexuelle bien remplie devait devenir une sorte d'icône.
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